Milon de Crotone (qui a vécu au VIe siècle avant J.-C.) est un athlète grec qui était le plus célèbre lutteur de l'antiquité. Son nom est encore proverbial pour sa force extraordinaire.
Il était un natif très honoré de Crotone (en Calabre), une colonie grecque dans le sud de l'Italie. En 535 avant J.-C., Pythagore de retour de Sybaris préfère s'installer à Crotone, toujours sur le golfe de Tarente, en Calabre, car la ville a un culte pour Apollon et une école de médecine célèbre. Milon de Crotone, six fois champion aux jeux Olympiques, et prêtre d'Héra Lacinia, épouse sa fille, Myïa. Grâce à Milon, l'influence de Pythagore s'étend et ses 300 disciples (dont Milon) administrent la cité. Il fonde son école à Crotone en 532 avant J.-C., qui est une communauté, voire quasiment une secte, à la fois philosophique, scientifique, politique, religieuse, initiatique. Ce qui montre que Milon n'était pas qu'un homme de muscle mais aussi un intellectuel.
En 510 avant J.-C., une révolution populaire à Sybaris (dans le sud de l'Italie), sous la conduite d'un orateur démocrate, Télys, massacre des pythagoriciens, et 500 aristocrates, se réfugient à Crotone. Une guerre s'ensuit entre Sybaris et Crotone, recommandée par Pythagore. Milon mena l'armée des 100 000 aristocrates de Crotone à la victoire sur les 300 000 Sybarites présents. Cette armée massacra à son tour la population et rasa Sybaris.
En 6 Jeux olympiques et en 7 Jeux Pythiques (deux événements organisés tous les quatre ans), Milon remporta le concours de lutte et dans d'autres concours grecs nationaux (9 titres aux jeux néméens et 10 titres aux jeux isthmiques), il avait remporté 32 compétitions de lutte. La postérité le tient pour le meilleur athlète (au sens de combattant) de l'Antiquité. Selon la légende, Milon portait sur ses épaules un veau depuis le jour de sa naissance jusqu'à ce qu'il devienne un gros bœuf. Il est également dit qu'il avait porté un bœuf sur ses épaules en faisant le tour du stade d'Olympie. Il eut une fois l'occasion de faire un bel usage de sa force. Un jour qu'il écoutait les leçons de Pythagore, le plafond de la salle où l'auditoire était assemblé menaçait de s'effondrer, il le soutint à lui seul, donnant aux auditeurs le temps de se retirer et se sauva ensuite après eux.
Selon le récit traditionnel de sa mort, Milon malgré son vieillissement essaya de fendre avec ses mains un tronc d'arbre et se coinça la main dedans; il le tint captif jusqu'à ce qu'il fut attaqué et dévoré par les loups. Un joli récit, mais la réalité est moins belle. Cependant, après la guerre contre Sybaris en 508 avant J.-C., Crotone se divisa sur le partage du butin. Craignant que les terres fussent données aux pythagoriciens, le peuple de Crotone mena une fronde contre eux. Les choses s'envenimèrent quand Cylon, se présenta comme la voie du peuple. Attisant la peur et la jalousie de la foule, il lança la populace à l'assaut contre les pythagoriciens et détruisit la plus brillante école de mathématiques jamais vue qui se trouvait dans la maison de Milon de Crotone où étaient réunis 40 pythagoriciens. Les bâtiments furent incendiés et Pythagore et plusieurs de ses disciples dont Milon y périrent. Deux seulement réussissent à se sauver.
Source : http://taigong788.skyrock.com/3067710507-Milon-de-Crotone.html
Voir les images de Milon de Crotone, le célèbre athlète disciple de Pythagore qui aura marqué son époque.
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Pythagore de Samos
Fils d'un marchand de Tyr nommé Mnésarque établi à Samos, Pythagore de Samos est considéré comme le premier pur mathématicien; ses premiers biographes le présentaient comme un être pourvu d'attributs divins. Il rencontra Thalès et suivit à Milet l'enseignement de son élève Anaximandre. On ne sait presque rien de la vie de Pythagore à Samos, sinon qu'il eut probablement pour maîtres Phérécyde et Anaximandre. Ces étranges personnages, à demi légendaires, ne sont pas sans évoquer les chamans orientaux : visionnaires inspirés, mages extatiques, purificateurs et guérisseurs, ils se donnent pour des «hommes divins», médiateurs entre l'homme et le dieu, et s'autorisent d'une faculté exceptionnelle de voyance qui leur permet d'entrer en contact avec l'invisible et de se remémorer leurs existences antérieures.
Il quitte Samos en 551 avant J.-C. à Lesbos, pour aller ensuite en Égypte en 547 avant J.-C. dont il adopte de nombreuses croyances. Emmené prisonnier à Babylone par les Perses qui envahissent l'Égypte en 525 avant J.-C., il y reste cinq ans et y apprend l'arithmétique et les autres sciences mathématiques babyloniennes, mais cet épisode est le moins attesté de sa vie. De retour à Samos en 535 avant J.-C., il fonde une école, le «demi-cercle», et trouva sa patrie sous le joug de Polycrate, puis émigre à 40 ans à Crotone, en Italie du Sud, en 532 avant J.-C., où il crée une école philosophique et religieuse sous la protection de Milon qui ne tarda pas à prendre un grand développement et vers laquelle affluaient un nombre considérable de disciples, lucaniens, messapiens et romains. Il y étudie avec un groupe d'adeptes les principes des mathématiques, les concepts de nombre, de triangle et l'idée abstraite de preuve. Il prouve sans doute le fameux théorème qui porte son nom et dont le résultat était vraisemblablement connu mille ans auparavant par les Babyloniens. Parmi ses autres succès, on peut citer la valeur de la somme des angles d'un triangle, la découverte des nombres irrationnels, la construction des cinq solides réguliers.
Pourtant, il est difficile de distinguer les enseignements de Pythagore de ceux de ses disciples. Aucuns des écrits historiques de son époque se rapportant à lui n'ont été retrouvés, et les pythagoriciens soutenaient indistinctement leurs doctrines en citant leur maître comme référence. Pythagore, cependant, est généralement crédité de la théorie de la signification fonctionnelle des numéros dans le monde objectif et en musique. D'autres découvertes qui lui sont souvent attribuées ont sans doute été élaborées plus tardivement par l'école pythagoricienne. La majeure partie de la tradition intellectuelle de Pythagore appartenait à la sagesse mystique venant de lui-même plutôt que des études scientifiques.
Il se maria avec Théano, une de ses élèves, la fille de Brontin. Elle donna à Pythagore deux fils : Arimnestos et Télaugès, et [au moins] une fille : Damo. Elle prit la relève de l'école pythagoricienne après la mort de ce dernier. Théano était une femme remarquable tant par sa sagesse que par sa personnalité. Elle se fit la porte-parole des femmes de Crotone qui demandaient à Pythagore d'entretenir leurs maris dans le respect qu'ils devaient à leurs épouses. Cela pourrait expliquer pourquoi les règles de vie pythagoriciennes interdisaient aux maris de battre leur femme, et que le mari était tenu d'observer une fidélité absolue envers elle.
Par son succès, obtenu notamment à l'occasion de la guerre contre la cité voisine de Sybaris en 510 avant J.-C., la communauté pythagoricienne s'attira le mécontentement qui devait l'obliger à se disperser. Un candidat recalé Cylon, par vengeance, poussa la population de Crotone à détruire la Fraternité en 508 avant J.-C. Pythagore et plusieurs de ses disciples y périrent. Mais dans les faits, les disciples de Pythagore l'obligèrent à fuir. Pythagore se retira donc à Métaponte et c'est là qu'il mourut en 500 ou 490 avant J.-C.
Source : https://taigong788.skyrock.com/3068203033-Pythagore-de-Samos.html
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