lundi 30 juin 2025
jeudi 26 juin 2025
Eric Montana est en colère
Un juif sioniste biélorusse a rencontré une famille iranienne fuyant la guerre à l'aéroport de Moscou.
Il
a profité d'un moment d'inattention des parents pour soulever le petit
garçon de 18 mois et lui éclater la tête en le jetant violemment au sol.
L'enfant est dans le coma avec le crâne grièvement blessé.
La séparation entre ces gens et nous devient une urgente nécessité. C'est le seul moyen d'éviter un bain de sang.
Ils n'appartiennent pas et n'appartiendront jamais à notre humanité.
Il vaut mieux qu'ils disparaissent de nos vies.
Et
qu'on ne vienne pas me faire chier avec leurs pleurnicheries sur
l'antisémitisme car je ne suis plus capable de vivre avec ces démons
génocidaires et autres soutiens du génocide au milieu de nous...
Source : https://vk.com/wall430568862_74816
Les juifs, le communisme et la révolution russe de 1917
- Par Hervé Ryssen
De nombreux juifs se sont investis fanatiquement dans la révolution bolchevique de 1917. Durant une trentaine d’années, jusqu’à la création de l’État d’Israël, ils composèrent une bonne partie des cadres dirigeants de l’Union soviétique. Rares sont les intellectuels juifs aujourd’hui à reconnaître les crimes de leurs congénères dans cette histoire.
Source : https://archive.org/details/les_juifs_le_communisme_et_la_revolution_russe_de_1917
Ces 10 pays livrent des armes à Israël
L'Etat hébreu [sioniste] a bombardé 6 pays ou territoires en l'espace de 5 ans:
l'Iran, Gaza, le Liban, le Yémen, la Syrie et l’Irak. Ces interventions
sont considérées illégales ou fortement contestées en raison de leur
bilan humain tragique. Qui livre des armes à ce pays?
Offensif sur le plan militaire, engagé dans une guerre toujours plus meurtrière contre les pays musulmans qui l’entourent, Israël est le pays ayant mené le plus de bombardements dans un périmètre régional ces dernières années.
6 territoires bombardés
L’Etat hébreu a attaqué l’Iran en ce mois de juin 2025, en vue de détruire ses capacités nucléaires, après avoir bombardé massivement le territoire occupé de Gaza durant 16 mois, suite à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023.
Ces offensives font suite à une série d’attaques menées depuis 2020, lors desquelles Israël a bombardé tour à tour le Liban, le Yémen, la Syrie et l’Irak, l’Etat hébreu cherchant à traquer le Hezbollah libanais, les Houtis du Yémen et les milices pro-iraniennes du Levant.
Au total, six pays ou territoires ont été la cible d’attaques israéliennes en l’espace de cinq ans. Soit tous les pays du Moyen-Orient sauf les monarchies arabes et l’Egypte.
Des opérations illégales
Ces opérations se sont traduites par le déploiement d’une quantité phénoménale d’armes par Israël, de l’ordre de dizaines de milliers de bombes et de missiles.
Au plan du droit international, ces interventions sont considérées illégales ou fortement contestées en raison de leur bilan humain tragique. Surtout dans les territoires palestiniens, comme en attestent 3 ordonnances de la Cour Internationale de Justice de janvier, mars et mai 2024 sur la prévention du crime de génocide, qui ont réitéré et souligné la dégradation de la situation. Mais Israël a bénéficié du soutien des Etats-Unis, son premier allié, et en particulier de l’administration Trump.
Production d'armes en continu
Le pays, gouverné durant 18 ans sur les 29 dernières années par Benjamin Netanyahu, dispose d’une industrie de défense très développée, avec les groupes Elbit, IAI et Rafael, qui fabriquent eux-mêmes une grande part des missiles, bombes et drones de frappe utilisés dans ces attaques.
Depuis le 7 octobre, le ministère de la Défense israélien a indiqué produire des armes «24 heures sur 24» pour ses guerres, mais aussi pour l’exportation. D’un autre côté, Israël importe de grandes quantités (30% à 50%) de ses armes à d’autres pays. Qui fournit l’Etat hébreu?
Les Etats-Unis, soutien n°1
Sans surprise, Israël compte avant tout sur les Etats-Unis, qui lui livrent des bombes guidées, des avions de chasse et des systèmes antimissiles, à travers des ventes ou de l’aide militaire. Les frappes contre des pays comme l’Iran, la Syrie ou l’Irak peuvent combiner des missiles israéliens (Delilah, Harop, LORA) et des bombes américaines (JDAM, GBU).
Les Etats-Unis exportent aussi à Israël des véhicules blindés et des équipements de renseignement. Le géant de l’armement Lockheed Martin fournit à Israël des F-16 et F-35, qui servent de plateformes de lancement des frappes. Mais également les fameuses bombes GBU-31/32 et GBU-39, responsables de très nombreuses morts civiles à Gaza, et utilisées contre la Syrie et parfois l’Iran.
En outre, l'Américain Raytheon fournit à Israël des missiles air-sol, utilisés contre Gaza et la Syrie, et des composants pour son «Dôme de fer». Enfin, Boeing fournit des chasseurs et bombardiers, ainsi que des kits pour transformer des bombes conventionnelles en munitions de précision, utilisés contre Gaza, la Syrie et le Liban.
Dizaines de milliards d'aide
Le soutien américain se traduit aussi par une aide militaire substantielle, d’environ 3,8 milliards de dollars par an. C’est l’aide structurelle la plus importante que les Etats-Unis accordent à un pays. Une aide indispensable, qui a largement rendu ces opérations militaires possibles tout en réapprovisionnant constamment la défense aérienne de l’Etat hébreu, selon des experts cités par le «New York Times».
En dehors de l’aide régulière, dans les 10 mois qui ont suivi l’attaque du Hamas, Washington a approuvé une aide record à Israël, incluant des armes, à hauteur de 17,9 milliards de dollars, d’après une estimation prudente des chercheurs de Brown University.
En février et mars 2025, en plein désastre humanitaire à Gaza, l’administration Trump a contourné deux fois le Congrès pour faire passer par les «autorisations d’urgence» une aide militaire à Israël (incluant plus de 35'000 bombes d’une tonne, des bulldozers et des missiles) d’une valeur de 12 milliards de dollars.
La Suisse, pas neutre
La Suisse n’est pas un gros acteur dans le commerce d’armes avec Israël, mais elle figure parmi ses fournisseurs. En 2024, les exportations de biens à double usage (civil et militaire) vers Israël ont atteint un record de 16,7 millions de francs et continué leur progression au premier trimestre 2025, malgré le climat de contestation internationale face à la tragédie de Gaza.
Sur les 16,7 millions de francs d’exportations suisses, seuls 500'000 étaient destinés à des fins exclusivement militaires. Mais «les «biens à double usage» peuvent être utilisés dans la production d’armement», rappelle Jean-Daniel Ruch, ancien ambassadeur suisse à Tel Aviv de 2016 à 2021.
Légalement problématique
La Suisse et les pays de l’Union européenne sont signataires du traité des Nations unies sur le commerce des armes (TCA). Ce dernier, dans son article 6, interdit aux Etats la vente d'armes s'ils ont «connaissance que ces armes pourraient servir à commettre un génocide, des crimes contre l'humanité (...) ou d'autres crimes de guerre». Les Etats-Unis et Israël n’ont pas ratifié ce traité.
«Cette situation est clairement inadmissible, estime Pierre-Henri Heizimann, vice-président de la Société militaire de Genève. A fortiori pour un pays comme la Suisse, qui se doit d’être exemplaire en matière d’application des traités qu’il a signé. Voilà encore une position que notre pays payera cash dans un futur proche».
«Ce ne sont pas seulement les obligations internationales qui ne sont pas respectées, estime Jean-Daniel Ruch. Du point de vue du droit de la neutralité suisse, nous n’avons pas le droit de procurer un avantage comparatif à un pays par rapport à un autre dans un conflit. Par ailleurs, notre législation interdit de livrer de l’armement à des pays en conflit en général, encore moins lorsqu'ils violent le droit international.»
La loi suisse sur l'exportation de matériel de guerre est très bien faite, souligne Alexandre Vautravers, colonel d'état-major général et rédacteur en chef de la Revue militaire suisse. «Elle exige le feu vert de l'armée, des Affaires étrangères, et du Secrétariat à l'économie (Seco), ce qui lui confère tous les garde-fous nécessaires. Il suffit à nos responsables politiques de l'appliquer dans l'esprit et la lettre.»
La BNS toujours dans Elbit
Autre élément contesté, notamment par des ONG comme «Groupement pour une Suisse sans armée», les investissements de la Banque nationale suisse (BNS). Parmi ses placements figure le fabricant d'armes Elbit, qui avait vendu en 2015 pour 300 millions de francs de drones israéliens à la Confédération. D’après le portefeuille de la BNS du premier trimestre 2025 (que seules les autorités américaines publient, et non les autorités suisses), la part actuelle de la banque centrale helvétique dans Elbit s’élève à 29 millions de dollars, alors qu’elle était négligeable la décennie précédente.
Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie
L’Allemagne fait également commerce d’armes avec Israël dans certains domaines, comme les sous-marins Dolphin (adaptés pour des armes nucléaires) et les pièces détachées et technologies pour chars et véhicules blindés.
De son côté, la France compte Israël comme client pour certains composants ou technologies. Le rapport au Parlement 2024 sur les exportations d’armement établit qu’entre 2014 et 2023, la France a livré pour 205 millions d'euros de matériel militaire à Israël, dont 30 millions en 2023.
L’Italie coopère avec l’Etat hébreu dans l’aéronautique, via la livraison de composants, et le Royaume-Uni vend des équipements à usage civil et militaire, mais aussi des composants pour avions, missiles et systèmes de communication.
Les experts et diplomates reprochent au Traité sur le commerce des armes son caractère inapplicable; en effet, ce mécanisme de l'Onu dispose d'un secrétariat basé à Genève, mais il n'est pas doté d'une autorité judiciaire ou d'inspection, et n'a donc aucun pouvoir coercitif.
Tchéquie, Canada, Australie, Inde
D’autres pays vendent ponctuellement des composants électroniques, de l’optique militaire, des drones, ou des systèmes de ciblage à Israël, même si ces transactions restent modestes en comparaison aux Etats-Unis.
La République tchèque a exporté en 2024 pour 33,95 millions de dollars d’armes et munitions vers Israël. Le Canada a augmenté ses exportations vers Israël en 2023, à hauteur de 42 millions, qui comprenaient des bombes, torpilles, roquettes, explosifs et autres équipements, avant de suspendre en mars 2024 tous les permis d’exporter du matériel létal.
Quant à l’Australie, elle a aussi augmenté ses permis d’exportation d’armement en 2023, mais les a réexaminés et les a fortement réduits en 2024, modifiant ou annulant des permis d’exporter.
Co-entreprise indo-israélienne
L’inde, pour sa part, aurait livré des armes à Israël, sous les radars, sans confirmation officielle. Notamment des drones Hermes 900 fabriqués autour de mars 2024. A cette époque, l’administration Biden avait suspendu une livraison d’armes à Israël, qui s’apprêtait alors à attaquer Rafah, considérée comme le dernier refuge pour plus d'un million de Palestiniens déplacés.
Les drones indiens sont issus d’une co-entreprise entre le géant indien Adani Defence and Aerospace et l’israélien Elbit en Inde. Toujours sans confirmation officielle, des cargaisons indiennes de roquettes et explosifs destinées à Israël auraient également été identifiées par des médias et des Ong, qui se sont basés sur des fuites de documents du Parlement européen.
Vitrine funeste pour ventes d'armes
De son côté, Israël n’a jamais vendu autant d’armes au reste du monde, doublant en une décennie ses exportations, qui passent de 5-7 milliards en 2012-2016, à près de 15 milliards en 2024. Dans un communiqué de juin 2025, le ministère israélien de la défense a vanté les exploits de ses armes pour expliquer l'envolée des ventes. «Les résultats opérationnels de la guerre et les performances avérées des systèmes israéliens sur le champ de bataille ont suscité une forte demande internationale pour la technologie de défense israélienne, ce qui a permis de conclure l'année 2024 sur une note remarquablement élevée avec des contrats d'exportation record».
Une défaite pour le droit
«Un pays en train de réaliser un génocide sur un territoire ne devrait plus bénéficier d’aucune arme, c’est certain, déplore Georges Martin, ambassadeur retraité ayant œuvré 37 ans au service du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Mais avec Israël, plus aucune règle du droit international n’est appliquée, et nous voyons qu’il est très compliqué, même en Suisse, pour Ignazio Cassis à la tête du DFAE, de rappeler le droit international».
Pour l'expert militaire Alexandre Vautravers, «aucun pays n'a jamais gagné une guerre en commettant des crimes de guerre et en violant le droit international. L'histoire nous l'enseigne, et elle ne connaît aucune exception.»
dimanche 22 juin 2025
lundi 16 juin 2025
🔥 Israël vs Iran : la Guerre Nucléaire ?
Cette thérapeute est formelle : les enfants ayant une haute intelligence émotionnelle utilisent souvent ces 6 phrases
Article de Laura Willinger
Éduquer son enfant consiste généralement à en faire la meilleure version de soi-même. Durant les premières années, les parents ont souvent tendance à vouloir lui offrir l’éducation la plus saine possible, en lui inculquant des valeurs telles que le respect, l’empathie ou l’humilité. Afin que votre enfant puisse évoluer sereinement et transmettre ces valeurs à son tour à ses propres enfants, il est essentiel d’adopter une approche compréhensive et de veiller à éviter une éducation toxique.
L'intelligence émotionnelle est un critère fondamental de l’éducation, car elle permet à l’enfant de développer des relations équilibrées et sécurisantes tout au long de sa vie. Elle lui offre la possibilité de gagner en résilience, en autonomie et de mieux gérer ses émotions en période de crise. Cette valeur contribue également à sa maturité, en particulier lors des conflits ou des situations difficiles. Kelsey Mora, conseillère professionnelle clinique agréée, explique dans le média CNBC qu’un enfant ayant une intelligence émotionnelle développée aura tendance à prononcer ces six phrases.
1. “Pleurer, c'est normal”
D’après la spécialiste, les enfants ayant une haute intelligence émotionnelle ont été élevés par des parents qui leur ont appris que pleurer était naturel. Ces enfants comprennent qu’il est important d’extérioriser pour mieux comprendre et accepter leurs émotions. En pleurant ou en exprimant leur frustration, ils seront plus aptes à réguler leurs émotions. "Ils savent qu’il est naturel de se sentir triste, en colère, frustré ou inquiet face à des situations difficiles. De la même manière, ils ont appris qu’il est normal de ressentir de la joie, du bonheur ou de l'amusement, même dans les moments difficiles", explique Kelsey Mora.
Cette acceptation des émotions leur permet également d’être plus compatissants envers leurs proches et de développer un sens accru de l’empathie.
2. “J’ai besoin d’être seul/e”
Les enfants émotionnellement intelligents sont capables d’exprimer clairement leurs besoins et n’hésitent pas à demander de l’espace lorsqu’ils en ressentent le besoin. Selon l’experte, cela témoigne de leur bonne capacité d’adaptation et montre qu’ils ont été élevés par des parents qui accordent de l’importance à l’intelligence émotionnelle.
En prenant conscience de leurs émotions et des signaux avant-coureurs d’émotions négatives (pensées rapides, rythme cardiaque élevé, muscles tendus ou nœud à l’estomac), ces enfants ont la clarté d’esprit nécessaire pour demander à être laissés seuls et ainsi mieux gérer leurs émotions. “Ils peuvent se rendre dans leur “coin d’adaptation” pour prendre le temps et l’espace nécessaires afin d’utiliser les outils qu’ils ont appris”, explique-t-elle. Cette approche démontre que l’enfant a grandi dans un environnement où la santé mentale et le respect de chacun étaient valorisés.
3. “Est-ce que ça va ?”
Lorsqu’un enfant reconnaît ses émotions, il a tendance à en faire de même avec celles des autres et à se montrer plus empathique. "[Les enfants émotionnellement intelligents] comprennent que les adultes comme les enfants peuvent éprouver de grandes émotions dans les moments difficiles et que chacun réagit différemment", indique Kelsey Mora.
Cela signifie que ces enfants sont à l’aise pour parler de leurs sentiments et de leur santé mentale, tout en respectant les émotions des autres. Cette tolérance favorise le développement d’une sécurité émotionnelle dès le plus jeune âge. “Ils comprennent que même lorsque leur parent est émotif, ils peuvent toujours être aimés, soignés et en sécurité”, souligne la spécialiste.
4. “Je n’aime pas…”
Les enfants ayant de l’intelligence émotionnelle n’ont pas peur d’imposer leurs limites et de dire “non” lorsqu’ils ne sont pas d’accord avec quelqu’un ou quelque chose. Ils ont une certaine facilité à exprimer leur désaccord avec des phrases telles que "Je ne veux pas parler de ça", Je ne suis pas d'accord avec ça" ou encore "je ne trouve pas ça drôle".
5. “J’ai fait une erreur”
Cette phrase montre que l’enfant reconnaît ses torts et qu’il est assez mature pour travailler sur ses erreurs. “Au lieu d’avoir peur de faire ou d’admettre des erreurs, il est capable d’en parler et de résoudre des problèmes pour améliorer la situation”, assure Dr Mora.
Cela démontre que l’enfant fait preuve d’une grande intelligence émotionnelle et qu’il perçoit les erreurs comme une occasion de grandir et d’en tirer des leçons.
6. “J’ai une idée”
Cette phrase reflète la créativité et l’imagination, et montre que l’enfant a la capacité de faire face à des situations difficiles. “Les enfants qui ont affronté des situations complexes ont appris à collaborer avec leurs pairs et des adultes de confiance pour trouver des solutions ou des approches raisonnables”, précise-t-elle.
Ainsi, l’enfant se sentira en confiance et exprimera davantage son besoin de mettre en avant sa singularité et sa créativité pour s’épanouir.
dimanche 15 juin 2025
jeudi 12 juin 2025
Léon Tolstoï, vision d’un anarchiste chrétien (Alexandre Christoyannopoulos)
“Le christianisme en son véritable sens met un terme à l’État.
Ceci fut bien compris dès le début et pour cela le Christ fut crucifié.”
~ Leon Tolstoï ~
Léon Tolstoï, l’anarchiste chrétien péculier
Alexandre Christoyannopoulos*
2006
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
Juin 2025
(*) Alexandre Christoyannopoulos, maître de conférences en politique et relations internationales à l’université de Loughborough, Angleterre. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont le tout à fait remarquable « L’anarchisme chrétien, un commentaire politique de l’évangile », Atelier de création libertaire, 2022, que nous compilerons bientôt.
Même pour un chrétien anarchiste, la lecture de la bible de Léon Tolstoï fut inhabituelle. Lorsqu’il s’est “converti” au christianisme vers son 50ème anniversaire, il n’a pas embrassé le christianisme orthodoxe de l’église traditionnelle. Pour lui, Jésus n’est pas “le fils de dieu”, il n’a pas non plus fait ces miracles surnaturels.Tolstoï était convaincu que ces histoires de superstition de la bible avaient été ajoutées par l’église afin de maintenir les chrétiens dans un état “hypnotique” pour s’assurer qu’ils ne questionnent pas le compromis injustifiable que l’église avait atteint avec l’État. Il était convaincu qu’une application complète et honnête du christianisme ne pouvait mener qu’à une société sans état et sans église et que ceux qui disaient le contraire n’étaient que des hypocrites déviants.
Conversion au christianisme
Tolstoï est né en 1828 dans une famille aristocrate russe riche. Dans les années 1850, il s’est graduellement établi comme un romancier plus que respectable. Ses deux œuvres les plus connues “Guerre et paix” et “Anna Karénine” furent respectivement écrites entre 1863 et 1869 et 1873 et 1877.
Mais en 1869, sa vie commença à changer. Pendant un voyage dans une lointaine contrée russe, il fit l’expérience agonisante de la mortalité humaine. Au milieu d’une nuit, il fut saisi d’un sens très profond de la futilité de toutes actions ou projets puisque la mort ne serait en fin de compte que le seul résultat. Ce n’était pas la mort en elle-même qui l’horrifia, mais le fait que la vie semblait n’avoir aucun sens du fait de l’inéluctabilité de la mort.
Cette expérience bouleversante le hanta encore plus les dix années qui suivirent. Comme il l’explique dans “Une confession”, il rechercha de plus en plus et sans relâche le sens de la vie chez les grands penseurs de la science, de la religion et de la philosophie, en vain. Nulle part ne put-il trouver quelque chose lui donnant un sens et une valeur à la vie. Il contempla alors le suicide.
Puis vint une épiphanie. Il observa que les paysans autour de lui, ceux-là même qu’il avait essentiellement ignorés de par sa condition d’aristocrate, semblaient avoir une approche très calme et sereine de la mort. Mais pourquoi donc ? Qu’est-ce qui pouvait bien donc les aider à demeurer sereins face à l’apparente futilité de la vie ? Tolstoï comprit alors que ce qu’ils avaient était “la foi”. Ceci intrigua Tolstoï, et lui donna espoir en même temps. Ainsi donc, il se plongea dans l’étude de la bible avec un enthousiasme renouvelé, avec l’espoir que cette fois-ci, le sens de la vie lui serait révélé et il le fut dans une grande mesure.
Le sermon sur la montagne
La révélation lui vint soudainement alors qu’il réfléchissait sur un passage célèbre et bien spécifique de la vie de Jésus… “Le sermon sur la montagne”. Ce passage, déclare Tolstoï dans “Ce en quoi je crois”, déverrouilla pour lui tout le sens profond des évangiles et ainsi, son anxiété existentielle disparut. Ces mots des plus importants se trouvent dans l’évangile de Matthieu 5:38-42
38 Vous avez appris qu’il a été dit : Oeil pour oeil, dent pour dent. 39 Eh bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. 40 Et si quelqu’un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. » 41 Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. 42 Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t’emprunter.
(NdT : lire le texte complet de “L’évangile de Saint Matthieu” si brillamment mis en scène par Pier Paolo Pasolini dans son film de 1964 )
Pour Tolstoï, les implications de ces instructions ne furent rien d’autre que révolutionnaires. Jésus proposait une nouvelle méthode plus radicale plus sage pour que les êtres humains répondent à toute forme de “mal”. C’est à dire que lorsque contraint et forcé ou traité avec la plus grande injustice, ne pas répliquer, mais répondre avec amour, pardon et générosité.
Tolstoï réfléchît alors sur le conseil de Jésus et observa que l’humanité avait toujours été coincée dans le cercle vicieux de la réponse au mal et à la violence par le mal et la violence. Les êtres humains tentent toujours de résister au mal par le mal, de gérer violemment les problèmes de violence, de faire la guerre afin d’empêcher une autre guerre. Mais que de telles réponses ne faisaient que disséminer plus avant amertume, colère et ressentiment et que tout cela ne faisait que garantir toujours plus de mal, de violence et de souffrance au fil du temps.
Tolstoï comprenait maintenant que le seul remède à ce cercle vicieux de la violence était de lui juxtaposer le cercle vertueux de l’amour si bien articulé dans les paroles de Jésus. Le cycle destructeur du mal, de la colère et de la vengeance ne peut être dépassé que par un patient cycle d’amour, de pardon et de sacrifice. Tendre l’autre joue veut dire plus de souffrance dans le court terme, mais l’espoir est qu’éventuellement, le malfaisant va se repentir et changer sa façon d’être et de faire. De la même manière que la violence est contagieuse, l’amour l’est aussi.
Pourtant cela voulait aussi dire comme Tolstoï le comprenait, qu’on devait abandonner le désir de forcer les autres à se comporter d’une certaine manière. Il ne peut pas y avoir de différence entre la fin et les moyens : la violence amène à toujours plus de violence et seul l’amour peut éventuellement amener une société liée par la charité, la compassion, l’entraide, la paix et l’amour. Et l’amour ne peut être enseigné qu’en en donnant l’exemple. Ceci demande du courage, parce que lorsqu’on est persécuté ou victime d’injustice, le suiveur du message du Christ doit patiemment aimer et pardonner, même si le prix ultime à payer est la mort (ou pour lui la crucifixion)
Cela, pour Tolstoï, est l’essence même du message de Jésus à l’humanité. C’est ce qu’il a enseigné au cours de son ministère et c’est ce qu’il a fait et démontré au cours de sa courte vie et de sa mort. Et le plus éloquent résumé de cette règle d’amour et de non-résistance est ce superbe passage du “Sermon sur la montagne”.
Certains bien sûr diront que cette vision est utopique et irréaliste, mais de ce point de vue dans son “Ce en quoi je crois” (p.18-19) voici ce que Tolstoï a à dire :
“On peut affirmer que le succès constant de cette règle est difficile et que chaque humain peut ne pas y trouver de bonheur à y obéir ; on peut croire que cela est idiot, que Jésus était en fait un visionnaire idéaliste dont les règles impraticables ne furent suivies que par ses stupides disciples. Mais il est impossible de ne pas admettre que Jésus a dit très clairement et de manière définitive ce qu’il avait l’intention de dire, c’est à dire : les hommes ne doivent pas résister au mal et donc que ceux qui acceptent son enseignement ne peuvent pas résister.”
Donc, d’après Tolstoï, seuls les hypocrites nient que le cœur de l’enseignement de Jésus fut d’appeler à la non-résistance au mal, quelle que soit sa définition.
Des institutions non chrétiennes
Si cela est l’essence du christianisme, alors pour Tolstoï, les chrétiens doivent reconsidérer leur relation avec l’État. Dans le sermon sur la montagne, Jésus a enseigné à ses suiveurs de ne pas prêter serment, de ne pas juger et de ne pas résister. L’État demande un serment d’obéissance, juge ses citoyens et résiste à la fois aux criminels intérieurs et aux ennemis extérieurs (NdT : souvent les mêmes aujourd’hui…) De plus, l’état utilise la violence pour imposer ses lois et maintenir ses citoyens sous une forme d’esclavage économique. Ainsi donc conclut Tolstoï, l’État est une institution non-chrétienne.
De plus, si les chrétiens agissaient vraiment de la façon enseignée par Jésus, s’ils avaient des interactions sociales gouvernées par l’amour, le pardon et la compassion, il n’y aurait alors aucun besoin d’un état. Les gens s’aideraient les uns les autres et partageraient toutes les nécessités de la vie. Le principe directeur de la société serait l’amour et non pas une “justice” fictive mise en place et appliquée par un état brutal et dominateur.
Ainsi donc pour Tolstoï, le christianisme et l’état sont deux visions incompatibles de la société. On ne peut pas être à la fois un honnête chrétien et reconnaître en même temps la légitimité (factice) de l’État, à la fois parce que l’État contredit le conseil clair de Jésus et parce que si les recommandations de Jésus étaient mises en pratique, alors l’état et ses institutions deviendraient obsolètes.
Mais alors pourquoi dit-on aux chrétiens de faire allégeance à l’État ? Pour Tolstoï, la réponse est des plus claires : depuis l’empereur Constantin, l’église officielle a trahi le christianisme en se nichant de manière hypocrite avec le pouvoir étatique. Tolstoï a donc parfaitement raison lorsqu’il fustige tant l’église que l’état. Il accuse les autorités de l’église et de l’état de conspirer afin de maintenir leur pouvoir en perpétuant un savant mélange de mensonges et de violence “légitime” pour maintenir les chrétiens sous hypnose et soumis. Il utilise un langage très fort contre l’église, parce qu’il considère que celle-ci a trahi les enseignements de Jésus en choisissant de se focaliser sur des rituels et sur la superstition plutôt que sur le message central résumé dans “Le sermon sur la montagne”. Pour lui, l’attitude à la fois de l’église et de l’état va à l’encontre de l’enseignement de Jésus et sont donc des institutions non-chrétiennes, qui deviendront absolument obsolètes dans une véritable société chrétienne.
Dans les trente dernières années de sa vie, Tolstoï a écrit sans répit dix livres, des articles et des pamphlets, sur la religion et la politique dans l’espoir qu’il pourrait réveiller ses coreligionnaires chrétiens à l’essence véritable du christianisme. Ses critiques virulentes des autorités de l’état et de l’église ont fait qu’il fut souvent censuré, mais ses écrits furent publiés à l’étranger et circulèrent à la fois en Russie et ailleurs. Les Russes le respectèrent pour avoir tenu tête au tsar, il reçût beaucoup de lettres (incluant une correspondance avec Gandhi) et bien des visites de l’extérieur, de personnes s’enquérant de sa vision et interprétation du christianisme. Il devint une personnalité internationale importante au début du XXème siècle jusqu’à aujourd’hui, même s’il n’est souvent cité que pour ses romans célèbres qu’il écrivit avant sa “conversion” au christianisme.
Un christianisme rationnel
Dans le même temps, sa compréhension du christianisme n’allait pas sans problèmes. Il eut sans doute raison d’attirer l’attention sur une dimension bien négligée de la bible et des évangiles, mais son interprétation de la métaphysique inhérente demeure inacceptable pour bien des chrétiens aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que dans sa volonté de purger ce qu’il voyait comme une version corrompue de l’enseignement de Jésus, Tolstoï imposait une vision très rationnelle du christianisme, une vision où il n’y a nulle place pour les mystères, les rituels ou les traditions.
Dans sa quête du sens de la vie, La seule torche de Tolstoï fut la lumière de la raison du XIXème siècle. S’il fut subjugué par le message de Jésus, ce fut parce qu’il en vont à croire que Jésus fut simplement le plus rationnel des enseignants humains ayant jamais marché sur cette planète et non pas cet incroyable “fils de dieu” dont le corps fut ressuscité et s’envola vers le ciel. Tolstoï pensait que les mystères traditionnels comme la divinité de Jésus, la virginité de Marie, les miracles et les résurrections étaient soit non-sens total ou pouvaient être rationalisés pour s’en débarrasser.
Pour lui, la bible était saupoudrée de superstitions improbables faites pour divertir l’attention du lecteur des enseignements rationnels qu’elle contenait. C’est pourquoi Tolstoï a réécrit les évangiles (un résumé) : il y élimina tous les additifs irrationnels, harmonisa tous les conflits et réarrangea la vie de Jésus en un narratif chronologique logique. Dans cet évangile d’après Léon Tolstoï, il n’y a pas de miracles surnaturels, la lumière de la raison y figure de manière importante et le texte se termine avec Jésus mourant sur la croix, pas de résurrection fantasmagorique dans cette version…
Ainsi Tolstoï réduisait la religion à la moralité et pour lui, le code moral le plus éloquent jamais articulé par un être humain était “Le sermon sur la montagne” de Jésus. Il suspectait que tous les mystères théologiques et les dogmes avaient été rajoutés par des autorités religieuses et/ou étatiques trompeuses. Ainsi il avertissait que l’on devait lire à la fois la bible et ses affirmations théologiques avec beaucoup de précaution, en filtrant toute proposition faite par le test précieux de la raison.
Ainsi, Tolstoï ne crut jamais en la vie après la mort. Ce qui apaisa son agitation existentielle est difficile à comprendre, encore plus à décrire, parce qu’il ne l’explique pas très bien en fait. Mais cela a à voir avec la compréhension qu’il y a quelque chose d’infini au delà du fini et que la “foi” en cela donne une connaissance du sens de la vie. Ce qu’est cet “infini” demeure néanmoins obscur. Cela semble relié à la fois à la raison et à l’amour, mais cela n’est pas clairement défini dans ses écrits.
En fait, le fait est qu’il n’a pas trouvé une sorte de “sens de la vie” dans sa compréhension rationnelle du christianisme. Il pouvait maintenant voir un sens à la vie, qui était de tenter de vivre dans l’enseignement de Jésus, de répondre à tout mal en le dépassant par le pouvoir contagieux de l’amour. Ceci, pensait-il, serait le seul chemin pour un véritable progrès dans les relations humaines.
Sa version du christianisme sera inconfortable à ceux qui croient sincèrement aux mystères divins et que ceux-ci ne peuvent être révélés qu’au gré d’une contemplation patiente et de rituels diligents. Et les critiques peuvent bien avoir raison de se méfier de son interprétation extrême presque fondamentale du christianisme. Pourtant, la contribution de Tolstoï à l’anarchisme chrétien demeure d’une grande valeur car elle attire l’attention sur les implications politiques négligées du “Sermon sur la montagne” et sur ce sujet, il écrivit bien et abondamment. Son interprétation du christianisme fut peut-être péculière [particulière], mais son travail et sa recherche font de lui une voix éminente dans la littérature anarchiste chrétienne d’aujourd’hui.
Liste des références
Tolstoy, Leo. A Confession and Other Religious Writings. Translated by Jane Kentish. London: Penguin, 1987.
––––––––. A Confession and the Gospel in Brief. Translated by Aylmer Maude. London: Humphrey Milford, 1933.
––––––––. Essays from Tula. [Translated by Free Age Press.] London: Sheppard, 1948.
––––––––. The Kingdom of God and Peace Essays. Translated by Aylmer Maude. New Delhi: Rupa, 2001.
––––––––. On Life and Essays on Religion. Translated by Aylmer Maude. London: Humphrey Milford, 1934.
––––––––. What I Believe. [Translated by Fyvie Mayo?] London: C. W. Daniel, n.d.
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Voir notre page “Léon Tolstoï, politique et religion”
Léon Tolstoï sur Résistance 71
Source : https://resistance71.wordpress.com/2025/06/12/leon-tolstoi-vision-dun-anarchiste-chretien-alexandre-christoyannopoulos/
vendredi 6 juin 2025
THIERRY MEYSSAN ET LES SECRETS DU CLASH TRUMP-MUSK : MANIPULATION OU RÉBELLION ? | GPTV
Washington tourne le dos à ses alliés historiques. Sous l’impulsion de Donald Trump, les États-Unis rompent méthodiquement avec l’ordre atlantiste, secouent les certitudes stratégiques et fracassent les fondations d’un monde unipolaire. Ce n’est plus un simple désengagement diplomatique : c’est un démantèlement calculé des structures impérialistes façonnées depuis 1945. L’OTAN est devenue un boulet, l’Europe un fardeau et Israël un partenaire de moins en moins incontournable.
Trump ne négocie pas : il force, il bouscule, il expose les incohérences. Son style chaotique n’est qu’apparence. Derrière les provocations se cache une stratégie de choc, visant à renverser les équilibres, à briser l’illusion de solidarité occidentale. Il ne croit plus aux narratifs fabriqués sur la Russie ni aux mensonges sur l’Iran. Il veut en finir avec l’État profond qui parasite la puissance américaine, en finir avec l’économie de guerre, en finir avec les ingérences camouflées.
Mais ce combat n’est pas sans risque. Face à lui, une machine de guerre institutionnelle, médiatique et judiciaire. Ses ennemis veulent l’éliminer, politiquement ou autrement. Car il remet en cause la survie même de l’Empire. Pendant ce temps, de nouveaux acteurs émergent dans le tumulte. La Pologne, en particulier, se repositionne. Elle refuse désormais son rôle de vassal et se projette comme puissance centrale de l’Est. Elle capte les failles, s’équipe, se prépare à devenir l’allié direct de l’Amérique trumpienne, en court-circuitant Bruxelles et Berlin.
Le chaos n’est plus un accident, c’est un nouvel ordre en gestation.
Trump déraille ? Non. Il purge. Et avec Thierry Meyssan est l'invité de Nicolas Stoquer, ce monde-là, on le dissèque jusqu’à l’os, en direct sur GPTV.
mardi 3 juin 2025
Our problem is not with the Jewish people it’s with occupiers’ says Ahmed al-Naouq to Piers Morgan



















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