L'étymologie du patronyme du philosophe le signale - epikouros, celui qui secourt, epikourein, secourir, epikouria, secours, assistance - , Épicure paraît destiné ou déterminé par son nom propre à travailler au salut : le sien, puis, par la même occasion, celui des autres ...
Le bonheur, le souverain bien, la joie, la finalité hédoniste supposent l'absence de trouble, la paix, la sérénité de l'âme, la santé du corps, l'harmonie conservée ou recouvrée.
Ce qui régit le Jardin d'Épicure, c'est le contrat. Trois Maximes capitales en parlent. La philosophie politique épicurienne repose sur ce seul trépied conceptuel. La pensée politique moderne - Hobbes et Rousseau bien évidemment - consiste, pourrait-on presque dire, dans le commentaire de ces trois phrases laconiques qui enseignent : l'existence d'un droit naturel en vertu de quoi se reconnaît immédiatement ce qui est utile pour éviter de se faire du tort les uns aux autres ou d'en subir ; l'absence de dommage ou d'injustice - pour tous les êtres vivants - si aucun contrat n'est conclu entre les parties concernées - peuples ou individus; la justice n'a pas d'existence en soi, mais relativement audit contrat.
Sources : extraits des pages 192, 208, 227-228 de Les Sagesses antiques - Contre-histoire de la philosophie tome 1, par Michel Onfray
lundi 30 décembre 2013
mardi 17 décembre 2013
Belle de la BD (7) : Darth (ou Dark) Talon
Dark Talon est un personnage de l'univers étendu de Star Wars. Dark Talon est une Seigneur Sith Twi'lek à la peau rouge, couverte de tatouages rituels Siths noirs. Elle a été l'apprentie de Dark Ruyn. 7 ans après le coup d'État de Dark Krayt, Dark Talon tua son maître et sa formation fut achevée. Elle devint le bras droit de Darth Krayt.
mercredi 4 décembre 2013
Convergence évolutive
La convergence évolutive est le mécanisme évolutif expliquant les ressemblances morphologiques, parfois comportementales, entre des espèces soumises aux mêmes contraintes environnementales. Plus généralement, ce terme s’applique aussi à l’évolution d’autres systèmes adaptatifs comme les groupes humains ou les civilisations.
L’oiseau-mouche (en haut) et le moro sphinx (Lepidoptera,Sphingidae) (en bas) ont en commun un bec et une trompe de longueur adaptée pour puiser le nectar et une capacité au vol stationnaire.
Évolution convergente en biologie
En biologie de l’évolution, la convergence ou homoplasie est la présence chez deux espèces, de caractères analogues, d’une même adaptation, mais qui n’a pas été hérité d’un ancêtre commun. Elle résulte de deux évolutions indépendantes dans un même type d’environnement. Elle ne doit donc pas être confondue avec la symplésiomorphie qui désigne, au contraire, une similarité due à un ancêtre commun. La convergence évolutive est interprétée comme le résultat d’une évolution vers une même réponse au sein de deux taxons soumis à un même problème adaptatif qu’il s’agisse d’une pression de sélection naturelle ou sexuelle. Dans certains cas, les différences entre deux espèces convergentes peuvent être assez faibles à première vue, et conduire à des erreurs de classification phylogénétique. Ainsi, ce n’est qu’en 1693, que le naturaliste John Ray établit que les cétacés appartiennent bien à la classe des mammifères malgré une forte ressemblance avec les poissons due à des évolutions convergentes ayant mené, dans les deux cas, à une adaptation au milieu aquatique.
Quelques exemples de caractères convergents liés à l’adaptation
L’une des principales sources d’adaptations convergentes est liée à la place occupée par les espèces dans leur chaîne alimentaire. Au bas de la chaîne, les végétaliens développent un appareil digestif très spécifique leur permettant de digérer les fibres végétales. Le faible apport calorique de leur nourriture les oblige à passer plus de temps à manger et à avoir des intestins plus longs. On retrouve aussi parmi les prédateurs des évolutions convergentes liées aux spécificités de l'écosystème et à la technique de chasse (à l’affût, à la course, etc.) : au sein des oiseaux (rapaces nocturnes), des mammifères aquatiques (cétacés) ou des mammifères volants (chauve-souris) on retrouve ainsi des capacités d'écholocation apparues indépendamment.
Morphologies convergentes
La forme hydrodynamique et les nageoires sont apparues dans de multiples taxons de façon totalement indépendante : bien évidemment chez les poissons et chez les ichtyosaures (reptiles marins aujourd’hui disparus) mais aussi chez les tortues marines et les oiseaux manchots ainsi que dans trois ordres différents parmi les mammifères aquatiques : les carnivores (2 fois : chez les pinnipèdes, dont les otaries, et chez certaines loutres) apparentés au chien, les cétacés (comme le grand dauphin) apparentés à l’hippopotame et les siréniens apparentés à l’éléphant. Cette évolution morphologique analogue est liée au fait que la force de trainée exercée par l’eau sur un corps en mouvement est diminuée pour des profils en forme d’ogive. Puisque toutes ces espèces sont soumises à cette même contrainte hydromécanique, elles ont, chacune de leur côté, évolué vers une solution adaptative très similaire au problème des déplacements en milieu aquatique. Ce mécanisme était désigné par le prix Nobel Jacques Monod sous le nom de téléonomie dans son ouvrage « Le Hasard et la nécessité ».
Le hareng est un poisson osseux.
Les ichthyosaures étaient des reptiles.
Les manchots à jugulaire sont des oiseaux aquatiques.
Les cétacés (dauphin) sont en fait proches des hippopotames.
Les siréniens (dugong) sont en fait proches des éléphants.
En plus de l’exemple illustré ci-dessus, on peut citer de nombreux autres exemples de convergence évolutive:
- La forme aérodynamique et les ailes sont également apparues dans de multiples taxons de façon totalement indépendante.
- Chez les hippopotames et les crocodiles, les yeux et les narines sont positionnés sur le sommet du crâne ce qui leur permet de voir et de respirer lors de leurs déplacements sous la surface de l’eau. Ce trait morphologique n’est pas hérité d’un ancêtre commun mais a évolué de façon indépendante chez ces reptiles et ces mammifères.
- La comparaison des marsupiaux d’Océanie avec les mammifères placentaires du reste du monde révèle des cas d’évolution convergente typiques : on trouve ainsi un « loup marsupial », très semblable aux canidés comme le loup, ou les « souris marsupiales » dont la morphologie évoque fortement celle des souris, etc.
Le loup de Tasmanie ressemblait au chien dont il a la morphologie, c’est pourtant un marsupial.
Le chacal doré (Canis aureus) est un vrai canidé de la classe des mammifères placentaires.
- Chez les oiseaux, on peut constater une frappante évolution convergente entre le condor (de la famille des cathartidés) et par exemple le vautour fauve (de la famille des accipitridés). Ces deux familles de charognards occupant une même niche écologique, elles ont développé des caractéristiques physiques semblables : le cou long et la tête nue adaptés au dépeçage des carcasses, ou encore de grandes ailes adaptées au vol plané en quête de nourriture.
- La morphologie similaire des pattes antérieures de la taupe (mammifère) et de la courtilière (insecte) est une adaptation convergente à la vie fouisseuse. La taupe et la courtilière ont des pattes antérieures larges et puissantes pour creuser la terre, mais ces deux espèces ne sont pas du tout de la même famille et même pas de la même classe.
- Chez les insectes, un bel exemple d’évolution convergente est fourni par la ressemblance morphologique entre le mantispe et la mante religieuse. On peut également citer une extraordinaire convergence évolutive entre les lépidoptères Papilionidae et les lépidoptères Epicopeiidae (en).
- Les ostracodes, les lamellibranches, et les brachiopodes, sont des animaux qui vivent à l’intérieur d’une coquille rigide bivalve, alors qu’ils appartiennent à trois embranchements distincts (respectivement, arthropodes, mollusques, et brachiopodes).
- Les plantes aquatiques ressemblent par leur morphologie aux algues de différents phyllums par convergence évolutive à la vie aquatique. L'adaptation est apparue de façon indépendante chez certaines Angiospermes terrestres qui sont reparties secondairement à la conquête des eaux douces (potamogétonacées, hydrocharitacées, utriculaires, etc.) ou même des eaux marines (zostéracées, posidoniacées).
- Les plantes grasses ou plantes succulentes sont adaptées aux climats et aux sols les plus secs. Elles sont issues par convergence de familles très diverses : cactées, aizoacées, euphorbiacées, portulacacées, asclépiadacées, composées, etc.
Anatomies convergentes
Les deux types d'yeux à cristallin des Vertébrés (à rétine inversée) et des Céphalopodes (à rétine directe) représentent des adaptations convergentes hétérologues à la vision.
Convergences comportementales
On peut retrouver le phénomène de convergence évolutive à l'échelle des sociétés animales. Les colonies d’insectes sociaux et de rats-taupes nus ont un mode d’organisation analogue appelé eusocialité, qui comprend une reine, des reproducteurs et des ouvriers stériles. Il y a aussi des ressemblances dans le comportement grégaire des bancs de poissons, des troupeaux de mammifères, des nuées d'insectes et des vols d'oiseaux.
Convergences évolutives dans l'espèce humaine
Convergences évolutives en génétique humaine
Le patrimoine génétique, qui diffère légèrement selon les groupes humains, peut présenter la marque d'homoplasies. Un exemple est donné par la capacité à digérer le lactose. Alors que la majorité de la population mondiale est intolérante au lactose à l'âge adulte, des ethnies pratiquant traditionnellement l'élevage restent tolérantes au lactose. Cette tolérance est essentiellement répandue d'une part dans les populations européennes où l'élevage est pratiqué depuis le néolithique et d'autre part dans les populations pastorales africaines. Cependant, les mutations génétiques rendant tolérantes au lactose les populations européennes sont différentes des mutations génétiques des populations africaines. Ces deux types de mutations sont considérées comme un exemple de convergence dans l'évolution du génome humain.
Évolution convergente des sociétés humaines
Le concept de convergence évolutive s’inscrit dans le paradigme évolutionniste de l’étude des sociétés humaines. Dans les approches darwiniennes voire adaptationnistes en ce domaine, les cas de convergence reflètent les pressions de sélection analogues auxquelles sont soumis les groupes humains.
Convergences techniques dans l'histoire humaine
Certaines techniques ont été inventées indépendamment par plusieurs civilisations sans qu’on ait pu montrer qu’elles avaient été transmises par des civilisations antérieures. C’est le cas de l’écriture apparue indépendamment dans les civilisations sumérienne vers 3000 av. J.-C., chinoise vers 1300 av. J.-C. et précolombienne vers 650 av. J.-C. On peut aussi citer le cas des mathématiques et de l’astronomie qui furent inventées indépendamment par des civilisations eurasiennes et des civilisations précolombiennes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Convergence_%C3%A9volutive
L’oiseau-mouche (en haut) et le moro sphinx (Lepidoptera,Sphingidae) (en bas) ont en commun un bec et une trompe de longueur adaptée pour puiser le nectar et une capacité au vol stationnaire.
Évolution convergente en biologie
En biologie de l’évolution, la convergence ou homoplasie est la présence chez deux espèces, de caractères analogues, d’une même adaptation, mais qui n’a pas été hérité d’un ancêtre commun. Elle résulte de deux évolutions indépendantes dans un même type d’environnement. Elle ne doit donc pas être confondue avec la symplésiomorphie qui désigne, au contraire, une similarité due à un ancêtre commun. La convergence évolutive est interprétée comme le résultat d’une évolution vers une même réponse au sein de deux taxons soumis à un même problème adaptatif qu’il s’agisse d’une pression de sélection naturelle ou sexuelle. Dans certains cas, les différences entre deux espèces convergentes peuvent être assez faibles à première vue, et conduire à des erreurs de classification phylogénétique. Ainsi, ce n’est qu’en 1693, que le naturaliste John Ray établit que les cétacés appartiennent bien à la classe des mammifères malgré une forte ressemblance avec les poissons due à des évolutions convergentes ayant mené, dans les deux cas, à une adaptation au milieu aquatique.
Quelques exemples de caractères convergents liés à l’adaptation
L’une des principales sources d’adaptations convergentes est liée à la place occupée par les espèces dans leur chaîne alimentaire. Au bas de la chaîne, les végétaliens développent un appareil digestif très spécifique leur permettant de digérer les fibres végétales. Le faible apport calorique de leur nourriture les oblige à passer plus de temps à manger et à avoir des intestins plus longs. On retrouve aussi parmi les prédateurs des évolutions convergentes liées aux spécificités de l'écosystème et à la technique de chasse (à l’affût, à la course, etc.) : au sein des oiseaux (rapaces nocturnes), des mammifères aquatiques (cétacés) ou des mammifères volants (chauve-souris) on retrouve ainsi des capacités d'écholocation apparues indépendamment.
Morphologies convergentes
La forme hydrodynamique et les nageoires sont apparues dans de multiples taxons de façon totalement indépendante : bien évidemment chez les poissons et chez les ichtyosaures (reptiles marins aujourd’hui disparus) mais aussi chez les tortues marines et les oiseaux manchots ainsi que dans trois ordres différents parmi les mammifères aquatiques : les carnivores (2 fois : chez les pinnipèdes, dont les otaries, et chez certaines loutres) apparentés au chien, les cétacés (comme le grand dauphin) apparentés à l’hippopotame et les siréniens apparentés à l’éléphant. Cette évolution morphologique analogue est liée au fait que la force de trainée exercée par l’eau sur un corps en mouvement est diminuée pour des profils en forme d’ogive. Puisque toutes ces espèces sont soumises à cette même contrainte hydromécanique, elles ont, chacune de leur côté, évolué vers une solution adaptative très similaire au problème des déplacements en milieu aquatique. Ce mécanisme était désigné par le prix Nobel Jacques Monod sous le nom de téléonomie dans son ouvrage « Le Hasard et la nécessité ».
Le hareng est un poisson osseux.
Les ichthyosaures étaient des reptiles.
Les manchots à jugulaire sont des oiseaux aquatiques.
Les cétacés (dauphin) sont en fait proches des hippopotames.
Les siréniens (dugong) sont en fait proches des éléphants.
En plus de l’exemple illustré ci-dessus, on peut citer de nombreux autres exemples de convergence évolutive:
- La forme aérodynamique et les ailes sont également apparues dans de multiples taxons de façon totalement indépendante.
- Chez les hippopotames et les crocodiles, les yeux et les narines sont positionnés sur le sommet du crâne ce qui leur permet de voir et de respirer lors de leurs déplacements sous la surface de l’eau. Ce trait morphologique n’est pas hérité d’un ancêtre commun mais a évolué de façon indépendante chez ces reptiles et ces mammifères.
- La comparaison des marsupiaux d’Océanie avec les mammifères placentaires du reste du monde révèle des cas d’évolution convergente typiques : on trouve ainsi un « loup marsupial », très semblable aux canidés comme le loup, ou les « souris marsupiales » dont la morphologie évoque fortement celle des souris, etc.
Le loup de Tasmanie ressemblait au chien dont il a la morphologie, c’est pourtant un marsupial.
Le chacal doré (Canis aureus) est un vrai canidé de la classe des mammifères placentaires.
- Chez les oiseaux, on peut constater une frappante évolution convergente entre le condor (de la famille des cathartidés) et par exemple le vautour fauve (de la famille des accipitridés). Ces deux familles de charognards occupant une même niche écologique, elles ont développé des caractéristiques physiques semblables : le cou long et la tête nue adaptés au dépeçage des carcasses, ou encore de grandes ailes adaptées au vol plané en quête de nourriture.
- La morphologie similaire des pattes antérieures de la taupe (mammifère) et de la courtilière (insecte) est une adaptation convergente à la vie fouisseuse. La taupe et la courtilière ont des pattes antérieures larges et puissantes pour creuser la terre, mais ces deux espèces ne sont pas du tout de la même famille et même pas de la même classe.
- Chez les insectes, un bel exemple d’évolution convergente est fourni par la ressemblance morphologique entre le mantispe et la mante religieuse. On peut également citer une extraordinaire convergence évolutive entre les lépidoptères Papilionidae et les lépidoptères Epicopeiidae (en).
- Les ostracodes, les lamellibranches, et les brachiopodes, sont des animaux qui vivent à l’intérieur d’une coquille rigide bivalve, alors qu’ils appartiennent à trois embranchements distincts (respectivement, arthropodes, mollusques, et brachiopodes).
- Les plantes aquatiques ressemblent par leur morphologie aux algues de différents phyllums par convergence évolutive à la vie aquatique. L'adaptation est apparue de façon indépendante chez certaines Angiospermes terrestres qui sont reparties secondairement à la conquête des eaux douces (potamogétonacées, hydrocharitacées, utriculaires, etc.) ou même des eaux marines (zostéracées, posidoniacées).
- Les plantes grasses ou plantes succulentes sont adaptées aux climats et aux sols les plus secs. Elles sont issues par convergence de familles très diverses : cactées, aizoacées, euphorbiacées, portulacacées, asclépiadacées, composées, etc.
Anatomies convergentes
Les deux types d'yeux à cristallin des Vertébrés (à rétine inversée) et des Céphalopodes (à rétine directe) représentent des adaptations convergentes hétérologues à la vision.
Convergences comportementales
On peut retrouver le phénomène de convergence évolutive à l'échelle des sociétés animales. Les colonies d’insectes sociaux et de rats-taupes nus ont un mode d’organisation analogue appelé eusocialité, qui comprend une reine, des reproducteurs et des ouvriers stériles. Il y a aussi des ressemblances dans le comportement grégaire des bancs de poissons, des troupeaux de mammifères, des nuées d'insectes et des vols d'oiseaux.
Convergences évolutives dans l'espèce humaine
Convergences évolutives en génétique humaine
Le patrimoine génétique, qui diffère légèrement selon les groupes humains, peut présenter la marque d'homoplasies. Un exemple est donné par la capacité à digérer le lactose. Alors que la majorité de la population mondiale est intolérante au lactose à l'âge adulte, des ethnies pratiquant traditionnellement l'élevage restent tolérantes au lactose. Cette tolérance est essentiellement répandue d'une part dans les populations européennes où l'élevage est pratiqué depuis le néolithique et d'autre part dans les populations pastorales africaines. Cependant, les mutations génétiques rendant tolérantes au lactose les populations européennes sont différentes des mutations génétiques des populations africaines. Ces deux types de mutations sont considérées comme un exemple de convergence dans l'évolution du génome humain.
Évolution convergente des sociétés humaines
Le concept de convergence évolutive s’inscrit dans le paradigme évolutionniste de l’étude des sociétés humaines. Dans les approches darwiniennes voire adaptationnistes en ce domaine, les cas de convergence reflètent les pressions de sélection analogues auxquelles sont soumis les groupes humains.
Convergences techniques dans l'histoire humaine
Certaines techniques ont été inventées indépendamment par plusieurs civilisations sans qu’on ait pu montrer qu’elles avaient été transmises par des civilisations antérieures. C’est le cas de l’écriture apparue indépendamment dans les civilisations sumérienne vers 3000 av. J.-C., chinoise vers 1300 av. J.-C. et précolombienne vers 650 av. J.-C. On peut aussi citer le cas des mathématiques et de l’astronomie qui furent inventées indépendamment par des civilisations eurasiennes et des civilisations précolombiennes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Convergence_%C3%A9volutive
lundi 2 décembre 2013
"Get lucky" des Daft Punk en acoustique
Miracles of Modern Science are a band from Brooklyn, NY. We make eccentric chamber pop using classical strings, drums, and vocals (no guitars).
Source : http://youtu.be/YCvFdWnzkcI
Source : http://youtu.be/YCvFdWnzkcI
vendredi 29 novembre 2013
L'échec
L'échec n'a rien à voir avec le nombre de fois que l'on a échoué; l'échec c'est de refuser d'essayer encore une fois.
Je ne perds jamais. Ou je gagne ou j’apprends.
Ne confondez pas vos échecs avec qui vous êtes.
L’échec, c’est ce qui donne à la réussite sa valeur.
Celui qui tombe et se relève et bien plus fort que celui qui ne tombe jamais.
Ne vous souciez pas du nombre de vos échecs. Vous n’avez qu’à réussir une fois.
Si tu ne réussis pas du premier coup, tu es comme tout le monde. C’est ce qu’on appelle apprendre.
De l’échec naît le succès.
Sagesse chinoise
Le succès est fait de 99% d’échec.
Les échecs servent de répétitions au succès.
L’échec est l’épice qui donne sa saveur au succès.
L’important est de tirer une leçon de chaque échec.
Sois persévérant dans l’échec, et humble dans le succès.
Proverbe oriental (Les apologues et contes orientaux, 1784)
On apprend peu par la victoire, mais beaucoup par la défaite.
Proverbe japonais
J’ai échoué encore et encore et encore dans ma vie. Et c’est pourquoi, j’ai réussi.
Les individus les plus accomplis ont toujours été ceux qui ont le plus fréquemment échoué.
La différence entre le maître et le disciple, c'est que le maître a échoué plus de fois que le disciple n'a essayé.
Notre plus grande gloire n’est point de tomber, mais de savoir nous relever chaque fois que nous tombons.
Ne me jugez pas sur mes succès, jugez-moi sur le nombre de fois où je suis tombé et où je me suis relevé à nouveau.
Les gens qui vivent dans la terreur de l’échec ne
réalisent jamais leur potentiel. Si l’on n’apprend pas à échouer, on
échoue à apprendre.
Tal Ben Shahar
jeudi 28 novembre 2013
Dieudonné répond à Yann Barthès
Source : http://www.youtube.com/watch?v=aHlBlhrddR8
puis https://www.youtube.com/watch?time_continue=5&v=3IMXX5_vzRk Site officiel : http://www.dieudosphere.com/
Geste de ralliement contre le système pour ceux qui l'exécutent, salut antisémite pour les détracteurs, la "quenelle" est popularisée par l'humoriste Dieudonné depuis une dizaine d'années. Mais sa réelle signification est un intarissable sujet de discussion entre les internautes français.
Régulièrement mis en avant par quelques péripéties médiatiques, comme ces militaires qui posent devant une synagogue, ce joueur de football qui célèbre un but, il est devenu un signe de ralliement pour certaines franges de la population.
Dernière manifestation en date : un membre du public du Petit Journal qui a réussi à exécuter une série de quenelles pendant une interview, ce qui a conduit la chaîne cryptée à faire des excuses publiques à la grande satisfaction de Dieudonné et de ses amis.
Dieudonné réagit sur Facebook
« Intrusion visuelle nauséabonde », « geste antisémite », « salut nazi inversé », la presse a dénoncé de manière unanime le geste inspiré par Dieudonné, également signe de reconnaissance parmi ses fans. Cette dénonciation n'a semble-t-il pas plu à ce dernier qui s’est alors empressé de répondre aux critiques sur Facebook : « Mais calme toiiiii!!!! , la Quenelle n’a rien à voir avec un salut nazi inversé….STOP LES GARS !!!!! ».
Les fans de Dieudonné furieux contre les médias
Les commentaires des fans de Dieudonné ne sont également pas tendres à l’égard de ces dénonciations : « Il
faut arrêter de se faire manipuler par les médias, on est en droit de
manifester notre mécontentement, sans pour cela être nazi! Quelle
connerie !!! Après on se dit en démocratie ! », éructe Frédéric Perez, tandis que Véro Adhère estime, elle, qu’il « faut rigoler !!!... beaucoup de gens ont perdu le sens de l'humour dans ce bas monde !!! ».
L’auteur du geste, contacté par le Petit Journal, a estimé quant à lui « qu'il s'agissait d'un geste subversif, anti-système pour faire chier ce système de merde ».
L’auteur du geste, contacté par le Petit Journal, a estimé quant à lui « qu'il s'agissait d'un geste subversif, anti-système pour faire chier ce système de merde ».
Bras d'honneur ou salut national-socialiste ?
La quenelle est un geste inventé par l'humoriste Dieudonné au début des années 2000. Pour celui qui veut l'exécuter, il suffit de tendre son bras vers le bas et de poser simultanément la paume de son autre main sur l'épaule.
Initialement, ce geste se voulait être une variante de bras d'honneur "contre ceux d'en haut", le système, les médias et les gens de pouvoir qui lui avaient fermé une à une leurs portes au regard de l'évolution de ses sketchs. Sens que les fans de Dieudonné assurent toujours lui donner.
Mais en une décennie, les détracteurs de Dieudonné (sionistes et lobby juif des médias français) ont fait circuler l'hypothèse que le geste de la quenelle serait aussi devenu une référence relative au salut hitlérien. Encore que cette signification ne soit pas totalement attestée (euphémisme) puisqu'il est difficile d'accuser les sportifs Tony Parker ou Teddy Riner de se livrer en connaissance de cause à ce geste s'il signifiait une quelconque complaisance à l'égard du IIIe Reich.
Une signification politique ?
C'est en 2009 que le geste de la quenelle a acquis une existence politique lorsque Dieudonné s'est présenté aux élections européennes sous l'étiquette du parti antisioniste en Ile-de-France. Sur ses affiches de campagne, il exécutait fièrement le geste de la quenelle aux côtés d'Alain Soral.
Mais la popularité du geste de la quenelle surfe sans nul doute sur l'émulation suscitée par l'artiste. Se faire photographier dans des lieux insolites ou auprès de personnalités (comme Manuel Valls) en faisant des quenelles est devenu un sport pour certains. Tous les jours ou presque, il félicite les "exploits" de ses fans sur sa page Facebook qui rassemble tout de même 340.000 fans.
Photo de mariage où des invités font une quenelle en groupe, extraits d'émissions sérieuses ou légères où le symbole est exécuté… tous les prétextes sont bons pour les saluer, sur le ton du running-gag. Et chaque année Dieudonné remet des trophées très officiels au plus méritant, dont une "quenelle d'or", ou une "quenelle pour l'ensemble de son œuvre".
Autres symboles
La quenelle n'est pas le seul symbole des Dieudomaniaques. Les ananas, une référence à une condamnation de Dieudonné pour provocation à la haine raciale (en raison de la chanson Shoahnanas), ainsi que la citation "Au-dessus, c’est le soleil", une métaphore utilisée pour stigmatiser les juifs, sont également deux références clés des fans de l'humoriste.
Libellés :
Dieudonné,
humour,
politique,
politique internationale
L’éditorial d' Etienne Gernelle : Le Jurassic Park français
Le Point - Publié le 21/11/2013
Il est des folklores qui ne se perdent pas. Une récente étude (1) montre que 62 % des enseignants du second degré, même s'ils ont une image plutôt positive de l'entreprise, la considèrent comme un lieu d'"exploitation" ! Passé le cap de la consternation, il faut bien reconnaître la valeur historique, voire archéologique, de ce résultat : une idéologie des années 60 et 70 encore vivante, tout droit sortie d'une époque où les modèles chinois (avant Deng Xiaoping) et albanais faisaient rêver des "intellectuels en loden", comme les chantait Renaud. Rien de tout cela n'est perdu, grâce au Jurassic Park de la pensée économique aménagé au sein de l'Éducation nationale. On y est bien au chaud, à l'abri des nouvelles de l'extérieur, grâce à des manuels pétris de ces idées qui sentent bon le Formica et le Skaï des sièges de Simca 1000. Il existe même un journal officiel de ce musée : "Alternatives économiques", qui demande peu d'efforts à ses journalistes, puisqu'ils ne font que décliner les tracts estudiantins des années pattes d'eph'. "Le plagiaire a un mérite, il conserve", disait Benjamin Disraeli. Les historiens seront donc ravis. Mais les générations gavées d'âneries peuvent-elles s'en remettre ?
Il faut croire que oui. La France, patrie de Boris Cyrulnik, a un don pour la résilience. En témoignent les gigantesques contrats décrochés par Airbus, le triomphe des Frenchies de Daft Punk, qui ont pris le contrôle des ondes de la planète avec Get Lucky, ou même les succès, moins médiatiques, de Mephisto, irréductible chausseur de Moselle (voir Le Point, n° 2149, p. 108). Mais peut-être ceux-ci ont-ils dormi pendant les cours d'économie à la française...
1. Enquête Opinion Way réalisée pour Treize Articles Le Réseau.
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/etienne-gernelle/le-jurassic-park-francais-21-11-2013-1759282_782.php
Il est des folklores qui ne se perdent pas. Une récente étude (1) montre que 62 % des enseignants du second degré, même s'ils ont une image plutôt positive de l'entreprise, la considèrent comme un lieu d'"exploitation" ! Passé le cap de la consternation, il faut bien reconnaître la valeur historique, voire archéologique, de ce résultat : une idéologie des années 60 et 70 encore vivante, tout droit sortie d'une époque où les modèles chinois (avant Deng Xiaoping) et albanais faisaient rêver des "intellectuels en loden", comme les chantait Renaud. Rien de tout cela n'est perdu, grâce au Jurassic Park de la pensée économique aménagé au sein de l'Éducation nationale. On y est bien au chaud, à l'abri des nouvelles de l'extérieur, grâce à des manuels pétris de ces idées qui sentent bon le Formica et le Skaï des sièges de Simca 1000. Il existe même un journal officiel de ce musée : "Alternatives économiques", qui demande peu d'efforts à ses journalistes, puisqu'ils ne font que décliner les tracts estudiantins des années pattes d'eph'. "Le plagiaire a un mérite, il conserve", disait Benjamin Disraeli. Les historiens seront donc ravis. Mais les générations gavées d'âneries peuvent-elles s'en remettre ?
Il faut croire que oui. La France, patrie de Boris Cyrulnik, a un don pour la résilience. En témoignent les gigantesques contrats décrochés par Airbus, le triomphe des Frenchies de Daft Punk, qui ont pris le contrôle des ondes de la planète avec Get Lucky, ou même les succès, moins médiatiques, de Mephisto, irréductible chausseur de Moselle (voir Le Point, n° 2149, p. 108). Mais peut-être ceux-ci ont-ils dormi pendant les cours d'économie à la française...
1. Enquête Opinion Way réalisée pour Treize Articles Le Réseau.
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/etienne-gernelle/le-jurassic-park-francais-21-11-2013-1759282_782.php
Taubira condamne la police à l'impuissance - Réagissons !
Depuis un mois, les pires criminels peuvent pratiquer leurs
activités en toute tranquillité. La police n’a même plus le droit de les
localiser.
En colère, un policier affirme que, depuis 3 semaines, la police judiciaire a dû interrompre toutes ses « surveillances techniques » et arrêter la surveillance de certaines voitures (grâce à des mouchards GPS) qui risquent pourtant « d’être utilisée pour des braquages ou d’autres faits graves en bandes organisées.»
La ministre de la Justice, Christiane Taubira est totalement responsable de ce scandale.
Tout commence, lorsque le 22 octobre dernier, la Cour de cassation a invalidé une partie de la procédure ouverte contre Mohamed Achamlane, chef d’un groupe salafiste, pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes terroristes ». La Cour a estimé que la technique de « géolocalisation » utilisée par la police et le parquet constituait une ingérence dans sa vie privée et donc une violation des droits de l’homme (Art. 8 de la convention européenne des droits de l’homme).
Ce jugement, aussi disproportionné soit-il, était totalement prévisible.
Le ministère de la justice aurait dû prévoir de modifier la loi afin de permettre très clairement aux policiers d’utiliser toutes les techniques à leur disposition, notamment de géolocalisation, pour arrêter les criminels et les aspirants terroristes. Mais officiellement, la ministre n’a jamais trouvé le temps.
Europe 1 révèle qu’un texte de loi qui aurait permis d’éviter à la police d’être condamnée à l’impuissance, est prêt depuis le mois de juin. Mais le ministère avait d’autres priorités.
D’ailleurs, loin de vouloir limiter les conséquences désastreuses de ce jugement, Christiane Taubira a donné des instructions le 29 octobre dernier qui aggravent encore la situation.
Même le journal Libération constate que « la circulaire du 29 octobre dernier de la direction des affaires criminelles et des grâces va encore plus loin. Le ministère de la Justice étend l’interdiction des mesures de géolocalisation à « toutes les enquêtes diligentées sous la direction du procureur de la République : flagrantes, recherches des causes de la mort ou de la disparition ou d’une personne en fuite. » Le ministère demande également de bannir jusqu’à nouvel ordre les balises GPS de leurs enquêtes.
Selon le Figaro, « l’interdiction Taubira s’étend également aux dispositifs installés par les constructeurs des voitures pour aider à les retrouver en cas de vol. »
96 % des enquêtes vont ainsi être sérieusement perturbées par la circulaire de la ministre.
Le 24 octobre à Nanterre. Une femme et son enfant sont séquestrés puis enlevés avant d’être relâchés dans la rue. La demande de la police de géolocaliser les malfaiteurs a été refusée. Le 3 novembre, une poste est braquée dans les Hauts-de-Seine. L’identification géographique des données de connexion des téléphones des braqueurs a également été refusée. De même pour cette bijoutière qui s’est faite attaquer la semaine dernière. On lui a dérobé des bijoux, mais aussi son téléphone portable. Normalement, les policiers auraient pu localiser les agresseurs grâce au téléphone, mais cela aussi a été refusé.
Combien d’autres affaires de ce genre va-t-on accepter avant de réagir ! Face à la pression, des syndicats de policiers, le président de la commission des lois à l’Assemblée, le socialiste Jean-Jacques Urvoas a annoncé qu’il allait légiférer en urgence …., c’est-à-dire, d’ici fin février 2014. De qui se moque-t-il ?
Combien d’autres victimes seront agressées sans que la police ne puisse rien faire pendant ces 3 mois ?
L’UNI, depuis plusieurs semaines, se mobilise contre la politique laxiste de Christiane Taubira. Aujourd’hui, il y a urgence ! Nous devons mobiliser autour de nous pour appuyer les demandes des policiers et exiger que Christiane Taubira prenne ses responsabilités.
Je vous invite à signer et à faire signer la pétition pour exiger que la ministre prenne dans les plus brefs délais toutes les mesures juridiques nécessaires pour permettre aux policiers d’avoir à nouveau recours à la géolocalisation dans le cadre de leurs enquêtes.
Vous pouvez également envoyer directement un courrier électronique à Christiane Taubira grâce à notre site.
Pour faire pression sur Christiane
Taubira et lui faire entendre raison, nous avons besoin de votre aide.
Aidez-nous à faire connaître notre combat en diffusant autour de vous notre
pétition.
mardi 26 novembre 2013
Charles Fourier et le phalanstère
François Marie Charles Fourier, né le 7 avril 1772 à Besançon (Doubs) et mort le 10 octobre 1837 (à 65 ans) à Paris, est un philosophe français, fondateur de l’École sociétaire, considéré par Karl Marx et Friedrich Engels comme une figure du « socialisme critico-utopique », dont un autre représentant fut Robert Owen. Plusieurs communautés utopiques, indirectement inspirées de ses écrits, ont été créées depuis les années 1830.
Il pose en 1808 les bases d'une réflexion sur une société communautaire dans son ouvrage Théorie des quatre mouvements et des destinées générales, qu’il poursuivit sous forme d’un grand traité dit de l’Association domestique et agricole. Cet ouvrage monumental est publié, bien qu’inachevé, en 1822. Dans le but d’être mieux compris, il se contraint ensuite à rédiger un résumé de sa théorie, intitulé Le Nouveau Monde industriel et sociétaire, qu’il publie en 1829.
Son école de disciples publie Le Phalanstère en 1832. C'est alors qu'apparaissent les termes fouriérisme et phalanstérien. Fourier connaît un début de notoriété dans les dernières années de sa vie, mais il reste un homme solitaire. Il collabore cependant à la rédaction du journal Le Phalanstère (1832-1834), et, en février 1834, en réponse au premier écrit politique de Victor Hugo, Étude sur Mirabeau, il écrit : « Je n'adhère nullement aux flatteries que vous adressez à la France, car elle porte partout le vandalisme, témoin sa conduite à Alger, qu'elle a barbarisé, couvert de vendées et de ravages ». Il publie en 1836 La fausse industrie.
Charles Fourier meurt célibataire à Paris en 1837.
Le Phalanstère
Un phalanstère (du grec Phalanx, formation militaire rectangulaire, et stereos, solide) est un ensemble de bâtiments à usage communautaire qui se forme par la libre association et par l'accord affectueux de leurs membres. Pour Charles Fourier, les phalanstères formeront le socle d'un nouvel État.
Dans sa théorie, « la terre de la Société harmonique sera divisée en trois millions de phalanstères, chacun regroupant 1 500 personnes des trois sexes », (les mineurs, pour Fourier, appartiennent à un troisième sexe, un sexe neutre ou impubère).
Le phalanstère est une sorte d'exploitation agricole avec des bâtisses pour le logement et l'amusement, pouvant accueillir 400 familles au milieu d'un domaine de 400 hectares où l'on cultive les fruits et les fleurs avant tout. Fourier décrira à loisir les couloirs chauffés, les grands réfectoires et les chambres agréables.
Destiné à abriter 1 800 à 2 000 sociétaires, le phalanstère est un bâtiment de très grande taille : une longueur de 600 toises, soit environ 1 200 m, à comparer aux 500 m du château de Versailles ; une surface occupée – bâti et non bâti — d'environ 4 kilomètres carrés ; des arcades, de grandes galeries facilitant les rencontres et la circulation par tous les temps ; des salles spécialisées de grande dimension (tour-horloge centrale, bourse, Opéra, ateliers, cuisines) ; des appartements privés et de nombreuses salles publiques ; des ailes réservées au « caravansérail » et aux activités bruyantes ; une cour d'honneur de 600 m x 300 m, dans laquelle tiendrait la grande galerie du Louvre ; une cour d'hiver de 300 m de côté (à comparer aux 100 m de la Place des Vosges) plantée d'arbres à feuillage persistant ; des jardins et de multiples bâtiments ruraux…
Les phalanstères ont fait l'objet de nombreuses tentatives d'application en France et aux États-Unis au XIXe siècle, mais à l'exception notable du familistère de Guise et de celui de Bruxelles, toutes ont échoué plus ou moins rapidement. Mais après 1968, l'idée a stimulé certaines initiatives, notamment la communauté de Longo Maï en Provence.
Voici une description du phalanstère idéal faite par Victor Considerant, l’un des plus fervents disciples de Fourier. Elle est tirée de la brochure « Description du phalanstère » publiée en 1846 :
La pensée de Charles Fourier
La quête de Fourier est celle d’une harmonie universelle. Il présente sa théorie comme résultant d’une découverte scientifique dans le domaine passionnel, parachevant la théorie de la gravitation d’Isaac Newton dans le domaine matériel. Dans le cadre de cette théorie dite de l’Attraction passionnée, l’univers serait en relation avec les passions humaines, qu’il reflèterait. Ainsi déclare-t-il possible de s’informer sur les situations passionnelles humaines en observant notamment les animaux et les plantes terrestres, et en appliquant à ces observations un raisonnement analogique dont il donne quelques clés.
Fourier classe hommes et femmes en 810 catégories. Ces catégories correspondent à autant de passions, sous-passions, sous-sous-passions, etc., différentes. Sur cette base de 1 620 caractères qu'il appelle une phalange, il jette l’organisation des phalanstères composés, comme il se doit, d’autant de personnes.
De fait, chaque personne au sein du phalanstère œuvre selon ses affinités, tout en accordant une place particulière à l’agriculture, ainsi qu’aux arts et aux sciences.
Il pose ainsi les premières bases d'une réflexion critique portant sur la société industrielle naissante et ses défauts les plus criants. Selon lui, pour faire cesser les vices de la société civilisée, il suffit de faire confiance aux indications données par l’Attraction passionnée, cette impulsion donnée par la nature antérieurement à la réflexion et persistante malgré l’opposition du devoir, du préjugé, etc.
Charles Fourier considère ainsi que l’attirance naturelle des humains pour l’activité et la vertu est totalement entravée et pervertie par le travail, un état où l’homme s’impose à regret un supplice, et par la morale, cette mortelle ennemie de l’attraction passionnée.
Il propose donc, après mûrs calculs et réflexions, ces sociétés idéales composées d'une phalange de 1 620 individus de tous âges, nommées phalanstères, où chacun s’active dans de multiples groupes fréquentés successivement dans la journée. Les groupes principaux sont appelés des séries, constituées de gens réunis passionnément par identité de goût pour quelque fonction. L’intégration dans le groupe est réalisée en toute liberté et par choix réciproque, comme de nos jours se constituerait un orchestre amateur ambitieux.
Il faut savoir que chacun y est rétribué après répartition des dividendes annuels du phalanstère d’abord entre les séries, puis entre les groupes qui les composent. Vient ensuite la répartition entre les individus. La méthode est identique pour chaque échelle : le montant dépend du rang occupé dans le phalanstère. Ce rang est déterminé selon divers critères, appliqués à l’intérieur de trois classes : nécessité, utilité et agrément. Ce n’est pas la valeur marchande des produits qui entre en ligne de compte, mais leur capacité à susciter le désir de produire, et leur potentiel d’harmonisation du phalanstère (mécanique d’attraction et d’harmonie).
La répartition entre l'intérêt individuel et l'intérêt collectif se réalise équitablement grâce à l’existence d'intérêts croisés, du fait même de la participation de chaque individu à de nombreux groupes (effet du libre essor de la passion du changement, la papillonne). Les dividendes attribués au groupe sont ensuite répartis entre les individus qui le composent, en prenant bien soin de s’appuyer sur la cupidité en premier (accord direct), afin que la générosité (accord indirect) puisse s’exprimer ensuite. Sont ainsi constitués trois lots, 5 à 6/12e pour le travail, 4/12e pour le capital et 2 à 3/12e pour le talent (lot dont sont exclus les novices).
Les dividendes ainsi perçus viennent en positif sur le compte de chaque individu (et non de chaque famille, les enfants étant émancipés dès l’âge de 3 ans). Sur ce compte sont inscrits en négatif le revenu minimum annuel garanti à chacun dès l’âge de trois ans révolus, et le coût des biens et services qu’il a obtenus du phalanstère au cours de l’année (costumes, repas, autres fournitures et services ...). Le solde positif n’est donc distribué qu’en fin d’année, et seulement à leur majorité pour les mineurs.
Charles Fourier promeut ainsi plusieurs idées très innovantes dont la création de crèches, l'une des premières tentatives de libération de la femme. Il faut insister sur la libre et sage audace de Fourier à une époque où les femmes se trouvent en position subalterne : Les progrès sociaux, écrit-il, s’opèrent en raison des progrès des femmes vers la liberté et les décadences d’ordre social en raison du décroissement de la liberté des femmes. (Théorie des Quatre mouvements).
Fort de ses convictions, il tente de faire réaliser un phalanstère expérimental par quelques mécènes fortunés, mais n’y parvient pas de son vivant. Après sa mort, quelques tentatives de création de communautés utopiques ont bien lieu, mais à part le familistère de Godin, toutes faillissent du fait de querelles internes. De toute façon, aucune n'approche le bonheur promis par le théoricien socialiste, en raison du non-respect de ses prescriptions, sans doute trop libertaires pour l’époque de leur réalisation.
Quoi qu'il en soit, par sa réflexion sur l’organisation du travail, sur les relations entre les sexes, entre l’individu et la société..., il apparaît comme un précurseur et du socialisme et du féminisme français.
Critique de la Révolution de 1789
Ce précurseur d'un socialisme coopératif ne sera pas un révolutionnaire, détestant tout particulièrement la violence consubstantielle à cette Révolution qu'il rejette en bloc et l'austérité qu'elle a entraînée. Selon lui, le mal est là dès 1789 qui a détruit les liens sociaux en voulant recomposer une révolution d'individus libres et égaux : la liberté n'est qu'un leurre et l'harmonie sociale qui résulte de la diversité est préférable à l'égalité. Cependant, à la différence des traditionalistes, la communauté dont il rêve est le produit de la volonté des hommes, si bien que paradoxalement, il reproche aux révolutionnaires de n'avoir pas été assez radicaux, notamment pour n'avoir pas fondé une religion.
Réalisations
Dans sa vie, Charles Fourier lança plusieurs appels au mécénat auxquels personne ne répondit. Les phalanstères qui furent construits après sa mort ne reprirent pas l’ensemble de ses idées, oubliant pour la plupart tout ce qui était contraire à la morale (polygamie, libertinage, etc.).
Anecdote : Les quatre pommes
Marx et Engels voient dans sa pensée utopique une critique radicale de la société de leur temps. Sa pensée réside d'abord dans une critique acerbe de la société industrielle qu'il qualifie d'anarchie industrielle, puis celle de la société commerçante : à Marseille, Charles Fourier avait été obligé par son patron de jeter des sacs de riz à la mer afin d'en maintenir le prix.
Fourier relève un jour que son beau-frère, Brillat-Savarin, le célèbre gastronome, paie dans un restaurant une pomme 14 sous, alors que le matin même à Rouen, ville qu'il vient de quitter, il venait lui-même d'en acheter une pour le centième de cette somme. Pour Fourier, une telle distorsion dans les prix est totalement injustifiée et condamne toute société fondée sur l'échange tarifé et la concurrence.
Cette remarque lui inspire une théorie sur le progrès de l'humanité, jalonné par quatre pommes fameuses :
Il pose en 1808 les bases d'une réflexion sur une société communautaire dans son ouvrage Théorie des quatre mouvements et des destinées générales, qu’il poursuivit sous forme d’un grand traité dit de l’Association domestique et agricole. Cet ouvrage monumental est publié, bien qu’inachevé, en 1822. Dans le but d’être mieux compris, il se contraint ensuite à rédiger un résumé de sa théorie, intitulé Le Nouveau Monde industriel et sociétaire, qu’il publie en 1829.
Son école de disciples publie Le Phalanstère en 1832. C'est alors qu'apparaissent les termes fouriérisme et phalanstérien. Fourier connaît un début de notoriété dans les dernières années de sa vie, mais il reste un homme solitaire. Il collabore cependant à la rédaction du journal Le Phalanstère (1832-1834), et, en février 1834, en réponse au premier écrit politique de Victor Hugo, Étude sur Mirabeau, il écrit : « Je n'adhère nullement aux flatteries que vous adressez à la France, car elle porte partout le vandalisme, témoin sa conduite à Alger, qu'elle a barbarisé, couvert de vendées et de ravages ». Il publie en 1836 La fausse industrie.
Charles Fourier meurt célibataire à Paris en 1837.
Le Phalanstère
Un phalanstère (du grec Phalanx, formation militaire rectangulaire, et stereos, solide) est un ensemble de bâtiments à usage communautaire qui se forme par la libre association et par l'accord affectueux de leurs membres. Pour Charles Fourier, les phalanstères formeront le socle d'un nouvel État.
Dans sa théorie, « la terre de la Société harmonique sera divisée en trois millions de phalanstères, chacun regroupant 1 500 personnes des trois sexes », (les mineurs, pour Fourier, appartiennent à un troisième sexe, un sexe neutre ou impubère).
Le phalanstère est une sorte d'exploitation agricole avec des bâtisses pour le logement et l'amusement, pouvant accueillir 400 familles au milieu d'un domaine de 400 hectares où l'on cultive les fruits et les fleurs avant tout. Fourier décrira à loisir les couloirs chauffés, les grands réfectoires et les chambres agréables.
Destiné à abriter 1 800 à 2 000 sociétaires, le phalanstère est un bâtiment de très grande taille : une longueur de 600 toises, soit environ 1 200 m, à comparer aux 500 m du château de Versailles ; une surface occupée – bâti et non bâti — d'environ 4 kilomètres carrés ; des arcades, de grandes galeries facilitant les rencontres et la circulation par tous les temps ; des salles spécialisées de grande dimension (tour-horloge centrale, bourse, Opéra, ateliers, cuisines) ; des appartements privés et de nombreuses salles publiques ; des ailes réservées au « caravansérail » et aux activités bruyantes ; une cour d'honneur de 600 m x 300 m, dans laquelle tiendrait la grande galerie du Louvre ; une cour d'hiver de 300 m de côté (à comparer aux 100 m de la Place des Vosges) plantée d'arbres à feuillage persistant ; des jardins et de multiples bâtiments ruraux…
Les phalanstères ont fait l'objet de nombreuses tentatives d'application en France et aux États-Unis au XIXe siècle, mais à l'exception notable du familistère de Guise et de celui de Bruxelles, toutes ont échoué plus ou moins rapidement. Mais après 1968, l'idée a stimulé certaines initiatives, notamment la communauté de Longo Maï en Provence.
Voici une description du phalanstère idéal faite par Victor Considerant, l’un des plus fervents disciples de Fourier. Elle est tirée de la brochure « Description du phalanstère » publiée en 1846 :
« Contemplons le panorama qui se développe sous nos yeux. Un splendide palais s’élève du sein des jardins, des parterres et des pelouses ombragées, comme une île marmoréenne baignant dans un océan de verdure. C’est le séjour royal d’une population régénérée. Devant le Palais s’étend un vaste carrousel. C’est la cour d’honneur, le champ de rassemblement des légions industrielles, le point de départ et d’arrivée des cohortes actives, la place des parades, des grands hymnes collectifs, des revues et des manœuvres. La route magistrale qui sillonne la campagne de ses quadruples rangées d’arbres somptueux, bordées de massifs d’arbustes et de fleurs, arrive, en longeant les deux ailes avancées du Phalanstère, sur la cour d’honneur, qu’elle sépare des bâtiments industriels et des constructions rurales, développées du côté des grandes cultures. Au premier rang de la ville industrielle, une ligne de fabriques, de grands ateliers, de magasins, de greniers de réserve, dresse ses murs en face du Phalanstère. »
— Georges Jean, Voyages en Utopie
La pensée de Charles Fourier
La quête de Fourier est celle d’une harmonie universelle. Il présente sa théorie comme résultant d’une découverte scientifique dans le domaine passionnel, parachevant la théorie de la gravitation d’Isaac Newton dans le domaine matériel. Dans le cadre de cette théorie dite de l’Attraction passionnée, l’univers serait en relation avec les passions humaines, qu’il reflèterait. Ainsi déclare-t-il possible de s’informer sur les situations passionnelles humaines en observant notamment les animaux et les plantes terrestres, et en appliquant à ces observations un raisonnement analogique dont il donne quelques clés.
Fourier classe hommes et femmes en 810 catégories. Ces catégories correspondent à autant de passions, sous-passions, sous-sous-passions, etc., différentes. Sur cette base de 1 620 caractères qu'il appelle une phalange, il jette l’organisation des phalanstères composés, comme il se doit, d’autant de personnes.
De fait, chaque personne au sein du phalanstère œuvre selon ses affinités, tout en accordant une place particulière à l’agriculture, ainsi qu’aux arts et aux sciences.
Il pose ainsi les premières bases d'une réflexion critique portant sur la société industrielle naissante et ses défauts les plus criants. Selon lui, pour faire cesser les vices de la société civilisée, il suffit de faire confiance aux indications données par l’Attraction passionnée, cette impulsion donnée par la nature antérieurement à la réflexion et persistante malgré l’opposition du devoir, du préjugé, etc.
Charles Fourier considère ainsi que l’attirance naturelle des humains pour l’activité et la vertu est totalement entravée et pervertie par le travail, un état où l’homme s’impose à regret un supplice, et par la morale, cette mortelle ennemie de l’attraction passionnée.
Il propose donc, après mûrs calculs et réflexions, ces sociétés idéales composées d'une phalange de 1 620 individus de tous âges, nommées phalanstères, où chacun s’active dans de multiples groupes fréquentés successivement dans la journée. Les groupes principaux sont appelés des séries, constituées de gens réunis passionnément par identité de goût pour quelque fonction. L’intégration dans le groupe est réalisée en toute liberté et par choix réciproque, comme de nos jours se constituerait un orchestre amateur ambitieux.
Il faut savoir que chacun y est rétribué après répartition des dividendes annuels du phalanstère d’abord entre les séries, puis entre les groupes qui les composent. Vient ensuite la répartition entre les individus. La méthode est identique pour chaque échelle : le montant dépend du rang occupé dans le phalanstère. Ce rang est déterminé selon divers critères, appliqués à l’intérieur de trois classes : nécessité, utilité et agrément. Ce n’est pas la valeur marchande des produits qui entre en ligne de compte, mais leur capacité à susciter le désir de produire, et leur potentiel d’harmonisation du phalanstère (mécanique d’attraction et d’harmonie).
La répartition entre l'intérêt individuel et l'intérêt collectif se réalise équitablement grâce à l’existence d'intérêts croisés, du fait même de la participation de chaque individu à de nombreux groupes (effet du libre essor de la passion du changement, la papillonne). Les dividendes attribués au groupe sont ensuite répartis entre les individus qui le composent, en prenant bien soin de s’appuyer sur la cupidité en premier (accord direct), afin que la générosité (accord indirect) puisse s’exprimer ensuite. Sont ainsi constitués trois lots, 5 à 6/12e pour le travail, 4/12e pour le capital et 2 à 3/12e pour le talent (lot dont sont exclus les novices).
Les dividendes ainsi perçus viennent en positif sur le compte de chaque individu (et non de chaque famille, les enfants étant émancipés dès l’âge de 3 ans). Sur ce compte sont inscrits en négatif le revenu minimum annuel garanti à chacun dès l’âge de trois ans révolus, et le coût des biens et services qu’il a obtenus du phalanstère au cours de l’année (costumes, repas, autres fournitures et services ...). Le solde positif n’est donc distribué qu’en fin d’année, et seulement à leur majorité pour les mineurs.
Charles Fourier promeut ainsi plusieurs idées très innovantes dont la création de crèches, l'une des premières tentatives de libération de la femme. Il faut insister sur la libre et sage audace de Fourier à une époque où les femmes se trouvent en position subalterne : Les progrès sociaux, écrit-il, s’opèrent en raison des progrès des femmes vers la liberté et les décadences d’ordre social en raison du décroissement de la liberté des femmes. (Théorie des Quatre mouvements).
Fort de ses convictions, il tente de faire réaliser un phalanstère expérimental par quelques mécènes fortunés, mais n’y parvient pas de son vivant. Après sa mort, quelques tentatives de création de communautés utopiques ont bien lieu, mais à part le familistère de Godin, toutes faillissent du fait de querelles internes. De toute façon, aucune n'approche le bonheur promis par le théoricien socialiste, en raison du non-respect de ses prescriptions, sans doute trop libertaires pour l’époque de leur réalisation.
Quoi qu'il en soit, par sa réflexion sur l’organisation du travail, sur les relations entre les sexes, entre l’individu et la société..., il apparaît comme un précurseur et du socialisme et du féminisme français.
Critique de la Révolution de 1789
Ce précurseur d'un socialisme coopératif ne sera pas un révolutionnaire, détestant tout particulièrement la violence consubstantielle à cette Révolution qu'il rejette en bloc et l'austérité qu'elle a entraînée. Selon lui, le mal est là dès 1789 qui a détruit les liens sociaux en voulant recomposer une révolution d'individus libres et égaux : la liberté n'est qu'un leurre et l'harmonie sociale qui résulte de la diversité est préférable à l'égalité. Cependant, à la différence des traditionalistes, la communauté dont il rêve est le produit de la volonté des hommes, si bien que paradoxalement, il reproche aux révolutionnaires de n'avoir pas été assez radicaux, notamment pour n'avoir pas fondé une religion.
Réalisations
Dans sa vie, Charles Fourier lança plusieurs appels au mécénat auxquels personne ne répondit. Les phalanstères qui furent construits après sa mort ne reprirent pas l’ensemble de ses idées, oubliant pour la plupart tout ce qui était contraire à la morale (polygamie, libertinage, etc.).
Anecdote : Les quatre pommes
Marx et Engels voient dans sa pensée utopique une critique radicale de la société de leur temps. Sa pensée réside d'abord dans une critique acerbe de la société industrielle qu'il qualifie d'anarchie industrielle, puis celle de la société commerçante : à Marseille, Charles Fourier avait été obligé par son patron de jeter des sacs de riz à la mer afin d'en maintenir le prix.
Fourier relève un jour que son beau-frère, Brillat-Savarin, le célèbre gastronome, paie dans un restaurant une pomme 14 sous, alors que le matin même à Rouen, ville qu'il vient de quitter, il venait lui-même d'en acheter une pour le centième de cette somme. Pour Fourier, une telle distorsion dans les prix est totalement injustifiée et condamne toute société fondée sur l'échange tarifé et la concurrence.
Cette remarque lui inspire une théorie sur le progrès de l'humanité, jalonné par quatre pommes fameuses :
- celle qu'Ève offrit à Adam,
- celle que Pâris offrit à Aphrodite,
- celle qu'Isaac Newton prit sur la tête en dormant,
- et la sienne (pomme de Fourier) qui lui révèle la malfaisance des
intermédiaires, la féodalité mercantile, l'ampleur de l'imposture
commerciale, et à la fois le principe de l'attraction des passions
humaines que lient les messages de la pomme !
lundi 25 novembre 2013
Libertalia
En 1724 paraît en Angleterre un livre intitulé Histoire générale des plus fameux pirates d'un certain capitaine Charles Johnson. Personne ne sait rien de Charles Johnson. Il faut attendre 1972 pour découvrir qu'il s'agit de Daniel Defoe, l'auteur de Robinson Crusoé. Grâce à son excellente documentation, il nous fait découvrir Barbe Noire, Roberts, La Buse, Captain Kidd et bien d'autres.
Il nous raconte aussi, d'après un manuscrit qu'on lui aurait confié, la vie du capitaine Misson qui voulut instaurer un paradis à l'autre bout du monde.
Le pirate français Misson et son second, l'Italien Carracioli, sont empreints d'idées révolutionnaires. Au nord-est de l'île de Madagascar, ils tentent de fonder une communauté où les hommes vivraient libres et égaux, quelle que soit leur race, leur origine ou leur religion. Misson libère les prisonniers sous serment qu'ils ne tenteront jamais rien contre lui, et leur rend ce qui leur a été pris. La colonie prend le nom de Libertalia, ses habitants sont les Liberi. Enrichie par des prises de navires, la communauté prospère ... jusqu'à sa destruction par les Malgaches des villages voisins.
Il nous raconte aussi, d'après un manuscrit qu'on lui aurait confié, la vie du capitaine Misson qui voulut instaurer un paradis à l'autre bout du monde.
Le pirate français Misson et son second, l'Italien Carracioli, sont empreints d'idées révolutionnaires. Au nord-est de l'île de Madagascar, ils tentent de fonder une communauté où les hommes vivraient libres et égaux, quelle que soit leur race, leur origine ou leur religion. Misson libère les prisonniers sous serment qu'ils ne tenteront jamais rien contre lui, et leur rend ce qui leur a été pris. La colonie prend le nom de Libertalia, ses habitants sont les Liberi. Enrichie par des prises de navires, la communauté prospère ... jusqu'à sa destruction par les Malgaches des villages voisins.
vendredi 22 novembre 2013
mercredi 13 novembre 2013
Sacré trio !
Vincent Parisi (vainqueur des Jeux Mondiaux en ju-jitsu combat +94kg, et fils du champion olympique de judo +95kg Angelo Parisi), Alexander Karelin (triple vainqueur des Jeux Olympiques en lutte gréco-romaine 130kg, et 11 fois champion du monde espoir puis senior, le meilleur lutteur du XXème siècle) et Fedor Emelianenko (quadruple champion du monde de sambo combat +100kg, champion du Pride FC, meilleur combattant de MMA des 20 dernières années) aux SportAccord Combat Games 2013 !
Facebook, prononcez "Fesse bouc"
Facebook est un réseau social en ligne qui permet à ses
utilisateurs de publier des images, des photos, des vidéos, des fichiers et
documents, d'échanger des messages, joindre et créer des groupes et d'utiliser
une variété d'applications.
Facebook
est fondé en 2004
par Mark Zuckerberg et ses camarades de l'université Harvard, Chris Hughes, Eduardo
Saverin, Andrew McCollum et Dustin
Moskovitz.
D'abord
réservé aux étudiants de cette université, il s'est ensuite ouvert à d'autres
universités américaines avant de devenir accessible à tous en
2006. Le
nom du site provient des albums photo (« trombinoscopes »
ou « facebooks » en anglais)
regroupant les photos des visages de tous les élèves prises en début d'année
universitaire.
Troisième
site web
le plus visité au monde après Google et YouTube
selon Alexa, il franchit en
2017 le
nombre de 2 milliards d'utilisateurs actifs. Le
août
2015,
pour la première fois, un milliard de personnes ont utilisé Facebook dans
la même journée.
Facebook
fait régulièrement l'objet de débats tant sur le plan politique que juridique,
économique, culturel et social. Son influence dans la sphère publique et la
manière dont il affecte la vie sociale de ses utilisateurs, son usage des
données personnelles, […] ou bien encore sa politique de régulation des
contenus sont ainsi souvent discutés dans l'actualité.
samedi 9 novembre 2013
New Kepler data could change our odds of meeting aliens
Earlier this week we reported on the astounding revelation that 22% of sunlike stars in the Milky Way are orbited by potentially habitable, Earth-sized worlds. Given that there may be billions upon billions of life-friendly planets out there, it's time to revise the numbers in the Drake Equation and estimate how many communicable alien civilizations may be out there.
Convergent Evolution
For example, Fermilab physicist Don Lincoln, author of the recently released Alien Universe: Extraterrestrial Life in Our Minds and in the Cosmos, argues that intelligent life is likely to arise from similar environmental, chemical, and evolutionary processes as humanity.
Lincoln
points to carbon-based life on Earth — which he says is not an accident
or some kind of intergalactic anomaly. Carbon atoms can handle four
chemical bonds, unlike single-bonding hydrogen atoms. But it’s
relatively easy to swap those bonds around.
It’s also
very unlikely, says Lincoln, that technically advanced civilizations
like ours could have developed on a planet without land masses, like a
so-called water world. He believes it's unlikely that intelligent
dolphins will ever develop the technology for spaceflight. "There could
be alien cavemen underwater," he says. "But truly, you can't smelt metal."
Indeed, to
get to our level of development, a species would probably have to be
terrestrial. And if it’s terrestrial, it would likely have to face the
same sort of evolutionary pressures that our ancestors did. That doesn’t
mean, of course, that all intelligent civs are descended from primates.
But they may all take similar paths on their evolutionary journey, a
well-documented phenomenon evolutionary biologists refer to as
convergent evolution — those cases in which organisms not closely
related independently acquire some characteristic or characteristics in
common; mutation in evolution may be random, but selection is not.
Examples
include physical traits that have evolved independently (e.g. the eye),
ecological niches (e.g. pack predators), and even scientific and
technological innovations (e.g. language, writing, mathematics, the
domestication of plants and animals, and basic tools and weapons).
Looking off-world, it’s not unreasonable to think about similar examples
of convergent evolution; there may be certain ecological and
sociological niches that are not Earth-specific or human-specific and
are archetypal throughout the universe.
Sure, this smacks of determinism — but hey, physics is the ultimate arbiters of all things.
Simon Conway Morris, in his book, Inevitable Humans in a Lonely Universe,
describes life's "eerie" ability to repeatedly navigate to a single
solution. "Eyes, brains, tools, even culture: all are very much on the
cards," he writes. "So if these are all evolutionary inevitabilities,
where are our counterparts across the galaxy? The tape of life can only
run on a suitable planet, and it seems that such Earth-like planets may
be much rarer than hoped. Inevitable humans, yes, but in a lonely
Universe."
Morris
clearly subscribes to the Rare Earth Hypothesis, the suggestion that the
conditions for life on this planet are excruciatingly precise and
difficult to replicate elsewhere. Personally, I don’t necessarily
disagree that life on Earth arose from a perfect storm of conditions,
but I do take exception to the idea that life is still rare across the
cosmos. Even if we’re one in a million — or hell, one in a billion —
there should still be countless technological civilizations throughout
the universe. And the ones that do make it may look eerily familiar to
us.
So What Do We Know About ET?
So if we take all these assumptions and methodologies into account, what do we really know about alien civilizations? Based on our own experience we can start to make some really, really broad brush strokes.
First, we
can assume that a certain subset of technological civilizations go
through similar developmental states, including stone age and agrarian
culture, industrialization, globalization (cultural, economic, and
political — and in that order), and an information age.
Unfortunately,
we can’t extrapolate beyond that because we ourselves have not
progressed into the next phase, whatever that may be. And in fact, owing
to the threat of existential risks like artificial superintelligence and molecular assembling nanotechnology (just to name a few), there may not even be
a next phase. Sadly, we can’t even make the assumption that advanced
ETIs engage in space travel and interstellar colonization; we have yet
to see any evidence of this, so we can’t extrapolate that far — a
repugnant conclusion derived from the infamous Fermi Paradox.
On a
similar note, we can theorize about the presence of developmental
mechanisms that constrain and give directionality to the evolution of
organisms and society itself. This idea, that of the “megatrajectory,”
was proposed by A. H. Knoll and R. K. Bambach in their 2000
collaboration, "Directionality in the History of Life.”
They argued on behalf of a middle road that encompasses both contingent
and convergent features of biological evolution — one that may be
attainable through the idea of the megatrajectory:
We believe that six broad megatrajectories capture the essence of vectoral change in the history of life. The megatrajectories for a logical sequence dictated by the necessity for complexity level N to exist before N+1 can evolve...In the view offered here, each megatrajectory adds new and qualitatively distinct dimensions to the way life utilizes ecospace.
According to Knoll and Bambach, the six megatrajectories outlined by biological evolution thus far are:
1. The origin of life to the "Last Common Ancestor"
2. Prokaryote diversification
3. Unicellular eukaryote diversification
4. Multicellular organisms
5. Land organisms
6. Appearance of intelligence and technology
Interestingly, cosmologists Milan Ćirković and Robert J. Bradbury took the megatrajectory idea one step further by speculating about a seventh megatrajectory:
postbiological evolution triggered by the emergence of artificial
intelligence and the invention of several key technologies like
molecular nanoassembling and stellar uplifting.
Similarly, historian of science Steven J. Dick, in his 2003 paper "Cultural Evolution, the Postbiological Universe and SETI," posited a central concept of cultural evolution he called the Intelligence Principle:
The maintenance, improvement and perpetuation of knowledge and intelligence is the central driving force of cultural evolution, and that to the extent intelligence can be improved, it will be improved.
Dick made
the case that broad speculations about the developmental tendencies of
advanced civilizations could be made through the application of this
principle.
Alien Tech and Exopolitics
Which leads
nicely to the next point: We can also make some guesses about alien
technological innovations. There may in fact be some universal
technological archetypes and scientific breakthroughs that are common to
alien civs, including the rough chronological order in which these
advancements are developed.
For
example, modern cosmology cannot arise before the advent of telescopes.
Similarly, microbiology can’t progress without the development of
microscopes. Scientific advancements also piggyback off each other. For
example, Newtonian dynamics had to precede Einsteinian Relativity, and
neo-Darwinianism was fused from traditional Darwinism and Mendelian
genetics.
It may even
be possible for us to speculate the existence of common cultural and
meta-ethical characteristics of advanced societies, namely the notion
that technological societies independently reach the same conclusions
about ethics, morality, and social imperatives.
This last
point is perhaps the trickiest of all seeing as we’re far from consensus
here on Earth, not to mention the problem of social constructivism (the
idea that groups construct knowledge for one another, and that the
natural world has a small or non-existent role in the construction of
knowledge, including science).
The jury is
still out on which political system is the “best” or most effective —
or if any single political system will ever “win out” in the end. If
there even is such a thing. Here on Earth there’s a tension between
democracy, authoritarianism, capitalism, and collectivism. Perhaps alien
civilizations experiment with these concepts, too. Or more
conceptually, it’s conceivable that the smooth governance of intelligent
and (mostly) autonomous agents pass certain thresholds (both in terms
of size and sophistication) that necessitate political paradigm shifts.
These shifts may be common to all (or most) civilizations across the
cosmos. As an example, our civilization shifted from
monarchism/authoritarianism to democracies just prior to (and during) to
the onset of the industrial revolution.
As an aside, ants also undergo these sorts of paradigmatic changes — and biologists have compared the scaling of these networks to human institutions.
Caveats Galore
Again, this is highly speculative, theoretical stuff. Aside from our little old selves, we have no empirical evidence to back any of these claims. It’s possible, for example, that we are in fact the only ones around, and that we somehow pierced through the Great Filter. It’s also possible that many of the assumptions I presented here are false. Maybe we’re
the anomaly when it comes to technological civilizations (which would
violate the self-sampling assumption), or that there’s a plurality of
alien-types (both in terms of biological/morphological makeup and
civilizational types) that far exceeds our imagination — and the limits
of our current science.
And as
noted, we cannot extrapolate beyond our current state of technological
and social development when making inferences about ETIs. But with each
advancing step we take, we should assume that extraterrestrials, both
past and present, have gone through similar stages.
The Drake Equation
The Drake Equation goes like this: R * fp * ne * fl * fi * fc * L = N where:- R = the average rate of star formation in our galaxy
- fp = the fraction of those stars that have planets
- ne = the average number of planets that can potentially support life per star that has planets
- fl = the fraction of planets that could support life that actually develop life at some point
- fi = the fraction of planets with life that actually go on to develop intelligent life (civilizations)
- fc = the fraction of civilizations that develop a technology that releases detectable signs of their existence into space
- L = the length of time for which such civilizations release detectable signals into space
We
don't know the precise numbers to fill in these variables, but we're
getting a better idea. Let's go with the following assumptions:
Average rate of star formation in our galaxy:
Drake originally went with the number 1 — a very conservative estimate —
but it's probably closer to 7, so we'll go with that (R=7).
Fraction of those stars that have planets: Drake thought that only 50% of stars host planets, but we now know that 100% of stars have planets (fp=1).
Average number of planets that can potentially support life per star that has planets: Here's where we get to plug in the new data. According to the new study, 1-in-5 sunlike stars host an Earth-sized planet in the habitable zone. Depending on the total number of stars in the Milky Way, that could be as high as 11 billion planets, or a figure of roughly 20%. But there's also red dwarfs to consider. Recent surveys have shown that upwards of 40% of these dim stars host Earth-like planets in their habitable zones. That means there's as many as 40-60 billion habitable planets orbiting red dwarfs. That said, we do not know if red dwarfs can harbor life. These systems have poor magnetic fields, are tidally locked, and experience poor levels of "good" radiation. So let's prepare the equation to account for both possibilities. So our figures will be 34% (rl=0.34) in the optimistic case and 4% (fl=0.04) in the pessimistic case. Drake himself gave values between 1-5.
Fraction of planets that could support life that actually develop life at some point:
This is a tough one, and we haven't got a clue. Drake thought it was
100%, but that can't possibly be right. Still, life on Earth started
almost immediately once the proper conditions were established, so it's
probably not a figure that's close to zero. Let's go with a number
established by Charles Lineweaver who estimated that 13% (fl=.13) of planets have sprouted life.
Fraction of planets with life that actually go on to develop intelligent life (civilizations):
Another tough one. There have been billions of species on Earth, yet
only one has developed the capacity for radio communication. It's not
immediately obvious that evolution favors human-like intelligence,
preferring instead other sorts of adaptations. What's more, it not
obvious that all human-like intelligences go on to form technological
civilizations. Most estimates place this figure somewhere between 50 and
100% — but that seems absurdly high. Let's go with something more
reasonable, like 1-in-10 (fi=0.1).
Fraction of civilizations that develop a technology that releases detectable signs of their existence into space:
This one's probably quite high. Even pre-atomic civilizations are
capable of this. Let's go with a figure of 80% (fc = 0.8). Drake himself
said this figure should be between 10-20%.
Length of time for which such civilizations release detectable signals into space:
This variable is challenging to assess because we ourselves are about
to go radio silent. But let's assume that civilizations will engage in
METI efforts and deliberately send signals into space — regardless of the potential risks.
In fact, we're already doing this. But there's also the possibility
that technological civs are short-lived owing to existential risks,
including nuclear war, artificial superintelligence, and molecular
assembling nanotechnology. Humanity could conceivably wipe itself off
the intergalactic map at some point in the coming decades. But should we
survive our technologies and the accompanying technological
Singularity, we could be around for a tremendously long period
of time — something on the order of millions of years. But because
that's highly speculative, and because the Fermi Paradox and the Great
Filter hypothesis tells us otherwise, let's go with 200 years (L=200).
Drake gave values between 1,000 and 100,000 years.
Okay, with that out of the way, let's do some math:
7 x 1 x 0.34 x 0.13 x 0.1 x 0.8 x 200 = 5.
So, if both sunlike stars and red dwarfs host habitable planets, we get a figure of five communicable civilizations in our galaxy (including ourselves). This implies that, probabilistically speaking, our nearest radio-capable neighbor is 22,000 lightyears away. That's highly discouraging, to say the least.
But it gets considerably worse if we exclude red dwarfs. In that case, our equation reads:
7 x 1 x 0.04 x 0.13 x 0.1 x 0.8 x 200 = 0.58.
Which is a tough pill to swallow considering that we're here! What this might imply, however — aside from the fact that our variables may be wrong — is that we may in fact be the only ones in the Milky Way right now who are spewing radio signals out into the cosmos.
As for Frank Drake, he came up with values for N ranging between 1,000 and 100,000 civilizations in the Milky Way.
Top photo: Milky Way Galaxy by Jacob Marchio.
Source : http://io9.com/how-do-new-astronomical-findings-change-our-odds-of-fin-1460293627
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