L'intitulé "Juste mon opinion" s'applique à la politique, la philosophie, la religion, l'esthétisme, l'humour ... Mais "ça m'intéresse" aurait tout à fait convenu comme titre pour ce blog étant donné les nombreux autres thèmes abordés et les articles encyclopédiques : sur l'histoire, les sciences, etc, sans oublier les sports.
La plupart des articles sont issus de recherches sur le net et de lectures personnelles. Sources indiquées en fin d'article.
Après Epicure - De l'éthique à la politique
Épicure vivait avec une communauté d'amis (ouverte aux hommes libres, aux femmes –y compris prostituées- et aux esclaves) dans le Jardin (son école philosophique créée en 306 avant Jésus-Christ) près d’Athènes, en Grèce.
Il enseignait les moyens de parvenir au plaisir par la suppression des douleurs et des angoisses. Santé du corps et sérénité de l’esprit. Sa méthode consistait à identifier les besoins naturels et nécessaires, et de tempérer ou rejeter les autres, sources de frustration et de violences.
Bien qu’Épicure recommande de « vivre caché » et de ne pas s’impliquer dans la vie politique, ses successeurs, les philosophes épicuriens de l'époque romaine, les philosophes du siècle des Lumières ou les penseurs contemporains se sont progressivement orientés vers un épicurisme politique : un bien-être étendu à la société.
Quelle pourrait être la société idéale, aujourd'hui ou demain, selon les préceptes du sage antique ?
Au sommaire de cette compilation : - Préambule. Nous sommes mus par les sentiments. - Qu'est-ce que la beauté ? Réponse de l'éthologie. Et des dizaines d'exemples illustrés regroupés en quatre catégories : - Belles - Belles et sportives - Belles de la BD - Beaux gosses. Au format "livre papier glacé" sur : Lulu.com
Juste mon opinion 2014
Articles et commentaires du blog "Juste mon opinion" pour l'année 2014 ; au format livre papier glacé.
Source: Lulu.com
Juste mon opinion 2013
Articles et commentaires du blog "Juste mon opinion" pour l'année 2013 ; au format livre papier glacé.
Source: Lulu.com
Juste mon opinion - 2012 - Second Semestre
Articles et commentaires du blog "Juste mon opinion" pour le second semestre de l'année 2012 ; au format livre papier glacé.
Source: Lulu.com
Juste mon opinion - 2012 - Premier semestre
Articles et commentaires du blog "Juste mon opinion" pour le second semestre de l'année 2012 ; au format livre papier glacé.
Source: Lulu.com
Juste mon opinion - Année 2011
Articles et commentaires du blog "Juste mon opinion" pour l'année 2011 au format livre papier glacé.
Source: Lulu.com
Juste mon opinion - Année 2010
Articles et commentaires du blog "Juste mon opinion" pour l'année 2010 au format livre papier glacé.
Source: Lulu.com
Juste mon opinion - Année 2009
Articles et commentaires du blog "Juste mon opinion" pour l'année 2009 au format livre papier glacé.
Source: Lulu.com
Juste mon opinion - Année 2008
Articles et commentaires du blog "Juste mon opinion" pour l'année 2008 au format livre papier glacé.
Source: Lulu.com
Juste mon opinion - Année 2007
Articles et commentaires du blog "Juste mon opinion" pour l'année 2007 au format livre papier glacé.
Source: Lulu.com
Conférence gesticulée enregistrée au théâtre 71, dans le cadre du festival Octobre Bouge, à Malakoff (92). http://octobre-bouge.fr/
OCTOBRE BOUGE à MALAKOFF est un festival libre et autogéré, organisé par les associations :
• Amis (alternatives malakoffiotes pour l’initiative solidaire)
• L’ardeur
www.ardeur.net
Après ses opérations sans lendemain « Nuit debout » et
la « Fête à Macron », Ruffin essaye d’enterrer le mouvement des « gilets
jaunes » en proposant d’organiser … des apéros devant les lieux de
pouvoir pour faire plier Macron, tout en refusant mordicus de lancer sa
destitution Ultra-promu par les médias pour tenter de neutraliser
habilement le mouvement des Gilets jaunes, François Ruffin est en passe
de devenir l’opposant factice numéro 1 à Macron.
—————————
Comme l’UPR a déjà eu l’occasion de le souligner,
il refuse mordicus d’utiliser son pouvoir de parlementaire pour lancer
la procédure de destitution de Macron par l’article 68 de la
Constitution. Il n’a, en outre, apporté aucune réponse aux 10 infractions constitutionnelles listées par l’UPR et que Macron commet en continu.
La procédure de destitution, même si elle n’aboutissait pas, aurait
un effet dévastateur sur le peu d’autorité qu’il reste au chef de l’État
et répondrait directement aux attentes des « gilets jaunes » qui
demandent désormais massivement le départ de Macron dans leurs
manifestations.
Au lieu de chercher à censurer Macron, le groupe dit « France
Insoumise » à l’Assemblée nationale dont Ruffin fait partie, en lien
avec le groupe communiste et même le groupe socialiste, s’est lancé dans
une motion de censure du gouvernement, qui ne sera jamais que la 3e à
échouer depuis le début de la législature et qui aura surtout pour
effet de protéger le président de la République en orientant la colère
populaire sur le personnage falot et secondaire du Premier ministre.
Des apéros pour contraindre Macron
Pour faire plier Macron face aux revendications des « gilets jaunes », il propose, sans rire, d’organiser des apéros devant les lieux de pouvoir (comme
si, d’ailleurs, Macron et son gouvernement allaient laisser faire). Il a
formulé cette proposition devant une centaine de personnes qui avaient
répondu à son appel place de la République jeudi dernier, signe que la
grande masse des « gilets jaunes » n’a que faire de cet opposant
d’opérette.
Après ses opérations sans lendemain « Nuit debout » et la « Fête à
Macron », Ruffin essaye donc d’enterrer le mouvement des « gilets
jaunes » en le noyant dans une énième opération « de com’ » de
simili-opposition, folklorique et ridicule, qui n’a aucune chance de
produire le moindre résultat.
Dans ce contexte de commedia dell’arte, il est intéressant
de noter que le rôle de faux opposant de Ruffin est de plus en plus
évident aux yeux des Français.
Le Canard enchaîné du 5 décembre 2018, dans un article intitulé
« Ruffin de mandat » a dévoilé le pot-aux-roses du double jeu du député
de la Somme à ceux qui ne voulaient pas le voir : après avoir multiplié
les déclarations tonitruantes où il rapportait que Macron allait
« terminer comme Kennedy » ou qu’il devait « partir avant de rendre
notre pays fou de rage », Ruffin, interrogé le 2 décembre dernier – par l’audiovisuel public France 2 où il a table ouverte -, sur la question de savoir si Macron devait démissionner, a tout bonnement répondu « non ». Une
volte-face bouffonne et misérable, qui rappelle celle de Mélenchon en
septembre dernier lorsque le chef de la « France insoumise » ameuta la
foule pour traîner publiquement Macron plus bas que terre et qui,
rencontrant le même Macron quelques jours après, s’excusa platement auprès de lui comme un domestique fautif pour son « exagération marseillaise »…
Notons que si Ruffin avait répondu « oui » à la question de
France 2, il aurait encore laissé le choix à Macron de rester, puisqu’il
refuse de le destituer.
Ce samedi 8 décembre, les « gilets jaunes » de la Somme qui manifestaient à Flixecourt ont fait savoir qu’ils ne voulaient plus voir Ruffin –
qui avait pris l’habitude de s’afficher avec eux -, afin de préserver
leur indépendance politique et de ne pas être « récupérés » par le
député du groupe « France Insoumise ».
Rappelons également que Ruffin avait appelé à voter pour Emmanuel Macron lors du deuxième tour de l’élection présidentielle 2017, alors même que Jean-Luc Mélenchon, qui avait appelé à voter François Hollande, n’avait cette fois-ci pas donné de consigne de vote.
Surtout, Ruffin botte systématiquement en touche lorsqu’il
est interrogé sur notre appartenance à l’Union européenne, à l’euro et à
l’OTAN.
Il affirme sans vergogne être totalement incompétent en matière de
politique étrangère, ce qui est plutôt gênant lorsqu’on est député de la
Nation ayant le pouvoir d’autoriser ou non le président de la
République à engager le pays dans une guerre. On notera en particulier
qu’il se déclare incapable de dire quoi que ce soit contre l’OTAN dans
cette interview par Thinkerview. Il s’oppose publiquement au Frexit Il véhicule de surcroît l’infox selon laquelle le Frexit entraînerait « l’isolement de la France » (il n’a jamais dû se rendre en Suisse, ni en Norvège, ni en Islande) et il alimente l’arnaque de l’éternelle promesse d’« autre Europe » ! Avec un pareil « opposant », Macron et ses commanditaires peuvent dormir sur leurs deux oreilles !
C’est la raison pour laquelle les grands médias s’en donnent à cœur
joie pour le promouvoir. Il a, par exemple, fait trois fois la
couverture des Inrockuptibles (hebdomadaire détenu par Matthieu Pigasse,
un banquier d’affaires proche de Dominique Strauss-Kahn, également
copropriétaire du groupe Le Monde) en deux ans et demi, toujours de
façon très favorable.
Conclusion : les faux opposants à Macron et à la dictature européiste démasqués
En écrivant en masse aux députés et aux sénateurs pour leur demander
de lancer la procédure de destitution de Macron par la voie légale de
l’article 68 de la Constitution, les « gilets jaunes » peuvent constater
quels sont les vrais et les faux opposants au régime de Macron.
L’UPR invite les Français épris de liberté et de justice sociale à ne
pas s’égarer dans les opérations de communication sciemment
inoffensives et saugrenues de François Ruffin qui, dans le fond, méprise
profondément l’intelligence de ses concitoyens et table sur leur
naïveté.
Plus que jamais, l’urgente nécessité pour les Français est de se
rassembler pour faire partir Macron, quitter l’Union européenne et
l’euro, et mettre en œuvre le programme de libération nationale présenté
par François Asselineau en 2017, qui s’inspire de celui du Conseil
national de la Résistance de 1944 tout en l’actualisant, et qui
correspond très largement aux aspirations légitimes des « gilets
jaunes ».
"Rosa Luxembourg disait : Si les gens savaient vraiment ce qui se passe dans la société, le régime s'effondrerait au bout de 24 heures. Si les travailleurs voulaient vraiment que les régimes s'effondrent, ils n'auraient pas besoin même de s'armer. S'ils croisaient les bras véritablement pendant trois heures en France il n'y aurait plus rien ! Rien ! Rien !
Le problème c'est la capacité la grande majorité de la population de s'organiser et de comprendre vraiment ce qu'elle veut et surtout d'instituer des organismes qui lui permettent d'exprimer son véritable désir, ses véritables besoins, sa véritable volonté et sa véritable visée."
Extrait de "Court-circuit : émission du 23 décembre 1973" (à 31'02)
REPORTAGE sur Cornélius CASTORIADIS, économiste, théoricien et auteur de " La société bureaucratique " : l'absurdité du parti unique. Il dresse un portrait sur les débuts du stalinisme. Il parle de ce que devrait être une véritable révolution socialiste. Il est pour lui nécessaire de diagnostiquer la situation historique. Il parle de la prise de conscience des travailleurs nécessaire pour une véritable expression populaire. Il regrette que les potentialités, révélées en Mai 68 soient restées inutilisées. (Entretien, Jean Jacques LEBEL)
Ce texte est la version augmentée d’un entretien réalisé avec Joseph Andras pour « L’Humanité » sous le titre : « On ne demandera pas au capital d’envisager gentiment de rendre les clés » (9 novembre 2019), autour de l’ouvrage « Vivre sans ? Institutions, police, travail, argent… » (La Fabrique).
Vous vous dites « à contresens de (votre) époque ».
Vous mobilisez en effet un quatuor qui n’a plus très bonne presse à
gauche : Lénine, Trotsky, dictature du prolétariat et grand soir. Quand
l’idéal de « démocratie directe horizontale » s’impose avec force, pourquoi cette résurrection ?
Par enchaînement logique. Si les données variées du désastre —
désastre social, humain, existentiel, écologique — sont, comme je le
crois, à rapporter au capitalisme, alors l’évitement du désastre ne
passe que par la sortie du capitalisme. Or je pense que les manières
locales de déserter le capitalisme ne sont que des manières partielles.
Car, évidemment, ces manières locales ne peuvent internaliser toute la
division du travail, et elles demeurent de fait dépendantes de
l’extérieur capitaliste pour une part de leur reproduction matérielle.
Ce que je dis là n’enlève rien à la valeur de ces expérimentations. Du
reste, je ne pense pas qu’elles-mêmes se rêvent en triomphatrices du
capitalisme ! Comme expérimentations,
précisément, elles nourrissent le désir collectif d’en triompher, et
c’est considérable. Mais pour en triompher vraiment, il y aura
nécessairement une étape d’une tout autre nature. L’étape d’une
confrontation globale et décisive. On ne demandera pas au capital
d’envisager gentiment de rendre les clés, quand il est manifeste qu’il
épuisera jusqu’au dernier gramme de minerai, fera décharge du dernier
mètre carré disponible et salopera jusqu’au dernier cours d’eau pour
faire le dernier euro de profit. Ces gens ont perdu toute raison et déjà
ils n’entendent plus rien. L’alarme climatique, d’ailleurs loin
d’épuiser la question écologique, aidera peut-être à en venir à l’idée
qu’avec le capital, maintenant, c’est lui ou nous. Mais si le problème
se pose en ces termes, il faut en tirer les conséquences. Le capital est
une puissance macroscopique et on n’en viendra à bout qu’en lui
opposant une force de même magnitude. De là, logiquement, je vais
chercher dans l’histoire les catégories homogènes à un affrontement de
cette échelle. Ces noms et ces mots que vous rappelez, on sait assez de
quel terrible stigmate historique ils sont marqués — et qui explique la
déshérence radicale où ils sont tombés. Je tâche d’y faire
analytiquement un tri et d’en conserver l’équation stratégique qu’à mon
sens ils ont adéquatement circonscrite, mais sans rien oublier des
abominations qui sont venues avec la « solution ».
C’est évidemment ce qui explique qu’ils aient à ce point disparu du
paysage idéologique et qu’à la place on trouve l’horizontalité, la
démocratie directe et les communes. Or, pour tout le bien-fondé de ces
idées, je pense qu’elles relèvent de fait davantage du projet de se soustraire
au capitalisme que de celui de le renverser. L’équation contemporaine
c’est donc : comment les tenir, car il faut les tenir, mais dans un
horizon de renversement ? Ce qui suppose de retrouver les « noms » ensevelis mais de donner à ce qui y gît une forme nouvelle.
Un spectre hante votre livre : « combien ». Les masses. Mais vous reconnaissez que le néocapitalisme a « capturé » nos corps, qu’il soumet en séduisant. Le grand nombre a-t-il envie de s’extraire du cocon libéral et technologique ?
C’est la question décisive. En réalité c’est toujours la même question pour tout : où en est le désir majoritaire ? Reich avait compris qu’il y avait eu en Allemagne, non pas juste une chape totalitaire tombée du haut, mais, « en bas », un désir de fascisme.
On peut bien dire, identiquement, qu’il y a un désir de capitalisme et
que c’est lui qu’il s’agit de vaincre. Ça n’est d’ailleurs pas seulement
par la bricole marchande qu’il nous tient mais, plus profondément
encore, par le corps : le corps dorloté, choyé par toutes les attentions
matérielles dont le capitalisme est capable. Il ne faut pas s’y
tromper : la puissance d’attraction du capitalisme « par les corps »
est immense. Nous sommes alors rendus aux tautologies du désir : pour
sortir du capitalisme, il faut que se forme un désir de sortie du
capitalisme plus grand que le désir de capitalisme. Tout dépendra des
solutions qui seront proposées à cette équation. La solution « ZAD » est admirable en soi mais elle est d’une exigence qui la rend très difficilement généralisable. C’est une solution pour « virtuoses »,
pas pour le grand nombre. Qu’il nous faudra consentir à des réductions
de nos conditions matérielles d’existence en sortant du capitalisme, la
chose devra être claire et admise. Mais dans des proportions tout de
même qui la rende raisonnablement praticable. Une trajectoire
post-capitaliste reposant sur une hypothèse de dé-division du travail
massive ne me semble pas viable. Notre problème, c’est donc de conserver
la division du travail disons dans ses « ordres de grandeur »
actuels — je dis ça sans préjudice de toutes les réductions que nous
pourrions et devrions lui infliger —, mais en la revêtant de rapports
sociaux de production entièrement neufs. Par exemple en abolissant la
propriété lucrative des moyens de production pour la remplacer par une
propriété d’usage, comme dit Friot. Transformation dont on voit bien
qu’elle suppose ni plus ni moins qu’une révolution juridique.
C’est-à-dire, puisqu’il s’agit du point de droit névralgique qui
soutient tout le capitalisme, une révolution tout court.
Ce nombre serait, au lendemain de la révolution, « le seul antidote au déchaînement » capitaliste. Allende a gagné avec 36,6 % des voix et, fait rare, obtenu après deux ans de pouvoir un score de 44 % aux législatives. Cela n’a pas entravé le coup d’État…
J’allais dire que c’est l’écart entre une condition nécessaire et une
condition suffisante. Mais en fait, ici vous me parlez d’un soutien
manifesté sous une forme exclusivement électorale. Dont se trouve
démontrée la terrible limite historique. Après tout, que des factieux
s’asseyent sur le « verdict des urnes »,
comme on dit, ça n’est pas exactement une nouvelle. Ce dont pour ma
part je parle c’est d’une mobilisation suffisamment puissante pour
prendre physiquement l’espace public, et éventuellement les armes, pour
défendre ce à quoi elle tient. Au Chili, en 1973, ce sont les militaires
qui sont descendus dans la rue. À la fin des fins, c’est toujours la
même question : qui passe à l’action ? Et avec le plus d’intensité ?
Au titan (le capital), vous assurez qu’il faut opposer un
géant (les masses). Gulliver, sur l’île de Liliput, a été enchaîné par
des « insectes humains » : pourquoi une fédération de communes « swiftienne » n’y arriverait-elle pas ?
Je serais tenté de dire que la fédération des communes, elle vient surtout après : elle est ce qui suit
le renversement… ne serait-ce que parce que je vois mal les pouvoirs
stato-capitalistes laisser prospérer avec largesse une fédération de
communes qui aurait pour objectif avoué de les renverser — ça, c’est un
scénario à la Bookchin, et je n’y crois pas une seconde. Quant à ce qui
opère le renversement, je pense que ce sera dans les faits d’une autre
nature. Laquelle, je ne sais pas. Mais ou bien ce sera coordonné, et
puissamment, d’une manière ou d’une autre, ou bien ce ne sera pas. Dans
l’affrontement des blocs, « nous » sommes pourtant infiniment plus nombreux que le « eux » d’en-face. Mais « ils »
sont infiniment mieux coordonnés que nous. L’oligarchie est une classe
consciente et organisée. Et elle a pour elle un appareil de force qui
fonctionne carrément à la coordination militaire. La dissymétrie dans la
capacité de coordination lui fait surmonter à l’aise la dissymétrie
numérique écrasante en sa défaveur. À un moment, il faudra bien
réfléchir à ça. Nul n’en tirera la conséquence que nous n’avons qu’à
répliquer « leur » forme de coordination, forme militaire comprise !
Mais il faut que nous en trouvions une — ou plusieurs d’ailleurs, mais
articulées a minima. Sauf miracle, la spontanéité signifie la dispersion
et n’arrive à rien. Pourtant, dira-t-on, le Chili, le Liban,
l’Équateur… Oui, d’accord, attendons quand même un peu pour faire les
bilans. Et craignons qu’ils ne soient pas fondamentalement différents de
ceux qu’on a pu tirer après les printemps arabes. Ces demi-échecs sont
le fait de coordinations d’action suffisantes — pour produire « quelque chose » — mais sans véritable coordination de visée : faire quoi quand on a « réussi », quoi mettre à la place de ce qu’on renverse ? Imaginons, pour le plaisir, un acte 2 ou 3 des « gilets jaunes » qui parvient à l’Élysée, et vire Macron manu militari. Quoi après ?
C’est tellement incertain que c’en est difficilement figurable. Soit
les institutions, intouchées, auraient accommodé le choc, quitte à se
transformer à la marge ; soit, comme
toujours, ce sont des groupes déjà organisés qui auraient raflé la mise.
Le problème c’est que, dans la gauche radicale, intellectuelle
notamment, tout un courant de pensée s’oppose à l’idée de visée,
d’orientation stratégique, comprise, disons les choses, comme « capture bolchevique ».
Alors on cultive l’idée du mouvement pour le mouvement, l’idée de
l’intransitivité, on dit de bien belles choses, que le but est dans le
chemin et que ce qui compte, ce sont les devenirs. Je ne méconnais
nullement le risque inhérent à ceux qui se présentent pour,
littéralement, prendre la direction des choses. Ce n’est pas un hasard
qu’il s’agisse du même mot : toute proposition de direction enveloppe
une candidature à diriger. Mais je crois que notre seul choix c’est
d’assumer ce risque, de trouver à le contenir en l’ayant d’abord bien
réfléchi, car si on ne sait pas où l’on va… il est certain qu’on
n’arrive nulle part. En fait, voilà pourquoi il faut être organisé et
savoir où l’on va : parce que d’autres sont organisés et savent où ils
vont.
« Rupture globale ou (…) rien »,
résumez-vous. Le Chiapas se situe précisément dans cet entre-deux : ni
un îlot zadiste (les zapatistes ont des dizaines de milliers de
partisans, une armée et un gouvernement), ni le Palais national de
Mexico. Et ça tient, non ?
Je ne dirais pas ça — « entre-deux ».
Dans leur périmètre, tant le Chiapas que le Rojava accomplissent une
rupture globale, complète. Mais leur caractéristique commune est
d’inscrire leur rupture dans une conjoncture particulière, et
particulièrement « favorable »,
où cependant ni l’un ni l’autre ne maîtrise entièrement ses conditions
externes de viabilité, lesquelles demeurent contingentes. C’est par le
statu quo plus ou moins négocié avec le Mexique « environnant »
que le Chiapas peut ne pas passer toute son énergie politique dans une
guerre pour la survie pure et simple — comme le pouvoir bolchevique
avait eu à en mener une à partir de 18. Le statut d’enclave est donc
précaire et pour une très large part abandonné à une contingence
externe. Que cette contingence vienne à mal tourner, et ça ne tiendra
plus. Soit exactement ce qui menace de se passer au Rojava. Hors de ces
circonstances miraculeusement favorables, où l’hostilité extérieure
demeure modérée, une épreuve de mobilisation totale, militaire, marque
la formation politique naissante d’un premier pli terrible. Et toute la
question est de savoir si on en revient. Le Chiapas et le Rojava doivent
plus aux circonstances extérieures qu’à leur propre principe d’avoir
fait l’économie de cette épreuve.
Vous rappelez que l’écrasement de Kronstadt par les bolcheviks a marqué « un coup d’arrêt »
démocratique. Mais au regard de la conception verticale et militaire
qu’avait Lénine de la révolution, le ver n’était-il pas dans le fruit ?
Oui, il y était. Et c’est bien ça le problème. Le drame c’est quand
ce qui nous libère du capitalisme nous laisse sur les bras un appareil
formé au chaud de la convulsion révolutionnaire si elle tourne en guerre
civile. Donc un appareil d’État originairement militarisé. Soit une
verticalité policière, vouée au pire. Il faut bien voir la différence,
abyssale, de configuration entre l’expérience russe et les expériences
de type Chiapas-Rojava, et les contraintes que respectivement elles
imposent, ou dont elles soulagent. Le Chiapas et le Rojava ont jusqu’à
présent tiré avantage d’une hostilité « modérée »
de leur environnement. Et puis ils se constituent comme des enclaves
homogènes : les individus y sont d’emblée accordés autour d’une manière
commune de vivre. La révolution dans un pays capitaliste développé se
pose dans de tout autres coordonnées : avec la perspective inévitable
d’avoir à réduire une réaction intérieure ultra-déterminée, puissante,
et puissamment soutenue par un extérieur capitaliste qui veut également à
tout prix voir échouer une expérience communiste. Ce sont des
conditions d’hostilité qui sont sans commune mesure. La situation de 17 a
imposé ses réquisits et ils étaient terribles. C’est toujours très
facile de passer cent ans derrière et de dire « ah mais il aurait fallu, et il aurait fallu ne pas ».
Les corps collectifs comme les corps individuels font ce qu’ils peuvent
dans les situations de vie ou de mort. Comment on fait quand on se
retrouve confronté à ce problème objectif, et comment on s’en tire après ?
Voilà le problème que je pose — et dont je n’ai pas le commencement
d’une solution. Mais je tiens au moins que si les problèmes ne sont pas
convenablement posés, les « solutions »
seront à coup sûr déconnantes. La genèse du Chiapas ou du Rojava est à
l’opposé de ça : elle répond à un modèle de la fuite — on se tire, on
vous laisse, nous on va faire notre affaire ailleurs. Du coup on se tire
ensemble, entre individus qui ont le même désir, la même idée.
Alors il n’y aura pas à lutter contre une réaction intérieure. C’est une
donnée nouvelle, considérable ! C’est très beau ce modèle de la fuite collective. Mais à quel degré est-il généralisable ?
Imaginez en France une masse assez importante qui investit une portion
de territoire conséquente pour se faire un équivalent de Rojava. Et vous
pensez que l’État français, centraliste, jacobin, laisserait faire une
chose pareille ? Il n’a même pas toléré une
ZAD. Le temps a passé, le capital s’est déplacé, il est devenu (encore
plus) méchant, l’État du capital avec lui, même une possibilité comme le
Larzac d’il y a quarante ans n’existe plus.
Il y a dans vos pages un souci de l’homme ordinaire — de « la gente común »,
diraient les zapatistes. Vous réhabilitez le quotidien quand d’autres
misent tout sur l’Évènement : rompre avec l’ordre en place relèverait de
la course de fond ?
Je ne récuse nullement la catégorie d’événement, en tout cas en son
sens ordinaire — l’événement aux sens de Badiou ou Deleuze, c’est autre
chose. Écarter l’« événement », en quelque sens que ce soit, tout en réhabilitant le « grand soir »,
il faut avouer que ce serait singulièrement incohérent. Non, pour
emprunter son titre à Ludivine Bantigny, je dirais plutôt que, passé le
grand soir, il faut penser aux petits matins — moins enthousiasmants.
L’effervescence du moment insurrectionnel est par définition
transitoire. L’erreur serait de prendre ses intensités particulières
pour une donnée permanente. Je me méfie des formules politiques qui
tablent « en régime »
sur une forte mobilisation au quotidien. C’est trop demander : le désir
des gens c’est de vivre leur vie. Bien sûr cette antinomie de la « politique » et de la « vie »
a sa limite, et l’on pourrait dire que la ZAD, le Chiapas, ou le
Rojava, c’est vivre d’une manière qui est immédiatement politique, qu’y
vivre c’est intrinsèquement faire de la politique. Alors la séparation
de « la politique » et de « la vie » est résorbée. Mais il faut avoir atteint ce stade de résorption pour que l’idée même de « mobilisation au quotidien »
s’en trouve dissoute et que, simplement vivre, ce soit de fait être
mobilisé. Pour l’heure, nous qui contemplons la perspective d’un
dépassement du capitalisme, nous n’y sommes pas, en tout cas pas
majoritairement. Il faut donc trouver des voies politiques
révolutionnaires qui fassent avec la « gente común »
comme elle se présente actuellement, sans minimiser les déplacements
considérables dont elle est capable, mais sans non plus présupposer des
virtuoses de la politique, ayant déjà tout résorbé, tout dépassé,
capables même de performances « éthiques » bien au-delà du simple fait de « vivre politiquement »
— donc sans présupposer que tout ce qu’il y a à faire est comme déjà
fait. Finalement, l’une de mes préoccupations dans ce livre c’est ça :
continuer de penser une politique qui ne soit réservée ni à des moments
exceptionnels (« événements ») ni à des individus exceptionnels (« virtuoses »).
Un dernier point — et non des moindres. L’essayiste marxiste Andreas Malm assure que l’écologie est « la question centrale qui englobe toutes les autres ». Signez-vous des deux mains ?
Même pas d’une. Pour moi la question première, ça a toujours été « ce qu’on fait aux hommes ». « Ce qu’on fait à la Terre »
est une question seconde, j’entends : qui ne fait sens que comme
déclinaison de la question première — oui, à force de bousiller la
Terre, ça va faire quelque chose aux hommes… Lesquels d’ailleurs ?
Comme de juste, ça risque de leur faire des choses assez différenciées.
Sauf à la toute fin bien sûr, quand tout aura brûlé, ou sera sous
l’eau, je ne sais pas, mais ça n’est pas pour demain et entre temps les
inégalités « environnementales »
promettent d’être sauvages. J’avoue que le soudain éveil de conscience
politique de certaines classes sociales urbaines éduquées au motif de « la planète » me fait des effets violemment contrastés. Pour « sauver la Terre »
on veut bien désormais envisager de s’opposer au libre-échange
international. Mais quand il s’agissait de sauver les classes ouvrières
de la démolition économique, une position protectionniste était
quasiment l’antichambre du fascisme. Que « la planète » puisse devenir ce puissant légitimateur là où « les classes ouvrières »
ne suffisaient jamais à rien justifier, et finalement comptaient pour
rien, c’est dégoûtant — et ça me semble un effet typique de la
hiérarchisation des questions premières et secondes. Maintenant, on fait
avec les formations passionnelles que nous offre l’histoire. Un affect « climatique »
puissant est visiblement en train de se former. Toutes choses égales
par ailleurs, c’est tant mieux, trouvons à en faire quelque chose. Et
pour commencer, trouvons à y faire embrayer un certain travail de la
conséquence. Car il y a encore loin de l’angoisse climatique à la
nomination claire et distincte de sa cause : le capitalisme. Et à
l’acceptation de la conséquence qui s’en suit logiquement : pour sauver
la Terre afin de sauver les hommes, il faudra sortir du capitalisme.
C’est peut-être une part déraisonnablement optimiste en moi, mais j’aime
à croire, en tout cas sur ce sujet-là, que la logique trouvera, malgré
tout, à faire son chemin.
Tous les arguments pro-européens de Pascal Perri sont retournés contre lui par Charles-Henri Gallois, avec le sourire.
Cela n'empêche pas Pascal Perri de conclure "Je ne suis pas d'accord avec vous."
On a donc d'un côté la réalité (Charles-Henri Gallois) et de l'autre l'idéologie/le dogme (Pascal Perri).
Frédéric Lordon, économiste et philosophe, chercheur au CNRS explique les difficultés que rencontrerait un pouvoir un tant soit peu de gauche qui arriverait par miracle à conquérir le pouvoir par les urnes. Verdict : l'Etat serait ruiné par les marchés avant même que le gouvernement ne soit constitué.
Une vision de la réalité de notre démocratie qui part du principe que l'on a laissé trop de pouvoir au marché et que celui-ci peut ainsi choisir ses gouvernements.
Contre Courant - Avec Thomas Piketty et Alain Badiou
Ce soir (18/11/2019) en direct, retrouvez "Contre-Courant" pour un débat exceptionnel
entre Alain Badiou et Thomas Piketty, en public au théâtre de la
Commune.
Chelsea Clinton has described Satanism as a “religion” that
“deserves our respect”, as the “Satan-gate” scandal continues spiraling
out of control, threatening to derail the spawn of Bill and Hillary
Clinton’s budding political aspirations.
The 37-year-old Clinton, fired back at critics who denounced her
warm greeting to the Church of Satan on Twitter on January 1, claiming
that Satanists, devil-worshippers and Luciferians deserve civility and
respect. The Church Of Satan@ChurchofSatanReplying to @ChelseaClinton and 5 others
The never ending excitement here is never ending.
Chelsea Clinton@ChelseaClinton
It’s been so long! Happy New Year! 4:29 PM – Jan 2, 2018
Unbelievably, the spawn of Bill and Hillary Clinton also compared
Satanism to her own religion, Methodist Christianity, and her husband’s
Jewish faith.
Chelsea Clinton@ChelseaClinton
Oh goodness gracious. We can be civil, cheerful, respectful to &
friends with people who don’t share our religious beliefs. Sometimes, we
even marry them. I’m a Methodist & my husband is Jewish, thank you
for asking. A very happy New Year to you Rhonda! https://twitter.com/kazmierskir/status/948426811825942528 …2:22 PM – Jan 3, 2018
The Church of Satan openly worship the Beast, and claim that Evil is a state of being worth striving for. They describe their “religious belief” as such:
We are the first above-ground organization in history openly dedicated
to the acceptance of Man’s true nature—that of a carnal beast, living in
a cosmos that is indifferent to our existence. To us, Satan is the
symbol that best suits the nature of we who are carnal by birth—people
who feel no battles raging between our thoughts and feelings, we who do
not embrace the concept of a soul imprisoned in a body. He represents
pride, liberty, and individualism—qualities often defined as Evil by
those who worship external deities, who feel there is a war between
their minds and emotions.
Chelsea Clinton’s Satan-gate
Chelsea Clinton’s Satan-gate incident is merely the latest example of a public figure normalizing Satanism.
Jay-Z described Jesus Christ as “the original fake news“ late in 2017. Miley Cyrus said “Hail Satan” on live radio and claimed she has a closer relationship with the devil than with her “earthly father“, Billy Ray. Rihanna was caught telling children in Barbados that “if Jesus hasn’t answered your prayers, try praying to Satan.“
These incidents have sparked fears around the world that the Illuminati
have moved onto the next phase of their masterplan, and have begun
openly promoting dark spirituality as a viable religious choice for
those seeking guidance.
Chelsea Clinton’s attempt to normalize Satanism, telling her
followers that the “Church of Satan” is a religion that deserves
respect, is more than simple liberal politically correct hogwash. It is
subversive evil. Source : https://newspunch.com/chelsea-clinton-satanism-respect/
"On fait s'affronter ceux qu'on dit blacks blocs, qui n'en sont pas, et
les forces de l'ordre" : Didier Maïsto, président de Sud Radio, a passé
sa journée du samedi 16 novembre 2019 sur le terrain avec les Gilets
Jaunes , à l'occasion de l'anniversaire du mouvement. Il raconte ce
qu'il s'est passé !
Il dit que les vrais Black Blocs sont venus à quelques manifestations pour protéger les "gilets jaunes" mais ne viennent plus.
Par contre, on trouve à chaque fois trois catégories d'hommes en noir :
- des membres de la BAC infiltrés parmi les agités
- des jeunes qui font une pseudo-révolution avec des blousons à 600 € pièce sur le dos
- et des abrutis avinés qui prennent simplement du plaisir à casser.
Rien à voir avec les Black Blocs et encore moins avec les "gilets jaunes".
"On fait s'affronter ceux qu'on dit blacks blocs, qui n'en sont pas, et les forces de l'ordre" : Didier Maïsto, président de Sud Radio, a passé sa journée du samedi 16 novembre 2019 sur le terrain avec les Gilets Jaunes , à l'occasion de l'anniversaire du mouvement. Il raconte ce qu'il s'est passé !
La République espagnole croyait à la démocratie parlementaire, et Franco a instauré sa dictature. Salvador Allende croyait à la démocratie parlementaire, et on a eu Pinochet. Evo Morales croyait à la démocratie parlementaire, et un coup d’État l’a chassé du pouvoir. Illustrations parmi tant d’autres d’une loi de l’histoire : face à des loups, ne jamais faire l’agneau. Comme les expériences précédentes, celle de Morales n’était pas sans défauts, mais elle était prometteuse. Aucun gouvernement latino-américain, dans la période récente, n’avait obtenu de tels résultats : forte croissance, redistribution des richesses, recul spectaculaire de la pauvreté. La Bolivie est le pays d’Amérique latine qui a la plus faible proportion d’illettrés après Cuba et le Vénézuéla. Or ces avancées sociales, fondées sur la nationalisation des compagnies gazières, sont précisément ce qui a scellé le sort d’Evo Morales. Un président indigène qui travaille pour les humbles, voilà le scandale auquel il fallait mettre un terme. Assoiffée de vengeance, la bourgeoisie bolivienne a réussi à interrompre une expérience progressiste soutenue par les couches populaires.
Ce triomphe provisoire de la réaction suscite évidemment des questions redoutables. Comment le gouvernement légal de ce pays a-t-il pu subir, en toute impunité, l’incendie des maisons de ses propres ministres ? Comment le président élu de cet Etat souverain a-t-il dû quitter le pays, visiblement sous la menace ? Malheureusement, la réponse saute aux yeux : cette humiliation du pouvoir légitime par les bandes factieuses n’a été possible que parce qu’il était désarmé. Les chefs de la police et de l’armée boliviennes, dûment formés à « l’Ecole des Amériques », ont trahi le président socialiste. Ils ont cautionné le coup d’État perpétré par la sénatrice d’un petit parti d’extrême droite qui s’est auto-proclamée présidente, brandissant une Bible de dix kilos, devant une assemblée sans quorum ! Le président légitime Evo Morales a préféré l’exil à l’effusion de sang, et ce choix est respectable. Mais il ne dispense pas d’une réflexion sur les conditions de l’exercice du pouvoir lorsqu’on entend changer la société.
Le contraste avec le Vénézuéla est frappant. Tenté à Caracas, le même scénario a échoué lamentablement. Malgré la crise économique qui frappe le pays, l’armée vénézuélienne a résisté aux menaces et aux tentatives de corruption inouïes en provenance de Washington. Cette fidélité de l’appareil militaire à la République bolivarienne est le mur qu’elle dresse contre les menées impérialistes. Mais elle n’est pas le fruit du hasard : militaire chevronné, Chavez a tout fait pour rallier l’armée, et Maduro a retenu la leçon. Le patriotisme anti-impérialiste est le ciment idéologique de la révolution bolivarienne. Appuyée par une milice populaire d’un million de membres, cette force armée éduquée aux valeurs progressistes protège la République. C’est pourquoi la bourgeoisie inféodée à Washington a tenté d’assassiner Maduro, après avoir voulu le renverser au terme d’une tentative de putsch grand-guignolesque.
Pour parvenir à ses fins en politique, disait Machiavel, il faut être à la fois « lion et renard », faire usage de la force et de la ruse en fonction des circonstances. Mais pour faire usage de la force, encore faut-il en avoir. Aussi positive soit-elle pour la majorité de la population, une politique progressiste suscite toujours la haine recuite des possédants. Cette haine de classe, véritable passion triste des privilégiés cramponnés à leur prébendes, ne tarira jamais. Il faut le savoir, et se donner les moyens de l’empêcher de nuire. Dans les conditions effectives du combat politique, ce qui détermine l’issue finale n’est pas la pureté des intentions, mais le rapport de forces. Face à la coalition de la bourgeoisie locale et de l’impérialisme, les progressistes n’ont pas le choix des armes : il faut qu’ils les prennent, l’idéal étant évidemment de ne pas avoir à s’en servir, en comptant sur la faible propension de l’adversaire au suicide héroïque. Pour exercer cet effet dissuasif, il faut avoir des milliers de volontaires lourdement armés et prêts à défendre la révolution au péril de leur vie.
C’est sans doute un effet collatéral de la passion de la gauche contemporaine pour les élections, mais il semble qu’on ait un peu oublié la formule de Mao : « le pouvoir est au bout du fusil ». La naïveté devant la cruauté du monde mène rarement au succès, et le désarmement unilatéral est une forme d’immolation volontaire. On a sa conscience pour soi puisqu’on rejette la violence, mais cette noble attitude a pour inconvénient de réduire considérablement son espérance de vie. Si l’on veut inscrire son action dans les faits, et rester en vie pour y parvenir, il vaut mieux renoncer à la « vision morale du monde », comme disait Hegel, et regarder la réalité en face. Le pacifisme dissuade rarement la bête féroce, et il n’y a pas de bête plus féroce que cette bête humaine qu’est la classe dominante ébranlée dans son assise matérielle, minée par la trouille et prête à tout ensevelir pour échapper au tribunal de l’histoire.
Sans armes, le peuple sera toujours vaincu, et ce n’est pas un hasard si les seules expériences révolutionnaires ayant abouti à une transformation effective de la société ont doublé l’outil politique d’un outil militaire. On peut toujours discuter de la nature et des limites de cette transformation. Mais si la Révolution française a mobilisé les soldats de l’An II, Si Toussaint Louverture, qui a conduit la première insurrection victorieuse d’esclaves noirs aux colonies, était d’abord un général de la Révolution, si la Révolution russe a créé l’Armée rouge, qui a vaincu les Blancs soutenus par quatorze nations impérialistes, puis les hordes hitlériennes à l’issue d’un combat titanesque, si la Révolution chinoise doit son succès en 1949 aux victoires militaires de Zhu De autant qu’aux idées de Mao, si la République socialiste du Vietnam a fini par vaincre l’appareil militaire des Etats-Unis, si le socialisme cubain doit sa survie à la victoire inaugurale contre l’impérialisme remportée en 1961 à la Baie des Cochons, c’est qu’il y a une constante vérifiée par l’expérience historique : des armes, oui, ou la défaite.
Si seulement l’on pouvait s’en passer, bien sûr, on le ferait. Mais le camp adverse laisse-t-il le choix ? Ceux qui à Washington sabotent l’économie de pays en développement qui cherchent à s’émanciper de la tutelle occidentale, leur infligent des embargos meurtriers, financent des bandes factieuses, manipulent des opposants fantoches, importent le chaos et la terreur, ces bêtes féroces laissent-elles le choix à leurs victimes ? Si Cuba socialiste ne s’était pas murée dans la défense intransigeante des acquis de la révolution, si Castro n’avait pas tué dans l’œuf toute velléité d’opposition manipulée par la CIA, le peuple cubain aurait-il aujourd’hui le meilleur système de santé et le meilleur système éducatif d’Amérique latine ? En réalité, la voie électorale choisie par les partis progressistes est honorable, mais elle se heurte aux contradictions de la démocratie formelle. Il est naïf de croire que l’on va transformer la société en obtenant une majorité parlementaire. Car dans les conditions objectives qui sont celles d’une société capitaliste, la partie n’est pas loyale.
On sait bien que la bourgeoisie contrôle l’économie et a la main sur les médias, mais on pense qu’on va convaincre le peuple de se rallier au socialisme. On mise alors sur le dévouement des militants pour contre-balancer l’influence des riches qui possèdent les moyens d’information et corrompent des pans entiers de la société pour asseoir leur domination. Mais peut-on citer un seul endroit où ce scénario idyllique s’est jamais réalisé ? Cette démarche relève d’une croyance naïve à l’objectivité du jeu démocratique. Cette fable est à la politique ce que le roman à l’eau de rose est à la littérature. Pour ébranler le pouvoir de la classe dominante, il faut d’abord accepter d’être minoritaire, puis élargir sa base sociale en nouant des alliances, enfin frapper le fer tant qu’il est chaud. La compétition électorale est l’un des instruments de la conquête du pouvoir, mais il n’est pas le seul. Et l’armement des classes populaires, pour un mouvement progressiste, n’est pas une option parmi d’autres, c’est une condition de survie.
La constitution de cette force armée populaire ne servirait à rien, toutefois, si l’on ne s’attaquait pas d’emblée aux sources de l’aliénation : les médias de masse. Apparemment, la plupart des médias boliviens appartiennent encore à la bourgeoisie-colon. Autant jouer aux cartes en acceptant de confier tous les atouts à la partie adverse ! Or poser la question de la propriété des moyens d’information, c’est aussi poser la question de la propriété des moyens de production, les médias n’étant que les moyens de production de l’information. Pour inverser le rapport de forces, et assurer le succès de la transformation sociale, on ne peut donc éviter d’arracher les moyens de production, y compris les moyens de production de l’information, des mains de la classe dominante. Faute d’atteindre ce point de bascule, l’échec est assuré. « L’État, disait Gramsci, c’est l’hégémonie cuirassée de coercition », c’est-à-dire l’idéologie dominante appuyée sur la force militaire, et réciproquement. C’est tout aussi vrai d’un État populaire, dont la conquête par les forces progressistes vise à transformer la société au profit des humbles.
"S’il veut décider de fabriquer 2 porte-avions nucléaires à la place de
100 hôpitaux, il le décidera. Tandis qu’avec le système actuel de
budgets séparés il ne peut pas. Quand le budget est séparé la cotisation
est pré-affectée, elle est affectée pour le chômage, pour la maladie,
pour la retraite. Ça ne sera plus le cas !"
Nouvelle chronique présentée par le Stagirite !
Les députés TOTAL réintègrent l'huile de palme dans la liste des bio carburants.
-------------------------------------------------------------------------------------------------
Car comment qualifier ces députés "lrem" qui font passer l’intérêt
d'une multinationale avant la logique du cœur, avant la perception du
Tout, et de sa fragilité, comment les qualifier autrement que par le nom
de leur commanditaire, celui-là, ou un autre.
Complices Complices Complices Complices Complices
Complices du pire, en ce domaine, comme en tant d'autres.
Chaque jour un sujet d'indignation.
Sécurité de la vie, social, liberté, monnaie, services, santé, école
j'en oublie, mais tout y passe.
Chaque jour un sujet d'indignation.
Aujourd'hui c'est l'huile de palme, mais chaque jour un sujet
d'indignation, à lui seul, devrait suffire à produire la sainte colère,
face aux marchands du temple, devrait suffire à produire la sainte
colère, conduisant à l'éviction des marchands du temple des lois.
___________
Seul compte pour ce gouvernement total-itaire le profit de quelques uns.
Ce merdier doit cesser. Ce gouvernement doit sauter, d'une façon ou d'une autre.
Mais ne nous y trompons pas : changer de maîtres ne suffit pas ; cela
peut améliorer, peut être, un court instant, la nuisance des
institutions dites de la cinquième république.
Un changement plus radical s'impose : l'institution de la démocratie.
Cet ersatz de malheur fallacieusement nommé ""démocratie
représentative"" a fait ses preuves ; nous savons que toujours, comme
une aiguille de boussole pointe vers le nord magnétique, il pointe vers
la trahison.
Doit être instituée la démocratie, étymologique,
sans adjectif réducteur. Démocratie, demos, kratos, Démocratie, ...
j'écris ton nom .. , pur, sans dièse ni bémol.
Car si un peuple
qui se gouverne peut se tromper, ça peut arriver, c'est sûr, il ne peut
être trompé par ces ennemis du peuple, qui le trahissent, présentement,
comme d'autres l'ont fait auparavant.
Car si un peuple qui se
gouverne lui-même se trompe, alors dès qu'il sentira dans sa chair la
douleur induite par son erreur, il réparera son erreur ; alors que s'il
est trompé par des maîtres incontrôlables et incontrôlés, il ne peut que
se résigner, ou ... affronter dans la rue les armes de ses maîtres.
Démocratie.
Sans toi, nulle victoire, du peuple, mais de circonstance, arrachée
comme on arracherait un lambeau d'injustice au manteau de
l'antirépublique, sans toi, nulle victoire de circonstance ne saurait
être joie solide.
Cette subtilité traite de la difficulté de trouver un
équilibre entre le Moi et les autres. Ce qui est intéressant, c’est que
cette tendance à privilégier le Moi aux dépends des autres, à se centrer
sur ses intérêts, son point de vue, son analyse, est un stade naturel
et nécessaire de l’enfance, mais qui, dans un développement
épanouissant, doit considérablement s’estomper. Les égoïstes,
égocentriques et égotiques sont donc de grands enfants finalement.
1/ Egoïste : qui privilégie ses intérêts, sans se soucier d’autrui.
Au XVII ème siècle, on parlait d’amour-propre. L’égoïsme est assimilé
à un manque de respect, qui est finalement la conscience de l’existence
de l’autre et de ses besoins propres, différents des nôtres et parfois
incompatibles.
2/ Egocentrique : littéralement, qui est centré sur soi, qui
n’envisage la réalité de son environnement qu’avec son point de vue.
Contrairement à l’égoïste qui ne fait aucun cas des autres,
l’égocentrique a besoin du regard des autres. Il pense être la cause de
leur bonheur ou de leur malheur.
3/ Egotique : qui s’adonne au culte du Moi, qui parle toujours de soi.
Ce terme a été employé par Stendhal pour désigner les écrivains qui
consacrent la majorité de leur oeuvre à analyser leur propre personne.
L’égotique se distingue du narcissique, qui se voue une admiration qui
passe par une survalorisation de soi, et une dévalorisation des autres.
En poursuivant mes recherches sur un sujet sur je n'avais jamais
approfondi auparavant, je suis tombé sur un nouveau témoignage : "Tous
les francs-maçons ne sont pas satanistes mais tous les satanistes sont
francs-maçons." Dixit Serge Abad Gallardo (18eme degré) à partir de la 17ème minute du documentaire ci-dessous.
Entretien / documentaire
Réalisation Armel Joubert des Ouches
Nous venons de passer en voiture au pied d’un des anciens bâtiments
qu’il a fréquentés il y a peu de temps. Nous sommes à la périphérie de
Narbonne. Il s’agit d’un bâtiment des plus communs, au fond d’une zone
artisanale. Un bloc de tôle, couleur grisâtre. Plusieurs fenêtres à
l’étage, plusieurs portes d’entrées. Cet endroit, c’est une loge
maçonnique. « Si vous voulez entrer, vous avez des codes et mot de passe
à connaître. En l’espèce, c’est Tubalcain, Moabon » … Tubal-Caïn est un
personnage de la Bible, mentionné dans la Genèse. Tubal-Caïn était un
descendant de Caïn, l’assassin de son frère Abel.
« L’entrée en franc-maçonnerie ? Une procédure inquisitoriale ! »
Il a 62 ans. Il est architecte de formation, il possède un 3ème cycle de
droit administratif, il est aussi ancien haut fonctionnaire. Il vit
dans le Midi de la France. Serge Abad-Gallardo a été franc-maçon durant
24 ans. Elevé au 18è degré en tant que vénérable maitre d’une loge du
droit humain, une émanation du Grand Orient. Comment est-il arrivé en
franc-maçonnerie ? Le hasard d’une rencontre mais surtout un état de
fait : Serge est né dans une famille d’origine espagnole. Une famille de
tradition « catholique » mais qui, comme la majorité d’entres elles, ne
pratique pas. Peu à peu, Serge s’est éloigné de l’Eglise. « La famille
se rendait très peu à la messe le dimanche. Dans la famille, la messe
était quelque chose de festif uniquement lié à des événements familiaux
». Ce « vide » spirituel, il va rapidement chercher à le combler. Une
approche, une rencontre, Serge arrive en franc-maçonnerie.
Serge Abad Gallardo : « La Franc-maçonnerie est luciférienne »
A une époque où il est presque de bon ton d’annoncer son appartenance à
la FM (dans le gouvernement de François Hollande, presque tous les
ministres en faisaient partie), Serge Abad Gallardo a décidé au
contraire d’annoncer son horreur d’avoir été l’un de ses membres. Après
24 ans passés en son sein, il affirme : « La Franc-maçonnerie est
luciférienne. Tous les satanistes sont franc-maçons. Aleister Crowley,
était sataniste et franc-maçon. Albert Pike l’était également. Pour lui,
« la religion maçonnique est la religion luciférienne par excellence…
».
L’influence de la franc-maçonnerie dans la politique
Que la franc-maçonnerie possède une influence dans la vie politique
française ne fait aucun doute. « Pierre Simon, ancien Grand maitre de la
Grande loge de France est à l’origine de la loi sur l’avortement. Il
explique que toutes les lois sur ce sujet sont travaillées et muries en
loges. J’ai personnellement la preuve qu’il y a eu une tentative de
modification de la loi Leonetti dans laquelle on retrouve des termes
identiques dans l’actuel code de la santé publique et dans les planches
maçonniques… »
Deux documents exceptionnels à visionner
Parce qu’il s’agit d’un documentaire exceptionnel, nous vous le
proposons en deux versions. Une version courte de 13 minutes, une
version longue de 34 minutes. L’entretien documentaire que nous vous
présentons s’appuie sur le témoignage de l’intéressé mais aussi sur des
documents de l’INA, l’Institut National des Archives. Vous y verrez
notamment des extraits de rituels, une interview de Fred Zeller, ancien
Grand maitre, du Grand Orient de France.
De son expérience de plus de 20 ans, Serge Abad-Gallardo a écrit deux
ouvrages « J’ai frappé à la porte du temple » puis « J’ai servi Lucifer »
aux Editions Téqui.
Ce cheminement de Serge Abad-Gallardo, ces 24 années passées en
franc-maçonnerie, ces réponses qu’il attendait et pour lesquelles il
n’avait aucune réponse, ont fini par le convaincre que la maçonnerie
n’était qu’un leurre. En 2014, touché par la grâce de Dieu, Serge s’est
converti à la religion catholique.