dimanche 16 janvier 2011

Les Jeux de Gilgamesh


Premier héros de l'Histoire, Gilgamesh le roi surhumain d'Ourouk, au pays de Sumer, servit de modèle à l'Héraklès grec puis à l'Hercule romain.
En son honneur, les Mésopotamiens instaurèrent des Jeux athlétiques incluant la lutte et diverses épreuves de force qui se déroulaient 9 jours durant.

http://www.gilgameshgames.org/ggamesthesis.html

5 commentaires:

Je a dit…

Gilgamesh (prononciation : /ɡil.ɡa.mɛʃ/) (en akkadien 𒄑𒂆𒈦 𒄑𒂆𒈦 / Gilgameš) dans les textes sumériens anciens (sans doute BÌL.GA.MÈŠ, « l'ancêtre est un héros / jeune homme ») est un personnage héroïque de la Mésopotamie antique, roi de la cité d'Uruk où il aurait régné vers 2650 av. J.-C., ainsi qu'un dieu des Enfers dans la mythologie mésopotamienne. Il est le personnage principal de plusieurs récits épiques, dont le plus célèbre est l'Épopée de Gilgamesh, qui a rencontré un grand succès durant la Haute Antiquité.

Je a dit…

Gilgamesh est présenté dans tous les récits épiques où il apparaît comme un personnage hors du commun, de par sa stature et par les exploits qu'il accomplit. Il est grand, beau et fort, et sa seule apparition sur les murailles d'Uruk suffit à effrayer l'armée de Kish dans Gilgamesh et Agga. D'après les titres donnés par les Anciens mésopotamiens à l'Épopée, qui sont en fait leur incipit, Gilgamesh est tantôt « Celui qui surpasse les autres rois » (šutur eli šarrī, dans la version du début du IIe millénaire) ou « Celui qui a tout vu » (ša naqba imuru, dans la version de Ninive). Il est même capable de séduire une déesse, Inanna/Ishtar.

Il est généralement présenté comme étant le descendant d'un être surnaturel, y compris une divinité. Dans la Liste royale sumérienne, c'est un démon-lilū, et dans l'Épopée, c'est la déesse Ninsun. Dans ce dernier récit, son père est Lugalbanda, roi d'Uruk ayant également accompli plusieurs exploits. D'après la version hittite de l'Épopée, qui est la seule à mentionner la naissance de son héros, Gilgamesh aurait été créé par les grands dieux, notamment le Dieu-soleil et le Dieu de l'Orage, qui lui donnent force et courage. La version standard mentionne aussi le fait que les dieux ont façonné son allure.

Par son ascendance, Gilgamesh est donc déjà supérieur aux autres hommes. Les exploits qu'il accomplit dans les différents mythes qui le mettent en scène illustrent cela : il porte le coup fatal au terrible Huwawa/Humbaba et au Taureau Céleste, se rend dans des lieux inaccessibles au commun des mortels, ce qui lui donne donc une grande connaissance et une grande sagesse. De fait, Gilgamesh est devenu un personnage important du folklore mésopotamien, et a même été reçu dans plusieurs civilisations voisines.

Je a dit…

" Scholars are now suggesting that Mesopotamia, the origin of The Epic of Gilgamesh , held early version of the Olympics games (now appropriately called The Gilgamesh games) and one of the earliest examples of board games in the world, now called The Royal Game of Ur dates to the First Dynasty of Ur (before 2500 bce) near Gilgamesh's home city of Uruk."

Extrait de "Sex in space" par C. Jason Smith , pages 58-59

Hyper-lien : https://books.google.com/books?id=6hG1BAAAQBAJ&pg=PA59&lpg=PA59&dq=gilgamesh+games&source=bl&ots=qIhKuNxetO&sig=VleW5B9KRdE2sECA8AHs4yTPX14&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiet_n-243WAhXFJMAKHfHeASU4ChDoAQgsMAE#v=onepage&q=gilgamesh%20games&f=false

Je a dit…

Les plus anciens Jeux connus datant au moins de 2500 avant J-C, on peut considérer que les compétitions sportives sont quasiment aussi anciennes que l'Histoire (ce terme correspondant à la période courant de l'invention de l'écriture à nos jours).

Quand on désigne un champion en le qualifiant de "meilleur de tous les temps", il s'agit donc d'une période d'au moins 4500 années ; faute d'avoir la preuve que des compétitions sportives existaient durant la préhistoire.

Or, la plupart du temps, les commentateurs sportifs contemporains se contentent d'examiner les palmarès et/ou performances des champions d'après la Seconde Guerre mondiale.

Je comprends que cette proximité historique facilite les recherches et les comparaisons; je sais aussi que l'on s'attache beaucoup aux performances chiffrées mais c'est oublier que le dopage chimique (stéroïdes anabolisant, hormones de croissance ...) et désormais le dopage génétique ont permis aux athlètes modernes d'atteindre des niveaux qu'ils n'auraient pu envisager naturellement.

De mon point de vue, il vaut mieux comparer objectivement la domination des athlètes sur leurs contemporains (où tous sont à égalité ou presque en termes de techniques d'entraînement et d'éventuels dopages).

Il faut aussi une compétition qui réunisse les meilleurs de l'époque; ce qui sous-entend qu'il existe un empire pour réunir des athlètes de plusieurs nations différentes.

A ma connaissance, il n'existe qu'un seul livre qui ait poussé la comparaison sur toutes les périodes de l'Histoire (au moins dans le domaine des sports de combat) : "Le meilleur combattant de tous les temps", publié en 2012.

Hyper-lien : http://www.lulu.com/shop/je/le-meilleur-combattant-de-tous-les-temps-5%C3%A8me-%C3%A9dition/hardcover/product-22601199.html

Je a dit…

Une divinité des Enfers

Un autre thème récurrent des mythes mettant en scène Gilgamesh est la mort. Deux mythes sumériens tournent autour de ce sujet : La mort de Gilgamesh et Gilgamesh, Enkidu et les Enfers. Ils ne sont pas repris dans l'Épopée, mais cette dernière est bâtie autour de la quête de Gilgamesh pour éviter la mort. Gilgamesh est donc un personnage obsédé par la mort, qui cherche à comprendre ses mystères, et à savoir comment sont les Enfers dans le récit où Enkidu y est envoyé. Il est effrayé par sa mort future, qu'il cherche à éviter. Mais même celui qui a accompli tant d'exploits surhumains ne peut éviter cette fatalité. Les Anciens mésopotamiens avaient une vision pessimiste de la mort, qui touchait de façon égale les puissants et les pauvres, et les envoyait mener une existence de tristesse dans l'Au-delà. La morale de l'Épopée est qu'on ne peut échapper à la mort, symbole de la condition humaine, et qu'il vaut mieux chercher à profiter au maximum de son existence sur Terre.

Héros humain pour qui la mort est une obsession, Gilgamesh est aussi un être divin, une divinité infernale du pays de Sumer. C'est d'ailleurs sous cette forme qu'il apparaît dans la source la plus ancienne le concernant qui est à notre disposition, une liste de divinités provenant de Fara qui est parmi les plus anciens textes religieux exhumés en Mésopotamie (c. 2600-2500 av. J.-C.). Le mythe de La mort de Gilgamesh est certes un texte pessimiste, présentant comme un échec la quête d'immortalité du héros, mais finalement il devient une des divinités des Enfers, ce qui peut être vu comme une sorte de compensation. Plus précisément, plusieurs textes semblent indiquer que Gilgamesh joue le rôle de juge des Enfers. Sa fonction est détaillée dans l'hymne paléo-babylonien qui lui est dédié, mais elle reste à expliciter dans la mesure où il ne semble pas y avoir de croyance en un jugement après la mort en Mésopotamie. Le tribunal qu'il dirige serait plutôt destiné à juger des affaires liées seulement au monde des morts. Dans plusieurs textes, on le nomme également « roi des Enfers » (LUGAL KUR.RA), ce qui n'est que rhétorique dans la mesure où les maîtres des Enfers dans la mythologie mésopotamienne sont Ereshkigal et Nergal.

C'est donc en tant que divinité chthonienne, liée aux Enfers, qu'il est vénéré et reçoit des offrandes dans plusieurs temples de basse Mésopotamie, où il dispose de statues à son effigie comme les autres dieux. Ainsi, à Lagash à l'époque archaïque (c. 2400-2350), il reçoit des sacrifices, notamment lors d'une fête religieuse liée au monde des morts, et il dispose même d'un lieu de sacrifice spécifique appelé « Quai de Gilgamesh » (GÚ DBÌL.ÀGA.MES). Son culte est encore attesté à l'époque de la Troisième dynastie d'Ur (c. 2100-2000 av. J.-C.), et le texte de La mort de Gilgamesh qui a été rédigé vers cette période ou peu après prescrit de vénérer particulièrement Gilgamesh lors de la fête NE.NE.GAR de l'« allumage de tous les feux ». Les feux qui étaient alors allumés sous les auspices de Gilgamesh, représenté par sa statue, devaient permettre aux esprits des ancêtres défunts de retrouver leurs anciennes demeures et leurs descendants qui y vivent, avant de s'en retourner dans l'au-delà sous la surveillance du dieu.