dimanche 30 juin 2024
Xavier Poussard sur la réélection d’Emmanuel Macron en 2027
Source : https://www.youtube.com/watch?v=GL5QrFBjDEM
Les États-Unis ont planifié la destruction totale du dollar en 24 heures
Ci-après la traduction en français d’un article russe paru sur la chaîne deita.ru le 12 juin 2024 sur la plateforme dzen.ru.1
Il reprend l’analyse de l’éminent économiste et homme politique russe Sergueï Glaziev, né en 1961, peu connu en France alors que ses travaux sont réputés chez les Anglo-Saxons.
Docteur en économie, académicien russe depuis 2008, il est membre actif du collège des ministres de la Fédération russe sur l’intégration et la macro-économie eurasiatiques.
Il est conseiller auprès de la présidence de la Fédération de Russie.
Économiste de renom, il semble ne pas être très apprécié en France, certainement de par ses analyses, ses thèses, ses diagnostics et ses pronostics qui n’entrent pas exactement dans les cadres de la doxa libérale occidentale pseudo-scientifique.
En revanche, ses analyses et ses projections se vérifient dans le cadre concret du développement de l’Eurasie en croissance à côté de l’Occident en décroissance, l’Europe en tête, malgré les dizaines de milliers de sanctions qui sont imposées à la Russie.
Il sera sage de suivre son pronostic sur l’extinction imminente du dollar et la dernière truanderie mortifère des États-Unis.
Assisterions-nous à la fin de la mascarade : «Créer l’argent à partir de l’air» ?
Bertrand Hédouin
Les États-Unis ont planifié la destruction totale du dollar en 24 heures, considère Sergueï Glaziev
Aujourd’hui, les représentants de l’élite financière des États-Unis sont parfaitement conscients que le dollar dans son état actuel «file un très mauvais coton» et est un actif financier extrêmement toxique.
Le célèbre économiste russe Sergueï Glaziev en fait le constat sur l’antenne de la radio Moscou FM ce mercredi 12 juin 2024, rapporte deita.ru.
Selon lui, très prochainement, il sera extrêmement dangereux de continuer à utiliser le dollar non seulement pour l’ensemble du système financier et de l’économie des États-Unis, mais également pour l’État américain dans son ensemble.
Le principal danger émanant du dollar réside dans le fait que c’est dans cette monnaie que l’énorme dette publique des États-Unis est contractée alors que cette dette croît en volume de plus en plus rapidement, ce qui commence à inquiéter sérieusement et à effrayer la classe dirigeante.
Les fonctionnaires et les bureaucrates commencent à se rendre compte que très bientôt, ils devront consacrer la plus grosse part du budget fédéral uniquement au remboursement des intérêts de la dette publique. À cause de cela, ils vont être amenés à devoir réduire tous les autres postes de dépenses.
À un certain moment, ce problème va devenir existentiel, dans le sens où les autorités américaines feront face à un choix : soit tout le pays travaille uniquement pour payer la dette, soit l’establishment trouve un moyen pour se débarrasser de toutes ses obligations financières.
Connaissant l’approche qu’ont les Américains pour résoudre leurs problèmes et leur sentiment d’être exclusifs, ce que certains présidents ont officiellement et ouvertement affiché, l’élite va choisir la deuxième approche.
Afin d’annuler toutes les dettes américaines, il est nécessaire que cela se produise, d’abord très rapidement, ensuite, de manière irréversible. Autrement dit, tout doit être fait pour que personne après l’annulation ne puisse réclamer une indemnisation à l’Amérique pour les fonds qui auront été investis.
Selon l’économiste, c’est à cette fin que l’on prépare aux États-Unis un plan d’effondrement total du dollar en 24 heures, afin que personne ne puisse prendre conscience et comprendre ce qui se passe. Les dirigeants américains doivent réaliser ce vol en l’espace d’un jour seulement.
Bertrand SCHOLLER : ces élections sont un piège à gogos pour nous détourner du plan des vampires
Que se passe-t-il en France à la veille des Jeux Olympiques et des élections législatives surprises voulues par le monarque jupitérien … et son binôme ?
Je réponds aux questions d’une chaîne de TV nationale Russe
Merci de vos commentaires et partages
Bon week end ;-)
Source : https://www.youtube.com/watch?v=7VFlLbBb_vg
interview pour la chaîne russe “Звезда” https://www.youtube.com/@tv_zvyazda Voulez-vous regarder les programmes de la chaîne de télévision Zvyazda sur Internet en bonne qualité ? La chaîne YouTube officielle contient tous les épisodes des programmes de la chaîne - « Alternative », « News », « Rubicon », « ProSport », « Your Health ». https://vk.com/tv_zvyazda Merci de vos partages et commentaires Et de vos abonnements à la chaîne Il parait que ça décoiffe Faites vous une idée Les choses bougent vite https://open.substack.com/pub/bertran... Pour le miel email a newsletter@55leCampanile.com Merci Je vous aime Substack : https://bertrand55.substack.com
vendredi 28 juin 2024
Ce qu'on ne voit plus à la télé.
Un débat à l'ancienne : "L'holocauste a-t-il existé oui ou non ?"
Source : https://odysee.com/@ERTV:1/Ce-qu'on-ne-voit-plus-%C3%A0-la-t%C3%A9l%C3%A9:6
Étienne Chouard au Québec : ATELIERS CONSTITUANTS, 2 juin 2024
Dimanche 2 juin 2024, dès le lendemain de mon arrivée au Québec, j'ai passé une journée à animer des ateliers constituants, et j'ai trouvé ça formidable : j'étais très heureux d'enfin rencontrer les citoyens constituants québécois 🙂
Comme d'habitude, ceux qui prendront la peine, pendant qu'ils regardent cette vidéo, de noter le minutage précis où commence un nouveau thème me rendront un grand service pour proposer un chapitrage de cette (très) longue vidéo. Il existe peut-être un moyen de faire ça automatiquement, mais je ne le connais pas.
Amitiés à tous.
Étienne.
PS : merci aux gentils techniciens qui ont filmé et monté tout ça, bon gros boulot ! 🙏
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3:32 propos introductifs à l'atelier constituant (intervention d’Étienne Chouard et questions)
2:28:32 atelier constituant (étapes préparatoires et mise en œuvre)
4:32:43 présentations des résultats des groupes constituants
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Cette vidéo est très importante, surtout pour sa deuxième partie. J'ai souvent écouté Étienne Chouard, très éclairant, en vidéos et en conférences, c'est-à-dire comme dans la première partie. J'ai également pu lire des Constitutions écrites par des citoyens, sur le site du Plan C ou sur Mumble. Mais c'est la première fois que j'assiste aux réflexions à haute voix des citoyens constituants. C'est très instructif et motivant. C'était essentiel de montrer ça !
Sources : https://www.chouard.org/2024/06/27/etienne-chouard-au-quebec-ateliers-constituants-2-juin-2024/ et https://www.youtube.com/watch?v=mvHDFsjNDFo
mardi 25 juin 2024
Dictée de Mérimée
La dictée de Mérimée fut écrite et dictée en 1857 par Prosper Mérimée à la demande de l’impératrice Eugénie afin de distraire la cour. Napoléon III aurait fait soixante-quinze fautes, l’impératrice soixante-deux, Alexandre Dumas fils vingt-quatre, Octave Feuillet dix-neuf et Metternich fils, ambassadeur d’Autriche, trois.
À l’annonce des résultats, Alexandre Dumas se serait tourné vers Metternich pour lui demander : « Quand allez-vous, prince, vous présenter à l’Académie pour nous apprendre l’orthographe ? »
La dictée
Le texte procuré par le ministère de la Culture français sur son site1 est donné comme « le texte de “la fameuse dictée” publiée par Léo Claretie en 1900 » :
« Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l’amphitryon, fut un vrai guêpier.
Quelles que soient, et quelque exiguës qu’aient pu paraître, à côté de la somme due, les arrhes qu’étaient censés avoir données la douairière et le marguillier, il était infâme d’en vouloir pour cela à ces fusiliers jumeaux et mal bâtis3, et de leur infliger une raclée, alors qu’ils ne songeaient qu’à prendre des rafraîchissements avec leurs coreligionnaires.
Quoi qu’il en soit, c’est bien à tort que la douairière, par un contresens exorbitant, s’est laissé entraîner à prendre un râteau et qu’elle s’est crue obligée de frapper l’exigeant marguillier sur son omoplate vieillie. Deux alvéoles furent brisés ; une dysenterie se déclara suivie d’une phtisie, et l’imbécillité du malheureux s’accrut.
— Par saint Martin ! quelle hémorragie ! s’écria ce bélître.
À cet événement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l’église tout entière. »
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dict%C3%A9e_de_M%C3%A9rim%C3%A9e
Les principaux pièges qu'il fallait éviter
Ambiguïté : de l'adjectif ambigu au masculin (pluriel ambigus), ambiguë au féminin (ambiguës). Depuis la réforme orthographique de 1990, le tréma est déplacé sur le u officiellement, pour « éviter " les difficultés de lecture).
Dîner : l'orthographe « diner » est désormais autorisée depuis la réforme de 1990.
Sainte-Adresse : « Saint » ou « Sainte » est relié au nom qui suit par un trait d'union dans les noms de rues, de places, de villes. Lorsqu'il s'agit d'un saint, le trait d'union est supprimé.
Effluve est un nom masculin, « embaumés » est un participe passé employé comme adjectif qui s'accorde en genre et en nombre avec effluves.
Cuisseau : c'est la partie du veau, coupée en deux, qui prend en dessous de la queue et va jusqu'au rognon, et comprenant le quasi, la culotte, la noix pâtissière, la sous-noix et le jarret.
Cuissot : c'est la cuisse de gibier de forte
taille (« cuissot » de cerf, de chevreuil, de sanglier.) La réforme de
l'orthographe a mis fin à la plus grande difficulté de cette dictée en
autorisant la graphie "cuisseau".
Quelles que soient... les arrhes : « quel que » s'écrit en deux mots lorsque la locution est immédiatement suivie d'un verbe d'état. « Quelles que » est une locution conjonctive de concession, suivie du verbe être au subjonctif ; « quel » s'accorde donc avec le sujet du verbe être.
Quelqu'exiguës qu'aient pu paraître... les arrhes : « quelque » s'écrit en un mot devant un adjectif, un nom ou un adverbe. « Quelque ... que » est une locution conjonctive de concession, suivie d'un verbe au subjonctif.
Exiguës : la réforme de l'orthographe de 1990 autorise "exigües".
Paraître : depuis la réforme de 1990, l'accent circonflexe peut être supprimé.
Marguillier : la réforme de 1990 autorise la graphie "marguiller".
Dû : le verbe « devoir » prend un accent circonflexe lorsqu'on peut le confondre avec « du », partitif (une partie d'un tout) ou préposition (pour « de le »).
Données : dans la phrase « les arrhes qu'étaient censés avoir données la douairière et le marguillier », « qu'étaient censés avoir données la douairière et le marguillier » est une proposition relative complément de l'antécédent « arrhes ». « Qu' » est donc un pronom relatif, mis pour l'antécédent « arrhes ». Le sujet de la phrase est donc « la douairière et le marguillier », et le complément d'objet direct (COD) est « que » ( mis pour « arrhes »). « Données » est un participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » qui s'accorde avec « arrhes » (nom féminin pluriel) puisque le COD est placé avant le « avoir données ».
Censés : est un adjectif qualificatif attribut de « douairière et marguillier », sujet inversé avec lequel il s'accorde. À noter : « censé » signifie « supposé », alors que « sensé » signifie « avoir du bon sens ».
Infâme : a un accent circonflexe, mais « infamie » et « infamant » n'en ont pas.
Mal bâtis : l'orthographe en un mot « malbâtis » est plus ancienne mais autorisée.
Coreligionnaires : il n'y a pas d'accent sur le « e » de « core- », mais on peut le prononcer « core » ou « coré ».
Quoi qu'il en soit : pour ne pas confondre « quoi que » et « quoique », on tente de remplacer « quoique » par « bien que ».
Entraîner : l'orthographe traditionnelle prend un accent, mais la réforme de 1990 autorise la graphie « entrainer » sans accent.
« La douairière s'est laissé entraîner » : le participe passé laissé est suivi d'un infinitif, entraîner. Lorsque le sujet ne fait pas l'action de l'infinitif, le participe passé est invariable.
Exigeant : l'adjectif et le participe présent ont la même orthographe, contrairement à « divergent » (adjectif) et « divergeant » (participe présent), émergent / émergeant, convergent / convergeant…
Omoplate vieillie : « omoplate » est un nom féminin. L'adjectif possessif « son » est ici féminin (euphonie devant une voyelle) : il remplace « sa » pour éviter l'hiatus « sa omoplate ».
Alvéoles : ici, au masculin, ce qui justifie l'accord du participe « brisés ». La forme masculine était plus usitée jusqu'au début du XXe siècle, mais le féminin est aujourd'hui plus répandu.
Dysentrie : bien qu'il soit entre deux voyelles, le « s » ne se prononce pas [z] mais [s].
Suivie d'une phtisie « et l'imbécillité du malheureux s'accrut
» : certaines versions de la dictée ajoutent une proposition à la fin
de cette phrase. Selon l'orthographe traditionnelle, il faut bien mettre
deux « l » à « imbécillité » (contrairement à « imbécile » qui n'en
prend qu'un). Mais la réforme de 1990 permet désormais de ne mettre
qu'un "l".
Par ailleurs, « s'accrut » ne prend pas d'accent circonflexe sur le u, car « accroître » est différent du verbe « croître » qui prend un accent lorsqu'on peut le confondre avec le verbe croire (« il crût »). Et « il s'accrût » serait la forme du subjonctif imparfait, ce qui n'est pas le cas ici.
Bélître : l'ancienne orthographe (jusque dans la première moitié du XXe siècle) omettait l'accent aigu sur le « e ». Par ailleurs, selon l'orthographe traditionnelle, la finale « -itre » ne prenait l'accent circonflexe que dans les trois mots suivants : bélître, épître, huître. Mais la réforme de 1990 a mis fin à cette règle.
Événement : depuis la réforme de 1990, l'accent grave sur le deuxième "e" est autorisé : "évènement".
Tout entière : « tout » a valeur d'adverbe, et est donc invariable. Mais, pour raison d'euphonie, « tout » devient « toute » lorsqu'il se trouve devant une consonne ou un h aspiré (elle est toute joyeuse, elle est toute honteuse), mais il reste invariable devant une voyelle ou un h muet (elle est tout étonnée, elle est tout horrifiée).
Corrigé explicatif de la dictée de Mérimée
Exercice d’orthographe redouté mais incontournable, la dictée est une véritable institution dans l’éducation française. Chacun à sa bête noire, son talon d’Achille orthographique, que ce soit les « h » silencieux ou l’accord du participe passé avec le COD. Cependant, la beauté de la langue française ne réside-t-elle pas justement dans sa complexité ? Si tel est le cas, il n’existe alors pas de plus belle dictée que celle de Mérimée.
Créée par l’académicien Prosper Mérimée, elle détient la réputation de dictée la plus difficile au monde. Pour vous, le cerf volant s’est non seulement confronté à cette torture orthographique (qui va être le sujet principal de sa psychanalyse pour les prochaines semaines), mais s’est surtout penché sur la signification du vocabulaire complexe utilisé par l’auteur. Car savoir l’orthographe et la grammaire, c’est bien, mais connaitre le sens des mots, c’est encore mieux.
La dictée la plus difficile au monde
Proche de l’impératrice Eugénie, Prosper Mérimée est un habitué de la Cour de Napoléon III. Homme politique et écrivain prolifique à ses heures, la légende autour de sa fameuse dictée veut qu’il l’aurait élaborée en 1857 afin de distraire l’Empereur et son épouse.
La complexité du récit est tel que la dictée devint un phénomène dans les salons aristocratiques, chacun essayant de faire le moins de fautes possibles (à cette époque, on se divertissait comme on pouvait). Napoleon III aurait ainsi fait 75 fautes, l’impératrice Eugénie 62, Alexandre Dumas junior 24, Octave Feuillet 19 et le Prince de Metternich, ambassadeur d’Autriche, seulement 3 fautes.
Si elle semble être par la suite tombée dans l’oubli, la dictée de Mérimée est revenue sur le devant de la scène en 2021, notamment grâce au réseau social TikTok dont certains utilisateurs ont tenté de relever le défi vieux de 164 ans.
Attention DIVULGACHAGE !!!!!!
Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l'amphitryon, fut un vrai guêpier. Quelles que soient et quelqu'exiguës qu'aient pu paraître, à côté de la somme due, les arrhes qu'étaient censés avoir données la douairière et le marguillier, il était infâme d'en vouloir pour cela à ces fusiliers jumeaux et mal bâtis et de leur infliger une raclée alors qu'ils ne songeaient qu'à prendre des rafraîchissements avec leurs coreligionnaires. Quoi qu'il en soit, c'est bien à tort que la douairière, par un contresens exorbitant, s'est laissé entraîner à prendre un râteau et qu'elle s'est crue obligée de frapper l'exigeant marguillier sur son omoplate vieillie. Deux alvéoles furent brisés, une dysenterie se déclara, suivie d'une phtisie, et l'imbécillité du malheureux s'accrut. - Par saint Martin, quelle hémorragie, s'écria ce bélître ! A cet événement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l'église tout entière.
Vous n’avez rien compris ? Pas de panique, nous non plus. C’est d’ailleurs là le but de cet article. Qu’est-ce qu’une douairière ? Un bélître ? Ce texte a-t-il réellement du sens ou l’auteur s’est-il contenté d’assembler un maillage de mots impossibles juste pour nous prendre la tête ?
Décryptage du récit
Paragraphe 1 : des cuissots de chevreuil à Sainte-Adresse
« Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l’amphitryon, fut un vrai guêpier. »
Pour commencer, qu’est ce que c’est que cette Sainte-Adresse ? Une métaphore ? L’adresse du Pape ?
Il s’agit en réalité d’une véritable ville, située en Normandie, et qui appartient effectivement à l’agglomération urbaine du Havre. Elle abrite 7 317 habitants, les parents de Charles de Gaulle y sont enterrés, et elle fut capitale de la Belgique pendant la première guerre mondiale ! (ce qui est tout de même vachement cool).
Ensuite, pourquoi y a-t-il deux orthographes pour « cuisseau » et « cuissots » ? Les personnes non familières avec la chasse sont probablement tombées dans le piège lors de leur rédaction. En effet, « cuisseau » s’écrit ainsi lorsqu’il s’agit de la cuisse de veau (pour s’en rappeler c’est simple : cuisse + veau = cuisseau). En revanche, on utilise l’orthographe ‘cuissot’ pour désigner une cuisse de gibier (chevreuil, sanglier, cerf,…). Inutile de préciser que leur double présence dans la dictée n’est pas le fruit du hasard…
Qui était Amphitryon et qu’est-ce qu’il vient faire dans cette histoire?
Amphitryon est un personnage de la mythologie grecque. Comme dans toute tragédie grecque qui se respecte, il tua accidentellement son oncle et dû accomplir tout un tas d’épreuves afin de pouvoir épouser Alcmene, la fille de celui-ci (sa cousine donc…). Pendant qu’il était occupé, Zeus en profita pour lui piquer sa place dans le lit conjugal. De cette union naitra le héros Hercule, dont Amphitryon sera donc le beau-père.
C’est cette particularité de mari cocu qui sera repris par Molière en 1688 dans sa pièce « Amphitryon ». La pièce contribuera à ce que ce terme devienne, dans le langage courant, une expression pour désigner l’hôte qui te reçoit et te nourrit (d’où le rapport avec les cuissot/cuisseau).
Paragraphe 2 : une douairière et un marguillier entrent en scène
« Quelles que soient et quelqu’exiguës qu’aient pu paraître, à côté de la somme due, les arrhes qu’étaient censés avoir données la douairière et le marguillier, il était infâme d’en vouloir pour cela à ces fusiliers jumeaux et mal bâtis et de leur infliger une raclée alors qu’ils ne songeaient qu’à prendre des rafraîchissements avec leurs coreligionnaires«
Alors non, une douairière n’est pas une habitante de Douai… Le terme de « douairière » provient du mot « douaire » qui désignait la part des biens revenant à l’épouse en cas de décès du mari, généralement sous la forme d’un usufruit ou d’une rente. Une « douairière » est donc une veuve ayant reçu le douaire.
Le marguillier était, quant à lui, un membre laïc du conseil de fabrique de la paroisse. Il pouvait avoir la charge de gérer les fonds, la tenue des registres ou encore l’entretien de l’église.
Un fusilier est un soldat muni d’un fusil, plus communément appelé un fantassin. Le terme est toujours utilisé aujourd’hui notamment dans la marine.
Enfin, comme son étymologie l’indique, un « co-religionnaire » est une personne avec laquelle on partage la même religion, ou, du moins, les mêmes idées.
Bon, on s’en sort pas trop mal pour l’instant ! Si on récapitule, nous avons donc un super bon dîner en Normandie, présument donné par la paroisse et sponsorisé par une veuve riche, au cours duquel des soldats ont essayé de taper l’incruste. Ils se sont fait violemment recadrés par la dite veuve et un membre administratif de la paroisse, le fameux marguillier. On avance.
Paragraphe 3 : une tentative de meurtre
« Quoi qu’il en soit, c’est bien à tort que la douairière, par un contresens exorbitant, s’est laissé entraîner à prendre un râteau et qu’elle s’est crue obligée de frapper l’exigeant marguillier sur son omoplate vieillie. Deux alvéoles furent brisés, une dysenterie se déclara, suivie d’une phtisie, et l’imbécillité du malheureux s’accrut »
La première chose qui peut venir à l’esprit en lisant ce paragraphe est que la douairière a dragué le marguillier et s’est prise un râteau. Cependant, l’expression « se prendre un râteau » datant des années 1990, ce n’est probablement pas ce qu’a cherché à dire Prosper. La douairière a plutôt, littéralement, pris un râteau qui traînait dans l’église, afin de cogner sur le marguillier (qui, rappelons le, était chargé de l’entretien et n’aurait pas dû laisser traîner un râteau dans la nef en premier lieu). Pourquoi ce revirement ? Peut-être pensait-elle qu’il était de mèche avec les soldats. Le texte évoque une erreur de jugement de sa part sans plus de précision.
Qu’étaient la dysenterie (prononcée [s] et non pas [z]) et la phtisie (prononcée comme vous pouvez) ? Disons que dans le top 10 des maladies horribles qui peuvent vous tuer en une semaine, la dysenterie et la phtisie sont plutôt bien classées. La première s’apparente à une gastro XXL qui vous décimait des armées entières au Moyen-Âge. La seconde est une tuberculose pulmonaire. Le terme provient du grec « phthisis » qui désigne l’action de se consumer, d’être réduit jusqu’à l’extinction.
Donc, après avoir cogné sur les fusiliers, la douairière a trouvé un râteau que le marguillier avait laissé trainer, puis a battu le pauvre homme avec jusqu’à ce qu’il ait une diarrhée aiguë et du mal à respirer.
Paragraphe 4 : des représailles peu catholiques
« – Par saint Martin, quelle hémorragie, s’écria ce bélître ! A cet événement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l’église tout entière ».
Contrairement à Sainte-Adresse, saint Martin est, dans ce contexte, un vrai saint (et non pas l’île des Caraïbes qu’on partage avec les néerlandais). Il est connu notamment pour avoir partager la moitié de son manteau avec un mendiant.
Le mot bélître vient quant à lui du néerlandais « bedelare » qui signifie… un mendiant ! Il a été repris en France sous forme d’insulte afin de désigner un vaurien, un gueux. D’où le petit clin d’oeil à saint Martin juste en début de phrase. Malin le Mérimée !
Quant au goupillon, il s’agit d’un petit objet avec un manche et un bout arrondi qui sert à asperger les fidèles d’eau bénite.
Conclusion : c’est l’histoire d’un mec…
En résumé, la dictée de Mérimée, plus difficile dictée du monde, est l’histoire d’un mec (le marguillier) qui bosse dans une église en Normandie. Un jour, avec le mécénat d’une veuve pleine de tunes, il organise un super festin pour les paroissiens ! Des soldats, étrangers de la paroisse, essaient de taper l’incruste et se font bastonner par le mec et la veuve. Cette dernière pète un plomb, prend un râteau et se met à cogner son associé avec jusqu’à le rendre malade. Celui-ci attrape donc le bâton de cérémonie du prêtre, qui trainait aussi par là (de toute évidence, le marguillier n’était pas très bon à son job) et la course dans l’église pour lui rendre la monnaie de sa pièce.
En conclusion, Mérimée n’avait pas qu’une excellente maîtrise de l’orthographe, il avait également un bon sens de l’humour ! Maintenant que vous savez la véritable histoire de la dictée, peu importe votre nombre de fautes, vous allez pouvoir briller en société et clouer le bec à votre cousine qui a fait hypokhâgne.
Pour aller plus loin :
- Tester votre orthographe avec la dictée de Mérimée, Huffingtonpost
- Corrigé de la dictée de Mérimée par le Point
- BNF : Dictée de Mérimée
Remerciements à Léa, Mathilde et Anaïs pour leur aide pour l’analyse du texte.
SORAL & DIEUDO - TROP C'EST TROP, LE RETOUR ACTE 1
Face à l’urgence de la situation, @MbalaDieudo et Alain Soral ont décidé de mettre de côté leurs différends mineurs et anecdotiques pour s’unir contre leurs ennemis communs. Ensemble, ils retracent 20 ans de combat contre le sionisme et partagent des révélations inédites. Les gars, ça va être une bombe, un carnage, une dinguerie… tout ce que je peux vous dire c’est de réserver votre dimanche à 19 h, ça va être un tournant, il y aura un avant et un après !
Sources : https://vk.com/video-203607160_456239147?list=8f872f9d3a3a472e06 et https://www.youtube.com/watch?v=U1idQnNSUbE
dimanche 23 juin 2024
mardi 18 juin 2024
dimanche 16 juin 2024
lundi 10 juin 2024
La vidéo animation qui devrait faire un énorme tabac ! (enfin j'espère)
Aujourd'hui, ne pouvant la retenir plus longtemps, je vous balance cette vidéo extra, qui DIT TOUT , en seulement 3 minutes et 40 secondes ! Faut le faire ! Qu'est-ce que c'est bien envoyé ! Nos ennemis en prennent enfin plein la poire. Cette vidéo les démasque tous, et de façon très habile, par le dessin, le texte, le rythme volontiers "insolent" à leur égard (eux qui ne cessent de nous mépriser ouvertement, chaque jour davantage) Je me suis vraiment régalé et l'ai regardée plusieurs fois. Je crois que je vais en devenir addict. Et vous aussi, je l'espère !!!! Si vous ne pouvez la partager avec "des gens qui n'ont pas VK" (c'est qu'ils le veulent bien) il y a moyen de la télécharger via savefrom.net et vous la leur envoyez ensuite par mail..... "en pièce jointe" !
Source : https://vk.com/video527777618_456241862?list=819d07ed06ca645ad2
dimanche 9 juin 2024
Sulfates, sulfites : quelles différences ?
Lorsque la chimie s’immisce dans notre quotidien, il n’est pas toujours simple de bien savoir de quoi il est question. Par exemple, parlant de sulfates et de sulfites. Une petite lettre qui change et ça fait toute la différence.
Sulfates et sulfites. Il est de plus en plus souvent question de ces composés chimiques dans notre quotidien. Mais qui sont-ils vraiment ? D'abord, peut-être, soulignons qu'ils sont tous les deux issus du soufre, un élément chimique de symbole S. C'est ce qui les rapproche.
Passons maintenant à ce qui les différencie.
Les éruptions volcaniques produisent de grandes quantités de dioxyde de soufre (SO2) qui se transforment ensuite en particules fines, des aérosols sulfatés (SO4). © Jagoush, Adobe Stock
Les sulfates, polluants de l’air
Les sulfates sont des sels d'acide sulfurique (H2SO4), des composés formés de l'anion sulfate (SO42-) et d'autres ions - l'ion magnésium, l'ion potassium ou l'ion cuivre II, par exemple.
On trouve des sulfates dans les engrais, notamment. Le sulfate de cuivre est un puissant fongicide et bactéricide qui entre par exemple dans la composition de la bouillie bordelaise.
Le laurylsulfate de sodium est un détergent puissant que l'on trouve dans les liquides vaisselle ou dans les shampoings.
Mais les sulfates sont aussi parmi les polluants de notre air. On parle alors d'aérosols sulfatés (SO4). La combustion de matières fossiles comme le charbon ou le fioul émet en effet du dioxyde de soufre (SO2). En voyageant dans l'atmosphère, celui-ci est oxydé en sulfates sous l'action combinée de l'eau et des oxydes d'azote (NO2) -- issus des moteurs diesels et des chaudières. Les aérosols sulfatés rendent les brouillards de pollution plus persistants et plus toxiques. Car leur petite taille leur permet de pénétrer profondément dans les poumons. De quoi exacerber les symptômes de l'asthme et les maladies cardio-vasculaires.
On trouve également des sulfates dans les eaux. En effet, certaines roches -- comme le gypse -- contiennent des minéraux de sulfate. Lorsque l'eau les traverse, elle dissout ces sulfates. Elle acquiert au passage un goût amer, mais surtout, des propriétés laxatives qui peuvent poser problème à ceux qui la consomment.
Les sulfites se retrouvent aussi dans la fabrication de certains matériaux d’emballage comme la cellophane. Mais on les connait essentiellement pour leur présence dans le vin. © exclusive-design, Adobe StockLes sulfites parfois à l'origine d'intolérances
Les sulfites -- moins oxydés que les sulfates -- sont des composés chimiques formés de l'anion sulfite (SO32-) -- ou des esters formés à partir de l'acide sulfureux.
On les trouve naturellement dans certains aliments fermentés. Mais ils présentent essentiellement des propriétés antioxydantes et antibactériennes qui font qu'ils sont largement employés comme conservatrices. Notamment dans le vin -- surtout les blancs --, mais aussi dans la bière -- encore parfois --, les fruits secs ou encore les cornichons en bocal.
Certaines personnes présentent une intolérance aux sulfites. Les personnes asthmatiques, notamment. Lorsqu'elles en consomment une certaine quantité, elles peuvent déclencher une réaction inflammatoire. Ainsi en Europe, la déclaration de présence de sulfite est obligatoire dès que leur concentration atteint les 10 mg/kg -- ou 10 mg/litre -- d'aliment.
Source : https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/eau-sulfates-sulfites-differences-14583/