mercredi 19 mai 2021

L’ordre dans le chaos ou la “montagne de merde”

Toutes les personnes de bonne volonté qui se disposent à mettre de l’ordre dans le chaos du monde s’exposent au risque d’être dépassée par l’ampleur de la tâche et la faiblesse des moyens dont elles disposent.
La théorie du bordel ambiant n’a jamais été clairement formalisée mais pour en comprendre le principe on peut s’appuyer sur la fameuse loi de Brandolini selon laquelle :

« la quantité d’énergie nécessaire à la réfutation des conneries est sans commune mesure avec celle nécessaire à leur production ».

Le cartoon ci-dessous en illustre les conséquences, qui peuvent être dévastatrices :

 

L’effet comique vient ici de l’impossibilité de réaliser l’objectif qui serait que plus personne ne se trompe sur internet.

Nul n’a bien sûr un tel objectif mais du moins aspirons-nous à contribuer aussi peu que ce soit à un changement de mentalité et une meilleure appréhension de la vérité.
Nous devons alors nous poser la question de savoir où faire porter nos efforts afin qu’ils soient efficaces. Le proverbe ne dit-il pas « Qui trop embrasse mal étreint » ?

Nous retrouvons là une question centrale en psychologie car centrale dans nos vies : celle du choix.
A quoi allons-nous nous consacrer dès lors qu’il est impossible d’aplanir la « montania di mierda » (pour parler comme Brandolini qui est d’origine italienne) qu’Internet n’a fait qu’augmenter ?

Se consacrer à une chose veut dire mourir à beaucoup d’autres, notamment toutes les occasions où nous nous faisons un devoir de dire la vérité à des personnes qui n’ont pas demandé à l’entendre et ne veulent surtout pas l’entendre.

Se taire alors qu’on sait, c’est le commencement de la sagesse, pour autant que cela nous permette d’être encore plus présent et actif dans les luttes essentielles.

Toute la question est alors de savoir quelles sont-elles ?

Une chose est sûre : elles ne sont pas convergentes

1 commentaire:

Je a dit…

Des paroles pleines de sagesse dont je dois personnellement m’inspirer … car je suis l’incarnation du personnage dans le cartoon ci-dessus.