mardi 17 avril 2012

De gauche à droite

Philippe Poutou (Nouveau Parti Anticapitaliste), Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) et Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) nous proposent une société communiste. Les deux premiers y croient peut-être malgré l'échec du modèle soviétique, le troisième, qui a passé plus de 30 ans au Parti Socialiste avant de se disputer avec François Hollande, allie ses talents d'orateur et de l'opportunisme. Il ne vise sans doute pas une transformation radicale de la société mais plutôt quelques places au gouvernement et un bon score aux législatives (donc de bonnes places à l'Assemblée Nationale).

Eva Joly (Europe Ecologie Les Verts) incarne des valeurs modernes comme par exemple le développement humain dans le respect de son environnement, la citoyenneté européenne au-delà des anciennes frontières nationales ou encore l'égalité homme-femme dans la société. Son parcours personnel est exemplaire car issue d'un milieu modeste elle est devenue une magistrate redoutée des financiers spéculateurs. Mais elle peine à convaincre car elle parle vrai, sans ménagement, et en politique, ça fait grincer les dents de ceux qui aspirent à quelques miettes de la part du pouvoir.

François Hollande (Parti Socialiste), François Bayrou (Mouvement Démocrate) et Nicolas Sarkozy (ex-Union pour la Majorité Présidentielle rebaptisée Union pour un Mouvement Populaire) représentent la continuité dans le pouvoir, avec une alternance gauche/centre/droite diront certains, mais sans changement significatif pour d'autres compte tenu des équipes dont ils disposent, formées à l'Ecole Nationale d'Administration pour une bonne partie. Parmi les trois, celui du centre apparaît comme le plus sage, le plus tempéré, un gestionnaire de famille économe.

Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès) est un visionnaire. Mais ses projets (coopération internationale autour de la conquête spatiale, approvisionnement en eau de l'Afrique, etc) sont d'une dimension bien au-delà de nos frontières nationales et leur réalisation va bien au-delà du cadre d'un quinquennat. Il devrait briguer le poste de Secrétaire Général des Nations Unies plutôt que celui de Président de la République Française.

Nicolas Dupont-Aignan (Debout La République) et Marine Le Pen (Front National) sont des souverainistes. Ils souhaitent un retour à la nation française forte, à une plus grande autonomie de la France, tant sur le plan monétaire que sur le contrôle des flux migratoires. Ils défendent aussi des valeurs plus traditionnelles sur la famille, l'éducation, la société. La seconde candidate doit toutefois gérer un héritage embarrassant avec un parti politique dont certains dirigeants ont tenu des propos racistes dans le passé.

1 commentaire:

Je a dit…

François Asselineau (que je ne connaissais pas encore en 2012) a bien tenté de devenir candidat cette année-là mais sans succès, ne parvenant pas à récolter les 500 parrainages d'élus nécessaires.

Il aurait allié quelques-uns des principaux arguments de :
- Jacques Cheminade, à savoir : le contrôle de la monnaie au niveau national par l'abandon de l'euro et le retour au franc ;
- et de Nicolas-Dupont Aignan et de Marine Le Pen, à savoir : la souveraineté restaurée de la République Française mais en plus radical, par la sortie de l'Union Européenne (en utilisant l'article 50 du Traité de Lisbonne) et de l'OTAN (en utilisant l'article 13 du Traité de l'Atlantique Nord).