vendredi 24 juillet 2015

Faites passer !

Les politiques publiques régressives qui sont imposées aux peuples ne sont « délirantes » que du point de vue des électeurs trop gentils qui font confiance aux « élus », comme si les « élus » servaient l’intérêt général.
Mais du point de vue des banquiers qui, en réalité, font élire nos maîtres (pour qu'ils servent prioritairement leurs intérêts de banquiers), rien n'est "délirant" : du point de vue de la réalité, tout se passe comme prévu. Les "élus" font bien leur job, d'escrocs professionnels.
Ce qui est délirant, c'est notre crédulité dans les bobards des défenseurs du faux "suffrage universel" (quand nous acceptons gentiment d'"élire des rois au lieu de voter nos lois").
Il est urgent d'apprendre -- entre nous, sans attendre aucune aide d'aucun notable -- à remettre les mots importants à l'endroit (démocratie, ploutocratie, fascisme, représentant, suffrage, citoyen, monnaie, tirage au sort, conflit d'intérêts, référendum d'initiative citoyenne...), car on ne peut pas penser à l'endroit avec des mots à l'envers.
Une fois les mots importants redevenus opérationnels, il apparaît alors vital, comme une évidence, naturelle, d'instituer nous-mêmes des procédures de désignation et de contrôle des acteurs politiques qui rendent IMPOSSIBLE D'AIDER DES CANDIDATS.
Car le vice suprême de l'élection-parmi-des-candidats, plus grave encore que de donner le pouvoir à ceux qui le veulent (ce qui est déjà une folie, on le sait depuis Platon), est de PERMETTRE D'AIDER des candidats à gagner la compétition électorale, ce que ne manquent jamais de faire les plus riches — évidemment ! —, toujours et partout, car cette aide fait des "élus" leurs serviteurs (ce qui est proprement un immense scandale, et le premier d'une longue série), aux dépens des gogos que sont les "électeurs".
Le TIRAGE AU SORT est LA SEULE procédure qui n’offre AUCUNE PRISE à cette corruption au moment de désigner des acteurs politiques, notamment les membres d’une Assemblée constituante, mais aussi ceux des (très nécessaires) Chambres de contrôle.
La solution ne viendra pas des "élus" (qui sont précisément ceux qui nous ont mis dans cette prison politique, depuis 200 ans) : la solution ne peut venir que du peuple lui-même. Il faut que les électeurs s'entraînent, personnellement et quotidiennement, et deviennent des citoyens constituants.
Plus tard, on saura sans doute que citoyen constituant est un pléonasme : il n'est de citoyens que constituants. Il faut comprendre (et ensuite expliquer aux autres, vite) l'importance fondamentale de NE PAS ÉLIRE L'ASSEMBLÉE CONSTITUANTE.
Faites passer.

Source https://www.facebook.com/etienne.chouard?fref=nf

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