100 yards
Les premières courses sont recensées dans les universités du Royaume-Uni dans le milieu XIXe siècle, les mesures de performances correspondent alors à la généralisation du chronométrage. Le premier enregistrement date de mars 1864 lorsque B.S. Darbyshire, étudiant à Oxford réalise 10 s 5 sur 100 yards. Quatre ans plus tard, à Cambridge, le champion de cricket Charles Absalom est crédité de 10 s tout juste (soit environ 10s 9 au 100 mètres). Parallèlement à l'émulation naissante du sprint en Grande-Bretagne, des premières compétitions se déroulent aux États-Unis. William B. Curtis est considéré comme le pionnier du sprint chronométré, même si sa performance supposée de 9 secondes au 100 yards ne sera jamais pris au sérieux, en raison notamment de l'inexactitude de la distance, et d'un départ anticipé (le coup de feu du starter n'existant pas encore à l'époque). En 1887, lors d'une compétition universitaire, un général américain du nom de Charles Sherill fait innover la discipline en creusant légèrement la piste derrière la ligne de départ dans le but d’obtenir une meilleure impulsion au démarrage après un départ en position accroupie. Cette innovation, appelée alors le « crouch start » est à l’origine de l’invention du starting blocks. Avec son temps de 9s 8 sur 100 yards, l'américain John Owen remporte en 1890 le Championnat des États-Unis. Ce record restera invaincu durant plusieurs années. En cette fin de siècle, l'athlétisme est partagé entre compétitions amateurs et professionnelles de chaque côté de l'Atlantique. En Grande-Bretagne, Harry Hutchens, un ancien livreur, concourt dans des défis rémunérées et donnant lieu à des paris. Les courses de 100 yards sont alors disputées sur des pistes en herbes au sein d'hippodromes.
100 mètres
En 1891, le premier chronomètre sur la distance métrique est réalisée à Paris par l'Américain Luther Cary en 10s 75. D'autres athlètes s'illustrent par ailleurs, notamment le Britannique Charles Bradley (quatre fois champion d'Angleterre de 1892 à 1895), ou l'Américain Bernie Wefers qui ne dispose d'aucun rival dans son pays durant trois années. Sa modeste université de Georgetown n'a cependant pas les moyens de financer le voyage de ses athlètes pour se rendre aux Jeux olympiques d'Athènes en 1896.
Si les spectateurs restent sur leur faim, c'est, d'abord, que les meilleurs athlètes du moment n'ont pas fait le déplacement, à l'image de Luther Cary et d'Edgar Brelin, les deux meilleurs spécialistes du 100m et du 400m - tous deux Etatsuniens - tant ils doutaient de la pérennité de l'événement. Un sentiment partagé par la majorité des Anglo-Saxons d'outre-Atlantique et d'outre-Manche depuis la proclamation par Couberytin, en 1894, du retour des Jeux d'Olympie. Le sport n'est-il pas leur apanage et,un Français, fût-il pourvu des meilleures inetntions, n'y est-il pas un intrus ?
L'épreuve est remportée par son compatriote Thomas Burke dans le modeste temps de 12 secondes, sur une piste sablonneuse en mauvais état.
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