mardi 19 mars 2019

Rencontre Citoyenne / Ronkozé Gilets Jaunes du dimanche 17 mars 2019

Préambule

Le compte rendu que je m’apprête à partager est :
-          très probablement incomplet (car ce sont des notes fragmentaires puisqu’il n’était pas initialement prévu que je rédige quoi que ce soit à l’issue de cette journée)
-          et (notes personnelles obligent) subjectif.
Libre à chacun de le compléter et commenter.
En fait, j’encourage vivement toutes celles et ceux qui le peuvent à compléter mon texte afin de contribuer au partage de cette rencontre citoyenne.

Compte rendu général

C’est à la Ferme équestre de Grand Etang « Chez Rico » (de Saint-Benoît) que se sont retrouvés une cinquantaine de Gilets Jaunes ce dimanche matin pour une journée de réflexion collective.

L’ambiance était très chaleureuse, dans un esprit de partage (à l’image des repas où chacun avait contribué) avec des discussions enrichissantes, une écoute attentive, des prises de parole respectueuses ... Vraiment, une assemblée citoyenne de belle qualité humaine qui, malgré sa durée (8h à 18h) ne donne qu’une envie : recommencer ! Et même recommencer régulièrement !

La première partie de la journée a été consacrée à la présentation de six thématiques (par un ou deux intervenants) avec des questions en assemblée plénière. Initialement prévues sur la seule matinée, ces présentations ont largement débordé (vu la quantité et la pertinence des questions aux intervenants) pour se poursuivre jusqu’en milieu d’après-midi.
Les thèmes ont été :
-          le référendum d’initiative citoyenne (R.I.C.) en toutes matières, par Marcos et Jérôme
-          la création d’un média indépendant, par Georges
-          la problématique des transports à la Réunion, par Stéphane
-          la méthode « ronkozé », par Philippe
-          « Planté pour manzé, vers l’autosuffisance alimentaire », par Régis et Richard
-          la Conférence territoriale et le Plan de convergence, par Martine

Durant la seconde partie de la journée, c’est un travail en commissions, sur des thématiques définies le matin, qui a mobilisé les participantes et participants :
-          un atelier « propositions citoyennes et application » 
-          et un deuxième atelier « communication » ;
avec pour objectif d’aboutir à une fiche synthétique avec résumés des faits/constats, pistes de réflexion, ressources sur l’île, éléments importants à discuter avec les partenaires et éventuellement les institutions.

La journée s’est conclue à 18h après une restitution des « ronkozé » et, déjà, des propositions de thématiques pour la prochaine rencontre (date et lieu restants à déterminer).

Merci à Martine d’avoir géré la logistique : une arène équestre convertie en agora citoyenne, la sono et les micros, les grandes feuilles pour les restitutions écrites, etc.
Et merci à toutes les participantes et tous les participants !
Comme c’est stimulant d’être des citoyens en cours de formation !

Thème n°1 : le référendum d’initiative citoyenne (R.I.C.) en toutes matières

Le RIC a été inventé en 1793 par le Français Nicolas de Condorcet (qui sera décapité l’année suivante). Cet outil de démocratie directe devait permettre au peuple de garder un peu de souveraineté dans un nouveau régime en train de se mettre en place qui ne serait pas démocratique mais soit disant « représentatif ». C’est la Confédération Helvétique (Suisse) qui l’adoptera en premier en 1848 (la même année où l’esclavage était aboli  la Réunion).

En France, ce qui existe dans la Constitution de la Vème République, ce sont :
-          le référendum d’initiative présidentielle : au bon vouloir du président ; seulement 8 fois depuis 1958 ; et la 8ème fois, en 2005, la décision du peuple français (qui avait refusé le Traité Constitutionnel pour l’Union Européenne) n’a même pas été respectée ;
-          et, depuis 2011, le référendum d’initiative partagée, qui nécessite 185 parlementaires et 10% des Français inscrits sur les listes électorales pour être enclenché ; des seuls tellement élevés qu’il n’a jamais pu être utilisé.

Pour sortir de notre impuissance politique, nous demandons :
-          dans un premier temps que le RIC soit inscrit dans la Constitution française en ces termes (Article 3) :
« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum [d’initiative citoyenne, en toutes matières y compris constitutionnelle et de ratification des traités ; cet article ne peut être modifié que par voie référendaire.] » ; avec les modifications que cela engendre sur d’autres articles (11, 89, etc.).
Si le référendum n’est pas organisé dans les 6 mois qui suivent l’obtention du seuil de déclenchement, le parlement est dissout.
-          Une fois ce principe inscrit (et non effaçable par les parlementaires puisque seulement par voie référendaire), ce sera aux citoyens de fixer les modalités d’application : seuil de déclenchement (par exemple 1% des électeurs inscrits), durée autorisée pour collecter les pétitions, pétitions papier ou électroniques,  fréquence des référendums (tous les 3 mois comme en Suisse, ou 6 mois, ou tous les ans ?), ordre de passage (suffrage majoritaire …), etc.

Dans le cas spécifique de la Réunion, l’article 73 devra également être modifié : suppression de l’amendement Virapoulé qui interdit à la seule Réunion parmi tous les DROM de posséder des règles/lois spécifiques.

Le RIC en toutes matières permettra de proposer de nouvelles lois (législatif), de supprimer d’anciennes lois (abrogatoire), de renvoyer des élus qui ne respecteraient manifestement pas leurs engagements (révocatoire), de modifier la Constitution (constitutionnel), de valider ou invalider des traités (ratificatoire), de prendre la main sur le parlement (suspensif), convocation d’une assemblée tirée au sort, d’un collège d’experts (convocatoire), etc. Liste illimitée puisque le peuple sera redevenu souverain.

« Relation avec la presse » - intermède n°1

Le premier thème s’achevant, un binôme de Réunion Première est arrivé : une journaliste et un caméraman. Notre hôtesse, Martine, a demandé qui acceptait d’être filmé (collectivement) et qui refusait. Une majorité a semblé accepter la présence des journalistes mais une minorité plus ferme s’y est opposée. Pour la recherche d’un consensus, on a accueilli les journalistes (caméra éteinte) et expliqué la situation. Les médias nationaux se montrant dans leur quasi-totalité de mauvaise foi et hostiles aux gilets jaunes, il s’est installé une défiance de la part des gilets jaunes concernant le traitement de l’information par la plupart des journalistes professionnels. Ceci étant dit, une proposition a quand même été faite à l’équipe de tournage : nous les laissons filmer la séance plénière et interroger individuellement quelques participants mais nous demandons un droit de regard sur le traitement des images et enregistrements, de plus, en tant que contribuables, nous demandons un accès au service public ; c’est-à-dire être reçus sur le plateau de télévision. La journaliste irritée a pris le micro pour expliquer qu’elle garderait sa liberté de rédaction et qu’elle ne pourrait pas nous promettre que nous serions reçus car cela dépendait de son sous-directeur, puis de son directeur … En conclusion, faute de pouvoir trouver un accord, nous avons refusé le reportage et les journalistes sont repartis furieux. Plus tard, Martine nous a transmis une requête du directeur de Réunion Première en question, qui, via la journaliste, nous demandait de ne diffuser aucune image de l’échange verbal.

Thème n°2 : la création d’un média indépendant

Fort de son expérience dans le domaine, Georges nous a proposé la mise en place d’un média indépendant pour diffuser la parole des « gilets jaunes » et des citoyens en général.
Ce sera un journal sur la conscientisation parce que les médias officiels abordent superficiellement les sujets. Il faut que les citoyens puissent débattre des questions sociales, culturelles, économiques, etc.
Le format du média reste à déterminer : électronique et/ou papier (une centaine d’exemplaires pour commencer). Il porterait le nom de « Léko La Ravine ».
Ce média indépendant proposerait des textes courts ou longs, des vidéos de court ou long métrage.

Compte tenu de la relation pour le moins tendue avec la presse officielle, l’idée de Georges s’impose.
Pour le contacter : georges.ahtiane@orange.fr et 0693.42.16.84

Thème n°3 : la problématique des transports à la Réunion

Stéphane nous a exposé la situation très particulière des transports à la Réunion. Nous vivons sur du « tout automobile » avec deux chantiers successifs qui ont été et sont les plus coûteux de toute l’Union Européenne (!) : la Route des Tamarins à 1,3 milliard d’euros puis la Nouvelle Route du Littoral qui va dépasser les 2 milliards d’euros.

La population de la Réunion compte 400.000 voitures pour 800.000 habitants. L’enquête « déplacements grand territoire de l’île de la Réunion » a recensé 2.550.000 déplacements quotidiens soit 3,35 déplacements par jour et par personne, pour un total de 17,2 millions de kilomètres parcourus quotidiens. Ces déplacements ont été effectués : en modes mécanisés / voiture (67%) ; en modes actifs / à pied (26%) ; ou en mode collectif / transports en commun. (confer : https://smtr-edgt.scan-datamining.com ).

C’est aberrant que 67% des déplacements se fassent en voiture. Il faudrait miser sur les transports en commun routiers et/ou ferroviaires car, actuellement, les services de transport en commun sont insuffisants et trop chers (la carte Réunipass coûte 60€ par mois). Plusieurs participantes et participants ont donné des détails accablants des problèmes rencontrés lors de l’usage de ces transports (perte de temps, manque de synchronisation entre les services, etc.)

Mais le lobby automobile (Hayot, concessionnaires, assurances, … liste non exhaustive) manipule les décisions politiques. Le problème est donc économique et politique mais aussi psychologique tant on sait l’importance de la voiture dans la culture réunionnaise.

Pour en savoir plus, consulter le site du SMTR (confer : http://smtr-mobilite.re )
Slogan : « Pour le développement de la mobilité durable à la Réunion, le SMTR (syndicat mixte de transport de la Réunion) est un outil de coopération des Autorités Organisatrices de Mobilité de la Réunion (Région, CINOR, CIREST, CASUD, CIVIS et TCO).

Pour contacter Stéphane : 0693.495.935

« Relation avec la presse » - intermède n°2

A l’occasion de la pause-déjeuner, un nouveau journaliste, du journal Le Quotidien cette fois, a sollicité verbalement quelques participants à cette Rencontre citoyenne.
-          « Que comptez-vous faire avec la ministre Girardin ? »
Les réponses ont été unanimes :
-          « Elle est venue en novembre. Elle a menti en promettant des mesures applicables au 1er janvier. Elle revient. Elle mentira à nouveau. Aucune confiance. Nous l’ignorerons. »

A titre personnel, j’ai ajouté que, selon moi, la presse française était la grande perdante de ces quatre premiers mois de soulèvement « gilets jaunes ». Beaucoup de personnes ont pris conscience que si on pouvait leur mentir concernant ce qui se passait sur les Champs-Elysées, il y avait de forts risques qu’on leur mente aussi sur la Lybie, la Syrie, le Venezuela, l’Iran, etc. Offusqué, le journaliste m’a répondu qu’il y avait (je cite) des « fake news » sur les réseaux sociaux (sans se rendre compte de l’américanisation de son vocabulaire) et que les soit disant médias dont la crédibilité était restée intacte aux yeux des gilets jaunes (allusion à Le Média, RT France, Sputnik, …) étaient au service de puissances étrangères (bel exemple de complotisme anti-russe ou d’arroseur arrosé !). J’ai répondu que sur les réseaux sociaux, c’étaient des amateurs et qu’il leur arrivait de se tromper tandis que, plus grave, chez les journalistes professionnels (employés de très, très riches propriétaires), le problème était que l’information diffusée n’était pas factuelle mais du commentaire d’information (très orienté pro-gouvernement et pro-grands possédants).

Thème n°4 : la méthode « ronkozé »

Philippe, informaticien et défenseur du logiciel libre, nous a présenté ronkoze.info

Il s’appuie sur une expérience belge récente. Les parlementaires de ce pays ne parvenant pas à former des unions entre partis politiques, la Belgique est restée sans gouvernement pendant un an. Et pourtant, le pays a fonctionné grâce au G1000. Mille personnes ont été tirées au sort et se sont regroupées en commissions délibératives de 15 ou 20 personnes. Sur chaque sujet à traiter, ils ont écouté les experts aux avis contradictoires et ont pris des décisions à l’issue de délibération ; soit en arrivant directement à un consensus soit en passant par plusieurs étapes/désaccords/dissensus.

La méthode issue de cette expérience suggère de travailler en groupes d’une quinzaine de personnes, pendant environ 1h30  de débat puis de conclure par 30mn de délibération afin de rédiger collectivement un consensus (le dénominateur commun) et éventuellement les dissensus (les points de désaccord n’ayant pas pu être gommés ; mais qui sont notés avec autant de respect que le consensus).

Lors du débat, chaque personne (même timide) est encouragée à parler. Les prises de parole sont courtes (2 ou 3mn) pour éviter qu’une personne monopolise le temps. On utilise aussi les services d’une greffière ou d’un greffier pour noter les échanges et d’une facilitatrice/d’un facilitateur qui distribue la parole (en notant l’ordre chronologique des demandes de parole). La gestuelle est aussi importante car elle doit éviter de couper la parole à celle ou celui qui s’exprime. On lève le doigt pour demander la parole, on fait un T avec les mains pour une remarque technique, on fait des moulinets avec les avant-bras pour indiquer que la personne se répète, on utilise le langage des signes pour l’applaudissement, etc.

Plusieurs auteurs ont étudié la démocratie délibérative parmi lesquels on peut citer Jacques Testart et son ouvrage « Humanitude » et Yves Sintomer avec, entre autres, « Petite histoire des expérimentations démocratiques ».

Thème n°5 : « Planté pour manzé, vers l’autosuffisance alimentaire »

Régis et Richard nous ont exposé leur projet (vital !) consistant à se réapproprier la terre, à planter de qualité, à aller vers l’autosuffisance alimentaire à la Réunion, à utiliser des semences locales, à se rapprocher des / à valoriser les agriculteurs locaux, à utiliser les laboratoires de transformation des aliments locaux, etc.

Cette démarche s’inspire entre autres d’ « Incroyables Comestibles » qui consiste à planter des plantes qu’on peut manger dans les villes, en libre accès. C’est une démarche qui, en plus d’apporter de la nourriture gratuite, recrée du lien social dans les quartiers mais touche aussi à l’énergie (puisqu’il n’est plus nécessaire de faire parcourir des milliers de km à la nourriture entre son lieu de production et celui de consommation).

Quand il y a des terrains en friche, il faut mettre en relation les propriétaires avec des personnes pour défricher ; puis avec des grainothèques … Quand il y a des agriculteurs locaux qui misent sur la qualité, il faut les mettre en relation avec des consommateurs, pour la vente directe (sans l’intermédiaire de al grande distribution).

Ce sera un retour à l’agriculture traditionnelle ; le paysan travaillant avec la nature et non contre la nature. Moindre quantité peut-être mais meilleure qualité. De toute façon, il faut changer de mode de vie, en renonçant à la croissance destructrice pour aller plutôt vers la décroissance.
La légalité (fortement influencéepactée par les lobbies agro-industriels, pétrochimiques, financiers, de la grand distribution, etc.) a montré son incapacité à nourrir l’humanité sainement ; mais sa capacité à détruire l’environnement.

Il est primordial de mettre en place une éducation alimentaire.

A noter qu’il existe une plateforme « Planté Pou Manzé » et qu’une nouvelle réunion de « Planté pou manzé » est prévue les 13-14 avril au Centre Equestre de Grand Etang. Pour plus d’informations, contacter zarlorlater974@gmail.com et/ou 0692.17.34.76

Thème n°6 : la Conférence territoriale et le Plan de convergence

La « Conférence territoriale » est une assemblée réunissant, à la demande du président de Région, le président de la Région, le président du Département, les présidents des intercommunalités et l’association des maires.

Selon la loi du 28 février 2017, chaque DROM (département et région d’outre-mer) doit définir un « Plan de convergence » pour rattraper le continent dans tous les domaines où il y aurait encore des carences. Pour ce faire, il faut établir un diagnostic sanitaire, social, économique, lutter contre les discriminations et les inégalités, etc. Chaque collectivité présente dans la Conférence territoriale, en fonction de ses prérogatives, réfléchit et contribue à la stratégie collective sur une période de 15, 20 voire 30 ans.

Sachant que des personnalités comme Gilles Gauvin, Michel Latchoumanin et d’autres ont sollicité la tenue de cette Conférence territoriale, Martine (qui connaît très bien les institutions politiques) y voit une opportunité de faire valoir les revendications des « gilets jaunes ».

Réactions des participantes et participants :
-           « Pas confiance aux politiciens »
-           « Pas confiance si ça ne vient pas de la base »

Le débat s’oriente ensuite sur le manque d’éducation politique qui risque d’ailleurs de s’aggraver avec la loi Blanquer. Attention à cette « école de la confiance » où on veut former des enfants à l’obéissance dès l’âge de trois ans tout en bridant totalement le développement de l’esprit critique.

Il faudrait organiser des « états généraux » mais comment faire pour que les gens participent ? Réfléchir collectivement, oui, mais comment se faire entendre ? Certains avancent qu’il faudrait faire du porte à porte pour expliquer ce que sont les « gilets jaunes » et leurs revendications sociale (vie chère), démocratique (« RIC en toutes matières ») et climatique (« Fin du monde, fin du mois, même combat »).

De ces interrogations naissent deux thèmes pour les ateliers : « la communication » et comment passer des « propositions citoyennes à leur application » ?

Pause

Atelier « propositions citoyennes et application »

La méthode « ronkozé » a été appliquée dans cet atelier. Kéti a endossé le rôle de facilitatrice en distribuant la parole (observer qui lève le doigt et donner la parole dans l’ordre chronologique) tandis que Richard s’est chargé d’être le greffier (celui qui doit rédiger la phrase faisant consensus ou dissensus à la fin de la séance).

Ici, plutôt que de lister des dizaines de revendications citoyennes/des Gilets jaunes, et de buter sur l’impuissance politique des électeurs dans un régime dit « représentatif », chaque participant-e a été invité-e à donner sa définition du mot « citoyen ». A titre d’exemple, j’ai dit qu’un citoyen était membre d’une cité, c’est-à-dire une société, mais un membre actif, qui participe à l’élaboration et au vote des lois ; à l’opposé d’un électeur qui est passif et donc qui subit.

En conclusion, les phrases synthétisant l’ensemble des réponses, celles qui ont fait consensus :

« Comment faire pour être des « gilets jaunes » conscients, efficaces et légitimes et devenir des citoyens actifs, décisionnaires et responsables ?
Pour cela, il faut : unir les forces en informant sur l’Histoire et un projet de société ; pérenniser la tenue de ces journées « ronkozé » et consacrer l’énergie nécessaire pour l’acceptation du R.I.C. ; pour cela révoquer Macron en légitimité* »

[*sous-entendu : plus de gilets jaunes en 2019 que d’électeurs de Macron en 2017]


Atelier « communication »

Directement la question de « Qu’est-ce qu’on communique ? » a été mis en avant. 
Le groupe est parti très vite dans le lancement d’idées, mais il a fallu rapidement cadrer en mettant en place un facilitateur et en rappelant les règles de prises de paroles. Fabienne s’est chargée de la facilitation, Greg a noté les objectifs et Clarisse et Cataline les autres informations pertinentes (cf notes plus bas).
La question de savoir si on communique au nom des GJ ou pas a fait débat. Un tour de parole a été
jugé nécessaire pour que chacun puisse exprimer son point de vue (30 secondes/personne) Plusieurs
axes :
- Globalement chacun parle en son nom (citoyen, terrien, citoyen réunionnais, réunionnais engagé,
humain citoyen responsable …) mais est aussi GJ.
- Attention on n’est pas GJ mais on fait parti du mouvement GJ
- Le GJ est aussi une force dans le sens où c’est une marque, un outil marketing, un symbole de la
résistance.
- Attention à ne pas perdre une partie de la population en n’étant que GJ
- Témoignage : lorsqu’il doit y avoir prise de parole au nom du mouvement, le communiqué est validé par le groupe, celui qui le présente change à chaque fois


Voici la trace écrite que ses membres ont fournie :

-          Faire passer les bons messages / centraliser
-          Faire des retransmissions (capitaliser et transmettre)
-          Avoir un/des discours cohérents
-          Avoir une image responsable et bénéfique
-          Sensibiliser à l’action/responsabilisation
-          Fédérer et essaimer
-          Témoigner
-          Argumenter/informer/convaincre
-          Comprendre, se faire comprendre (déclencher l’adhésion)
-          Etre efficace/efficient
-          Eviter trop de messages

Quel canal ? Porte à porte ?
Sous quelle forme ? Charte ?
Faire une frise : historique du mouvement en dix-huit actes/samedis
Utiliser [comme accroche] un sujet qui touche les citoyens : les transports ?

Deux axes : interne et externe.

-          Utiliser les médias « ouverts »
-          Tracter
-          Utiliser les réseaux sociaux
-          Le brainstorming
-          Catégoriser les informations (monter en qualité)
-          Définir notre statut
-          [Utiliser/créer] un site internet
-          Faire des communiqués communs.

Conclusion de la journée

Après la restitution des deux ateliers, il a été convenu que lors de la prochaine rencontre citoyenne, trois thèmes devraient être abordés :
-          L’éducation
-          Définir un projet de société
-          Approfondir/travailler encore sur la communication



Merci d’avoir lu jusqu’au bout.

Jérôme

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