Domnique Strauss-Kahn est un des hommes les plus puissants du monde. Patron du FMI. Il y a bien des femmes que ce statut ferait fondre. Et encore beaucoup d'autres qui, moyennant finance, accepteraient d'offrir leurs charmes à cet homme riche qui dicte ses ordres aux pays à qui le FMI prête de l'argent.
Oui mais voilà qu'une "petite employée" se refuse à lui. Il la séquestre, la brutalise et tente de la violer ... Alors même qu'il s'apprête à prétendre à un nouveau poste extrêmement convoité : celui de Président de la République Française.
De deux choses l'une :
- soit DSK est véritablement un "malade" qui a pété les plombs
- soit il est tombé dans un traquenard tendu par ses ennemis politiques.
Ennemis ? Hum ... Ne dit-on pas qu'on n'est jamais trahi que par ses amis ? En effet, avant même de penser à Nicolas Sarkozy (que tous les sondages donnent perdant face à DSK), n'oublions pas que la primaire socialiste met ce même DSK en concurrence avec d'autres candidats et candidates aux dents longues, longues comme des défenses d'éléphant.
Dans des affaires de ce type, il faut toujours se poser la question : à qui profite le crime ?
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12 commentaires:
L'article ci-dessus décrit les intérêts franco-français à l'éviction de Dominique Strauss-Kahn mais omet :
- sa fonction en tant que directeur général du Fonds Monétaire International (FMI) et les décisions qu'il y a prises
- et le fait qu'il ait été arrêté aux États-Unis, le pays du dollar.
Ces deux éléments ne sont d'ailleurs pas du tout incompatibles avec le rôle qu'ont pu jouer Nicolas Sarkozy (surtout) et François Hollande (éventuellement). Il faut en effet se souvenir de la posture de "vassal" que Nicolas Sarkozy a adoptée vis-à-vis de Barack Obama; et du fait que Nicolas Sarkozy a placé la France dans le commandement intégré de l'OTAN faisant de notre République française un pays sous commandement militaire des États-Unis d'Amérique.
Quand on étudie d'un peu plus près les décisions que Dominique Strauss-Kahn a prises (ou commencé à prendre) en tant que directeur général du FMI, on découvre qu'il était prêt au remplacement du dollar comme monnaie de réserve internationale !
"Face à la déstabilisation monétaire internationale, il est urgent d'instaurer, en substitution du dollar, une nouvelle monnaie de réserve internationale et de référence des échanges internationaux, afin de préserver les économies réelles des nations des fluctuations de la monnaie, de l’économie et de la politique états-unienne."
Voir l'article : "Le FMI de DSK était prêt au remplacement du dollar comme monnaie de réserve internationale !" à l'adresse : http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/le-fmi-de-dsk-etait-pret-au-94494
" Jusqu’en 1971, le dollar a été admis par les accords de Bretton Woods comme unité de compte et de réserve internationale équivalente à un poids constant d’or à raison de 35 dollars pour une once. En aout 1971, le Président Nixon décidait unilatéralement de suspendre la convertibilité du dollar en or à un prix fixe. À partir de cette date, la monnaie a changé de nature, en rupture avec la conception multi-séculaire qui avait prévalu jusque-là. La Réserve Fédérale des États-Unis ne garantit plus la conversion de ses crédits contre une quantité certaine de métal. Le dollar n’est plus alors que la représentation comptable d’un crédit auprès de la Fed, échangeable contre n’importe quel bien ou service réel mais à un prix flottant au gré du marché.
Zhou Xiaochuan dénonçait donc il y a deux ans l'absurdité objective du système monétaire international en vigueur. Il conclut logiquement à la nécessité de dissocier l'unité de compte, de règlement et de dette internationale de toute unité de compte nationale. La banque centrale responsable de la liquidité internationale des prix et des dettes ne peut en aucun cas être une banque centrale nationale. La stabilité de la valeur de l'unité de compte internationale doit dépendre d'un système bancaire spécifique dont la gouvernance doit nécessairement être multinationale. Les institutions fondées par les accords de Bretton Woods, le FMI et la Banque Mondiale, répondent en fait à cette exigence et Zhou Xiaochuan note qu'elles ont été dotées à partir de 1969 d'une nouvelle unité monétaire, le Droit de Tirage Spécial (DTS - SDR en anglais), définie comme un panier de plusieurs monnaies. La valeur du DTS est la moyenne pondérée des taux de change des monnaies nationales qui la composent. Elle est déterminée par les politiques monétaires de plusieurs pays. Mais le FMI n'a aucun pouvoir d'émission autonome lui permettant de gérer la liquidité mondiale.
Zhou Xiaochuan voit dans le FMI les prémices d'une banque centrale internationale capable de gérer la liquidité mondiale avec un objectif de stabilité globale des prix en DTS. Mais cela implique l'autonomie d'émission de crédits en DTS et une cotation minimale d'actifs en DTS pour fournir au FMI un référentiel de prix qui mesure la valeur du DTS. Le Gouverneur de la banque centrale de Chine réclame le retour au schéma proposé par Keynes d'une monnaie internationale (le bancor, le projet inabouti de John Maynard Keynes) distincte dans sa définition des monnaies nationales et il propose en conséquence une redéfinition du DTS par des actifs réels négociables en DTS. La définition rigide par un panier fixe de monnaies est abandonnée. Les contreparties de l'émission du DTS ne sont plus des droits fixes alloués aux États qui engagent leur monnaie dans la composition du DTS mais les réserves de change déposées en fonction de l'activité économique réelle. Zhou Xiaochuan pose donc la règle d'un jeu financier international gagnant-gagnant ajusté au poids et aux rôles réels des économies nationales dans le monde."
Conférence en anglais de DSK sur sa vision du rôle du FMI dans le 21ème siècle
Siège du FMI, le 26 février 2010
Chronologie:
Le 1er novembre 2007, en pleine crise des subprimes, DSK prend les fonctions de directeur général du Fonds Monétaire International (FMI).
Moins d'un an plus tard, à partir du 14 septembre 2008, la crise financière de l'automne 2008 provoque un début de crise systémique et une récession touchant l'ensemble de la planète ; elle est principalement marquée par une crise de liquidité, une crise de solvabilité, une raréfaction du crédit, les difficultés et faillites d'établissements financiers, puis par le sauvetage de l'ensemble du secteur financier par les gouvernements et les banques centrales impliqués.
Six mois plus tard, le 23 mars 2009, dans un essai en anglais intitulé : « Réformer le Système Monétaire International » (analyse détaillée en français de Pierre Sarton du Jonchay), Zhou Xiaochuan, le gouverneur de la banque centrale de Chine, établissait un bilan précis et étayé de la crise mondiale dans sa dimension monétaire, expliquant que l’actuel système international, fondé sur l’utilisation d’une monnaie nationale, le dollar américain, est inédit dans l’histoire monétaire mondiale.
Un an plus tard, le 13 avril 2010, le FMI publiait un rapport en anglais intitulé « Accumulation de réserve et stabilité monétaire internationale » allant dans le sens de la proposition du Gouverneur de la banque centrale de Chine en faveur de la création d'une nouvelle monnaie de réserve internationale "supra-nationale" autonome afin en quelque sorte de « réconcilier l’homme et la monnaie ».
Neuf mois plus tard, le 7 janvier 2011, le FMI publiait un rapport en anglais intitulé « Amélioration de la stabilité monétaire internationale - un rôle pour le DTS ? » qui appelait, en terme diplomatique, au remplacement possible du dollar comme monnaie de réserve internationale.
Quinze jours plus tard, Le 21 janvier 2011, Michel Camdessus (ancien directeur général du FMI et gouverneur honoraire de la Banque de France) a remis au Président de la République française un rapport connu sous le nom d’ « Initiative du Palais-Royal » et intitulé "La réforme du Système Monétaire International - une approche coopérative pour le vingt-et-unième siècle".
Quinze jours plus tard, le 10 février 2011, DSK persistait dans cette véritable "déclaration de guerre avec le dollar" en publiant (en français et en anglais) une chronique intitulée « Une architecture financière plus solide pour le monde de demain » sur le blog du FMI (avec beaucoup de liens à suivre vers des documents complémentaires), ainsi qu'un communiqué de presse, tout en lançant le même jour un nouveau site internet dénommé « Réformer le Sytème Monétaire International » (SMI).
Trois mois plus tard, le 18 mai 2011, DSK (emprisonné aux USA) démissionne de son poste de directeur général du FMI pour [je cite] "consacrer toutes mes forces, tout mon temps et toute mon énergie à démontrer mon innocence.".
Deux jours plus tard, le 20 mai 2011, le Conseil d’administration du FMI établit le processus de sélection du prochain Directeur général du FMI.
Le 30 juin 2011 c'est Christine Lagarde, ministre des finances de Nicolas Sarkozy qui devient le successeur de Dominique Strauss-Kahn.
C'était une véritable révolution que projetait Dominique Strauss-Kahn pour le monde jusqu'alors dominé depuis maintenant 40 ans par la toute puissance du dollar américain !
"L'objectif est d'avoir des actifs de réserve pour les banques centrales reflétant mieux l'économie mondiale, puisque que le dollar est vulnérable aux fluctuations de l'économie américaine et aux changements dans sa politique nationale. En plus de servir de monnaie de réserve, le FMI a également proposé de créer des obligations en DTS, ce qui réduirait la dépendance des banques centrales aux bons du Trésor américain (T-Bonds). Enfin, le FMI a en outre suggéré que certains actifs, comme le pétrole et l'or, qui sont aujourd'hui négociés en dollars, pourraient être à l'avenir facturés en DTS."
Certains se demandent comment DSK qui est en principe un partisan du mondialisme pouvait être lâché par les américains qui sont du même camp que lui.
L'erreur a été de confondre l'impérialisme américain et le mondialisme [ou de croire que le mondialisme est autre chose qu'un prétexte pour l'impérialisme des banquiers américains]. Les américains veulent dominer le monde c'est à dire en aspirer toutes les richesses naturelles mais ne sont certainement pas prêts à abdiquer leur souveraineté nationale, ils veulent continuer à exister en tant que nation et en tant qu'empire.
Le mondialisme ne les intéresse que dans la mesure où il permet à leurs firmes de s'implanter à l'étranger.
Le DTS est un actif de réserve international, créé en 1969 par le FMI pour compléter les réserves de change officielles de ses pays membres. En mars 2016, 204,1 milliards de DTS avaient été créés et alloués aux pays membres (soit l’équivalent d’environ 285 milliards de dollars). Les DTS peuvent être échangés contre des devises librement utilisables. À compter du 1er octobre 2016, la valeur du DTS repose sur un panier de cinq grandes devises : le dollar des États-Unis, l’euro, le renminbi chinois (RMB), le yen japonais et la livre sterling.
Le rôle du DTS
Le DTS a été créé par le FMI en 1969 comme avoir de réserve international complémentaire dans le cadre du système de parités fixes de Bretton Woods. Tout pays adhérent au système devait disposer de réserves officielles — avoirs en or de l’État ou de la banque centrale et devises largement acceptées — qui pouvaient servir à racheter sa monnaie nationale sur les marchés des changes internationaux, au besoin, pour maintenir son taux de change. Mais l’offre internationale de deux grands avoirs de réserve, l’or et le dollar, s’est révélée insuffisante pour favoriser l’expansion du commerce et des flux financiers internationaux à laquelle l’on assistait alors. La communauté internationale a donc décidé de créer un nouvel avoir de réserve mondial sous les auspices du FMI.
Quelques années à peine après la création du DTS, le système de Bretton Woods s’est effondré et les grandes monnaies sont passées à des régimes de taux de change flottant. Par la suite, l’expansion des marchés de capitaux internationaux a permis aux gouvernements solvables d’emprunter plus facilement et de nombreux pays ont accumulé des volumes importants de réserves internationales. De ce fait, le recours au DTS comme actif de réserve mondial a diminué. Toutefois, plus récemment, les allocations de DTS de 2009 d’un montant total de 182,6 milliards de DTS ont été déterminantes pour approvisionner le système économique mondial en liquidités et pour compléter les réserves officielles des pays membres sur fond de crise financière mondiale.
Le DTS n’est pas une monnaie, et il ne constitue pas non plus une créance sur le FMI. Il représente en revanche une créance virtuelle sur les monnaies librement utilisables des pays membres du FMI. Les détenteurs de DTS peuvent se procurer ces monnaies en échange de DTS de deux façons : premièrement, sur la base d’accords d’échange librement consentis entre pays membres; deuxièmement, lorsque le FMI désigne les pays membres dont la position extérieure est forte pour acquérir des DTS de pays membres dont la position extérieure est faible. Outre son rôle d’avoir de réserve complémentaire, le DTS sert d’unité de compte du FMI et de plusieurs autres organisations internationales.
A noter : "Le DTS n'est pas une monnaie" ... ce qui signifie que le projet de Dominique Strauss-Kahn a été enterré.
Une nouvelle formule de pondération a également été adoptée lors de la revue de 2015. Elle attribue, pour chaque émetteur d’une monnaie du panier, des parts égales à ses exportations et à un indicateur financier composite. L’indicateur financier comprend, à parts égales, les réserves officielles libellées dans la monnaie de l’État membre (ou de l’union monétaire) qui sont détenues par d’autres autorités monétaires non émettrices de cette monnaie, le volume des opérations de change dans cette monnaie, ainsi que la somme de l’encours des engagements bancaires internationaux et des titres de créance internationaux libellés dans cette monnaie.
Voir l'intégralité de l'article "Droit de tirage spécial (DTS)" sur le site du FMI à l'adresse : https://www.imf.org/fr/About/Factsheets/Sheets/2016/08/01/14/51/Special-Drawing-Right-SDR
Le 30 septembre 2016, le FMI a présenté le nouveau panier du DTS incluant le renminbi et déterminé les nouveaux montants de monnaie.
* Le renminbi (RMB) entre dans le panier du DTS comme cinquième devise à compter du 1er octobre
* Mme Lagarde signale que l’élargissement du panier du DTS s’explique par l’évolution de l’économie mondiale et représente un changement important pour le FMI
Le Fonds monétaire international (FMI) a présenté officiellement aujourd’hui le nouveau panier du droit de tirage spécial (DTS) qui inclut le renminbi, et a annoncé les nouveaux montants de monnaie qui détermineront la valeur du DTS pendant la nouvelle période d’évaluation.
À compter du 1er octobre 2016, comme approuvé par le Conseil d’administration du FMI, le renminbi est considéré comme une monnaie librement utilisable et sera inclus dans le panier du DTS en tant que cinquième monnaie, aux côtés du dollar des États-Unis, de l’euro, du yen et de la livre sterling (voir communiqué de presse n°15/543). A l’époque, le Conseil d’administration a décidé aussi que les pondérations de chaque monnaie seraient de 41,73 % pour le dollar des États-Unis, de 30,93 % pour l’euro, de 10,92 % pour le yuan, de 8,33 % pour le yen et de 8,09 % pour la livre sterling.
À l’occasion de la présentation du nouveau panier du DTS, Madame Christine Lagarde, Directrice générale du FMI, a prononcé la déclaration suivante : «L’élargissement du panier du DTS constitue un jalon important et historique pour le DTS, le FMI, la Chine et le système monétaire international. Il s’agit d’un changement notable pour le FMI, car c’est la première fois depuis l’adoption de l’euro qu’une monnaie est ajoutée au panier,
« L’inclusion du renminbi reflète les progrès accomplis par la Chine dans la réforme de ses systèmes monétaire, de change et financier, ainsi que dans la libéralisation et l’amélioration de l’infrastructure de ses marchés financiers. La poursuite et l’intensification de ces efforts, avec des garde-fous appropriés, rendront le système monétaire et financier international plus robuste, ce qui, à son tour, favorisera la croissance et la stabilité de la Chine et de l’économie mondiale.
« Ce jalon témoigne aussi de l’évolution de l’économie mondiale. Le FMI joue un rôle important dans ce processus, et l’inclusion du renminbi dans le panier du DTS montre une fois de plus que le FMI est prêt à s’adapter au changement. »
Voir suite de l'article "Le FMI présente le nouveau panier du DTS incluant le renminbi et détermine les nouveaux montants de monnaie" à l'adresse : https://www.imf.org/fr/News/Articles/2016/09/30/AM16-PR16440-IMF-Launches-New-SDR-Basket-Including-Chinese-Renminbi
Et pour en savoir plus sur la "Guerre des monnaies - La Chine et le Nouvel Ordre Mondial", lire le livre éponyme du chercheur en économie Hongbing Song, paru en France aux éditions Le retour aux sources : https://www.leretourauxsources.com/essais/22-la-guerre-des-monnaies-la-chine-le-nouvel-ordre-mondial.html
Le livre explique la domination des banquiers internationaux sur le monde occidental depuis deux siècles, c'est-à-dire depuis la révolution industrielle et les guerres napoléoniennes.
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