L'intitulé "Juste mon opinion" s'applique à la politique, la philosophie, la religion, l'esthétisme, l'humour ... Mais "ça m'intéresse" aurait tout à fait convenu comme titre pour ce blog étant donné les nombreux autres thèmes abordés et les articles encyclopédiques : sur l'histoire, les sciences, etc, sans oublier les sports.
La plupart des articles sont issus de recherches sur le net et de lectures personnelles. Sources indiquées en fin d'article.
Après Epicure - De l'éthique à la politique
Épicure vivait avec une communauté d'amis (ouverte aux hommes libres, aux femmes –y compris prostituées- et aux esclaves) dans le Jardin (son école philosophique créée en 306 avant Jésus-Christ) près d’Athènes, en Grèce.
Il enseignait les moyens de parvenir au plaisir par la suppression des douleurs et des angoisses. Santé du corps et sérénité de l’esprit. Sa méthode consistait à identifier les besoins naturels et nécessaires, et de tempérer ou rejeter les autres, sources de frustration et de violences.
Bien qu’Épicure recommande de « vivre caché » et de ne pas s’impliquer dans la vie politique, ses successeurs, les philosophes épicuriens de l'époque romaine, les philosophes du siècle des Lumières ou les penseurs contemporains se sont progressivement orientés vers un épicurisme politique : un bien-être étendu à la société.
Quelle pourrait être la société idéale, aujourd'hui ou demain, selon les préceptes du sage antique ?
Au sommaire de cette compilation : - Préambule. Nous sommes mus par les sentiments. - Qu'est-ce que la beauté ? Réponse de l'éthologie. Et des dizaines d'exemples illustrés regroupés en quatre catégories : - Belles - Belles et sportives - Belles de la BD - Beaux gosses. Au format "livre papier glacé" sur : Lulu.com
Juste mon opinion 2014
Articles et commentaires du blog "Juste mon opinion" pour l'année 2014 ; au format livre papier glacé.
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Juste mon opinion 2013
Articles et commentaires du blog "Juste mon opinion" pour l'année 2013 ; au format livre papier glacé.
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Juste mon opinion - 2012 - Second Semestre
Articles et commentaires du blog "Juste mon opinion" pour le second semestre de l'année 2012 ; au format livre papier glacé.
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Juste mon opinion - 2012 - Premier semestre
Articles et commentaires du blog "Juste mon opinion" pour le second semestre de l'année 2012 ; au format livre papier glacé.
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Juste mon opinion - Année 2011
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Juste mon opinion - Année 2010
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Juste mon opinion - Année 2009
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Juste mon opinion - Année 2008
Articles et commentaires du blog "Juste mon opinion" pour l'année 2008 au format livre papier glacé.
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Juste mon opinion - Année 2007
Articles et commentaires du blog "Juste mon opinion" pour l'année 2007 au format livre papier glacé.
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Un tremblement de terre médiatique vient de frapper l'Amérique - et il a giflé Israël plus fort que tout auparavant.
Tucker Carlson - l'hôte conservateur le plus influent des États-Unis, un homme qu'Israël considérait comme un allié inébranlable - vient de les allumer avec un niveau de franchise qu'aucune personnalité de la télévision américaine n'
À l'antenne, devant des millions, il a lâché la bombe :
« Il n'y a pas de peuple élu par Dieu. ’
Dieu ne choisit pas les tueurs d'enfants.
C'est de l'hérésie - ce sont des criminels et des voleurs. ”
Ce n'était pas un commentaire...
C'était une déclaration de guerre contre tout le récit israélien.
Et il ne s'est pas arrêté là.
Carlson a exposé la colère bouillante en Amérique :
"350 millions d'Américains luttent pour survivre,
et nous envoyons 26 milliards de dollars à un pays dont la plupart des Américains ne peuvent même pas nommer la capitale. ”
Ce clip a atteint 48 millions de vues en 9 heures, et un sondage CNN a plus tard montré :
62% des Américains sont d'accord avec lui.
Le soutien à Israël s'effondre à l'intérieur des États-Unis eux-mêmes.
Puis vint le choc - un message direct à Trump :
« J'ai soutenu Trump...
Mais concentrer l'argent, l'énergie et la politique étrangère de l'Amérique sur Israël est une trahison de ses promesses. ”
Les retombées :
• Changement public massif contre Israël
• Les conservateurs brisent les rangs
• L'establishment politique panique
• Israël perd son bouclier médiatique le plus puissant
La vérité est maintenant dominante :
Pour la première fois depuis des décennies, les Américains remettent ouvertement en question toute la relation avec Israël - et ils ne reculent pas.
L’Affaire Trogneux n’est plus un simple tabou de l’Élysée : elle devient l’étincelle qui expose la mécanique d’un pouvoir paniqué par la vérité. Candace Owens et Xavier Poussard ont brisé la ligne rouge en révélant les zones d’ombre qui entourent l’identité de la Première dame. Alertée par un haut fonctionnaire, Owens découvre qu’elle aurait été ciblée pour son audace. Ce basculement révèle un système qui n’accepte plus la lumière.
Derrière le vernis présidentiel, c’est toute une structure de contrôle narratif qui s’active : relais médiatiques, réseaux de renseignement franco-canadiens, soutiens extérieurs. L’OTAN médiatique resserre son étau et neutralise quiconque menace la version officielle. Ici, remise en cause rime avec mise au silence : un glissement vers une gouvernance opaque qui criminalise la vérité.
Les menaces visant Owens et Poussard témoignent d’une dérive profonde. Le bloc occidental uniformise la pensée, verrouille l’information et transforme la sécurité nationale en instrument de censure. En dévoilant ces connexions, ils ont fissuré l’armure du narratif occidental. L’Affaire Trogneux devient un révélateur : elle expose le mensonge fondateur qui maintient le régime debout.
Face à ce pouvoir globalisé, leur résistance symbolise la défense de la souveraineté intellectuelle. Dans les cercles patriotes, l’organisation se structure pour que l’information survive malgré la pression. La fin de l’illusion démocratique s’affiche : la République n’est plus un régime, mais un décor. La vérité, elle, refuse d’être enterrée.
Mike Borowski explore les zones interdites de l’Affaire Trogneux en direct sur Géopolitique Profonde.
Il y a deux jours, j'ai été contactée par un haut fonctionnaire du gouvernement français. Après avoir déterminé sa position et sa proximité avec le couple français, j'ai jugé les informations qu'il m'a fournies suffisamment crédibles pour les partager publiquement au cas où.
En résumé, cette personne affirme que les Macron ont commandité et financé mon assassinat. Oui, vous avez bien lu. Plus précisément, elle affirme avoir donné le feu vert à une petite équipe du Groupe national d'intervention de la gendarmerie. On m'a dit qu'un Israélien faisait partie de cette équipe et que les plans avaient été formalisés.
Cette personne a fourni des preuves concrètes de son influence au sein de l'appareil d'État français.
De plus, elle affirme que l'assassin de Charlie Kirk s'est entraîné avec la 13e brigade de la Légion française, avec la participation de plusieurs États.
La vie du journaliste Xavier Poussard est également en danger. La situation est extrêmement grave. Le chef de l'État français souhaite apparemment notre mort à tous les deux et a autorisé des unités professionnelles à accomplir cette mission. Je vous demande de RETWEETER et de partager ce message.
Je ne sais pas à qui faire confiance au sein du gouvernement américain, puisque cette source prétend que nos dirigeants sont au courant. Mais je dispose d'informations plus précises et vérifiables, s'ils souhaitent me contacter.
À l'honorable fonctionnaire français qui a agi ainsi, profondément touché par l'horreur de l'exécution publique de Charlie Hebdo, au point de risquer sa vie : que Dieu vous bénisse. Vraiment.
En 1986, l'ONU invente la notion de "développement durable" : comprendre "capitalisme durable".
A peine deux ans plus tard, en 1988, l'ONU et sa filiale "météorologie" (OMM) créent le "Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) c'est-à-dire "Comité Intergouvernemental sur le Changement Climatique" fallacieusement traduit en français par "Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat" (GIEC) immédiatement placé sous contrôle politique par Ronald Reagan et Margaret Thatcher.
Pas "d'experts scientifiques" dans ce comité mais des représentants de gouvernements. Et surtout, dès le départ, dès le titre, une affirmation : le climat serait changé/modifié ("climate change") ! Changé par quoi ? Par certaines activités humaines ! C'est déjà décidé par les politiciens avant de commencer la moindre étude. Les scientifiques auront pour cahier des charges de prouver cette affirmation ; sous peine de voir leurs subventions supprimées. Or, les politiciens ne sont (les personnes lucides le savent très bien) que des exécutants des intérêts privés des banques et des industriels.
Ce "changement climatique" est une immense arnaque, un plan de sauvetage supplémentaire pour les banques et les industriels qui vont pouvoir tout détruire (les infrastructures fonctionnant aux hydrocarbures) et tout reconstruire (des infrastructures fonctionnant au nucléaire et à l'électricité).
Une mascarade de plus sous le plus grand chapiteau du monde !… Le
titre de RT dit tout : plus ça passe et plus ils prennent les gens pour
des cons… Ils auraient tort de se priver parce que ça marche encore et
encore, on pense même que les gens en redemandent. Il semble que
plus le système les prend pour des cons et plus les gens aiment ça et
s’en amusent. Prochaine étape : le naboléon va demander des dommages et
intérêts pour traumatisme psychologique et l’état (le contribuable
endetté) va casquer bien entendu. Après on s’étonne que quand le peuple
s’énerve un peu, des têtes se baladent sur des piques… Il est vraiment temps pour la (r)évolution sociale.
~ Résistance 71 ~
Sarkozy sort de prison et on vous prend pour des cons !..
Il y a bien entendu eu tout le cirque médiatique au moment du
prononcé de la peine de prison ferme. On a tout entendu, de l’absence de
preuve à une vengeance des juges, particulièrement hostiles à un ancien
président de la République, avocat de profession, qui leur vouait une
inimitié réciproque et qui le faisait savoir. C’était oublier la
gravité particulière des faits reprochés, leurs implications
géopolitiques immenses, et surtout, le fait que l’ex-président n’en
était pas à sa première condamnation, y compris définitive. On repassera
pour la démonstration de probité. Mais ce qu’avait de plus
dérangeante la musique qui se jouait sur les plateaux de télévision
était finalement de sous-entendre qu’en tant qu’ancien président,
Sarkozy n’était pas un citoyen ordinaire, et donc ne devait pas être
jugé comme tel. Or, il ne semble pas que la France ait rétabli
les privilèges depuis l’Ancien régime, mais même, bien au contraire, que
ce qui devrait distinguer un ancien président d’un citoyen dit
« ordinaire » (pléonasme…), est justement son devoir d’exemplarité. On
en est bien loin. Il y a ensuite eu la visite à Macron avant
l’incarcération, la visite de Darmanin, ministre de la Justice et
lui-même ancien sarkozyste, pendant l’incarcération. Tout un système qui se concerte et s’entend.
Également, la cellule spéciale avec les gardes du corps, montrant
donc que la sécurité du justiciable ne va pas de soi dans un
établissement pénitentiaire en France. Fait illustré par les nombreuses
vidéos de menaces filmées et mises en ligne par ses co-détenus avec
leurs téléphones, qui sont bien entendu interdits en prison… très
théoriquement donc. Un résumé involontaire sans doute, mais très
parlant, d’une faillite française supplémentaire. Puis vint la mise en
scène récente des yaourts. La presse (toujours elle) qui relaie
complaisamment la fable de Sarkozy-Causette, qui ne mangerait donc que
des yaourts en prison, parce qu’il a peur qu’on ait craché dans sa
pitance (mais pas dans son Yop…) et qu’il ne sait rien se préparer
lui-même. Au-delà de souligner l’indignité d’un homme incapable
d’autonomie mais prétendant diriger un pays entier, et habitué donc à
être servi, ce qui en dit déjà long en terme de mentalité, on a surtout
une magnifique opération psychologique de préparation des esprits à
quelques jours de l’examen de sa demande de mise en liberté provisoire,
donc de sa sortie de prison. Une sortie plus que rapide, au final après
à peine quelques jours d’incarcération, et sans doute planifiée depuis
le début. Pourquoi cette mise en scène complexe alors ?
Le fait est qu’il fallait mettre Sarkozy en prison. Le pays est au bord
de la rupture moralement, économiquement, socialement, la liste est
longue. Il fallait donner une victime expiatoire pour calmer un peu la plèbe.
Alors que la justice innocente toujours les puissants et les vrais
délinquants pour ne se montrer impitoyable que face aux erreurs
ponctuelles des honnêtes citoyens, aux opposants à la macronie et autres
Gilets jaunes, il fallait lâcher un peu de lest et montrer que, parfois, les puissants aussi peuvent aller en prison.
Sarkozy était la victime expiatoire parfaite, symbolique et très
clivante. Un très bon plan de relation publique pour lui, le remettant
pleinement sur le devant de la scène et lui permettant de jouer les
martyrs et de compter ses soutiens. Un très bon plan pour Macron,
transférant (très temporairement) son impopularité record sur quelqu’un
d’autre. Du gagnant-gagnant pour le Système. Il était évident dès
le début que l’incarcération serait levée à la première occasion. Et la
justice là-dedans, bien entendu, n’est qu’un pion, et son indépendance
une vaste blague.
Une situation d’autant plus révoltante qu’en focalisant l’attention
sur cet accessoire, on empêche que soit pris en compte l’essentiel : la
corruption désormais démontrée du système politique français à son plus
haut niveau, les répercussions géopolitiques sur des milliards de vie,
en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient, sans que personne n’en rende
compte, l’instrumentalisation de la chose publique, des médias et des
institutions à des fins personnelles, etc. Alors que la
farce de l’incarcération a été mise en scène pour en détourner le
public, sa grossièreté doit au contraire servir de révélateur et de
prise de conscience. Ils vous prennent ouvertement pour des
imbéciles, et cela se déroule très concrètement, sous vos yeux, avec
tout ce que cela dit de l’état de ce pays et de ses élites. Ne vous
laissez pas duper !
= = =
Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)
Le salaire à la qualification personnelle ou « salaire à vie » est une forme de rémunération dont le principe a principalement été théorisé par Bernard Friot et l'association d'éducation populaire Réseau Salariat. Il permet notamment de dissocier travail et emploi. Avec la cotisation sociale, il serait à la base d'un nouveau mode d’organisation socio-économique[1],[2],[3].
Principe
Le salaire à la qualification personnelle consiste à verser un premier niveau de salaire de manière inconditionnelle, à tous les citoyens en âge de la majorité civile, en socialisant la richesse produite par la cotisation sociale[4],[5],[6],[7],[8].
Selon cette conception de la valeur économique, chaque individu a droit à un « salaire à vie », lié à une qualification personnelle irrévocable. L'un des objectifs de cette théorie est de changer la définition commune du travail, notamment en le distinguant de la notion d’emploi[9],[10].
Le salaire ne serait ainsi plus lié au poste de travail,
propriété de l'employeur, mais à un statut politique du producteur
attaché à la personne. Permettant ainsi une reconnaissance d'une partie
du PIB non marchand[11], comme le travail domestique, l'activité des retraités, des chômeurs, des bénévoles, des étudiants etc. toutes activités auparavant considérées comme services gratuits et non productrices de valeurs économiques[12],[13].
C'est donc une remise en cause profonde de la logique capitaliste concernant la relation entre le travail et le salaire[14].
« Déjà-là » dans l'économie française
D'après Bernard Friot, le salaire à la qualification personnelle, défini comme un salaire n'étant plus lié au marché du travail ou marché des biens et services capitalistes, concernerait déjà le tiers des plus 18 ans en France[15],[16].
Pour arriver à ce résultat, il faudrait faire la somme des fonctionnaires (5,5 millions en 2017)[17], des 7,5 millions de retraités percevant une pension à vie proche de leur dernier salaire (c'est-à-dire avec un taux de remplacement supérieur à 75 %)[18], des professionnels de santé libéraux, des salariés à statut parmi diverses entreprises anciennement nationalisées : SNCF[19] ; IEG[20]; Orange[21] ; La Poste et enfin les salariés ayant obtenu un accord de branche pour un salaire minimum conventionnel[22].
Propriété lucrative et propriété d'usage de l'outil de travail
Selon
ce modèle économique, la notion de salaire à la qualification
personnelle serait indissociable d'une remise en cause de la notion de
propriété privée lucrative de l'outil de travail au profit de la notion
de copropriété d'usage[23].
Propriété lucrative
La propriété lucrative désigne le droit de faire du profit ou de tirer une rente à partir d’un capital privé, quel qu’il soit (outil de travail, capital pécuniaire, actions en Bourse, bien immobilier, voiture que l’on loue, etc.)[24].
Propriété d'usage
La propriété d'usage désigne un patrimoine
que l’on consomme pour son usage personnel et dont on ne tire aucun
revenu : un logement, une voiture, un outil de travail, une épargne
d’usage[25].
Les travailleurs dans ce modèle seraient des copropriétaires
d’usage de leur outil de travail, payés de manière socialisée par une
caisse de cotisations sociales
que l’ensemble des collectifs de production alimenterait. La notion de
qualification personnelle s’accompagnerait donc de la fin de l'exercice
de la propriété privée lucrative de l'outil de travail tout en
généralisant la propriété d’usage[26].
Notion de qualification
La notion de qualification est à distinguer de celle de certification, car la qualification implique une rémunération obligatoire de l'employeur, fixée par les conventions collectives d'une branche[27],[28]. Posséder un diplôme ne garantit pas l'accès automatique à un salaire, le diplôme permet en revanche une prétention à l'accès à un poste sur le marché du travail[29],[30].
La qualification
personnelle a comme modèle l'attribution de grades irrévocables, en
passant un concours, suivant le même fonctionnement que l'actuel statut des fonctionnaires
en France. Ainsi, selon l'échelle des salaires choisie
démocratiquement, la progression des salaires se ferait par une
augmentation en grade, en qualification de l'individu[3],[31].
Critiques
Plusieurs objections ont été formulées. La plupart des critiques ont d'abord été adressées à la notion de revenu de base, que certains auteurs pensent pouvoir également diriger contre le salaire à vie.
Objections morales
Des
objections peuvent être d'ordre moral, obligeant à définir une norme
discernant la contribution de l'oisiveté ou en rapport avec une certaine
conception de la justice, doit-on rémunérer une activité qui ne
"contribue pas" à la production, par exemple, le bénévolat ? N'est-ce
pas briser le contrat social qui lierait les individus selon une logique
de coopération[32] ?
Réponses aux objections morales
L'économiste Frédéric Lordon, en s'appuyant sur la philosophie et la théorie de la valeur de Spinoza, signale que l'apport de Bernard Friot est précisément de démoraliser
la valeur économique et la notion de travail. En déplaçant le regard de
la valeur économique des choses produites à un regard sur les individus
qui les font, a priori et inconditionnellement[33],[34].
Libérés des contraintes du marché du travail, les hommes continueront
de produire des effets, effets dont la mesure objective est impossible[35]. Sortant ainsi le travail de sa dimension morale contributiviste[36] :
« Tout est contribution, donc, plus rien n'appelle d'être regardé
comme contribution ... et nous sortons de la morale de la
contribution. »
Objections économiques
D'autres
objections sont d'ordre économiques, elles portent sur la nature du
financement du salaire à la qualification personnelle ou de sa réelle
transformation des rapports sociaux du capitalisme[37].
Frédéric Lordon, La condition anarchique, Paris, Éditions du Seuil, , 230 p. (ISBN978-2-02-140680-1 et 2-02-140680-6), Les conventions politiques de la valeur économique, chap. 3 (« Pas moins creuse que les autres - (La valeur économique) »), p.75
« […] En proposant d’allouer à tout adulte majeur un salaire à vie
[…] dont le premier échelon se situerait au-dessus de l’actuel SMIC,
donc pas une béquille comme le « revenu universel d’existence » –, Friot
envisage simplement une reconnaissance inconditionnelle de tout
individu comme producteur de valeur économique, c’est-à-dire une
reconnaissance inconditionnelle de toute activité comme valeur
économique. »
Ballast, « Le salariat, une classe révolutionnaire ? — entretien avec Claude Didry [archive] », sur revue-ballast.fr, (consulté le ) : « Le
salariat identifié par Bernard Friot va au-delà du contrat de travail
et de ce qu’il nomme l’« emploi » : il intègre le droit à la carrière et
à la reconnaissance de la qualification personnelle (comme dans la
fonction publique), ainsi que la socialisation du salaire grâce à la
cotisation sociale dans le système de Sécurité sociale. »
Frédéric Lordon, La condition anarchique : Affects et institutions de la valeur, Paris, Éditions du Seuil, , 230 p. (ISBN978-2-02-140680-1 et 2-02-140680-6),
Les conventions politiques de la valeur économique, Chap. 3 (« Pas
moins creuse que les autres - (La valeur économique) »), p.74
« Or Bernard Friot […] En rappelant […] que toute une série
d’activités entre dans le calcul du PIB n’ayant pas fait l’objet d’une
transaction sur un marché : dans le PIB justement dit « non marchand »
se trouve enregistrée toute la production des administrations publiques,
des services d’éducation, de santé, etc., qui, non médiatisée par un
marché, n’entre pas moins dans le calcul de la production économique
d’ensemble… et semble bien par là se retrouver, de fait, reconnue comme
valeur économique. »
Bernard Friot et Christine Jakse, « Une autre histoire de la Sécurité sociale », Le Monde diplomatique, (lire en ligne [archive]) :
« Le
travail parental est ainsi reconnu par du salaire : on peut être
producteur de valeur sans aller sur le marché de l’emploi. De la même
manière, l’assurance-maladie paie le salaire à vie des soignants et
subventionne l’équipement hospitalier. »
« Faisons le compte : […] c'est environ dix-sept millions de
personnes, le tiers des plus de 18 ans, qui ont aujourd'hui, peu ou
prou, un salaire à vie, fondé sur une qualification personnelle. »
Hady Senghor (DREES), « Le taux de remplacement du salaire par la retraite diminue au fil des générations » [archive du ], sur Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, (consulté le ) : « La
moitié des retraités de la génération 1946 ayant travaillé à temps
plein (encadré 1) perçoivent une retraite correspondant à moins de
73,3 % de leur salaire net de fin de carrière (tableau 1). »
« Nombre, statut, rémunération… trois questions sur les cheminots », Le Monde.fr, (lire en ligne [archive], consulté le ).
Philippe Van Parijs et Christine Jakse, « Salaire à vie ou revenu de base ? », Ballast, (lire en ligne [archive]) :
« […]
la propriété lucrative est le droit de faire du profit ou de tirer une
rente à partir d’un capital privé, quel qu’il soit (outil de travail,
capital pécuniaire, actions en Bourse, bien immobilier, voiture que l’on
loue, etc.). »
Philippe Van Parijs et Christine Jakse, « Salaire à vie ou revenu de base ? », Ballast, (lire en ligne [archive]) :
« […]
la copropriété d’usage est un patrimoine que l’on consomme pour son
usage personnel et dont on ne tire aucun revenu : un logement, une
voiture, un outil de travail, une épargne d’usage. »
Arnaud Dupray, « Le rôle du diplôme sur le marché du travail : filtre d’aptitudes ou certification de compétences productives ? », L'orientation scolaire et professionnelle, nos 29/2, (ISSN0249-6739, DOI10.4000/osp.5909, lire en ligne [archive], consulté le ) :
« […]
on est amené à relativiser la valeur et le rôle du diplôme sur le
marché du travail. Il ne serait pas tant le signe d'une compétence en
soi qu'un instrument servant à positionner le potentiel de compétences
d'un individu par rapport à d'autres. »
Castel, N. et Friot, B., « Réforme des retraites : remplacer le droit au salaire par un binôme RUA-CPA », econospheres.be, (lire en ligne [archive]) :
« Il
a vocation à faire qu’aucun de ces droits ne se construisent en
référence au salaire à la qualification personnelle telle qu’il
transparaît dans le grade comme propriété du fonctionnaire, dans le
statut du cheminot et de l’électricien gazier, dans la pension-salaire
continué du retraité. »
Frédéric Lordon, La condition anarchique, Seuil, , p. 76 (version numérique) :
« […]
l’on peut difficilement ne pas penser ici à cette proposition qui clôt
la partie I de l’Éthique : « Rien n’existe sans que de sa nature ne
s’ensuive quelque effet » (Éth., I, 36). Or, être – donc être actif –,
c’est de facto contribuer à la vie du groupe. Et ceci même si à un
certain moment, être, c’est faire la sieste, ou bayer aux corneilles. Il
y a des bâillements qui préparent de bonnes idées, et des siestes dont
on se réveille restauré, donc mieux disposé à la vie sociale, amicale,
familiale – n’est-il pas d’expérience courante que la fatigue les
malmène ? »
Frédéric Lordon, La condition anarchique, Seuil, , p. 76 (version numérique) :
« […]
la nouvelle déclaration de la valeur chez Friot opère un double
déplacement. En premier lieu, ce ne sont plus les activités proprement
dites, séparables en tant que schèmes élémentaires de production, qui
sont porteuses de la valeur, et susceptibles d’être évaluées, mais les
individus s’activant. C’est à eux, en première instance, que va
l’inconditionnalité : ce qui se trouve reconnu inconditionnellement, ce
ne sont pas des activités, mais les individus sujets de ces activités. »
Frédéric Lordon, La condition anarchique, Seuil, , p. 76 (version numérique) :
« Le
deuxième déplacement opéré par la nouvelle convention de la valeur
définie par Friot se fait alors voir ici : le périmètre de la valeur
rémunérable […] s’étend jusqu’à la valeur sociale au sens le plus large
du terme. Une discussion de voisinage ne produit rien de matériel, mais
produit bien « quelque chose » : du voisinage. »
Comme
l'explique Jean-Pierre Mon, « Un revenu d'existence très bas est, de
fait, une subvention aux employeurs. » En effet, les salariés auront
toujours besoin de travailler pour vivre dignement et les employeurs se
contenteront de payer la différence entre salaire minimum et revenu
universel. Ce sera une casse des droits du travailleur sous couvert d'un
pseudo-revenu universel.
A l'inverse, un revenu universel
relativement haut, c'est-à-dire correspondant au salaire minimum nécessaire
pour vivre dignement, conduira les individus à « cumuler ce revenu à un
autre salaire, surtout quand ce salaire correspondra à un travail qu'il
aura librement choisi. » , en citant Jacques Marseille.
Voilà quelques exemples de ceux qui prévoient ce revenu de base comme une "roue de secours du capitalisme" (pour reprendre l'expression de Bernard Friot) et ceux qui veulent sincèrement libérer les travailleurs de leur soumission à "l'emploi".
Les partisans de l'allocation universelle qui souhaitent lui
attribuer un montant faible veulent qu'elle soit identique pour tous les
êtres humains résidents, alors que ceux qui souhaitent lui attribuer un
montant très élevé ne visent en général qu'une partie de la population
comme les seuls adultes, ou prévoient plusieurs montants différents, par
exemple en fonction de l'âge, le montant indiqué étant le plus élevé de
la liste.
Le montant varierait en France selon plusieurs propositions :
Christine Boutin : 200 € de 0 à 18 ans et 400 € à partir de 18 ans ;
Jacques Marseille : 375 € de 0 à 18 ans et 750 € à partir de 18 ans ;
Site critiqueduliberalisme.com : 500 € de 0 à 13 ans, 750 € de 13 à 18 ans, 1 000 € de 18 à 60 ans et 2 000 € au-dessus de 60 ans (incluant les prestations retraite) ;
Bernard Friot est beaucoup plus radical (cf. association Réseau Salariat). Il propose non seulement un salaire "à la qualification personnelle" à vie (de 1500 € à 6000 € selon la qualification, sur le principe des grilles de salaires des fonctionnaires) mais en plus l'attribution des outils de productions aux travailleurs selon le principe de la propriété d'usage ; tout en dénonçant la propriété lucrative des "parasites sociaux".
Voilà comment Bernard Friot s'exprimait dans un débat sur l'initiative populaire suisse de 2013 voulant introduire le revenu de base à hauteur de 2500 francs suisses pour les adultes et la moitié pour les enfants et adolescents ; le tout financé par une TVA comptant pour 50% de toutes les consommations en remplacement de tous les autres impôts et taxes :