dimanche 29 avril 2012

Le jeûne, une nouvelle thérapie ?

"Alors que l'espérance de vie s'accroît dans les pays occidentaux, les cas de diabète, d'hypertension, d'obésité, de cancers se multiplient; la consommation de médicaments explose. Sommes nous condamnés à avaler toujours plus de drogues pour vivre vieux? Et s'il existait une autre voie thérapeutique ? Depuis un demi-siècle, en Russie, en Allemagne ou aux Etats-Unis, des médecins et des biologistes explorent une autre piste:le jeûne. Les résultats sont étonnants. Les chercheurs soviétiques ont constitué une somme d'études cliniques d'une exceptionnelle richesse? seulement publiées en russe, donc inconnues en occident. De jeunes biologistes de l'université de Los Angeles renversent les idées reçues et démontrent par la biologie moléculaire les puissants effets du jeûne. Ils ouvrent de nombreuses perspectives, y compris dans le traitement du cancer. Si ces scientifiques ont raison, c'est peut-être notre approche de la maladie et du soin qu'il faudra repenser." - Un film de Sylvie Gilman & Thierry Vincent de Lestrade - Images : Images : Thierry Vincent de Lestrade - Chef monteur : Guillaume Quignard - ARTE France & VIA DECOUVERTES PRODUCTION - www.viadecouvertes.fr


http://youtu.be/V2rY0hD8NXI

Dans les pays occidentaux, les cas de diabète, d'hypertension, d'obésité ou de cancers se multiplient, et la consommation de médicaments explose. Depuis un demi-siècle, des médecins et des biologistes explorent une autre piste : le jeûne. Réputé pour sa source d'eau chaude, le sanatorium de Goriachinsk, dans la plaine sibérienne, est aussi connu pour son centre de diète, créé en 1995. En Allemagne, à la clinique Buchinger, sur les rives du lac de Constance, des maladies chroniques sont soignées de la même manière. Aux Etats-Unis, Valter D Longo, professeur de biogérontologie à l'université de Californie, étudie les effets du jeûne sur des souris atteintes de cancer.

LE JEÛNE, UNE NOUVELLE THÉRAPIE? from VIA DECOUVERTES FILMS on Vimeo.


Source : https://vimeo.com/ondemand/lejeunenouvelletherapie

4 commentaires:

Je a dit…

Notre organisme est génétiquement beaucoup mieux adapté à la carnce alimentaire qu'à l'excès alimentaire. Un homme d'1m70 pour 70kg possède en moyenne 15kg de réserves de lipides, de quoi tenir environ 40 jours de jeûne.

Je a dit…

Le jeûne fait partie de certaines religions (ramadan, carême).

L'absence d'apport énergétique par l'intermédiaire des aliments entraîne une mobilisation des réserves à partir de la sixième heure. Ce sont d'abord les réserves glucidiques (de sucre) qui sont stockées sous forme de glycogène (longues chaînes de glucides mises en réserve) dans le foie et dans les muscles essentiellement qui sont mobilisées.

Au bout de 24 heures, ce sont les réserves de protéines des muscles et enfin les réserves lipidiques de la graisse. La proportion observée dans la nature chez les manchots empereurs puis en laboratoire sur les souris est la suivante : 4% de l'énergie est puisée dans les protéines et 96% dans les lipides, ce jusqu'à épuisement de 80% de la réserve de lipides. Ensuite, on entre dans une phase dangereuse car la ponction augmente dans la réserve constituée de protéines.

L’adaptation de l'organisme au jeûne s'effectue en réduisant ses dépenses énergétiques.

Progressivement, le corps s’appauvrit en masse musculaire mais essentiellement en lipides (graisse) ce qui aboutit à une perte de poids importante et à une dénutrition, si le jeûne se poursuive sur une longue période. C'est pourquoi les jeûnes thérapeutiques se situent entre une et trois semaines.

D'autres modifications interviennent dans l'organisme, elles sont essentiellement hormonales, et se traduisent par un arrêt de sécrétion des hormones sexuelles, une baisse de la sécrétion d'insuline et une diminution du taux des hormones thyroïdiennes. Les autres perturbations hormonales portent sur une augmentation de sécrétion du glucagon (hormone permettant de faire remonter le taux de sucre dans le sang) et sur une augmentation du taux de cortisol (corticoïde naturel).

Les organes tels que les reins, le pancréas, le tube digestif, ainsi que le cœur présentent progressivement une atrophie (diminution de volume). On voit apparaître une diminution des capacités de résistance aux infections due également à une perturbation des systèmes lymphatique et immunitaire.

Le jeûne peut être à l'origine d'une acidose modérée due à la diminution de la quantité de bicarbonates, qui sont les éléments rendant le sang moins acide. Cette acidose est la phase la plus difficle et intervient entre le 3ème et le 5ème jour. Pour en diminuer les effets, la méthode Buchinger préconise l'absorbtion d'une soupe légère et de jus de fruits dans une limite de 250 Calories (kcal) par jour.

Je a dit…

Le jeûne provoque une sanogénèse, c'est-à-dire un autorétablissement ou autopurification de l'organisme. L'explication à ce phénomène serait génétique, comme tendent à le montrer les travaux de Valter D Longo, professeur de biogérontologie à l'université de Californie et les résultats obtenus par des cancérologues qui associent jeûnes de une ou deux journées et traitements chimiothérapiques.

Je a dit…

Stressé par le jeûne, l'organisme sécrète de l'adrénaline, des corticoïdes et réapprend à vivre de ses réserves, un réflexe atavique qui le purge et le rend plus fort.