mercredi 14 avril 2010

Pharaon / Empereur

Deux empires ont successivement dominé l'Antiquité :

- l'Egypte de 3000 avant JC à 30 avant JC, avec environ 300 pharaons (dont seulement 5 femmes parmi lesquelles Hatschepsout et Cléopâtre VII)

- et Rome, de 27 avant JC jusqu'à 476 si on considère seulement l'Empire d'Occident mais jusqu'à 1453 si on considère aussi l'Empire d'Orient ou Empire byzantin.

Deux titres suprêmes furent décernés aux monarques de ces empires. Mais quels furent leurs pouvoirs spécifiques ?

Le terme pharaon désigne a posteriori les souverains d'Égypte durant l'antiquité égyptienne. Le pharaon était à la fois l'administrateur principal, le chef des armées, le premier magistrat et le prêtre suprême de l'Égypte antique. Il est le fils de Rê. Le mot, se basant sur une expression égyptienne, est un emprunt biblique et n'a jamais servi de titre pour désigner les rois d'Égypte à leur époque et ne se rencontre d'ailleurs pas dans le protocole des souverains égyptiens[1].
D'après l'historiographie égyptienne, la monarchie fut créée par le démiurge qui la transmit aux dieux ses successeurs, puis à des créatures divines, les suivants d'Horus qui, dans les listes royales, précèdent immédiatement les rois historiques. Donc, Pharaon avait une mission à remplir : mettre en œuvre la règle de Maât sur terre c'est-à-dire assurer l'harmonie entre les hommes et le ciel, être garant de la morale de son peuple, contribuant ainsi à assurer son éternité et la prospérité de l'Égypte. Maintenir l'ordre du monde (Maât) et combattre le Mal (Isfet) sous toutes ses formes, c'est satisfaire les divinités qui « vivent de Maât ». Aussi Pharaon se doit-il de bâtir, de restaurer et d'agrandir les temples, d’assurer le bien-être de ses sujets et de veiller à l’accomplissement correct des rites. Dans la pratique, il délègue l'exercice du culte au clergé qu'il supervise.
Il revenait à Pharaon de choisir seul la politique à mener. Comme pour le culte, il déléguait l'exécution de ses décisions à une cohorte de scribes, de conseillers et de fonctionnaires :
* au(x) vizir(s), sorte de premier ministre, de faire exécuter ses décisions et rendre la justice en son nom ;
* au général des armées d'organiser et de mener les campagnes militaires qu'il décide ;
* au grand prêtre de veiller aux rites et de gérer les biens du clergé ;
* aux scribes de répertorier les décrets, les transactions, les récoltes ;
* aux simples prêtres de rendre hommage aux dieux en ses lieu et place.

Empereur romain désigne les dirigeants de la Rome antique, depuis Auguste jusqu'à l'effondrement de l'Empire romain d'Occident et à la chute de l'Empire byzantin. Ce terme ne définit pas une fonction précise et légale mais plutôt un conglomérat de pouvoirs qui ont pu s'ajouter, se soustraire ou changer aux cours des siècles. Le plus fameux de ces pouvoirs est l'Imperium, le pouvoir militaire.
Comme l'écrit Paul Veyne : « Le rôle d'empereur romain était d'une ambiguïté à rendre fou (...). Un César devait avoir quatre langages : celui d'un chef dont le pouvoir civil est de type militaire et qui donne des ordres ; celui d'un être supérieur (mais sans être un dieu vivant) vers lequel monte un culte de la personnalité ; celui d'un membre du grand conseil d'Empire, le Sénat, où il n'est que le premier parmi ses pairs, qui n'en tremblent pas moins pour leur tête ; celui du premier magistrat de l'Empire qui communique avec ses citoyens et s'explique devant eux. »[1]. Il n'est pas propriétaire de son trône, mais est un simple mandataire de la collectivité, chargé par elle de diriger la République[2].

10 commentaires:

Je a dit…

Peu de femmes ont assumé la fonction suprême de "pharaon"

La société égyptienne antique est de type patriarcal même si les femmes ne sont pas sans droits et sont bien considérées. Cependant, certaines femmes ont pu jouer un rôle politique de tout premier plan. Le titre de "pharaon" ne pouvait théoriquement être porté que par un homme. Une seule femme, selon nos connaissances actuelles, a porté réellement ce titre à part entière : Hatshepsout. D'autres femmes ont pu recevoir le titre de reine à titre honorifique en tant que première épouse du pharaon régnant ou en période de régence.

Pendant la période de domination, sous la dynastie des Ptolémée, toute une série de femmes pharaons furent à la tête de l'Egypte, Cléopâtre VII étant la plus connue. Mais il s'agit ici d'une dynastie étrangère.

Je a dit…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_imp%C3%A9ratrices_romaines

Cet article ci-dessus présente la liste des impératrices romaines, c’est-à-dire la femme de l’empereur de Rome depuis Auguste jusqu'à la déposition de Romulus Augustule.

Les Romains n’avaient pas de terme unique pour cette position : des titres latins et grecs tels que Augusta (dérivé du premier empereur), Caesarissa ou Kaisarissa (dérivée de Jules César), basilissa (du grec βασίλισσα), le féminin de basileus, et Autokratorissa, le féminin d’autocrate, furent tous utilisés. Au IIIe siècle, elles pouvaient également recevoir le titre de Mater castrorum (mère des camps romains) et Mater patriae (mère de la patrie). Les impératrices byzantines furent également appelées Eusebestatē Augousta" (Augusta très pieuse), Kyria (Madame) ou Despoina (δέσποινα), le féminin de "despote".

En raison du partage de l’empire entre différents empereurs, il y eut des périodes où il y avait plus d’une impératrice. Toutes les impératrices romaines ainsi que quelques coïmpératrices sont reprises dans la liste. Toutes les impératrices n’étaient pas Augusta et toutes les Augusta n’étaient pas impératrices vu que la sœur ou la maitresse de l’empereur pouvait porter ce titre. Quelques Caesarissa et Despoina sont incluses dans la liste vu que ce titre est similaire au titre d’impératrice.

L’Empire d’Occident ne connut pas d’impératrice régnante. L’Empire d’Orient eut trois impératrices régnantes : Irène, Zoé and Théodora. Il n’y eut jamais d’empereur consort. Quelques couples, comme Justinien et Théodora au VIe siècle, régnèrent ensemble.

Je a dit…

Hatchepsout est une reine-pharaon, cinquième souverain de la XVIIIe dynastie de l'Égypte antique.

Hatchepsout est la fille du pharaon Thoutmôsis Ier et de la Grande épouse royale Ahmès. Son époux est Thoutmôsis II, fils de Thoutmôsis Ier et d'une épouse secondaire, Moutnofret Ire. Le couple a une fille, Néférourê.

Hatchepsout monte sur le trône vers 1478 av. J.-C. Elle règne conjointement avec Thoutmôsis III, le fils de son époux et d'une épouse secondaire de celui-ci, Iset.

Selon l'égyptologue James Henry Breasted, elle est connue pour être la « première grande femme dont l'histoire ait gardé le nom ».

Manéthon l'appelle Amessis ou Amensis.

Je a dit…

Cléopâtre VII Théa Philopator (en grec, Κλεοπάτρα Θεὰ Φιλοπάτωρ) (v. -69 / 12 août 30 av. J.-C.) est une reine d'Égypte antique de la famille des Ptolémées qui gouverne son pays entre -51 et -30, successivement avec ses frères et époux Ptolémée XIII et Ptolémée XIV puis avec le général romain Marc Antoine. Elle est connue pour ses relations avec Jules César et Marc Antoine.

Cléopâtre est un personnage dont la légende s'est emparée, de son vivant même, et sa mort tragique n'a fait que renforcer la tendance au romanesque qui entoure le personnage, et qui parfois gêne l'historien dans une approche objective de cette reine d'Égypte, sans doute la femme la plus célèbre de l'Antiquité.

Nous disposons de peu de sources et les principales, Plutarque, Suétone et Appien, n'évoquent Cléopâtre que pour sa place dans l'histoire romaine. C'est pourquoi nous ne savons pratiquement rien de ce qu'elle fait à Rome aux lendemains de l'assassinat de César, ni à Alexandrie durant l'absence de Marc Antoine entre -40 et -37.

De plus, l'historiographie antique lui est globalement défavorable car inspirée par le vainqueur de Cléopâtre, l'empereur Auguste, et son entourage dont l'intérêt est de la noircir afin d'en faire l'adversaire malfaisant de Rome et le mauvais génie de Marc Antoine. Ainsi ce jugement de l'historien du Ier siècle, Flavius Josèphe : « Elle fit d'Antoine l'ennemi de sa patrie par la corruption de ses charmes amoureux ». La légende noire propagée par l'idéologie augustéenne est relayée ensuite par les poètes (Horace, Properce, Lucain) et historiens romains (Eutrope, Dion Cassius et Tite-Live) qui voient en elle quatre dangers : reine (remettant en cause la République romaine), femme de caractère et séductrice (pouvant mettre en danger la virilité et la virtus romaine), ambitieuse (menaçant la liberté) et étrangère (origine grecque et orientalité associées à la débauche et la luxure mettant en cause la « romanité », notamment la vertu de pudicitia). Cela explique la prudence des historiens actuels et l'enthousiasme des cinéastes ou romanciers pour un tel personnage.

Je a dit…

Rois et reines d'Égypte de la dynastie des Lagides (des Ptolémées)

Toutes les dates sont avant notre ère.

- 323-283 : Ptolémée Ier Sôter (le « Sauveur »), satrape puis roi d'Égypte après 305.
- 283-246 : Ptolémée II Philadelphe (« Qui aime son frère/sa sœur »), pharaon d'Égypte. Fils du précédent.
- 246-222 : Ptolémée III Évergète Ier (le « Bienfaiteur »), pharaon d'Égypte. Fils du précédent.
- 222-204 : Ptolémée IV Philopator (« Qui aime son père »), pharaon d'Égypte. Fils du précédent.
- 204-181 : Ptolémée V Épiphane Eucharistos (« l'Illustre »), pharaon d'Égypte. Fils du précédent.
- 181-145 : Ptolémée VI Philométor (« Qui aime sa mère »), pharaon d'Égypte. Fils du précédent.

À partir de Ptolémée VI la nomenclature des divers souverains varie selon que l'on comptabilise ou non Ptolémée VII et Ptolémée Apion ; de plus, autrefois, on donnait souvent le numéro VIII à Ptolémée VII, fils de Ptolémée VI, et le numéro VII à Ptolémée VIII, oncle et assassin du précédent.

- 145-144 : Ptolémée VII Eupator, (« Né d'un père illustre ») ou Néos Philopator (« [Fils] aimant de son père »). Fils du précédent.
- 144-116 : Ptolémée VIII Évergète II Tryphon (le « Magnifique »), pharaon d'Égypte (usurpateur). Oncle du précédent, fils de Ptolémée V.
- 116-107 : Ptolémée IX Sôter II, pharaon d'Égypte (1er règne). Fils du précédent.
- 107-88 : Ptolémée X Alexandre Ier Philométor, pharaon d'Égypte. Frère du précédent, fils de Ptolémée VIII.
- 88-80 : Ptolémée IX Sôter II, pharaon d'Égypte (restauration, 2e règne). Frère du précédent.
- en 80 : Ptolémée XI Alexandre II, pharaon d'Égypte. Neveu du précédent, fils de Ptolémée X.
- 80-58 : Ptolémée XII Aulète (« Le joueur de flûte ») ou Néos Dionysos (« Nouveau Dionysos »), pharaon d'Égypte (1er règne). Cousin du précédent, fils de Ptolémée IX.
- 58-55 : Bérénice IV, reine d'Égypte. Fille du précédent.
- 55-51 : Ptolémée XII Aulète Néos Dionysos, pharaon d'Égypte (restauration, 2e règne). Père de la précédente.
- 51-30 : Cléopâtre VII Théa Philopator, reine d'Égypte. Fille du précédent. Règne conjointement avec ses frères et époux Ptolémée XIII et Ptolémée XIV, puis avec le général romain Marc Antoine et son fils Ptolémée Césarion.
- 49-47: Arsinoé IV, « l’usurpatrice ». Fille du précédent.
- 51-47 : Ptolémée XIII Dionysos ou Philopator, pharaon d'Égypte. Frère de la précédente. Règne conjointement avec sa sœur et épouse Cléopâtre VII, puis, de 49 à 47 avec son autre sœur, Arsinoé.
- 47-44 : Ptolémée XIV Philopator II, pharaon d'Égypte. Frère cadet de Ptolémée XIII, de Cléopâtre et d'Arsinoé . Règne conjointement avec sa sœur et épouse Cléopâtre VII.
- 44-30 : Ptolémée XV Philopator Philometor Caesar, dit « Césarion », pharaon d'Égypte. Neveu des précédents, fils supposé de Jules César et de Cléopâtre VII. Règne conjointement avec sa mère.

Après le suicide de Cléopâtre VII et l'assassinat de Ptolémée Césarion par son cousin Octave, l'Égypte devint une province romaine au sein de l'Empire romain (-27/395 de notre ère), dont elle était le principal grenier à blé.

Je a dit…

Irène l'Athénienne (en grec Ειρήνη η Αθηναία ; née vers 752 à Athènes, morte le 9 août 803 sur l'île de Lesbos) est régente de l'Empire byzantin de 780 à 790 puis impératrice régnante (βασίλiσσα, basilissa) de 797 à 802.

Je a dit…

Biographie

Origines et débuts

D'origine obscure, sa naissance à Athènes lui vaut le surnom d'Athénienne tout au long de sa vie.

Elle épouse en 768 Léon, fils de l'empereur Constantin V . En 770 naît un fils, Constantin. Léon devient empereur en 775 mais meurt cinq ans plus tard ; à ce moment Irène laisse libre cours à ses ambitions dynastiques.

La prise du pouvoir

Au décès de Léon IV en 780, Constantin VI n'étant âgé que de dix ans, Irène parvient à faire écarter ses beaux-frères Nicéphore et Christophore et à se faire reconnaître régente de l'empire, ce qui provoque un certain mécontentement dans l'armée. Elle est couronnée en même temps que son fils en 780.

Décidée à restaurer les relations avec Rome, elle envoie en 781 une ambassade au roi franc Charlemagne, afin de lui proposer de marier sa fille Rotrude à son fils Constantin VI. Mais ce projet n'aboutit pas.

La restauration du culte des images : le second concile de Nicée

Issue d'une région de l'empire où l'iconoclasme est peu implanté, Irène est iconophile. L'abdication du patriarche Paul IV, en 784, lui fournit l'occasion de le remplacer par un laïc, Taraise, et de convoquer un nouveau concile œcuménique destiné à rétablir l'orthodoxie en condamnant les édits iconoclastes. Cette décision est assez bien reçue dans l'empire. Le pape Adrien Ier est invité à envoyer des délégués.

Le concile s'ouvre à Constantinople le 1er août 786, mais une émeute iconoclaste oblige Irène et Taraise à l'ajourner. Il reprend seulement en septembre 787 à Nicée, sur l'autre rive du Bosphore. Le deuxième concile de Nicée se conclut le 23 octobre 787 par la restauration du culte des images.

Éviction d'Irène (790)

Forte de ce succès, Irène décide d'écarter Constantin des affaires et d'assumer seule le gouvernement de l'empire. Cette décision rallie à Constantin tous les ennemis d'Irène, dont les iconoclastes ; une mutinerie des Arméniaques déclenche une insurrection dans l'armée. Le 10 novembre 790, Constantin VI est proclamé seul basileus autocrator.

Je a dit…

Retour au pouvoir (792)

Irène profite de l'impopularité croissante de son fils, due à des échecs militaires (défaite en 791 devant les Bulgares) et à sa politique matrimoniale (divorce d'avec Marie l'Arménienne et remariage avec Théodote) pour reprendre le pouvoir, le 15 janvier 792.

Consciente des sympathies de son fils pour les iconoclastes et craignant une guerre civile dans l'empire, Irène accepte que Constantin soit énucléé en 797 ; il meurt probablement peu après.

Basilissa (797-802)

Sur le plan intérieur, Irène prend le contrepied de la politique suivie par Constantin V et Constantin VI et apporte son soutien aux riches commerçants, au détriment des couches populaires. Elle favorise la reprise des échanges commerciaux dans les Balkans, ce qui la conduit à verser un tribut à Haroun al-Rachid en 798.

Elle favorise également la restauration du monachisme, créant le monastère du Stoudion, fédération de monastères qui s'installe à Constantinople sous la direction de l'évêque Théodore. Elle prend des mesures afin d'améliorer les conditions de vie des plus défavorisés et de satisfaire les moines : une loi déclare une bénédiction suffisante pour sanctionner le mariage des pauvres, une autre loi prohibe les troisièmes noces. Ces innovations sont jugées démagogiques par certains membres de l'aristocratie byzantine, demeurés conservateurs.

Elle cherche la paix avec les Francs, mais le couronnement de Charlemagne comme empereur des Romains par le pape Léon III, le 25 décembre 800, est regardé à Constantinople comme un acte de rébellion. À l'automne 801, elle propose à Charlemagne un projet d'union matrimoniale destiné à réunifier l'Empire romain.

L'aristocratie byzantine, hostile à Irène, voyant dans ce projet un acte sacrilège, organise un coup d'État en octobre 802 : le logothète du Trésor Nicéphore se fait proclamer empereur par une assemblée de hauts fonctionnaires, sous le nom de Nicéphore Ier.

Mort et canonisation

Irène est enfermée dans la forteresse de Prinkipo, où elle jouit du statut d'higoumène ; elle est ensuite déportée au monastère de Mitylène, dans l'île de Lesbos, où elle meurt le 9 août 803 ; son corps est ramené à Prinkipo.

En 864, elle est canonisée et son corps ramené dans l'église des Saints-Apôtres de Constantinople. Sa tombe a été pillée par les croisés en 1204, puis détruite par Mehmet II en 1461.

Je a dit…

Zoé la Porphyrogénète (en grec Ζωή ; née vers 978, morte en juin 1050) est impératrice byzantine de 1028 à 1050 ; elle est une fille de Constantin VIII.
Biographie

Zoé est née sous le règne de son oncle Basile II. Psellos, le grand intellectuel du siècle, la décrit comme petite et grassouillette, mais blonde et d'une peau très blanche ; « aucune partie de son corps ne portait aucune ride, mais toute sa chair était lisse, ferme et tendue. ». Zoé est fiancée en 1002 à Otton III, empereur germanique. Elle débarque alors en Italie pour apprendre la mort de son fiancé juste avant le mariage. En 1028, son père se meurt et décide, pour garder la couronne dans la famille, de marier Zoé à un parent, Romain Argyre, en dépit des interdits canoniques, car c'est déjà un homme marié.

Elle règne avec sa sœur Théodora à la mort de son père, puis l'exile avec l'aide de son mari, Romain III. Son mariage avec ce vieil homme ne lui donne pas d'héritier. Elle le fait assassiner par un valet de Romain III, qui est en fait son amant, et le proclame empereur sous le nom de Michel IV en 1034. Cette attitude choque une partie de la cour. Quand Romain III, malade, décède au cours d'un bain, la rumeur court que l'impératrice a accéléré la mort de son époux en le faisant noyer.

Elle adopte le neveu de Michel IV, Michel le Calfat, qui devient empereur sous le nom de Michel V à la mort de son oncle.

Zoé est populaire dans la capitale, car elle se montre généreuse, distribuant libéralement, voire dilapidant une partie de l'immense trésor laissé par son oncle : « elle avait la main prodigue et capable d'épuiser le jour même une mer épaisse de poudre d'or ».

Michel V souhaite se défaire de l'influence de Zoé et tente de l'enfermer dans un couvent, mais cela provoque une révolte populaire à Constantinople en 1042, en raison de l'attachement du peuple à la dynastie macédonienne. La foule délivre l'impératrice Théodora, enfermée dans un monastère, et fait aveugler Michel V. Les deux sœurs vont régner ensemble trois mois, jusqu'à ce que Zoé décide de se remarier avec Constantin IX Monomaque, issu d'une vieille famille de la capitale. Elle règne avec lui jusqu'à sa mort en 1050. La puissance du sentiment légitime du peuple se reporte sur sa sœur, qui exerce seule le pouvoir à la mort de Constantin IX en 1055.

Je a dit…

Théodora Porphyrogénète (en grec Θεοδώρα ; née vers 980 et morte le 31 août 1056) est impératrice byzantine à deux reprises : brièvement en 1042, puis de 1055 à 1056.

Elle est la troisième fille de l'empereur Constantin VIII. Au début du règne de Romain III Argyre, elle est accusée de complicité dans la conjuration de Prousianos et Constantin Diogène. Après avoir été reléguée dans un couvent par sa sœur Zoé, elle est portée au pouvoir par la foule le 19 avril 1042 lors d'une révolte contre Michel V. Couronnée le lendemain, elle règne conjointement avec sa sœur Zoé jusqu'à l'avènement de Constantin IX. À la mort de celui-ci, elle réclame le trône comme dernière descendante de la dynastie macédonienne. Son règne autoritaire et sa nomination de membres du clergé lui valent de nombreux ennemis tant parmi les fonctionnaires du palais que dans l'Église. Sur son lit de mort, elle se rend aux souhaits de son entourage et désigne Michel VI pour lui succéder. Après sa mort, une période de déclin commence pour l'empire, laquelle devait se prolonger jusqu'à l'accession d'Alexis Comnène en 1081.