dimanche 16 septembre 2007

A Samoa : une passerelle entre le monde des hommes et celui des femmes

Dans la famille Tuilagi, si vous cherchez un rugbyman, vous n'aurez que l'embarras du choix. Namulau'ulu Vavae, le père, un des chefs suprêmes de l'île de Savai'i et sa femme, Aliitasi Vavae, ont eu sept enfants et autant de garçons. Sept frères dont quatre ont déjà porté les couleurs de leur pays (Samoa) : Alesana, Enel et Anitelea qui sont présent sous le maillot de Manu Samoa lors du Mondial en France.

Une vieille tradition samoane oblige le troisième garçon, né Olo'tuli mais surnommé Julie, à se "transformer" en fille pour aider la mère dans les tâches ménagères. Alesana (1m85, 118kg), lui, s'est exporté en Angleterre où, sous les couleurs de Leicester, on le compare souvent à un certain Jonah Lomu.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alesana_Tuilagi

Comme le veut la tradition samoane, qui se perpétue dans une moindre mesure dans toutes les îles de la Polynésie, à sa naissance, "Julie" fut désigné(e) fa'afafine. Autrement dit, en tant que troisième garçon de la famille, il/elle fut élevé(e) comme une fille, afin non seulement d'aider sa mère dans les tâches ménagères, mais également de jouer le rôle essentiel dans la société samoane de passerelle entre deux mondes hermétiquement fermés : celui des hommes et celui des femmes. A 1m92, "Julie" est plus grande, plus élancée que ses autres frères, mais avec ses jupes, son maquillage et ses attitudes efféminées, il/elle n'a jamais joué au rugby.
"Bien sûr que non !", confie-t-il/elle en ajustant les coussins sur le canapé. "C'est un sport beaucoup trop physique pour moi. Moi, je joue uniquement au netball".

Une belle leçon de respect de la différence venue pourtant d'une culture qu'on pourrait juger brutale, car guerrière, vue de l'extérieur. A l'encontre de l'homophobie qui se manifeste parfois violemment dans nos sociétés occidentales.

mercredi 5 septembre 2007

Dopage dans le rugby professionnel

Le "morphotype" du joueur de rugby a considérablement évolué. Au point de laisser planer un doute sur cette transformation. Durant la coupe du monde, les performances des uns et des autres seront observées à la loupe. Pour que la suspicion soit levée ?

En moins de 30 ans, un pilier de l'élite a pris en moyenne 19 kg, passant de 92 kg en 1979 à 111 kg aujourd'hui; et un pack pèse au total quelque 145 kg de plus ... Une progression qui suscite interrogations et inquiétudes pour la santé des joueurs livrés à un jeu forcément plus violent.