lundi 21 mars 2011

L'école publique tire vers le bas.

L'école publique est en train de se transformer en école populaire (au sens péjoratif du terme) à cause de l'idéologie dominante de la corporation enseignante; ce qui fait d'ailleurs les choux gras de l'école privée tant décriée par les défenseurs de l'école publique.

Pourquoi certains parents envoient-ils leurs enfants dans les écoles privées ? Pensez-vous que ce soit exclusivement pour y recevoir une éducation religieuse ? Bien sûr que non ! C'est pour ne plus être en contact avec les enfants généralement issus des classes sociales défavorisées, en tout cas ceux qui n'ont pas l'attitude d'élèves studieux et désireux de réussir.

Le dogme de l'école publique c'est de considérer que l'école, que chaque classe, est le lieu du brassage social. Cette idéologie est à un tel point ancrée qu'elle rend aveugles ses tenants. Comment être efficace dans une classe, avec tous les élèves, quand on doit gérer d'une part ceux qui se fichent éperdument de l'école (tout comme leurs parents juste bons à rouspéter quand la cantine ne leur a pas donné une double ration de nourriture), et d'autre part ceux qui veulent progresser, qui sont demandeurs de toujours plus d'exercices et d'attention de la part de leur professeur ?

Pourquoi ne pas faire des classes de niveau/besoin au lieu d'imposer aux enseignants de l'école primaire de "différencier", c'est-à-dire de personnaliser l'enseignement (au moins en trois groupes, ce qui représente trois fois plus de travail, trois fois plus de temps de préparation, ... donc à terme trois fois moins d'énergie pour la classe et trois fois moins de motivation à la longue) ?!

Au collège, on ne s'y trompe pas : avec les options, il y a des classes de niveau/besoin. Mais le mal est déjà fait : les bons élèves ont perdu leur temps, et les élèves en difficulté ont accumulé du retard. Les parents lucides ne s'y trompent pas. Ils mettent leurs enfants dans les écoles privées où ils sont assurés que ceux-ci fréquenteront seulement d'autres enfants issus de familles motivées par la réussite scolaire de leur progéniture.

En simplifiant : les bons élèves (ceux qui sont poussés par leurs familles) partent dans le privé; les moyens restent au contact des élèves en difficulté ... et au final, le niveau général oscille désormais entre moyen et faible !

Quand bien même on empêcherait cette "fuite des cerveaux" en interdisant l'existence de l'école privée, à persister dans cette idéologie catastrophique de nivellement par la masse, l'école publique ne pourrait produire au mieux que des élèves moyens. Sacrifice des bons (ceux dont une nation a besoin pour guider le pays) et pas forcément plus de succès auprès des élèves en difficulté.

Quel gâchis que ce dogme gauchiste !

Lire aussi : http://www.ifrap.org/Ecole-privee-Ecole-publique,56

2 commentaires:

Je a dit…

La Fondation iFRAP est un Think tank dédié à l'analyse des politiques publiques, un laboratoire d'idées innovantes.

Je a dit…

Le ton de l'article est véhément, écrit sous le coup de la frustration de ne pouvoir être efficace. Mais mon souhait n'est pas de "ghettoïser" les élèves en difficultés pour ne m'occuper que des élèves motivés et suivis par leurs familles. L'ambition est de s'occuper de chacun selon ses besoins. Et souvent "besoin" et "niveau" se rejoignent. Ceux qui auront beaucoup de "besoins" auront un "niveau" faible (du moins en français et en mathématiques, les matières sur lesquelles se fonde l’Éducation nationale).

Il faudrait donc trouver une organisation pour que chacun puisse progresser au mieux de son potentiel. Il faudrait des groupes plus restreints, des adultes enseignants sur le terrain (et non dans les bureaux ou dans des "placards") et des classes adaptées, en nombre d'élèves, aux difficultés des élèves.

Au-delà de l'école primaire, il faudrait valoriser autre chose que l'intelligence logico-mathématique (voie scientifique)à ou l'intelligence langagière (voie littéraire); en référence aux huit types d'intelligence d'Howard Gardner.