samedi 26 janvier 2008

Matérialisme et athéisme conduisent-ils au communisme ou à l'anarchie ?

Alors que ma sensibilité politique est clairement de nature "centre-droite", je fus étonné de lire que les grands penseurs qui partageaient ma philosophie de la vie (matérialiste/hédoniste/athéiste) tels que :
- Jean Meslier (XVIIIème siècle) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Meslier,
- puis Karl Marx (XIXème siècle) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_Marx,
... proposaient comme société idéale : l'anarchie et/ou le communisme.

Comment expliquer ces divergences ?

Jean Meslier vécut la majeure partie de sa vie sous le règne de Louis XIV, incarnation de la monarchie absolue. On peut donc aisément comprendre ses penchants pour l'anarchie en réaction à ce totalitarisme que représentait le "Roi soleil". Pourtant, même de nos jours, il semble difficile de se passer d'un Etat, ou d'organismes équivalents, qui assureraient certains services publics tels que l'Education, la Santé ou la Police.

Karl Marx a, quant à lui, sans doute été profondément influencé par la Révolution Industrielle, c'est-à-dire le passage d'une société à dominance agraire à une société industrielle (de la Grande-Bretagne dès la fin du XVIIIe siècle en passant par l'Allemagne au milieu du XIXe). Après le règne dictatorial des religieux, dépositaires des dogmes idéologiques, et des nobles, propriétaires des terres et détenteurs des armes, il a vu émerger celui des bourgeois, propriétaires des industries. Son erreur fut d'avoir voulu imposer un nouveau despotisme, celui du prolétariat, des travailleurs/serviteurs. De plus, avec le recul historique, on a vu l'inefficacité d'une économie centralisée, où toutes les décisions sont prises au sommet de l'Etat pyramidal.

La modération leur a manqué.

Plutôt que de passer de la monarchie absolue à l'anarchie, il eut mieux valu proposer la démocratie. La plupart des pays modernes y sont parvenus. Et cette notion continue à évoluer (de la démocratie représentative à la démocratie participative) prenant en compte une meilleure éducation de ses citoyens et des moyens de télécommunications sans cesse plus performants (exemple : Internet).

Plûtôt que de passer du capitalisme ultralibéral au communisme dictatorial, il eut mieux valu proposer une solution intermédiaire, utilisant les qualités du premier système (l'efficacité économique, par la libéralisation de l'esprit d'entreprise) et les vertus morales du second système (la mise en commun des biens de production ... à l'échelle de l'entreprise !).

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