Les traditionnelles classifications du vivant, végétaux d'un côté, animaux de l'autre, ou encore unicellulaires d'une part, pluricellulaires d'autre part, semblent désormais dépassées.
C'est la classification phylogénétique qui s'impose. Elle rend compte des degrés de parenté entre les espèces d'un point de vue génétique et non plus morphologique. De plus, elle permet de mieux comprendre l'histoire évolutive des espèces.
L'ensemble du vivant est maintenant classé en trois "clades" (du grec κλάδος, klados, « branche ») :
- Archées (ou archéobactéries)
- Bactéries
- Eucaryotes.
Les archées ou archaea (anciennement archéobactéries ou bien encore archébactéries, du grec archaios, « ancien » et backterion, « bâton ») forment un groupe de micro-organismes unicellulaires. Comme les bactéries, elles ne présentent donc ni noyau, ni organites intracellulaires. Mais les archées s’en distinguent par certains caractères biochimiques, comme la constitution de la membrane cellulaire. Les archées utilisent une plus grande variété de source d’énergie que les eucaryotes : composé organique comme les sucres, l’ammoniac, les ions métalliques et même l’hydrogène gazeux comme nutriments. Ce qui leur permet de vivre dans des milieux extrêmes.
Les eubactéries (Eubacteria), ou « vraies bactéries », sont une subdivision majeure des procaryotes, comprenant toutes les bactéries (exceptées les archaeas). Les eubactéries se distinguent d’une part des eucaryotes par leur structure cellulaire (la structure procaryote) dont une des caractéristiques est d'être sans noyau, et d’autre part des archées par divers aspects chimiques (dont la structure de la membrane cellulaire) et génétiques.
Leur taille varie de celle d'un virus, comme certaines nanobactéries (0,05 µm) à une taille supérieure à celle de la moyenne des Protozoaires (Epulopiscium fishelsoni (600 µm x 80 µm) est beaucoup plus grande qu'une Paramécie).
Le domaine des Eukaryota ou eucaryotes, (du grec eu, bien et karuon, noyau) regroupe, selon la nomenclature de Whittaker, tous les organismes compris dans quatre grands règnes du monde du vivant : les animaux, les champignons, les plantes et les protistes. Ils sont caractérisés principalement par des cellules qui possèdent un noyau. Ils constituent donc un très large groupe d'organismes, uni- ou pluricellulaires, définis par leur structure cellulaire.
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1 commentaire:
Le terme protistes, créé par Ernst Haeckel, désigne les eucaryotes unicellulaires, c'est-à-dire, autres que les animaux (Métazoaires), champignons (Eumycètes), et plantes (des Embryophytes aux Archaeplastida, selon les définitions). Ce groupe est très hétérogène, tant du point de vue anatomique que physiologique. Il réunit des organismes à organisation cellulaire dite simple, unicellulaires le plus souvent, multicellulaires parfois mais sans tissus spécialisés. Certains sont autotrophes (p. ex. : microalgues), d'autres sont hétérotrophes (p. ex. : protozoaires se nourrissant de microalgues).
Les protistes sont un groupe paraphylétique dans la classification phylogénétique. Ils étaient, en classification classique, le quatrième règne du domaine des eucaryotes mais on les définit actuellement par exclusion, c'est-à-dire que ce sont tous les eucaryotes n'appartenant ni aux champignons, ni aux plantes et ni aux animaux.
Constituant les bases du réseau trophique marin, ils jouent un rôle majeur dans les cycles biogéochimiques, les réseaux trophiques et ils constituent une part importante de la biodiversité et peut-être plus encore de la « biodiversité fonctionnelle » : sur environ 300 000 espèces estimées existantes, les 2/3 pourraient être assez largement distribuées, dans les océans notamment et 100 000 environ pourraient avoir une distribution plus restreinte.
Ils rendent d'importants services écologiques, en particulier pour l'épuration de l'eau, la régulation du CO2 et des minéraux dans l'eau, la pêche, la récolte de coquillages et l'aquaculture.
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