lundi 26 avril 2010

Liste des empereurs romains puis byzantins

Le mot latin imperator, d'où dérive « empereur », ne désignait à l'origine qu'une qualité militaire (celle de général victorieux) parmi tous les titres et pouvoirs accumulés par Auguste. Pour désigner l'empereur, les Romains utilisaient plutôt les termes de « César », « d'Auguste », car ils considéraient tous les empereurs comme rattachés sinon par le sang, du moins par une sorte de lien d'adoption, à la famille de César (les premiers empereurs étaient effectivement de sa famille). Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Jules César ne fait pas partie de la liste canonique des empereurs romains. C'est Auguste qui ouvre cette liste.


Haut Empire

Dynastie des Julio-Claudiens


janvier 27 av. JC - août 14 : Auguste
14 - 37 : Tibère
37 - 41 : Caligula
41 - 54 : Claude Ier
54 - 68 : Néron 54

Année des quatre empereurs (69)
68 - 69 : Galba
janvier - avril 69 : Othon
avril - décembre 69 : Vitellius
69 - 79 : Flaviens Vespasien

79 - 81 : Titus
81 - 96 : Domitien
96 - 98 : Antonins Nerva
98 - 117 : Trajan
117 - 138 : Hadrien
138 - 161 : Antonin le Pieux
161 - 169 : Lucius Verus
161 - 180 : Marc Aurèle
180 - 192 : Commode

Deuxième année des quatre empereurs (193)

janvier - mars 193 Pertinax
mars - juin 193 Didius Julianus
Ce dernier fut conspué par la foule romaine et ne fut accepté ni par la plus grande partie du sénat ni par les armées des provinces. Les armées proclamèrent empereur Septime Sévère en Pannonie, Pescennius Niger en Syrie, et Clodius Albinus en Bretagne.


Sévères



193 - 211 : Septime Sévère
février - décembre 211 : Geta
211 - 217 : Caracalla
217 - 218 : Macrin
218 : Diaduménien
218 - 222 : Héliogabale
222 - 235 : Sévère Alexandre

Crise du IIIe siècleAnarchie militaire »)


235 - juin 238 : Maximin Ier le Thrace
mars - avril 238 : Gordien Ier et Gordien II
avril - juillet 238 : Maxime Pupien et Balbin
238 - février 244 : Gordien III
244 - 249 : Philippe l'Arabe
247 - 249 : Philippe II
249 - 251 : Trajan Dèce
251 : Herennius Etruscus
251 - 253 : Trébonien Galle
251 : Hostilien
251 - 253 : Volusien
avril - août 253 : Émilien

Période des « Trente Tyrans »


253 - 260 : Valérien
253 - 268 : Gallien

Empereurs illyriens


268 - 270 : Claude II le Gothique
août - octobre 270 : Quintillus
270 - 275 : Aurélien
275 - 276 : Marcus Claudius Tacite
août - septembre 276 : Florien
276 - 282 : Probus
282 - 283 : Carus
283 - 284 : Numérien
283 - 285 : Carin

Bas-Empire (Antiquité tardive)


Tétrarchies


284 - 305 : Dioclétien (Orient); 284 -305 : Maximien Hercule (Occident)
305 - 311 : Galère (Orient); 305 - 306 : Constance Chlore (Occident); 305 - 307 : Sévère II (Occident); 308 - 324 : Licinius (Occident); 306 - 321 : Maxence (Rome); 310 -313 : Maximin II Daïa (Orient); 310 - 337 : Constantin Ier (Occident)


Constantiniens


310 - 337 : Constantin Ier
337 - 340 : Constantin II le Jeune (Occident); 337 - 350 : Constant Ier (Centre); 337 - 361 : Constance II (Orient)
361 - 363 : Julien l'Apostat
363 - 364 : Jovien


Valentiniens


364 - 375 : Valentinien Ier (Occident);364 - 378 : Valens (Orient); 367 - 383 : Gratien (Occident); 375 - 392 : Valentinien II (Occident); 384 - 388 : Maxime (Occident); 378 - 395 : Théodose Ier (Orient)

Théodosiens

378 - 395 : Théodose Ier
395 - 423 : Flavius Honorius (Occident); 395 - 408 : Flavius Arcadius (Orient) (... voir la suite, ci-dessous, avec les empereurs d'Orient dit byzantins)
février - septembre 421 : Constance III; 423 - 425 : Jean (usurpateur); 425 - 455 : Valentinien III

Derniers empereurs

mars - juin 455 : Pétrone Maxime
interrègne (1 mois)
455 - 456 : Avitus
interrègne (5 mois)
457 - 461 : Majorien
interrègne (3 mois)
461 - 465 : Libius Severus
interrègne (2 ans)
467 - 472 : Anthémius
juillet - octobre 472 : Olybrius
interrègne (4 mois)
473 - 474 : Glycérius
474 - 475 : Julius Nepos
interrègne (2 mois)
475 - 476 : Romulus Augustule


La question de l'appellation moderne des empereurs d'Orient est compliquée par la difficulté à déterminer exactement quand l'Empire romain finit et quand l'Empire byzantin commence. Le partage de l'Empire romain a commencé au cours du IIIe siècle, mais ces divisions avaient toutes été temporaires, le système de la Tétrarchie, créé par Dioclétien en 284 pour des raisons pratiques, n'avait pas résisté à l'ambition des Césars.

Les Byzantins considéraient que l'orbis romain était unique et indivisible, aussi l'Empire continuait-il en Orient - avec toutefois une interruption de 57 ans suite au sac de Constantinople en 1204 - Jusqu'à la chute de Constantinople en 1453, les historiens byzantins désignent donc toujours leur camp comme celui des Romains (et non des Grecs ou des Byzantins). De fait, durant tout le Moyen Âge, l'évocation de l'Empire romain est directement rattachée à Constantinople et garde, tant en Occident qu'en Orient, un prestige immense qui a conduit de nombreux rois barbares à être revêtus des insignes consulaires. Après le sacre de Charlemagne en 800 et la reconnaissance de son titre de basileus, seuls les empereurs byzantins s'accordent le titre de Basileus des Romains, l'orbis romain demeurant indivisible.

Dynastie constantinienne

306 - 337 : Constantin Ier le Grand (empereur en Orient à partir de 324)
337 - 361 : Constance II
361 - 363 : Julien
363 - 364 : Jovien


Dynastie valentinienne


364-378 : Valens (328 † 378)

Dynastie théodosienne


379 - 395 : Théodose Ier le Grand (346 † 395)
395 - 408 : Arcadius (377 † 408)
408 - 450 : Théodose II le Jeune (401 † 450)
450 - 457 : Marcien (392 † 457)


Dynastie thrace


457 - 474 : Léon Ier le Thrace (401 † 474)
474 - 474 : Léon II (467 † 474)
474 - 491 : Zénon Tarasius l'Isaurien (425 † 491)
475 - 476 : Basiliscus (usurpateur) ( † 476)
491 - 518 : Anastase Ier (430 † 518)
491 - 491 : Longin (usurpateur)


Dynastie justinienne


518 - 527 : Justin Ier le Grand (450 † 527)
527 - 565 : Justinien Ier le Grand (483 † 565)
565 - 578 : Justin II (520 † 578)
578 - 582 : Tibère II Constantin (pour les antiquisants ; le premier du nom pour les byzantinistes) (540 † 582)
582 - 602 : Maurice Ier Tiberius (539 † 602)
602 - 610 : Phocas le Tyran (usurpateur) ( † 610)


Dynastie héraclide


610 - 641 : Héraclius Ier (575 † 641)
641 - 641 : Constantin III Héraclius (612 † 641)
N.B. Ne pas confondre ce personnage avec l'usurpateur puis, pendant quelque temps, empereur légitime d'Occident Constantin III.
641 - 641 : Héraclius II ou Héraclonas, coempereur (626 † 641)
641 - 668 : Constant II Héraclius (630 † 668)
668 - 685 : Constantin IV Pogonate (649 † 685)
685 - 695 : Justinien II Rhinotmète (668 † 711)
695 - 698 : Léonce II
698 - 705 : Tibère III Apsimar (pour les antiquisants ; le deuxième du nom pour les byzantinistes)
705 - 711 : Justinien II Rhinotmète, restauré (668 † 711)
711 - 713 : Philippicos Bardanes/Philippique Bardane
713 - 715 : Anastase II ( † 721)
715 - 716 : Théodose III


Dynastie isaurienne


717 - 741 : Léon III l'Isaurien (675 † 741)
741 - 775 : Constantin V Copronyme (l'Ordurier) Cavallinos (718 † 775)
741 - 743 : Artavasde usurpateur
775 - 780 : Léon IV le Khazar (750 † 780)
780 - 797 : Constantin VI l'Aveugle (771 † 797)
797 - 802 : Irène l'Athénienne (755 † 803)


Hors dynastie


802 - 811 : Nicéphore Ier le Logothète
811 - 811 : Staurakios/Staurace
811 - 813 : Michel Ier Rhangabé
813 - 820 : Léon V l'Arménien (775 † 820)


Dynastie amorienne (ou phrygienne)


820 - 829 : Michel II l'Amorien ou le Bègue (770 † 829)
829 - 842 : Théophile (813 † 842)
842 - 867 : Michel III (840 † 867)

Dynastie macédonienne

867 - 886 : Basile Ier le Macédonien (Βασίλειος Α') (811 † 886)
869 - 879 : Constantin (855 † 879), associé, fils de Basile Ier
870 - 886 : Léon VI (866 † 912), associé, fils de Basile Ier
879 - 886 : Alexandre III, associé, fils de Basile Ier
886 - 912 : Léon VI le Sage (Λέων ΣΤ' ο Σοφός) (866 † 912)
886 - 912 : Alexandre III, coempereur
912 - 913 : Alexandre III (Αλέξανδρος Γ' του Βυζαντίου) (870 † 913)
913 - 920 : Constantin VII Porphyrogénète (né dans la pourpre) (Κωνσταντίνος Ζ' ο Πορφυρογέννητος) (905 † 959), fils de Léon VI
920 - 944 : Romain Ier Lécapène (Ρωμανός Α' ο Λεκαπηνός), associé (870 † 948), beau-père de Constantin VII
920 - 945 : Constantin VII, associé
921 - 931 : Christophe Lécapène, associé († 931), fils de Romain Ier
924 - 945 : Etienne Lécapène, associé (910 † 963), fils de Romain Ier
924 - 945 : Constantin Lécapène, associé (912 † 946), fils de Romain Ier
945 - 959 : Constantin VII, seul empereur
959 - 963 : Romain II Porphyrogénète (939 † 963), fils de Constantin VII
963 - 969 : Nicéphore II Phocas (912 † 969), second époux de Théophano, veuve de Romain II
969 - 976 : Jean Ier Tzimiskès (925 † 976), beau-frère de Romain II
970 - 1025 : Basile II, associé, fils de Romain II
970 - 1025 : Constantin VIII, associé, fils de Romain II
976 - 1025 : Basile II le Bulgaroctone (le Tueur de Bulgares) (958 † 1025)
976 - 1025 : Constantin VIII, coempereur, frère du précédent
1025 - 1028 : Constantin VIII Porphyrogénète (960 † 1028)
1028 - 1050 : Zoé Porphyrogénète (978 † 1050), fille du précédent
1028 - 1034 : Romain III Argyre (968 † 1034), premier mari de Zoé
1034 - 1041 : Michel IV le Paphlagonien (1010 † 1041), second mari de Zoé
1041 - 1042 : Michel V le Calfat (1015 † 1042), neveu de Michel IV
1042 - 1055 : Constantin IX Monomaque (le Gladiateur) (1000 † 1055), troisième mari de Zoé
1055 - 1056 : Théodora Porphyrogénète (980 † 1056), fille de Constantin VIII
1056 - 1057 : Michel VI Bringas le Stratiotique, fils adoptif de la précédente

Dynastie des Comnène


1057 - 1059 : Isaac Ier Comnène (1007 † 1061)


Dynastie des Doukas

1059 - 1067 : Constantin X Doukas (1006 † 1067)
1067 - 1078 : Michel VII Doukas Parapinakès (1050 † 1090)
associé à ...
1067 - 1071 : Romain IV Diogène (1032 † 1072), marié à Eudoxie, veuve de Constantin X
1067 - 1078 : Andronic Doukas (1057 † 1081), fils de Constantin X
1071 - 1078 : Constantin Doukas (1060 † 1081), fils de Constantin X
1074 - 1078 : Constantin Doukas ( † 1087), fils de Michel VII
1078 - 1081 : Nicéphore III Botaniatès (1001 † 1081), marié à Marie d'Alanie, veuve de Michel VII

Dynastie des Comnène


1081 - 1118 : Alexis Ier Comnène (1057 † 1118), neveu d'Isaac Ier
1081 - 1087 : Constantin Doukas ( † 1087), empereur associé, fils de Michel VII
1118 - 1143 : Jean II Comnène le Beau (1088 † 1143), fils du précédent
1143 - 1180 : Manuel Ier Comnène (1118 † 1180), fils du précédent
1180 - 1183 : Alexis II Comnène (1169 † 1183), fils du précédent
1183 - 1185 : Andronic Ier Comnène (1118 † 1185), cousin du précédent, petit-fils d'Alexis Ier


Dynastie des Ange


1185 - 1195 : Isaac II Ange (1156 † 1204), arrière petit-fils d'Alexis Ier Comnène
1195 - 1203 : Alexis III Ange (1153 † 1211), frère du précédent
1203 - 1204 : Alexis IV Ange (1182 † 1204), fils d'Isaac II
1203 - 1204 : Isaac II Ange, restauré, coempereur
1204 - 1204 : Nicolas Kanabos empereur pour 11 jours
1204 - 1204 : Alexis V Doukas Murzuphle (aux sourcils touffus) (1140 † 1204), gendre d'Alexis III


Dynastie des Lascaris (empereurs à Nicée)
(voir, sur l'encyclopédie en ligne Wikipédia, les articles connexes traitant de : l'Empire latin de Constantinople, le Despotat d'Épire, l'Empire grec de Trébizonde et l'Empire de Nicée).


1204 - 1205 : Contantin (XI) Lascaris ( † 1205), frère aîné du suivant
1205 - 1222 : Théodore Ier Lascaris (1174 † 1222), gendre d'Alexis III
1222 - 1254 : Jean III Doukas Vatatzès (1192 † 1254), gendre du précédent
1254 - 1258 : Théodore II Lascaris (1221 † 1258), fils du précédent
1258 - 1261 : Jean IV Lascaris (1250 † 1305), fils du précédent

Dynastie des Paléologue (restaurée à Constantinople)

1259 - 1282 : Michel VIII Paléologue (1224 † 1282)
1282 - 1328 : Andronic II Paléologue l'Ancien (1258 † 1332), fils du précédent
1295 - 1320 : Michel IX Paléologue, co-empereur (1295 † 1320), fils du précédent
1328 - 1341 : Andronic III Paléologue (1297 † 1341), fils de Michel IX
1341 - 1376 : Jean V Paléologue (1332 † 1391), fils du précédent
1347 - 1355 : Jean VI Cantacuzène, co-empereur (1295 † 1383), beau-père du précédent
1353 - 1357 : Mathieu Cantacuzène, co-empereur (1323 † 1391), fils de Jean VI
1376 - 1379 : Andronic IV Paléologue (1348 † 1385), fils de Jean V
1379 - 1391 : Jean V Paléologue, restauré
1390 - 1390 : Jean VII Paléologue, usurpateur (1370 † 1408), fils d'Andronic IV
1391 - 1425 : Manuel II Paléologue (1350 † 1425), fils de Jean V
1393 - 1397 : Andronic V Paléologue, co-empereur (1390 † 1397), fils de Jean VII
1399 - 1402 : Jean VII Paléologue, co-empereur (1370 † 1408), de nouveau
1425 - 1448 : Jean VIII Paléologue (1392 † 1448), fils de Manuel II
1448 - 1453 : Constantin XI Paléologue Dragasès (1405 † 1453), frère du précédent
N.B. Certains byzantinistes considèrent l'un ou l'autre des co-empereurs Constantin dans la liste numérotée des empereurs du même nom, si bien que Dragasès devient le douzième du nom.

La chute de Constantinople a lieu le 29 mai 1453 et marque la fin de l’empire byzantin, ainsi qu'une nouvelle ère d'expansion pour l’empire ottoman. Elle fait suite aux tentatives ottomanes infructueuses de 1391-1392, 1394-1402 et 1422.
Les historiens considèrent parfois que cette date marque aussi la fin du Moyen Âge (pour l'Europe de l'Ouest) et le début de la Renaissance (toujours pour l'Europe de l'Ouest, autrement dit : ce qui fut l'Empire romain d'Occident).

28 commentaires:

Je a dit…

Le plus long règne parmi les empereurs Julio-Claudiens est celui du premier, Auguste, long de 41 années. Au minimum, on trouve des règnes partagés en l'an 69 et l'an 193, longs de 3 ou 4 mois à peine.

Je a dit…

Dans la dynastie des Sévères, le plus long règne est celui du premier (encore une fois) : Septime Sévère qui dura 18 années.
Le plus court dura moins d'un an.

Je a dit…

L'Anarchie militaire désigne la période de 235 à 284 durant laquelle l'Empire romain subit la première grande crise de son histoire. Durant 18 ans, 18 empereurs se succédèrent, dont au moins 9 usurpateurs ; la plupart ne dépassèrent pas toutefois un an de « règne ». La Gaule fit sécession (260-274), conduite par Postumus, et Palmyre fit de même, conduite par Odénat.

Suivant la mort de Sévère Alexandre, cette période fut marquée par la primauté totale, déjà esquissée avec Vespasien, de l'accession à l'Empire par acclamation de l'armée ; elle aboutit à l'arrivée au pouvoir des Trente Tyrans (253 - 268), puis des Empereurs illyriens (268 - 284).

Dans la Rome antique, les Trente Tyrans sont une série d'usurpateurs qui ont ou auraient vécu au IIIe siècle de notre ère, à l'époque de Valérien, de Gallien, de Claude le Gothique et d'Aurélien entre 253 (fin de « l'Anarchie militaire » et 268 (début des « Empereurs Illyriens »).

Le plus long règne pour un empereur illyrien fut de 6 années : Probus. Le plus court d'un mois à peine.

Je a dit…

Durant le Bas-Empire, et notamment le règne commun de quatre empereurs simultanés (tétrarchies), Doclétiens (Orient) et Maximien Hercule (Occident) sont restés au pouvoir suprême durant 21 années.

Je a dit…

Le plus long règne (31 ans) de la dynastie des Constantiniens appartient au fondateur de la lignée : Constantin Ier.

Flavius Valerius Aurelius Constantinus, né à Naissus en Mésie (aujourd'hui Niš en Serbie) le 27 février 272, est proclamé 34e empereur romain sous le nom Constantin Ier en 306 par les légions de Bretagne et mort le 22 mai 337 après 31 ans de règne, est une figure prépondérante du IVe siècle.

Non seulement il marque la fin d'une ère de persécutions des chrétiens, mais il aide l'Église chrétienne à prendre son essor, en établissant la liberté de culte par le biais de l'édit de Milan (313), et en plaçant le Dieu chrétien au-dessus de son rôle d'empereur à l'instar du Sol Invictus. Il est considéré comme saint par l'Église orthodoxe, de même que sa mère Hélène. Par la promotion du christianisme, il favorise l'extinction du culte de Mithra.

Ses noms de référence sont Imperator Caesar Flauius Valerius Aurelius Constantinus Pius Felix Inuictus Augustus, Germanicus Maximus, Sarmaticus Maximus, Gothicus Maximus, Medicus Maximus, Britannicus Maximus, Arabicus Maximus, Adiabenicus Maximus, Persicus Maximus, Armeniacus Maximus, Carpicus Maximus.

Je a dit…

Le plus long règne de la dynastie des Valentiniens culmine à 17 années : Valentinien II (Occident) : 375-392

Je a dit…

Parmi la dynastie des Théodosiens (dont le fondateur, Théodose Ier fut le dernier empereur d'un empire romain unifié, brièvement, durant les 4 derniers mois de sa vie), le plus long règne est attribué à : Valentinien (Occident); 30 années de 425 à 455.

Durant son règne, l'activité législative ne faiblit pas. ainsi, en 426, est publiée en son nom la Loi des citations. En 438, Valentinien III interdit les jeux du cirque.

En matière de religion, Valentinien III pratique une politique d'intolérance à l'encontre des cultes païens : une application stricte du Code Théodosien le pousse à émettre trois édits de persécution générale lancés contre les païens en 435, 438 et 451. Tout acte de paganisme est désormais passible de la peine capitale, réaffirmant en cela les lois de Théodose Ier (391 et 392). Mais cette persécution ne se limite pas aux païens et concernent également les chrétiens non catholiques, victimes d'un édit de 447 leur réservant un sort similaire.

Mais le règne de Valentinien III est surtout marqué par la poursuite de l'affaiblissement de l'Empire romain d'Occident : en 439, les Vandales de Genséric établissent un état indépendant en Afrique et leur flotte fait des ravages en Sicile et sur les côtes orientales de la mer Méditerranée. En Hispanie et en Gaule, une bonne partie du territoire est au pouvoir de peuples germaniques plus ou moins contrôlés par l'empire (Francs, Wisigoths, Suèves, Burgondes), en particulier grâce à l'action de son général, Aetius :

- il repousse les envahisseurs venant du Rhin et du Danube de 428 à 431 ;
- il cantonne les Wisigoths dans le Sud de la Gaule grâce à plusieurs campagnes (426, 429 et 436) ;
- il force les Burgondes à s'installer comme peuple fédéré en Sapaudia (vers 440),
- il repousse Attila en 451 grâce à la bataille des Champs Catalauniques entre Troyes et Châlons.

Je a dit…

Valentinien III s'installe à Rome en 450, mais retourne à Ravenne à l'approche d'Attila qui attaque l'Italie en 452. Il se retire grâce à l'intervention du pape Léon Ier et contre la promesse d'un tribut, et surtout en raison des mouvements des troupes de l'empereur d'Orient Marcien sur les frontières danubiennes d'Attila.

En 454, Patricius, fils d'Aetius doit se marier avec la fille de l'empereur, mais Aetius est tué par la main de Valentinien, le 21 septembre 454. On s'est beaucoup interrogé sur les motivations de l'empereur qui le conduisent à supprimer le meilleur général de son époque, le seul à pouvoir sauvegarder l'Empire des dangers qui l'accablent. Certains pensent qu'Aetius a payé de sa vie des rumeurs sur une hypothétique collusion avec Attila après la bataille près de Chalons ou bien des craintes de rébellion pour détrôner l'empereur. À ce jour, rien n'est attesté pour justifier la disparition du dernier atout de l'empire d'Occident.
Le 16 mars de l'année suivante, l'empereur est à son tour assassiné par deux fidèles d'Aetius, Optila et Thraustila, à l'instigation du sénateur Pétrone Maxime dont il aurait violé l'épouse.

Je a dit…

Parmi les derniers empereurs d'Occident, seul Anthémius atteint une modeste durée de 5 années.

Je a dit…

Retour sur le système de la tétrarchie (avant de commenter la liste des empereurs byzantins).

Sous la pression des invasions barbares, l’Empire romain connut une grave crise tout au long du IIIe siècle. Les empereurs ayant de plus en plus de mal à repousser les envahisseurs, l’armée prit, parallèlement à la croissance de ses effectifs, une place croissante dans l’État, désignant et renversant les empereurs. Des guerres civiles s’ajoutèrent aux guerres étrangères, les légions d’une région désignant un général populaire empereur, dans l’espoir d'obtenir la prime attribuée par les nouveaux empereurs à leurs troupes : le donativum. Il arriva que certaines parties de l’empire firent sécession (voir l’Empire des Gaules).

Dioclétien, arrivé au pouvoir en étant désigné nouvel Auguste par ses troupes le 20 novembre 284, puis en éliminant ses concurrents Numérien et Carin, décida d’instaurer un nouveau système. Pour ne plus être seul à gouverner tout l’empire, il nomma Maximien César en 285, avec charge de défendre la partie occidentale de l’empire. La répartition territoriale se fit naturellement en fonction de la langue administrative, la partie orientale de l’empire (Balkans et Grèce en Europe, Proche-Orient, Égypte) utilisant traditionnellement le grec, la partie occidentale (Italie, Gaules, Espagnes, Nord de l’Afrique, cours supérieur du Danube), utilisant le latin.

Cependant, l’empire n’était pas divisé, et Dioclétien gardait toute autorité sur son César, ainsi que sur l’ensemble de l’empire et des légions. Maximien ne bénéficiait que d’une délégation de pouvoir. Il fut néanmoins bientôt élevé au rang d’Auguste, égalant en titulature Dioclétien.

Comme de nombreux empereurs, Dioclétien se choisit un dieu protecteur, en l'occurrence Jupiter. Maximien, lui, se plaça sous la protection d'Hercule. Dioclétien est l’empereur « jovien » qui organise le monde et assure sa continuité, aidé de son César. Maximien est l'empereur « Herculien » qui combat les ennemis et rétablit l’ordre du monde. Les deux empereurs sont honorés comme des dieux.

Dioclétien considère l’imperium comme une fonction et non comme un pouvoir personnel à vie. C’est un conservateur, qui veut restaurer les valeurs qui ont fait de Rome une puissance hégémonique pendant trois siècles. Il prône le retour aux traditions, la fin de la transmission familiale de la dignité impériale et la vénération des dieux traditionnels de Rome contre toutes les religions venues d’Orient qui déstabilisent l’Empire, dont le christianisme.

En mars 2931, satisfait du fonctionnement de ce duumvirat, Dioclétien le développa. Chaque Auguste se choisit un nouveau César, chargé de le seconder dans sa partie d’empire, et destiné à succéder à l’Auguste qu’il assistait dans un premier temps. Des règles sévères furent fixées pour le choix quant à l’expérience et la qualification de la personne choisie, dont l'interdiction de choisir un fils comme César.

Les deux généraux choisis furent Galère par Dioclétien, et Constance Chlore par Maximien.

Je a dit…

Certains historiens font remonter l'Empire Byzantin jusqu'à la dynastie constantinienne dont le fondateur est Constantin Ier le Grand (31 ans de règne de 306 à 337) en passant par les dynasties valentinienne et théodosienne.

Mais à partir de la dynastie thrace, plus de doute possible. L'Empire romain d'Occident n'existe plus.

Parmi les descendants de Leon Ier le Thrace, c'est Anastase Ier qui règnera le plus longtemps : 27 années de 491 à 518.

Anastasius avait les yeux vairons, l'un noir et l'autre bleu et de ce fait fut surnommé dicorus (en grec: Δίκορος, « deux-pupilles »).

Il devient haut fonctionnaire de l'Empire sous le règne de Zénon puisqu'il occupe le poste de silentiaire.

Distingué par l'impératrice Ariane, veuve de son prédécesseur, il accède au trône impérial en avril 491 et l'épouse. Son règne commence sous de bons auspices. Il obtient la faveur populaire avec une judicieuse réduction de taxes, et en démontrant une grande vigueur et forte énergie dans l'administration des affaires de l'Empire.

Il doit d'abord mater la révolte de la région de l'Isaurie, qui dure de 492 à 496, organisée par les soutiens de Longinus de Cardala, le frère de Zenon. La bataille de Cotyaeum en 491 brise la révolte, mais la guerrilla continue dans les Monts Taurus pendant quelques années encore.

À l'est de l'Empire, il conduit les combats contre les Sassanides et remporte de nombreux succès contre les Perses et leur roi Kavadh Ier (488-531). L'affrontement dure de 502 à 505, Theodosiopolis et Amida sont occupées par l'ennemi, mais les provinces perses souffrent beaucoup et les Byzantins reprennent Amida. Les adversaires sont exténués quand ils signent un traité de paix sur la base du statu-quo en 506. Anastase construit la forteresse de Daras pour contenir les Perses à Nisibis.

En Occident, il s'allie, plus formellement que réellement avec Clovis Ier, le roi des Francs, en lui conférant la dignité consulaire puis, en 508, celle de patrice dans une sorte d'alliance à revers afin de ne pas relacher la vigilance vis-à-vis des Ostrogoths et de leur chef, Théodoric, roi d'Italie (493-526).

Je a dit…

L'un des empereurs de la dynastie suivante, les Justiniens, fait encore mieux.

Justinien Ier le Grand règne 38 ans (527-565) ! Seul Auguste, le premier empereur, a fait mieux.

Je a dit…

Dynastie héraclide : Héraclius Ier règne 31 ans de 610 à 641. C'est autant que Constantin Ier.

Tout comme Auguste, Justinien Ier et Constantin Ier, il me faudra lui dédier un article complet.

En attendant, voici le lien vers la biographie proposée par l'encyclopédie en ligne Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9raclius

Je a dit…

Dynastie isaurienne (fondée par Léon III l'Isaurien; 717-741) : le plus long règne est à mettre au crédit de Constantin V Copronyme "l'Ordurier" Cavallinos : 34 ans de règne de 741 à 775 ! C'est le troisième plus long règne de toute l'histoire impériale derrière Auguste et Justinien.

Constantin V dit traditionnellement « Copronyme » (Κοπρώνυμος) (c'est-à-dire « au nom de merde », ou « dont le nom est de merde » (du grec ancien 'κόπρος' (« excrément ») et de 'ὄνομα' (« nom »), surnom dont il fut définitivement affublé au lendemain du Deuxième concile œcuménique de Nicée (787) qui condamna solennellement l'hérésie iconoclaste dont il avait été un des plus ardents propagateurs), ou « Caballinos » (en grec : Κωνσταντίνος Ε′), né en juillet 718 à Constantinople, mort le 14 septembre 775, est empereur byzantin de 741 à 775. Il est le fils de Léon III l'Isaurien et de son épouse Marie, et est proclamé coempereur par son père dès août 720.



Je a dit…

Empereur maudit

Constantin V est l'une des figures les plus noircies par les chroniqueurs et historiens postérieurs : principal promoteur de l'iconoclasme, et un temps persécuteur de moines, il a systématiquement été décrit comme un odieux tyran par l'historiographie byzantine postérieure, d'origine essentiellement cléricale (et monastique), et de parti-pris iconodoule. Quant à la littérature contemporaine des iconoclastes, rien n'en a été conservé. Il faut donc d'abord dire qu'il reste une figure mal connue, et qu'une évaluation objective de sa personnalité et de son action ne peut se faire que par une lecture très critique des sources, lui restituant sa stature, qui est très importante dans l'histoire de l'Empire byzantin.

Constantin a reçu son surnom principal de « Copronyme » (litt. « au nom de merde ») à partir d'une anecdote ridicule colportée par des chroniqueurs malveillants : au cours de son baptême par le patriarche Germain Ier, il aurait déféqué dans les fonts baptismaux, répandant une odeur infecte, et le patriarche aurait alors eu ce mot « prophétique » : « Cet enfant remplira l'Église de sa puanteur ». Son autre surnom usuel de « Caballinos », guère plus aimable (« le chevalin »), renvoie à son prétendu goût effréné pour les chevaux et les courses de chars dans l'hippodrome. Il est aussi souvent accusé, dans la littérature monastique, de débauche et d'homosexualité (bien qu'il se soit marié trois fois et ait eu six enfants de sa troisième femme, mais cela aussi lui est reproché, les troisièmes mariages étant en principe interdits).

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L’iconoclasme (des mots grecs εἰκών eikôn « image, icône » et κλάω klaô « briser ») est, au sens strict, la destruction délibérée d'images, c'est-à-dire de représentations religieuses de type figuratif (appartenant souvent à sa propre culture), généralement pour des motifs religieux ou politiques. Ce courant de pensée rejette la vénération adressée aux représentations du divin, dans les icônes en particulier. L’iconoclasme est opposé à l'iconodulie (ou iconodoulie).

Dans un sens second et récent (fin du XIXe siècle), le terme iconoclaste (adjectif ou nom) désigne une attitude ou un comportement d'hostilité manifeste aux interdits, normes et croyances dominantes ou autres valeurs « intouchables ».

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Dynastie amorienne ou phrygienne : plus long règne long de 25 années; celui de Michel III.

Michel III (grec : Μιχαήλ Γ΄) dit l'Ivrogne (né le 19 janvier 840, mort le 23 septembre 867) est un empereur byzantin de 842 à 867.

Il succède à son père l'empereur Théophile à l'âge de deux ans le 21 janvier 842. En tant que régente, sa mère Théodora exerce dans un premier temps la réalité du pouvoir avec l'aide de son frère le patrice Bardas et du logothète du Drome Théoctiste, et impose le rétablissement définitif du culte des images qui termine ainsi la crise iconoclaste le 11 mars 843.

Conseillée par Théoctiste, Théodora déclenche cependant une terrible persécution envers les Pauliciens, qui sont massacrés et leurs biens confisqués ; les survivants se réfugient auprès de l'émir de Malatia, Omar Ibn-Abdullah.

D'autre part, l'impératrice néglige totalement l'éducation de son fils qui devient rapidement un débauché. Bardas incite alors Michel III à tuer Théoctiste le 20 novembre 855, puis quatre mois plus tard, en mars 856, à écarter Théodora, déchue de son titre d'Augousta. L'année suivante, accusée d'intrigues, elle est enfermée dans un monastère.

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Incapable de gouverner, Michel III laisse le gouvernement des affaires à son oncle Bardas, qui se révèle d'ailleurs assez efficace : sous son règne, et sous l'influence du patriarche de Constantinople Photios, saints Cyrille et Méthode commencent l'évangélisation des peuples slaves à partir de 863 ; en 864 le tsar de Bulgarie Boris Ier se convertit lui aussi au christianisme ; militairement Michel III est confronté à une révolte des peuples slaves de l'empire, écrasée en 849 par le général Théoktistos Vriennon, puis à l'expansion russe dont la flotte est détruite en 865 par une tempête opportune.

Quant à l'expansion arabe en Asie Mineure, elle est contenue par la victoire à Poson d'un autre oncle maternel de l'empereur, Petronas (863), et compense la défaite de l'armée byzantine dirigée par Michel III en personne (860). Par contre, la Crète n'est pas reprise.

Le nouveau favori de l'empereur, Basile le Macédonien, pousse l'empereur à se débarrasser de son oncle Bardas en 866. Ce crime sonne la fin de la dynastie amorienne car Michel III fait de son favori le coempereur.

Rapidement lassé du comportement de Michel III, incapable de le contrôler, Basile le fait assassiner le 23 septembre 867 par son cousin Asylaion et devient seul empereur sous le nom de Basile Ier, mettant ainsi fin à la dynastie amorienne au profit de la dynastie macédonienne. Michel est inhumé au monastère de Chrysopolis.

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Dynastie macédonienne : fondée par Basile Ier le Macédonien (867-886), 19 ans de règne.

Le record de durée d'Auguste est enfin battu ...

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Basile II le Bulgaroctone (en grec Basileios Bulgaroktonos — Βασίλειος Β΄ Βουλγαροκτόνος, « tueur de Bulgares ») est empereur byzantin de 960 à 1025, né vers 958, mort le 15 décembre 1025, fils de Romain II et de Théophano. C’est la figure la plus marquante de la dynastie dite « macédonienne » installée sur le trône par Basile Ier, issue d’une famille d’origine arménienne établie en Macédoine.

La période d’expansion de l’Empire byzantin, qui avait commencé en 945, a été l’œuvre de plusieurs hommes politiques et administrateurs remarquables. Basile II est de ceux-là. Il donne à l’empire ce qui correspond à son espace géographique à son apogée de l'époque méso-byzantine : la péninsule des Balkans, l’Asie Mineure, le nord de la Syrie, la Haute-Mésopotamie, l’Arménie et l’Italie du Sud ; l’empire qu’il laisse à son frère Constantin VIII est le plus vaste de l’histoire byzantine depuis le temps de Justinien.

Le règne effectif de Basile II dure près de 50 ans et est le plus long de toute l’histoire byzantine. Avec Justinien, son règne est sûrement l’un des plus glorieux. Cependant les deux empereurs sont différents à bien des égards. Alors que Justinien était un intellectuel, Basile II est d’abord un soldat qui passe une grande partie de son temps avec son armée. Autocrate, il gouverne seul et ne possède aucune attirance pour l'art ou les sciences. Néanmoins, Basile est un très bon gestionnaire et un extraordinaire homme politique ; mais avant d’arriver à son but, le basileus a dû conquérir le pouvoir et écarter des usurpateurs.

Je a dit…

À la mort de son époux Romain II, survenue en 963, Théophano, mère de Basile et de Constantin, assume la régence avec l’eunuque Joseph Bringas ; en effet, Basile, bien que déjà couronné coempereur de son père le 22 avril 960, n'est alors âgé que de 5 ans. Peu après, une révolte militaire impose Nicéphore II comme coempereur. Il épouse Théophano, mais celle-ci se débarrasse de lui six ans plus tard, en 969, pour mettre sur le trône son amant Jean Ier Tzimiskès. Pour asseoir son autorité et sa légitimité, celui-ci reconnaît Basile et son jeune frère Constantin coempereurs.

La mort de Jean Ier, en janvier 976, sans enfants, laisse le trône aux jeunes empereurs, sous la tutelle du parakoimomène Basile Lécapène, leur grand-oncle. Dès le début du règne des jeunes empereurs, l’aristocratie militaire et terrienne s’efforce de garder le pouvoir acquis. Mais le heurt des ambitions des grandes maisons avec la famille impériale provoque une rivalité qui dégénère en treize années de guerre civile. Bardas Sklèros, déchu de ses fonctions de chef des armées byzantines d’Orient et relégué en Mésopotamie par Basile, s’efforce tout d’abord d’enlever au parakoimomène la tutelle des empereurs. Acclamé Basileus par ses troupes, il met en déroute plusieurs armées byzantines grâce à son alliance avec d’autres peuples (Arméniens, Arabes). Bardas Sklèros arrive assez vite en vue de Constantinople. Le parakoimomène fait alors appel à Bardas Phocas qui chasse l’usurpateur du Bosphore mais se fait battre à Amorium le 19 juin 978. L’année suivante, de nouveau près d’Amorium, les deux Bardas s’affrontent en duel singulier et Bardas Phocas est vainqueur.

À l’issue de cette longue guerre civile, le prestige de l’empire est touché, des difficultés surviennent avec les Arabes, les Bulgares et Otton II en Italie. Basile II, à ce moment, commence à s’intéresser aux affaires de l’État et à intervenir. Le parakoimomène n’apprécie pas cet engagement du jeune basileus et s’allie avec Bardas Phocas et Léon Melissénos. Basile, conscient du danger, fait enfermer le parakoimomène dans un monastère, retire la dignité de domestique des Scholes à Bardas Phocas, qui devient duc d’Antioche, et pardonne à Léon Melissénos. Basile II est dès lors seul au pouvoir. Son frère Constantin VIII, coempereur, n’intervient jamais dans les affaires de l’État.

Je a dit…

Constantin VIII (en grec Κωνσταντίνος Η΄ ; né vers 960, mort le 11 novembre 1028) est coempereur byzantin de 962 à 1025 et seul empereur de 1025 à 1028, frère de Basile II et fils de Romain II et de Théophano. Il se marie avec Hélène, fille d'Alype.

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Dynastie des Comnène : le plus long règne est celui d'Alexis Ier Comnène : 37 ans (1081-1119).

Alexis Ier Comnène (grec : Ἀλέξιος Α' Κομνηνός, v. 1058-1118) est empereur byzantin du 1er avril 1081 au 15 août 1118. Il est le troisième fils du curopalate Jean Comnène et d’Anne Dalassène et le neveu de l’empereur Isaac Ier Comnène.

Son règne de 37 ans est l’un des plus longs de l’Empire byzantin et aussi l’un des plus agités. À son arrivée au pouvoir, l'Empire sort d'une période de guerres civiles qui ont mis à bas les structures impériales solides de l'ère macédonienne tandis que les menaces extérieures s'amoncellent, conduisant à des pertes territoriales importantes, allant jusqu'à menacer la survie même de l'Empire. De ce fait, les premières années du règne d'Alexis sont toutes entières consacrées à la lutte d'abord contre les Normands puis contre les Petchénègues et les Seldjoukides. Il parvient dans un premier temps à défendre efficacement les frontières de l'Empire avant de parvenir à reconquérir une partie de l'Asie Mineure dans le sillage de la Première croisade, même si ses relations avec les Croisés sont ambivalentes. En parallèle de cette intense politique étrangère, il procède à des réformes de grande ampleur de toute l'administration de l'Empire, fondant la légitimité de sa famille sur un réseau d'alliances matrimoniales particulièrement dense. La famille impériale devient le cœur du pouvoir. Enfin, il est aussi très impliqué dans les affaires religieuses de son époque.

À sa mort Alexis lègue à son fils un territoire consolidé et agrandi. Son œuvre restauratrice et réformatrice est l'une des plus importantes de l'histoire de l'Empire byzantin. Cependant, si à court et moyen terme le gouvernement d'Alexis Ier est un succès, son bilan reste contrasté. Il ne parvient qu'imparfaitement à rétablir la puissance byzantine car la reconquête de l'Asie Mineure reste partielle. En outre, l'économie de l'Empire commence à subir la concurrence des républiques italiennes. Il est aussi accusé d'avoir mis fin à un début de renaissance culturelle. Enfin, les bases sur lesquelles repose désormais l'autorité impériale, c'est-à-dire sur les liens familiaux, apparaissent comme fragiles à long terme.

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Dynastie des Doukas : le co-règne de Michel VII Doukas Parapinakès et d'Andronic Doukas (un temps accompagnés par Romain IV Diogène puis Constantin Doukas) dure 11 années (de 1067 à 1078).

Je a dit…

Dynastie des Ange : le plus long règne est celui d'Isaac II Ange; 10 années de 1085 à 1095.

Isaac II Ange (en grec byzantin: Ισαάκιος Β’ Άγγελος), (né en septembre 1156, mort en janvier 1204) est un empereur byzantin (1185-1195 et 1203-1204), fils d’Andronic Ange et d’Euphrosyne Kastamonides. C’est un arrière-petit-fils d’Alexis Ier Comnène.

La famille Ange (grec : Άγγελος; fém. Άγγελινα; pl. Άγγελοι) était une famille appartenant à la noblesse byzantine dont l’ascension débuta à la fin du XIe siècle et qui, à peine un siècle plus tard, monta sur le trône, donnant trois empereurs à Byzance. Leurs règnes (1185-1203) furent caractérisés par la poursuite du déclin amorcé sous les derniers Comnènes et menèrent à la chute de Constantinople aux mains des croisés en 1204. De la prise de Constantinople à 1318, une branche de la même famille dirigea le despotat d’Épire, un des États successeurs de l’empire byzantin. Durant cette même période, la Macédoine et la Thessalie furent périodiquement gouvernées par les Anges. Une autre branche s'installa en Serbie.

Le nom de la famille tire vraisemblablement son origine du mot grec « aggelos » signifiant messager de dieu. Certains rhéteurs qualifient les membres de cette famille d’ « angelonymoi » c’est-à-dire « nommés d’après les anges » ou « portant le nom des anges ». Toutefois, il est aussi possible que le nom dérive du district du même nom en Asie mineure près d’Amida (aujourd’hui Diyarbakir en Turquie) d’où la famille serait originaire.

Je a dit…

La dynastie des Lascaris, établie à Nicée, après le sac de Constantinople par les croisés latins chrétiens (!) en 1204, compte un long règne; celui de Jean III Doukas Vatatzès (1221-1254) : 32 ans.

Jean III Doukas Vatatzès (grec byzantin : Ιωάννης Γ΄ Δούκας Βατάτζης ; né à Didymotique en Thrace vers 1192, et mort le 3 ou le 17 novembre 1254 à Nymphaion) est un empereur byzantin en exil à Nicée ayant régné de 1221 à 1254.

En forçant les Latins à évacuer tous les territoires qu’ils possédaient encore en Asie Mineure et en étendant le territoire de l’Empire de Nicée en Europe, il prépara le terrain à la reprise de Constantinople et au rétablissement de l’Empire byzantin. Souverain compétent, habile et énergique, il se préoccupa de justice sociale, développa l’économie locale, freinant ainsi la domination commerciale des puissances italiennes, et encouragea un renouveau des arts et des lettres. Avec sa femme Irène Laskaris, il fonda de nombreuses œuvres charitables qui lui valurent, peu après sa mort, d’être considéré comme un saint par les Grecs d’Asie Mineure. Il fut enterré au monastère de Sosandra près de Nymphaion.

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La dernière dynastie des empereurs byzantins fut celle des Paléologue.

Les Paléologues (en grec : masc. sing. Παλαιολόγος; fém. Παλαιολογίνα; pl. Παλαιολόγοι) sont une famille noble d’origine grecque dont est issue la dernière dynastie ayant gouverné l'Empire byzantin. Originaires de Macédoine, les Paléologues s’illustrèrent surtout comme commandants militaires et gouverneurs de provinces. Après la quatrième Croisade, divers membres de la famille s’établirent en Épire ou trouvèrent refuge dans l’Empire de Nicée voisin où Michel VIII usurpa le trône en 1259, reprit Constantinople en 1259 et fut couronné empereur byzantin en 1261. Ses descendants gouvernèrent l’empire jusqu’à la chute de Constantinople aux mains des Turcs ottomans le 29 mai 1453. Pendant cette période, la famille Paléologue gouverna également, de façon intermittente, le despotat de Morée. D’autres s’établirent en Italie où une branche des Paléologues deviendra seigneurs de Montferrat, héritage qui sera transféré ultérieurement à la famille Gonzague qui régnait sur le duché de Mantoue. Le nom a également été porté par des familles Phanariotes, sans qu’il soit démontrable (faute d’archives suffisantes) s’il s’agit de descendants, de parents par alliance ou d’homonymes.

Le plus long règne pour un Paléologue est attribué à Andronic II Paléologue l'Ancien (1282-1328) : 46 ans ! Plus long que celui d'Auguste et seulement devancé par Basile II le Bulgaroctone (65 ans dont 50 de règne effectif).

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Andronic II Paléologue (grec : Ανδρόνικος Β' Παλαιολόγος), né le 25 mars 1259, mort au mont Athos le 13 février 1332, est empereur byzantin du 11 décembre 1282 au 23 mai 1328. Il est le fils de Michel VIII Paléologue et de Théodora Vatatzès.

Il hérite d'un empire restauré à la suite de la reprise de Constantinople par son père face aux croisés en 1261. Toutefois, malgré cet important succès, Michel VIII n'a pas eu les moyens de rétablir l'empire dans ses anciennes frontières et Andronic devient empereur d'un État épuisé par la politique extérieure de son père. En effet, Byzance doit faire face à de nombreuses menaces sur ses différentes frontières et Andronic est en présence de nombreux défis, à la fois internes et externes. Souvent dénigré, car son règne marque le début d'un déclin inéluctable, Andronic n'a pas les moyens de surmonter tous les défis qui se présentent à lui. Les finances de l'État sont à sec et ses forces armées sont considérablement diminuées, tandis que l'économie de l'empire est asphyxiée par les guerres entre Venise et Gênes auxquelles il est souvent mêlé. Enfin, les diverses querelles religieuses qui émaillent le règne d'Andronic fragilisent encore plus l'Empire byzantin déclinant. Malgré tout, Andronic a contribué à réaliser une entreprise de renaissance culturelle, ainsi que des réformes financières et judiciaires durables.

Au cours de son règne, Andronic II prend le contrepied de la politique de son père. Il met en place une réforme financière drastique qui réduit les effectifs de l'armée, s'oppose à la politique d'union religieuse avec Rome et tente de freiner l'avance turque en Asie Mineure.