dimanche 28 avril 2019

"Big Brother vous regarde" : comment la Chine a commencé à noter ses citoyens



Source : https://www.youtube.com/watch?v=xf9N8S0tu_c

En Chine, tous fichés, tous notés 


En 2020, Black Mirror deviendra réalité en Chine. Et mieux vaut ne pas finir sur la liste noire des mal notés...



Source : https://www.facebook.com/infofrance2/videos/415391975692386/

"Gilets jaunes" et "black bloc"

Les "gilets jaunes" sont pacifiques. Leur pacifisme peut provoquer l'adhésion de la masse (estimation : 3/4 de sympathisants). C'est donc utile. Utile mais pas suffisant. Car il faut aussi faire peur aux dominants. Cela, c'est le travail d'un autre groupe, de couleur noire. Mais ces "gilets noirs" (pour rester dans la comparaison) ne doivent surtout pas se mêler aux "gilets jaunes"; sinon le mouvement d'adhésion de la masse sera bloqué. Ceux qui veulent utiliser la violence doivent le faire en dehors des manifestations ! Simple suggestion : il faudrait par exemple attraper quelques seconds couteaux parmi les dominants et les intimider sans leur faire mal mais en leur faisant peur. Là, ils commenceraient à perdre leur sentiment d'impunité. Mais de grâce, les "black bloc", ne vous moquez pas des "gilets jaunes" ! Vous avez autant besoin d'eux qu'eux ont besoin de vous. Chacun devant travailler contre le pouvoir en place mais séparément. Sinon, vos actions vont s'autodétruire pour le plus grand bonheur des dominants.

Ce n'est pas le rôle des "gilets jaunes" de faire peur ! Les "gilets jaunes" sont et doivent absolument rester pacifiques ! Les actions radicales ne doivent pas impacter les policiers (qui ne sont que de la chair à canon aux yeux des dominants) mais directement les dominants (si ce n'est les plus haut placés dans la hiérarchie au moins des seconds couteaux). Et ce type d'action,cela ne se fait pas devant une caméra ! Encourager la violence dans les manifestations est totalement contreproductif ! Ce serait un combat de pauvres contre d'autres pauvres ! Quelle rigolade suprême pour les ultrariches !

Il y a environ 500.000 individus armés pour défendre le gouvernement (150.000 policiers, 100.000 gendarmes, 200 à 250.000 soldats sans compter d'éventuels mercenaires et autres maffieux avec qui le gouvernement se cache à peine de collaborer). Croyez-vous vraiment qu'un bain de sang soit souhaitable entre 1 million (environ) de "gilets jaunes" et ce pouvoir coercitif ? Ce n'est pas le bras armé qu'il faut viser mais la tête pourrie ! Chacun son rôle ! Le rôle des "gilets jaunes" c'est celui de Gandhi, de Martin Luther King : inspirer la pitié, l'adhésion la plus large possible, sensibiliser la masse endormie, incarner le statut de la victime ! Mais à côté de Gandhi, il y avait aussi des attaques armées de casernes britanniques ... A côté de Martin Luther King, il y avait aussi les Black Panther ! Ceux-là doivent faire peur aux puissants ! Chacun son rôle ! Deux rôles complémentaires ! Il y a 50 millions de personnes à libérer et les "gilets jaunes" seuls n'y réussiront pas mais les quelques milliers de "black bloc" non plus s'ils agissent les uns contre les autres. Il faut des actions séparées, complémentaires. 

Juan Branco -FB Live 28/04 - Au sujet du 1er mai - et de l'Histoire qui vient




Source : https://www.youtube.com/watch?v=hXWt2W-ICg4&feature=youtu.be

A l'heure d'Internet, l'ignorance est un choix.







Pour télécharger le logiciel : https://discordapp.com/download

vendredi 26 avril 2019

Les Français doivent travailler plus [donc plus longtemps, donc recul du départ à la retraite]

La France "travaille beaucoup moins que ses voisins", a affirmé Emmanuel Macron, pour tenter de justifier un recul du départ à la retraite (64 ans au lieu des 62 ans actuels) ... sauf qu'Emmanuel Macron s'appuie sur une fake news (c'est-à-dire selon la propre loi qu'il vient de faire passer : un mensonge délibéré, avec intention de nuire). Très tranquillement.




En effet, les statistiques d'Eurostat (équivalent de l'INSEE; les chiffres officiels de la Commission Européenne) pour l'année 2018 affirment qu'en France, on travaille : 
- 35,2 ans en moyenne sur une carrière (à peine en dessous de la moyenne union-européenne qui est de 35,9 ans)
- et 34,9 heures par semaine, précisément la moyenne de la Zone euro; ce qui est plus que l'Allemagne.

Source : https://www.facebook.com/clemovitch/videos/341635563155398/

Soutien aux "gilets jaunes" blessés et mutilés


R.I.C. vs Assemblée Citoyenne ?

Le RIC en toutes matières n'est pas la démocratie directe intégrale (qui elle, s'appuie sur des assemblées citoyennes qui légifèrent en permanence, localement d'abord, puis à des échelons géographiques supérieurs) mais c'est un outil de démocratie directe comme un "caillou dans la chaussure" du régime dit "représentatif". 

Le RIC en toutes matières ne serait donc qu'un début; mais même cela, c'est extrêmement difficile de l'obtenir face à un régime dit "représentatif" qui a le monopole des lois (et de la force policière pour les appliquer) depuis 230 ans. Et qui résiste farouchement, de toutes ses forces, violentes et médiatiques.

Concernant l'opposition/le rapport de force 51%-49%, on le retrouvera tout autant dans les assemblées citoyennes que dans le référendum ... à moins qu'on opte pour le système de consensus des sociétés premières où il fallait aller jusqu'à 100% d'adhésion quitte à ne rechercher que le plus petit dénominateur commun. 

Voilà aussi une question intéressante : veut-on une démocratie "majoritaire" où 50% + 1 voix suffisent à imposer une loi, ou veut-on une démocratie basée sur l'unanimité (façon sociétés anarchistes) ?

Emmanuel Macron s'adresse aux Français pour conclure le Grand Débat


Macron ! Démiffion ! Macron ! Démiffion !

Jeudi Chouard: L'heure des citoyens constituants #7



Source : https://www.youtube.com/watch?v=NJP91cJ_XDA

jeudi 25 avril 2019

En chaque grand bourgeois qui flippe sommeille un petit fasciste assoiffé de répression

“On ne donne pas les moyens aux policiers de mettre fin à ces violences. C’est insupportable. Écoutez, franchement. Quand on voit des types qui tabassent à coups de pieds un malheureux policier qui est par terre, mais enfin ! Voilà, qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois voilà, ça suffit ! A un moment, ces nervis, ces salopards d’extrême droite ou d’extrême gauche ou des quartiers qui viennent taper du policier, ça suffit ! (…) on a, je crois, la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ses saloperies, faut dire les choses comme elles sont

C’est le très respectable Luc Ferry, sur la très respectable Radio Classique, qui a lancé cet appel au meurtre, sans susciter de réactions effarouchées de notre très respectable “élite”. C’était hier, entre des concertos et des opéras, et depuis personne ne l’a appelé à s’excuser, ne lui a demandé s’il “cautionnait la violence”, et personne ne lui dira qu’il est “hors du champ républicain”.
Luc Ferry, pour celles et ceux qui ne le connaîtraient pas, est un bon bourgeois, agrégé de philosophie, ex-ministre, passionné de belles voitures. Avec ses cheveux de riches, il donne son opinion dans le Figaro, et montre ces derniers temps des grands signes de nervosité, comme tous ses semblables. Le 26 décembre, il publiait une tribune virulente, sobrement intitulée “contre le Référendum d’Initiative Citoyenne, pour l’élitisme”. Très en colère, il y déclarait : “le dénigrement actuel des experts et la critique de l’élitisme sont la pire calamité du temps présent”. La pire calamité, vous entendez ? Pas le réchauffement climatique, pas la faim dans le monde, pas le Sida mais bien “le dénigrement des experts”.

Ce monsieur et les gens comme lui ont eu un empire sur nos vies, à peine contesté en trente ans. Ferry fait partie de ces idéologues qui ont contribué, dans les années 80, à dénigrer et ringardiser toute la pensée critique liée au mouvement ouvrier, et à nous faire croire que nous entrions dans un monde nouveau, radieux, où tout le monde avait sa chance et où les révolutions seraient inutiles puisque le monde entier basculait dans une sage et prospère “démocratie libérale”.
Forcément, les événements lui donnent complètement tort, comme à tous les “penseurs” et autres éditocrates de sa génération. Il y a certes de quoi être vexé. Mais ce n’est pas tout : il est inquiet. Son monde s’effondre. Les bagnoles de luxe brûlées début décembre dans les beaux quartiers de Paris, ça aurait pu être les siennes ! Pour la première fois sans doute de leur vie d’oligarque, les gens comme Luc Ferry ont peur pour leur train de vie, leurs biens, leurs actions et leur petit prestige.
Nos riches sont blessés par notre mouvement populaire de colère et de remise en cause de leurs privilèges. Traqués, ils deviennent très dangereux. Les précédents historiques peuvent nous les faire craindre et éclairer les propos que ce cher homme a tenu hier : en Europe, la dernière fois que l’oligarchie a eu très peur du peuple en colère, elle s’est tourné vers les partis fascistes pour lui sauver la mise, puis elle a massivement collaborée. “Plutôt Hitler que le Front Populaire”, et plutôt Bolsonaro que Haddad au Brésil récemment : 71% des citoyens aisés ont voté pour le premier,  59% des pauvres pour le second.

Luc Ferry, “philosophe”, n’est doux, modéré et républicain que par temps calme, quand les masses populaires se taisent et se crèvent au travail en espérant qu’il paiera un jour, et écoutent sagement les sermons des télévangélistes du libéralisme heureux. Mais quand les journalistes sont chassés, les experts et les philosophes bourgeois haïs et que les foules continuent de s’agiter, Luc Ferry montre les dents. Ses beaux principes “humanistes” sont, comme ceux de tous les grands bourgeois, subordonnés à l’état de son portefeuille et de son pouvoir. Ces belles âmes ne reculeront devant aucun pacte avec le diable pour nous garder sous leurs bottes. Faisons-les vite trébucher, car le temps nous est compté.

GASPARD GLANZ INTERDIT DE TRAVAILLER : SI ÇA SE PASSAIT AILLEURS NOS ÉLITES HURLERAIENT

Le sort des journalistes est l'objet de constantes réactions de la part des représentants français de la profession, des écrivains, des artistes, des politiques, sauf quand leurs déboires se déroulent dans un pays auquel la France vend des armes et... en France.

Nous apprenions hier que le journaliste Gaspard Glanz n'avait plus le droit de couvrir les manifestations en région parisienne, ce qui est une atteinte de fait à la "liberté d'informer". Mais le bourgeois s'en fout. Sur les plateaux TV, les médiacrates se demandent plutôt s'il est Vraiment un Journaliste (et puisqu'il couvre les violences policières, qu'il n'est pas macroniste et qu'il ne bosse pas pour un grand groupe capitaliste on peut se poser la question !).

Mais comme on le disait au début de la contestation des gilets jaunes, il faut faire le deuil de l'idée que les "gens cultivés" sont un rempart contre l'autoritarisme. Bien au contraire, ce sont eux qui veulent, à intervalle régulier, une bonne dose d'autoritarisme pour préserver leur empire sur nos vies. En chacun d'eux réside un petit Luc Ferry qui rêve de faire tirer la mitraille sur la populace.

"Luc Ferry, “philosophe”, n’est doux, modéré et républicain que par temps calme, quand les masses populaires se taisent et se crèvent au travail en espérant qu’il paiera un jour, et écoutent sagement les sermons des télévangélistes du libéralisme heureux. Mais quand les journalistes sont chassés, les experts et les philosophes bourgeois haïs et que les foules continuent de s’agiter, Luc Ferry montre les dents. Ses beaux principes “humanistes” sont, comme ceux de tous les grands bourgeois, subordonnés à l’état de son portefeuille et de son pouvoir. Ces belles âmes ne reculeront devant aucun pacte avec le diable pour nous garder sous leurs bottes. Faisons-les vite trébucher, car le temps nous est compté."

Sourcehttps://www.frustrationlarevue.fr/en-chaque-grand-bourgeois-qui-flippe-sommeille-un-petit-fasciste-assoiffe-de-repression/?fbclid=IwAR0mIb3HH2OorXxGpN8Vv6GG3pHsHA5LSJr4WxMRWCqxbjzl8zAq_g96h6I

mardi 23 avril 2019

PROPOSITIONS D'INVENTAIRES (Faisons l'inventaire des grands principes du RIC sans entrer dans ses modalités.)

Etablissons une suite de principes non exhaustifs répondant aux attentes du plus grands nombres decitoyen(ne)s consultables ou ayant déposés leur objection(s) sur les plateformes de Parlement et citoyens et celle du vrai débat.
Ce document n'a pas de limite de temps de modification qui soit convenue, il est ouvert jusqu'à ce qu' en émerge la légitimité et la représentativité par le consentement des citoyen(ne)s.
Pour des raisons de compréhension collective on appellera donc « grands principes » les souhaits qui obtiennent le consentement des citoye(ne)s
Classons les objections selon trois catégories
A- Le RIC doit être ou permettre
B- Le RIC ne doit pas être ou ne pas permettre.
C- Objection à débattre ou a clarifier.

A ) Doit être ou permettre
- Être un moyen de contrôler les élus et les "fonctionnaires " qui doivent servir "l’intérêt général " et les biens communs. ( à reformuler + définir le contrat travail des élus )
- Permettre de sélectionner les questions et problématiques d'enjeux locaux ou nationaux
- Permettre d'informer de manière plurielle et neutre les citoyens (période d'information)
- Permettre une période de débat contradictoire
- Permettre une période de consentement
- Être en toutes matières (CARL + ratificatoire etc.)
- Être écrit par les citoyen(ne)s
- Son écriture doit être issue d'un consentement national réunissant les propositions et les objections
- Être un outil dissuasif pour les élus.
- Être évolutif (modifiable par référendum)
- Être un exemple pour le reste du monde
- Doit pouvoir faire évoluer la société
- Doit avoir son temps médiatisé obligatoire et équitable au JT de 20h et de 13H un format (devenir une rubrique incontournable)
- doit avoir une page dédiée dans tous les journaux d'information ( emplacement et format identique pour tous, genre avant dernière page, ou deuxième page etc.)
- pareil pour la presse numérique (pbm implantation)
- parallèlement, le système éducatif devra prévoir dans son programme l'enseignement de la méthode.
- permettre au peuple français d'être souverain malgré les traités européens ou internationaux (réfléchir aux répercutions).

B) Ne doit pas être ou ne pas permettre
- Subir l'influence des lobbys
- Subir l'influence des médias
- Être accaparé par une partie du peuple
- Être rédigé uniquement par ceux qui peuvent en faire l'objet. (donc pas par les élus)
- Être vote sur impulsivité / sous le coup de l’émotion / Argument en faveur du fait de déterminer une période de réflexion
- éviter qu'une catégorie de personnes soit la seule à avoir accès au RIC
- Être corruptible ( manipuler le résultat, payer des gens pour signer des pétitions)
- Empêcher les gens de vivre avec des votes trop fréquents ...triple négation...- contraindre les gens à voter trop souvent
- Ne doit pas mettre à jour des informations qui pourraient être classées sensibles
- ne doit pas remettre en cause immédiatement les référendums et l'élection. Période d'épreuve à déterminer sauf en cas de non respect du "contrat de travail"

C) Objection à débattre ou a clarifier
- La révocation devrait être à la majorité qualifiée. (60% 70% ) + de manière générale : majorité qualifié ou simple
- Une révocation devrait rendre inéligible à vie
- Il faudrait déterminer les exceptions à règle (éventuellement à l'aide des modalités plus exigeantes)
- Le vote aux référendums constitutionnels devrait être obligatoire
- ne pas remettre en cause certaines lois fondamentales et sensibles ( à clarifier )

Marcos P.

Quelles nations s’effondreront, et lesquelles prospèreront dans les 25 prochaines années ?

L’adaptabilité et la flexibilité sont les traits fondamentaux qui assureront la survie des nations à l’avenir.

Par Charles Hugh Smith − Le 21 mai 2019 − Source Of Two Minds

Qu’est-ce qui distinguera les nombreux pays qui s’effondreront et ceux qui survivront – où même prospèreront – dans les vingt-cinq prochaines années, alors que la stabilité disparaît autour d’elles ? Comme je l’explique dans mon récent livre Pathfinding our Destiny : Preventing the Final Fall of Our Democratic Republic (Éclaireurs de notre destin : pour empêcher la chute finale de notre république "démocratique"), les facteurs qui auront de l’importance ne sont pas nécessairement culturels ou financiers. Travailler beaucoup et être en bonne santé  ne suffira pas à protéger un pays de l’effilochement.


Voici les facteurs importants pendant les 25 prochaines années :
  1. La capacité à survivre à l’affrontement avec le changement non-linéaire, qui est brutal, imprédictible et systémique, à l’opposé du changement linéaire, qui est graduel, prédictible et limité par nature.
Aucun des systèmes politiques courants n’est assez décentralisé et adaptatif pour survivre à l’ère non-linéaire dans laquelle nous entrons. Comme je l’expliquais dans What If Politics Can’t Fix What’s Broke ? (Que se passe-t-il si la politique ne peut plus réparer ce qui est cassé ?), les politiques fondées sur le compromis centralisé et progressif de même que les ajustements décidés par le haut sont absolument inadéquates pour traiter les perturbations non-linéaires.
  1. Les nations qui ne pourront pas se débarrasser de leurs élites sclérosées chuteront, mais celles qui auront assez de volonté politique pour les jeter par-dessus bord auront les moyens de survivre et même, de prospérer alors que le statu quo s’effondre autour d’elles.
Comme nous le savons tous, le problème est que des élites parasitaires dirigent les hiérarchies centralisées de la politique et de la richesse, et elles s’accrocheront au pouvoir même si le pays qu’elles dirigent s’effondre. La démesure, la suffisance et l’avidité de ces élites parasitaires ne connaît pas de limites ; l’idée que les structures politiques et financières qu’elles dominent ne survivront pas n’existe tout simplement pas pour elles, à l’exception des quelques-uns qui construisent des abris lointains et retranchés pourvus de pistes d’atterrissage etc.
Malheureusement pour ceux-là, ils n’échapperont pas à l’imagerie par satellite et par drone, ou aux paroles indiscrètes de leurs employés, de leurs sous-traitants etc.
Au moment où la population prendra conscience de la précarité du statu quo, il sera trop tard pour effectuer des changements efficaces en se débarrassant des élites parasitaires. De la même manière que Rome était trop épuisée pour résister à la fin, les structures de gestion d’un contexte stable seront trop affaiblies pour s’adapter avec assez de rapidité pour survivre.
  1. La centralisation de la richesse, du pouvoir et de l’administration a été la « solution » pendant des siècles, voire des millénaires. Nous approchons d’un Pic de centralisation et donc d’un échec systémique de la centralisation comme « solution » à tous les problèmes.
L’unique solution durable sera une radicale décentralisation du capital, du pouvoir politique et du contrôle des ressources. La seule raison pour laquelle les élites parasitaires règnent sans partage, c’est que la richesse et le pouvoir sont concentrés à l’extrême dans quelques mains. Alors que les systèmes politiques et financiers échoueront et se disloqueront, des solutions totalement extérieures aux hiérarchies centralisées émergeront… si la population est libre de les adopter.
  1. Ces solutions rendront obsolètes les structures actuelles centralisées. Toutes les réformes échoueront car les élites parasitaires ne rendront jamais leur contrôle sur le pouvoir. Le dénouement consistera donc en un effondrement complet des structures politiques et financières centralisées ainsi que des élites parasitaires qui les contrôlent.
  1. L’adaptabilité et la flexibilité seront les traits fondamentaux qui assureront la survie à l’avenir.
Les seules structures adaptables et assez flexibles pour réagir rapidement et efficacement pour survivre sont les réseaux décentralisés – non-hiérarchiques, distribués plutôt que centralisés ; auto-organisés plutôt qu’organisés par en haut.
20 ans avant que Rome implose, peu des « citoyens de premier plan » anticipaient l’effondrement. Et ce qui était vrai alors l’est encore pour nos élites parasitaires. Un effondrement semble réellement « impossible » dans l’état d’esprit actuel : on ne peut même pas concevoir que ce qui fonctionne maintenant s’arrête un jour de fonctionner. Mais une suffisance aveugle basée sur la croyance d’une stabilité éternelle n’arrête pas l’usure et la rouille, et n’empêchera pas non plus l’effondrement.

Comme Américain, j’espère que mes concitoyens finiront par comprendre cette alternative simple et profonde : ou nous supportons la domination de nos nombreuses élites parasitaires, ou nous jetons par-dessus bord les structures centralisées dont les élites parasitaires ont besoin pour imposer leur domination.

Charles Hugh Smith

Traduit par Michel pour le Saker Francophone

lundi 22 avril 2019

Les migrants !

Immigrés ou émigrés ?



dimanche 21 avril 2019

Pourquoi il faut interdire le gaz lacrymogène [neurotoxique]

Interdit comme arme de guerre, mais pas pour ses usages "civils", le gaz lacrymogène est d’autant plus dangereux qu’il est utilisé de manière irresponsable. Notamment en France, pays exportateur de ce produit et de son savoir-faire répressif…

Alors que la police utilise massivement le gaz lacrymogène à l’encontre des manifestants opposés à la loi travail il convient de s’intéresser de plus près à cette arme. Un examen dont résulte la nécessité d’interdire largement son usage pour protéger la population. Une mesure qui devrait accompagner la campagne en cours pour l’interdiction du flashball.

Une arme chimique illégale en temps de guerre

Il est généralement admis que les Mayas ont été les premiers à utiliser le gaz lacrymogène comme arme de guerre pour se défendre contre les colonisateurs européens en 1605. Toutefois, son usage s’est véritablement répandu pendant la Première guerre mondiale. La France, ayant découvert un intérêt militaire au gaz lacrymogène dès 1905, l’a d’abord utilisé contre les troupes allemandes en 1914, le gouvernement allemand a ensuite ordonné à ses soldats de riposter avec des armes encore plus toxiques.

Après la guerre, les conventions de Genève ont successivement banni ces armes dans le droit de la guerre. Par contre, l’usage à l’encontre des civils est resté légal. Dans les années 1960 les pays soi-disant communistes ont proposé une interdiction totale. Lorsqu’en 1993 la Convention sur les armes chimiques a enfin été signée on y trouve à nouveau des exceptions pour l’usage domestique du gaz.

Une arme extrêmement dangereuse

D’après une étude de l’université de Yale, le gaz lacrymogène n’a pas seulement des effets irritants : il s’agit surtout d’un gaz neurotoxique. Ainsi, le contact avec ce gaz ne provoque pas seulement des douleurs immédiates, mais l’exposition prolongée au gaz lacrymogène peut causer des problèmes respiratoires sérieux, voire des crises cardiaques comme on peut le lire dans le Journal of the American Medical Association. Ces effets sont renforcés chez des enfants (que la police a par exemple gazés lors de la manifestation du 1er mai à Paris). Chez des femmes enceintes, il peut provoquer des fausses couches et s’avère mortel pour des personnes souffrant d’asthme ou d’autres problèmes bronchiques.

Le gaz lacrymogène peut non seulement asphyxier des adultes – comme l’atteste l’AFP – mais les tirs de gaz lacrymogène peuvent également provoquer la mort : deux cas en récents en Palestine le démontrent. Par ailleurs, le médecin Sven-Eric Jordt indique que personne ne connaît les effets à long terme de l’exposition au gaz lacrymogène, mais souligne que, dans l’immédiat, il cause des blessures significatives et cela alors que son usage par la police semble se normaliser.

En France la police l’utilise clairement de manière irresponsable : depuis le début de la lutte contre la loi travail – et sans parler de Notre-Dame-des-Landes – elle gaze à grande échelle et notamment les lycéens. Le jeudi 28 avril, elle est allée plus loin en gazant d’abord l’intérieur de la station de métro Nation pour ensuite fermer les sorties – quelques minutes plus tard, la RATP a lancé un premier appel à secouristes –, et le 1er mai elle a encerclé la tête du cortège avant de le gazer.

Que faire face au gaz lacrymogène ?

Il existe environ quinze types de gaz lacrymogène. Alors que les producteurs donnent généralement beaucoup d’informations sur la toxicité et les conséquences potentiellement graves provoquées par leurs produits, ils sont étonnement muets concernant le comportement à adopter une fois exposé au gaz. En principe, pour s’en débarrasser il faut de l’air frais ainsi qu’un nettoyage des yeux et autres parties du corps. Cela implique de pouvoir circuler librement, chose que cette police même, qui gaze, empêche souvent.

Dans le cadre de mobilisations fortes comme à Gezi (Turquie), à Syntagma (Grèce), à Tahrir (Égypte), à Ferguson (États-Unis) ou en Palestine les militants conseillent également des masques, voire de brûler des pneus ou poubelles puisque le feu consume le gaz dans l’air. Des militants de Tahrir ont également conseillé de nettoyer les visages avec du Coca et d’autres recommandent du sérum physiologique. Mais le fait est que, dans certaines situations, comme à Gezi, la police a fait usage de différents types de gaz : ainsi le traitement contre un type de gaz est-il susceptible d’aggraver les effets d’un autre type.

Répression et commerce de concert

Le marché de ces armes "non-létales" est estimé à plus de 1,6 milliard de dollars, avec un fort potentiel de croissance dans les années à venir. La France figure parmi les pays qui profitent fortement de ce marché. Ainsi, dans le cadre des révolutions arabes, le gaz lacrymogène français a servi à mater la révolution de 2011 au Bahreïn et a causé la mort d’au moins trente-neuf personnes selon l’ONG Physicians for Human Rights.

Face à l’accusation de participer indirectement à des violations des droits humains, la France a officiellement arrêté de fournir des armes à la dictature au Bahreïn tout en se réservant des voies alternatives : soit en livrant à l’Arabie saoudite et aux Émirats Arabes Unis, alliés du régime au Bahrein – un marché qui vaut plus de trois millions d’euros – soit en vendant directement à la dictature mais sous une licence d’exportation différente. De même, le gouvernement français a autorisé l’envoi de gaz lacrymogène au dictateur Ben Ali alors que le peuple tunisien avait déjà commencé le soulèvement de 2011.

La France, exportatrice de "savoir-faire"

En plus des livraisons d’armement la France se considère comme un exportateur de compétences en "gestion de foules", qui forme les forces répressives étrangères. Afin de rendre crédible l’offre français en matière de répression, la France a régulièrement besoin de prouver l’efficacité de ses armes et de sa police. Dans ce contexte, l’entreprise Civipol qui vend un « véritable savoir-faire français » de conseil et des formations reconnaît que la répression des quartiers populaires de 2005 a nettement fait progresser les contrats liés au maintien de l’ordre.

En 2008, juste après la répression des émeutes au Tibet, la Chine a reçu une délégation de la gendarmerie française pour former des policiers, tout comme la France a formé la police du dictateur Moubarak en Égypte et des CRS en Afrique du Sud qui, lors de la grève à Marikana de 2012 ont tué trente-quatre ouvriers. Ainsi, les soi-disant débordements lors des manifestations contre la loi travail ne sont pas seulement organisés par l’État à des fins immédiatement politiques, mais ils rapportent des profits.

Vers l’interdiction du gaz lacrymogène

Compte tenu des dangers inhérents au gaz lacrymogène, le groupe parlementaire de Die Linke a présenté en 2011 – à la suite de la répression massive du mouvement social et écologiste contre le projet Stuttgart 21 – une proposition de loi visant à largement interdire le gaz lacrymogène. Leur proposition prévoit de prohiber son usage sauf en cas de danger pour la vie d’un policier ou d’autrui et implique qu’à chaque fois la personne ayant eu recours à cette arme soit identifiable.

Alors que nous sommes dans un contexte de lutte et de répression similaire cette mesure est urgente pour protéger les manifestants et permettre à la majorité de la population – qui est opposée à la loi travail – de s’exprimer librement.

Source : Regards

Imaginez

Imaginez qu'il n'y a pas de paradis,
Imaginez qu'il n'y a pas de paradis,
C'est facile si vous essayez,
Essayez-le, c'est facile,
Pas d'enfer en dessous de nous,
Il n'y a pas d'enfer sous nous,
Au-dessus de nous seulement ciel.
Il n'y a que le ciel au-dessus de nous.
Imaginez tous les gens
Imaginez tous les gens
Vivre pour aujourd'hui
En direct un jour...
Imaginez qu'il n'y a pas de pays,
Imaginez qu'il n'y a pas de pays aussi,
Ce n'est pas difficile à faire
C'est facile à imaginer,
Rien à tuer ou à mourir pour
Rien à tuer ou à mourir pour quelqu'un,
Et pas de religion aussi
Les religions n'existent pas.
Imaginez tous les gens
Imaginez tous les gens
Vivre la vie en paix
Vivre dans le monde
Vous pouvez dire que je suis un rêveur,
Dis que je suis un rêveur,
Mais je ne suis pas le seul
Mais je ne suis pas le seul.
J'espère qu'un jour tu nous rejoins
J'espère qu'un jour tu te joins à nous
Et le monde sera comme un seul
Et le monde deviendra un tout unique..
Imaginez pas de possessions,
Personne n'a de propriété,
Je me demande si tu peux,
Pouvez-vous imaginer ça ?
Pas besoin de cupidité ou de faim
Pas de faim, pas de faim,
Une fraternité de l'homme
Tous les gens dans une seule fraternité.
Imaginez tous les gens
Imaginez tous les gens
Partager tout le monde
Égale partout dans le monde
Vous pouvez dire que je suis un rêveur,
Dis que je ne suis qu'un rêveur,
Mais je ne suis pas le seul
Mais je ne suis pas le seul.
J'espère qu'un jour tu nous rejoins
J'espère qu'un jour tu te joins à nous
Et le monde vivra comme un seul
Et le monde deviendra un tout unique...

jeudi 18 avril 2019

Texte d’intention du collectif "Désarmons-les !"


Nous pensons que le combat contre l’institution policière et ses représentations est fondamentale.
Elle est fondamentale, parce que les forces de l’ordre sont le bras armé de l’État et qu’à ce titre elles constituent une milice apolitique, chargée contre rémunération d’imposer par la force la domination de l’Administration (du Pouvoir) sur le peuple, et cela quelle que soit l’idéologie politique du Pouvoir en place.

La Police (et dans cette notion on inclue les forces militaires de la Gendarmerie et de l’Armée) est et a toujours été l’instrument de la coercition exercée par les élites sur le peuple, afin de le gérer et de le maintenir dans un état de soumission permanente. Ceci dans l’idée que le choix des élites ne peut souffrir la contestation du peuple : toute l’hypocrisie de la "démocratie" représentative est de faire croire que les choix des élites SONT les choix du peuple, par le truchement du vote, qui est censé valider le pouvoir et les décisions prises par ces élites.

Bien qu’elle lutte également contre le crime, la Police est essentiellement là pour gérer les conséquences de la misère sociale (délinquance) et empêcher le peuple de s’insurger (possibilité pourtant formulée [...] dans les premières ébauches du droit républicain, notamment dans l’article 35 de la Constitution de 1793, avant d’être abolie quelques mois plus tard). A ce titre, elle n’est en rien différente des forces armées d’ancien régime, qui protégeaient le pouvoir royal de la sédition.

Aujourd’hui et depuis la naissance du capitalisme d’État, la Police constitue plus que jamais le rempart entre les aspirations du peuple et les intérêts de la bourgeoisie. Avec la décolonisation et les crises cycliques du capitalisme, le mythe d’une Police en faveur de la paix sociale ne tient plus : la Police montre son vrai visage, celui d’une force brute au service du Pouvoir de celles et ceux qui ont l’argent.

Les violences à l’encontre du peuple sont quotidiennes, et les prérogatives de la Police en terme de surveillance et de contrôle des populations sont toujours plus étendues. Chaque loi pour la sécurité engendre de nouvelles entraves aux libertés individuelles et à la Liberté au sens large. Les forces de police se comportent en forces d’occupation et cette domination policière s’impose au peuple par la crainte qu’elle lui inspire.

Avec l’émergence des armes dites « non létales », et notamment le gaz lacrymogène, les flashballs et autres lanceurs de balles de défense, la "Démocratie" a renoué depuis un demi siècle avec les pratiques des forces armées d’ancien régime, en tirant sur la foule. Le seul et unique objectif étant de terroriser, d’en blesser quelques uns pour faire peur à touTEs les autres.

Plus récemment, les méthodes proactives, la prévention des risques, l’utilisation des technologies de surveillance, le renseignement et les sanctions administratives appliquées sans l’intervention d’un juge (assignations à résidences, perquisitions, placements en rétention…), sont autant de déclinaisons d’une vision contre-insurrectionnelle du maintien de l’ordre héritée des guerres coloniales. L’État mène contre son peuple une guerre de basse intensité qui, avec les enjeux politiques contemporains et la mondialisation de l’information, peine de plus en plus à rester discrète. L’utilisation récente de l’État d’urgence, ultime instrument hérité du temps des colonies donne à voir une version radicalisée de la guerre de basse intensité que l’Etat mène habituellement contre ses ennemiEs intérieurEs.

L’État "démocratique", comme avant lui la monarchie, tente par tous les moyens de maintenir son pouvoir, tantôt par la violence, tantôt par la ruse, sa Police ayant entre les mains une panoplie extrêmement étendue d’instruments. L’ensemble de ces moyens, mais également l’assurance décomplexée et les arguments « démocratiques » qui accompagnent leur utilisation, constitue l’armement d’une nouvelle forme de totalitarisme.

Si on veut la paix, on se doit de combattre cet armement, selon le vieil adage « Si tu veux la paix, prépare la guerre ».

Mais le combat, puisque nous ne sommes pas dans la lutte armée, doit d’abord prendre la forme d’une déconstruction morale de la Police. Celle-ci doit cesser d’être sanctifiée comme une force garante de notre sécurité, de nos libertés et de la paix sociale. Elle doit cesser d’être considérée, appréciée, applaudie, pardonnée pour ses violences, blanchie de ses crimes et protégée par le mensonge et les silences quand elle accomplit sous serment les basses œuvres du Pouvoir politique.
Elle doit être désarmée, au sens propre comme au sens figuré.

Nous sommes une poignée à avoir voulu donner un nom à notre combat. Nous avons commencé par réaliser une brochure d’information sur les armements du maintien de l’ordre, afin que chacunE sache ce qui pourrait un jour la/le blesser et puisse trouver les moyens de se prémunir de cette violence légale. Puis, de fil en aiguille, et après avoir rencontré ici ou là des personnes et collectifs luttant contre les violences policières et sécuritaires, nous avons voulu rendre cette lutte plus visible, contribuer à unir les volontés, et finalement constituer un collectif.

Le collectif s’appelle « Désarmons-les ! »

Il a un site internet, où on peut avoir des nouvelles sur les affaires de violences policières, mais aussi télécharger la brochure sur les armes, des affiches et autocollants, etc.

Le site internet : http://desarmons.net/

Sourcehttps://desarmons.net/index.php/2019/04/07/texte-dintention-du-collectif-desarmons-les/

Dons ? Nous prendraient-ils pour des dindons ?

1- Notre Dame appartient à l'Etat
2- Notre Dame n'est pas assurée
3- Macron fait appel aux dons
4- Ses potes font d'énormes dons à condition qu'ils soient défiscalisés, ce qui est validé illico par J.J Aillagon ( à 90% ! )
5- Macron confie le taf de restauration aux boites de ses potes
6- Ses potes factureront à l'Etat qui paiera avec votre pognon magique, ils récupéreront ainsi leurs mises de départ défiscalisées en faisant la culbute...




La famille Pinault ferait mieux de payer ses impôts ! Le gouvernement ferait mieux de s'en assurer plutôt qu'inventer un nouvel outil de défiscalisation.

Rappel : KeringGroup aurait soustrait 2,5 milliards d'impôts. (ce qui grève les finances publiques)

Je vole 25 fois cent millions par des montages abscons ... j'en rends 1 fois 100 millions que l'État me défiscalise à 60%, voir 90%, les médias me mettent sur un piédestal et le tour est joué...  (Et l'État pourra dire il n'y a plus de sous dans la caisse pour les Services publics ! C'est une autre façon de s'évader fiscalement !)

Alain Damasio : l'intuition de la science-fiction ? [EN DIRECT]



Source : https://www.youtube.com/watch?v=a7KapmsJQOE

Jeudi Chouard #6, 18 avril 2019, sur Sud Radio : « À quoi sert la liberté d’expression en démocratie ? » avec Jean Bricmont et Ronald Mazzoleni

Plus que jamais en retard sur tout, je vous confirme le jour-même que la 6ème émission de « Jeudi Chouard, les citoyens constituants ont la parole », ce 18 avril 2109 à 20 h sur les chaînes Youtube et Facebook de Sud radio, sera consacrée à la question « À quoi sert la liberté d’expression en démocratie ? », et que j’aurai le plaisir de recevoir deux chers amis belges : Jean Bricmont (physicien, grand connaisseur de Noam Chomsky et philosophe rigoureux sur la liberté d’expression) et Ronald Mazzoleni (commentateur passionnant du blog).

J’ai bon espoir de rédiger avec eux un bon article de constitution d’origine citoyenne sur ce point précis de la liberté d’expression des citoyens d’un pays démocratique.

J’espère qu’on pourra prendre quelques unes de vos questions (c’est vraiment difficile, quand il y a un invité, de s’en détacher).

Pendant la première heure (« Y’a du peuple, seul contre tous » à 19h), je serai avec Élisabeth Lévy, d’abord d’abord autour de l’actualité (on voit venir l’incendie de Notre Dame de Paris…), et ensuite autour de ce thème de l’importance d’une vraie liberté d’expression, aussi bien pour protéger les opposants et une presse pluraliste contre les pouvoirs politiques, que pour protéger les lanceurs d’alertes contre les pouvoirs économiques.

Hâte de vous y retrouver.

Étienne.





Ressources, texes et citations utiles :
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789
Article 10
Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi.
Article 11
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.
Source : Conseil constitutionnel

Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, Article 11 – Liberté d’expression et d’information
1. Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontières.
2. La liberté des médias et leur pluralisme sont respectés.
https://fra.europa.eu/fr/charterpedia/article/11-liberte-dexpression-et-dinformation

« La liberté de tout dire n’a d’ennemis que ceux qui veulent se réserver la liberté de tout faire. Quand il est permis de tout dire, la vérité parle d’elle-même et son triomphe est assuré. » Jean-Paul Marat « Les Chaînes de l’esclavage »

Pourquoi nous voulons abolir le délit d’opinion ?
La liberté d’expression est une valeur humaine dans sa liberté même de dire l’inhumain. Les opinions racistes, xénophobes, sexistes, sadiques, haineuses, méprisantes ont autant le droit de s’exprimer que les nationalismes, les croyances religieuses, les idéologies sectaires, les clans corporatistes qui les encouragent ouvertement ou sournoisement selon les fluctuations de l’ignominie démagogique. Les lois qui les répriment, telle, en France, la loi Gayssot de 1992, s’en prennent au « puéril revers des choses » sans toucher aux causes. Elles exorcisent le mal au lieu de le prévenir et de le guérir. Elles substituent la sanction à l’éducation. Ce ne sont pas les propos qui doivent être condamnés, ce sont les voies de fait. Ce ne sont pas les discours ignominieux du populisme qui doivent faire l’objet de poursuites ‐ sans quoi il faudrait dénoncer aussi leur imprégnation sournoise et leur présence masquée dans les déclarations démagogiques de la politique clientéliste et bien‐pensante ‐, ce sont les violences à l’encontre des biens et des personnes, perpétrées par les sectateurs de la barbarie.
Le sens commun montre qu’il est inconséquent d’interdire Mon Combat de Hitler, Bagatelles pour un massacre de Céline, les Protocoles des sages de Sion, ou les ouvrages révisionnistes, et de tolérer par ailleurs les propos misogynes de Paul de Tarse et du Coran, les diatribes antisémites de saint Jérôme et de Luther, un livre truffé d’infamies comme la Bible, l’exhibition complaisante des violences qui forment la matière ordinaire de l’information, l’affichage omniprésent du mensonge publicitaire et tant de contrevérités historiques, entérinées par l’histoire officielle. Mieux vaut ne pas l’oublier : une fois instaurée, la censure ne connaît pas de limites, car la purification éthique se nourrit de la corruption qu’elle dénonce.
On ne combat pas et on ne décourage pas la bêtise et l’ignominie en leur interdisant de s’exprimer : la meilleure critique d’un état de fait déplorable consiste à créer la situation qui y remédie. La bêtise, l’infamie, la pensée ignoble sont les sanies d’une sensibilité blessée.  Les empêcher de s’écouler, c’est envenimer la blessure au lieu d’en diagnostiquer les causes afin d’y porter remède. Si nous ne voulons pas qu’une aberration finisse par infecter le tissu social comme une tumeur maligne, nous devons la reconnaître pour ce qu’elle est  : le symptôme d’un malaise dans l’individu et dans la société.
Ce n’est pas le symptôme qui est condamnable, c’est notre peu
d’empressement à éradiquer des conditions qui propagent le prurit, l’abcès, la peste. Au souci d’écraser l’infâme, mieux vaut seconder le désir de vivre mieux ‐ c’est‐à‐dire plus humainement.
Raoul Vaneigem – Rien n’est sacré, tout peut se dire.

Dans les États qui juxtaposent à la puissance législative des Chambres la possibilité de demandes populaires de référendums, c’est le peuple qui monte au rang suprême par l’acquisition du pouvoir de prononcer le rejet ou l’adoption définitive des décisions parlementaires.
Du coup le Parlement se trouve ramené au rang de simple autorité : il ne représente plus la volonté générale que pour chercher et proposer l’expression qu’il convient de donner à celle-ci ; il ne remplit ainsi qu’office de fonctionnaire.
Le véritable souverain c’est alors le peuple.
Carré de Malberg, dans un article de 1931 « Référendum Initiative populaire », cité Dans « La démocratie locale et le référendum » de Marion Paoletti, chez l’Harmattan page 89.

La liberté de la presse, c’est la liberté pour la presse de ne pas être un métier.
Marx.

« Sous le gouvernement représentatif, surtout, c’est-à-dire, quand ce n’est point le peuple qui fait les lois, mais un corps de représentants, l’exercice de ce droit sacré [la libre communication des pensées entre les citoyens] est la seule sauvegarde du peuple contre le fléau de l’oligarchie. Comme il est dans la nature des choses que les représentants peuvent mettre leur volonté particulière à la place de la volonté générale, il est nécessaire que la voix de l’opinion publique retentisse sans cesse autour d’eux, pour balancer la puissance de l’intérêt personnel et les passions individuelles ; pour leur rappeler, et le but de leur mission et le principe de leur autorité.
Là, plus qu’ailleurs, la liberté de la presse est le seul frein de l’ambition, le seul moyen de ramener le législateur à la règle unique de la législation. Si vous l’enchaînez, les représentants, déjà supérieurs à toute autorité, délivrés encore de la voix importune de ces censeurs, éternellement caressés par l’intérêt et par l’adulation, deviennent les propriétaires ou les usufruitiers paisibles de la fortune et des droits de la nation ; l’ombre même de la souveraineté disparaît, il ne reste que la plus cruelle, la plus indestructible de toutes les tyrannies ; c’est alors qu’il est au moins difficile de contester la vérité de l’anathème foudroyant de Jean-Jacques Rousseau contre le gouvernement représentatif absolu. »
Robespierre, Le Défenseur de la Constitution, n° 5, 17 juin 1792.

« Ou tu défends la liberté d’expression pour des opinions que tu détestes, ou tu ne la défends pas du tout. Même Hitler et Staline étaient ravis de défendre la liberté d’expression pour des idées qui leur convenaient. Voilà les enjeux essentiels. Pour pouvoir éluder ce débat, il y a toujours le flot de mensonges habituels. » Noam Chomsky

« Quant à la liberté de penser, on dit vrai dans une large mesure quand on dit que sans elle il n’y a pas de pensée. Mais il est plus vrai encore de dire que quand la pensée n’existe pas, elle n’est pas non plus libre. » Simone Weil.

« On mesure le degré de liberté d’une société non pas à la façon dont elle traite les bons citoyens, obéissants et conformistes mais à la façon dont elle traite ses dissidents et ceux qui résistent à l’orthodoxie. » Alexandre Astier.

« Il y a dans la Constitution du 24 juin 1793 un article que je trouve tout à fait délicieux : « La loi doit protéger la liberté publique et individuelle contre l’oppression de ceux qui gouvernent. » (Article 9.) »
Catherine Baker, « Insoumission à l’école obligatoire » (1995), p22.

« La liberté n’est pas menacée seulement par les régimes totalitaires ou autoritaires. Elle l’est aussi, de manière plus cachée mais non moins forte, par l’atrophie du conflit et de la critique, l’expansion de l’amnésie et de l’irrelevance, l’incapacité croissante de mettre en question le présent et les institutions existantes. » Cornélius Castoriadis, « La « fin de la philosophie » ? », in Les Carrefours du labyrinthe.

« Le gouvernement représentatif devient bientôt le plus corrompu des gouvernements si le peuple cesse d’inspecter ses représentants.
Le problème des Français, c’est qu’ils donnent trop à la confiance, et c’est ainsi qu’on perd la liberté.
Il est vrai que cette confiance est infiniment commode : elle dispense du soin de veiller, de penser et de juger. »
Madame Rolland (1789), citée par Rosanvallon (2006, n°3, min. 2:37).

« Aussi, le plus grand malheur qui puisse arriver à un État libre, où le prince est puissant et entreprenant, c’est qu’il n’y ait ni discussions publiques, ni effervescence, ni partis. Tout est perdu, quand le peuple devient de sang-froid, et que sans s’inquiéter de la conservation de ses droits, il ne prend plus de part aux affaires : au lieu qu’on voit la liberté sortir sans cesse des feux de la sédition. » Jean-Paul Marat, « Les chaînes de l’esclavage » (1774).

« Ce qu’il faut sauvegarder avant tout, ce qui est le bien inestimable conquis par l’homme à travers tous les préjugés, toutes les souffrances et tous les combats, c’est cette idée qu’il n’y a pas de vérité sacrée, c’est-à-dire interdite à la pleine investigation de l’homme ; c’est ce qu’il y a de plus grand dans le monde, c’est la liberté souveraine de l’esprit ; c’est qu’aucune puissance ou intérieure ou extérieure, aucun pouvoir, aucun dogme ne doit limiter le perpétuel effort et la perpétuelle recherche de la race humaine […] ; c’est que toute vérité qui ne vient pas de nous est un mensonge. » Christopher Hill, « 1640 : la révolution anglaise » (1940).

« Il est donc incontestable, et c’est la maxime fondamentale de tout le droit politique, que les peuples se sont donné des chefs pour défendre leur liberté et non pour les asservir. » Jean-Jacques Rousseau, « Discours sur l’origine des inégalités parmi les hommes » (1754).

Pour rester libre, il faut être sans cesse en garde contre ceux qui gouvernent : rien de plus aisé que de perdre celui qui est sans défiance ; et la trop grande sécurité des peuples est toujours l’avant-coureur de leur servitude.
Mais comme une attention continuelle sur les affaires publiques est au-dessus de la portée de la multitude, trop occupée d’ailleurs de ses propres affaires, il importe qu’il y ait dans l’État des hommes qui tiennent sans cesse leurs yeux ouverts sur le cabinet, qui suivent les menées du gouvernement, qui dévoilent ses projets ambitieux, qui sonnent l’alarme aux approches de la tempête, qui réveillent la nation de sa léthargie, qui lui découvrent l’abîme qu’on creuse sous ses pas, et qui s’empressent de noter celui sur qui doit tomber l’indignation publique. Aussi, le plus grand malheur qui puisse arriver à un État libre, où le prince est puissant et entreprenant, c’est qu’il n’y ait ni discussions publiques, ni effervescence, ni partis.
Tout est perdu, quand le peuple devient de sang-froid, et que sans s’inquiéter de la conservation de ses droits, il ne prend plus de part aux affaires : au lieu qu’on voit la liberté sortir sans cesse des feux de la sédition.
Jean-Paul Marat, « Les chaînes de l’esclavage » (1774).

« Apprenez donc que, hors ce qui concerne la discipline militaire, c’est-à-dire, le maniement et la tenue des armes, les exercices et les évolutions, la marche contre les ennemis des lois et de l’État, les soldats de la patrie ne doivent aucune obéissance à leurs chefs ; que loin de leur être soumis, ils en sont les arbitres ; que leur devoir de citoyen les oblige d’examiner les ordres qu’ils en reçoivent, d’en peser les conséquences, d’en prévenir les suites. Ainsi lorsque ces ordres sont suspects, ils doivent rester dans l’inaction ; lorsque ces ordres blessent les droits de l’homme, ils doivent y opposer un refus formel ; lorsque ces ordres mettent en danger la liberté publique, ils doivent en punir les auteurs ; lorsque ces ordres attentent à la patrie, ils doivent tourner leurs armes contre leurs officiers. Tout serment contraire à ces devoirs sacrés, est un sacrilège qui doit rendre odieux celui qui l’exige, et méprisable celui qui le prête. »
Marat, « L’Ami du Peuple », 8 juillet 1790.

« Le droit qu’ont les citoyens de s’assembler où il leur plaît, et quand il leur plaît, pour s’occuper de la chose publique, est inhérent à tout peuple libre.
Sans ce droit sacré, l’état est dissous, et le souverain est anéanti ; car, dès que les citoyens ne peuvent plus se montrer en corps, il ne reste dans l’État que des individus isolés ; la nation n’existe plus.
On voit avec quelle adresse les pères conscrits ont anéanti la souveraineté du peuple, tout en ayant l’air d’assurer la liberté individuelle. En Angleterre, toute assemblée paisible est licite : la loi ne défend que les attroupements séditieux. Voilà la liberté. »
Marat 16-17 août 1792.

« Quand on me contredit, on éveille mon attention, mais non ma colère : je m’avance vers celui qui me contredit, qui m’instruit. La cause de la vérité devrait être la cause commune de l’un et de l’autre. […]
Je fais fête à la vérité et je la chéris en quelque main que je la trouve et je me livre à elle et lui tends mes armes vaincues d’aussi loin que je la vois approcher. Et, pourvu qu’on n’y procède pas avec l’air trop impérieux d’un maître d’école, je prête l’épaule aux reproches que l’on fait sur mes écrits ; je les ai même souvent modifiés plus pour une raison de civilité que pour une raison d’amélioration, car j’aime à favoriser et à encourager la liberté de ceux qui me font des critiques par ma facilité à céder, même à mes dépens. Toutefois il est assurément difficile d’attirer à cela les hommes de mon temps : ils n’ont pas le courage de critiquer les autres parce qu’ils n’ont pas le courage de supporter de l’être, et ils parlent toujours avec dissimulation en présence les uns des autres. Je prends un si grand plaisir à être jugé et connu qu’il m’est pour ainsi dire indifférent que ce soit de l’une ou de l’autre des deux façons. Ma pensée se contredit elle-même si souvent, et se condamne, qu’il revient au même pour moi qu’un autre le fasse, vu principalement que je ne donne à sa critique que l’importance que je veux. »
Montaigne, « Essais », livre 3, chapitre 8 « Sur l’art de la conversation », p 1119.

« Nous n’apprenons à discuter que pour contredire, et, chacun contredisant et étant contredit, il en résulte que tout le profit de la discussion, c’est de ruiner et anéantir la vérité. » Montaigne, « Essais », livre 3, chapitre 8 « Sur l’art de la conversation », p 1121.

« Je hais la servitude comme la source de tous les maux du genre humain. Les tyrans et leurs flatteurs crient sans cesse : peuples, portez vos fers sans murmure car le premier des biens est le repos ; ils mentent : c’est la liberté. » Jean-Jacques Rousseau, « Fragment de lettre à Christophe de Beaumont », 1763.

« Vous n’avez plus de tête : on vous l’a coupée en vous coupant la parole, en vous volant les mots. La liberté, c’est d’avoir compris cela : qu’on va sans tête. Nous sommes enfumés, enfermés par nous-mêmes, et nous ne pouvons compter sur personne pour nous délivrer. Prison modèle où les gardiens sont les détenus eux-mêmes. » D’après Arnaud Upinsky et Marcel Jullian.

Attention ! Dans le texte suivant, la première partie est superbe, légendaire, une invitation à exercer librement son esprit critique, un pilier de la légende des Lumières. Mais ensuite, on comprend que cette liberté n’est prévue que pour les savants, en qualité de savant ! Pour ce qui concerne les autres, nous sommes apparemment condamnés à obéir servilement ! Donc, exerçons notre esprit critique… sur l’idéologie des Lumières elle-même…
——
Qu’est-ce que les Lumières ? (selon Emmanuel Kant)
1. La sortie de l’homme de sa minorité dont il est lui-même responsable. Minorité, c’est-à-dire incapacité de se servir de son entendement (pouvoir de penser) sans la direction d’autrui, minorité dont il est lui-même responsable (faute) puisque la cause en réside non dans un défaut de l’entendement mais dans un manque de décision et de courage de s’en servir sans la direction d’autrui.
Sapere aude ! (Ose penser) Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
2. La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu’un si grand nombre d’hommes, après que la nature les a affranchi depuis longtemps d’une (de toute) direction étrangère, reste cependant volontiers, leur vie durant, mineurs, et qu’il soit facile à d’autres de se poser en tuteur des premiers. Il est si aisé d’être mineur ! Si j’ai un livre qui me tient lieu d’entendement, un directeur qui me tient lieu de conscience, un médecin qui décide pour moi de mon régime, etc., je n’ai vraiment pas besoin de me donner de peine moi-même. Je n’ai pas besoin de penser pourvu que je puisse payer ; d’autres se chargeront bien de ce travail ennuyeux.
Que la grande majorité des hommes (y compris le sexe faible tout entier) tienne aussi pour très dangereux ce pas en avant vers leur majorité, outre que c’est une chose pénible, c’est ce à quoi s’emploient fort bien les tuteurs qui très aimablement (par bonté) ont pris sur eux d’exercer une haute direction sur l’humanité.
Après avoir rendu bien sot leur bétail (domestique) et avoir soigneusement pris garde que ces paisibles créatures n’aient pas la permission d’oser faire le moindre pas, hors du parc ou ils les ont enfermé. Ils leur montrent les dangers qui les menace, si elles essayent de s’aventurer seules au dehors. Or, ce danger n’est vraiment pas si grand, car elles apprendraient bien enfin, après quelques chutes, à marcher ; mais un accident de cette sorte rend néanmoins timide, et la frayeur qui en résulte, détourne ordinairement d’en refaire l’essai.
[…]
4. Mais qu’un public s’éclaire lui-même, rentre davantage dans le domaine du possible, c’est même pour peu qu’on lui en laisse la liberté, à peu près inévitable. Car on rencontrera toujours quelques hommes qui pensent de leur propre chef, parmi les tuteurs patentés (attitrés) de la masse et qui, après avoir eux-mêmes secoué le joug de la (leur) minorité, répandront l’esprit d’une estimation raisonnable de sa valeur propre et de la vocation de chaque homme à penser par soi-même.
Notons en particulier que le public qui avait été mis auparavant par eux sous ce joug, les force ensuite lui-même à se placer dessous, une fois qu’il a été incité à l’insurrection par quelques-uns de ses tuteurs incapables eux-mêmes de toute lumière : tant il est préjudiciable d’inculquer des préjugés parce qu’en fin de compte ils se vengent eux-mêmes de ceux qui en furent les auteurs ou de leurs devanciers.
Aussi un public ne peut-il parvenir que lentement aux lumières. Une révolution peut bien entraîner une chute du despotisme personnel et de l’oppression intéressée ou ambitieuse, (cupide et autoritaire) mais jamais une vraie réforme de la méthode de penser ; tout au contraire, de nouveaux préjugés surgiront qui serviront, aussi bien que les anciens de lisière à la grande masse privée de pensée.
5. […] Mais quelle limitation est contraire aux lumières ? Laquelle ne l’est pas, et, au contraire lui est avantageuse ? – Je réponds : l’usage public de notre propre raison doit toujours être libre, et lui seul peut amener les lumières parmi les hommes ; mais son usage privé peut être très sévèrement limité, sans pour cela empêcher sensiblement le progrès des lumières. J’entends par usage public de notre propre raison celui que l’on en fait comme savant devant l’ensemble du public qui lit. J’appelle usage privé celui qu’on a le droit de faire de sa raison dans un poste civil ou une fonction déterminée qui vous sont confiés. Or il y a pour maintes affaires qui concourent à l’intérêt de la communauté un certain mécanisme qui est nécessaire et par le moyen duquel quelques membres de la communauté doivent se comporter passivement afin d’être tournés, par le gouvernement, grâce à une unanimité artificielle, vers des fins publiques ou du moins pour être empêchés de détruire ces fins. Là il n’est donc pas permis de raisonner ; il s’agit d’obéir. Mais, qu’une pièce (élément) de la machine se présente en même temps comme membre d’une communauté, et même de la société civile universelle, en qualité de savant, qui, en s’appuyant sur son propre entendement, s’adresse à un public par des écrits : il peut en tout cas raisonner, sans qu’en pâtissent les affaires auxquelles il est préposé partiellement en tant que membre passif. Il serait très dangereux qu’un officier à qui un ordre a été donné par son supérieur, voulût raisonner dans son service sur l’opportunité ou l’utilité de cet ordre ; il doit obéir.
Emmanuel Kant (1724-1804), « Qu’est-ce que les Lumières ? » (1784).

« Ceux qui sont pour la liberté sans agitation sont des gens qui veulent la pluie sans orage. » Mark Twain.

« Il y a des gens qui, à propos de certains problèmes, font preuve d’une grande tolérance. C’est souvent parce qu’ils s’en foutent. » Mark Twain.

« Et quand même tous les vents de la doctrine auraient libre cours sur Terre, si la Vérité est en lice, c’est lui faire injure que douter de sa force, en mettant en place censure et interdiction. Que la Fausseté s’empoigne avec elle ; qui a jamais vu que la Vérité ait le désavantage dans une rencontre libre et ouverte ? Aucune censure n’a le poids de sa réfutation. » John Milton, « Pour la liberté d’imprimer sans autorisation ni censure » (1644).

« Les despotes eux-mêmes ne nient pas que la liberté ne soit excellente ; seulement ils ne la veulent que pour eux-mêmes, et ils soutiennent que tous les autres en sont tout à fait indignes. » Alexis de Tocqueville, « L’Ancien Régime et la Révolution », 1866 [décrivant honnêtement le fond de l’idéologie esclavagiste dite libérale].

Un dompteur de cirque parvient à dresser un éléphant en recourant à une technique très simple : alors que l’animal est encore jeune, il lui attache une patte à un tronc d’arbre très solide. Malgré tous ses efforts, l’éléphanteau n’arrive pas à se libérer. Peu à peu, il s’habitue à l’idée que le tronc est plus fort que lui. Une fois qu’il est devenu un adulte doté d’une force colossale, il suffit de lui passer une corde au pied et de l’attacher à un jeune arbre. Il ne cherchera même pas à se libérer.
Comme ceux des éléphants, nos pieds sont entravés par des liens fragiles. Mais, comme nous avons été accoutumés dès l’enfance à la puissance du tronc d’arbre, nous n’osons pas lutter.
Sans savoir qu’il nous suffirait d’un geste de courage pour découvrir toute notre liberté.
Paulo Coelho, « Maktub ».

« Priver un homme des moyens que la nature et l’art ont mis en son pouvoir de communiquer ses sentiments et ses idées, pour empêcher qu’il n’en fasse un mauvais usage, ou bien enchaîner sa langue de peur qu’il ne calomnie, ou lier ses bras de peur qu’il ne les tourne contre ses semblables, tout le monde voit que ce sont là des absurdités du même genre, que cette méthode est tout simplement le secret du despotisme qui, pour rendre les hommes sages et paisibles, ne connaît pas de meilleur moyens que d’en faire des instruments passifs ou de vils automates. »
Robespierre, « Discours sur la liberté de la presse », prononcé à la Société des Amis de la Constitution le 11 mai 1791, et utilisé en partie devant l’Assemblée Nationale le 22 août 1791.

« Si dans l’intérieur d’un État vous n’entendez le bruit d’aucun conflit, vous pouvez être sûr que la liberté n’y est pas. » Montesquieu.

« Toutes les opinions, y compris les erreurs, sont d’un grand service pour atteindre rapidement la plus haute vérité.
Tuer un bon livre, c’est à peu près comme tuer un homme.
Qu’on me donne la liberté de connaître, de m’exprimer et de disputer librement, selon ma conscience, avant toute autre liberté. »
John Milton, Pour la liberté d’imprimer, sans autorisation ni censure (1644).

« L’ordre social n’aura vraiment atteint le degré de perfection auquel on doit tendre sans cesse, qu’à l’époque où aucun article des lois ne sera obligatoire qu’après avoir été soumis immédiatement à l’examen de tout individu (…).
Je propose pour cette fois, de borner ce droit individuel aux seuls articles relatifs à la constitution ; mais c’est dans l’espérance que les progrès de la raison et l’effet que des institutions plus légales et plus justes produiront nécessairement dans les esprits, permettront à une autre époque d’étendre ce même droit à d’autres classes de lois, et successivement de l’étendre à toutes »
« Les hommes ont tellement pris l’habitude d’obéir à d’autres hommes, que la liberté est, pour la plupart d’entre eux, le droit de n’être soumis qu’à des maîtres choisis par eux-mêmes. Leurs idées ne vont pas plus loin, et c’est là que s’arrête le faible sentiment de leur indépendance.
(…)
Presque partout cette demi-liberté est accompagnée d’orages ; alors on les attribue à l’abus de la liberté, et l’on ne voit pas qu’ils naissent précisément de ce que la liberté n’est pas entière ; on cherche à lui donner de nouvelles chaînes, lorsqu’il faudrait songer, au contraire, à briser celles qui lui restent. »
Condorcet, 1789 :
Sur la nécessité de faire ratifier la constitution par les citoyens.

L’homme est né pour le bonheur et pour la liberté et partout il est esclave et malheureux ! La société a pour but la conservation de ses droits et la perfection de son être ; et partout la société le dégrade et l’opprime ! Le temps est arrivé de le rappeler à ses véritables destinées.
(…)
Pour remplir votre mission, il faut faire précisément tout le contraire de ce qui a existé avant vous.
Jusqu’ici l’art de gouverner n’a été que l’art de dépouiller et d’asservir le grand nombre au profit du petit nombre, et la législation, le moyen de réduire ces attentats en système. Les rois et les aristocrates ont très bien fait leur métier : c’est à vous maintenant de faire le vôtre, c’est-à-dire de rendre les hommes heureux et libres par les lois.
Robespierre.
(Pour le bonheur et pour la liberté, actualité d’un homme irrécupérable, La Fabrique, 2000)

« L’anarchisme est cette tendance, présente dans toute l’histoire de la pensée et de l’agir humains, qui nous incite à vouloir identifier les structures coercitives, autoritaires et hiérarchiques de toutes sortes pour les examiner et mettre à l’épreuve leur légitimité ; lorsqu’il arrive que ces structures ne peuvent se justifier — ce qui est le plus souvent le cas — l’anarchisme nous porte à chercher à les éliminer et à ainsi élargir l’espace de la liberté. » Noam Chomsky.

« L’acceptation d’une croyance n’est-elle pas un couvercle mis sur cette peur, sur cette peur de n’être rien du tout, d’être vide ?
Et pourtant un récipient n’est utilisable que lorsqu’il est vide et un esprit qui est rempli de croyances, de dogmes, d’affirmations, de citations est en vérité un esprit stérile, une machine à répétition. » Jiddu Krishnamurti (1895-1986) La première et la dernière liberté, 1964.

« La vérité est le nom que les plus forts donnent à leur opinion. » Alphonse Karr (1808-1890)

La liberté seulement pour les partisans du gouvernement, pour les membres d’un parti, aussi nombreux soient-ils, ce n’est pas la liberté. La liberté, c’est toujours la liberté de celui qui pense autrement. Non pas par fanatisme de la « justice », mais parce que tout ce qu’il y a d’instructif, de salutaire et de purifiant dans la liberté politique tient à cela et perd de son efficacité quand la « liberté » devient un privilège.
Rosa Luxembourg (La révolution russe).

« La pensée facile consiste à choisir son camp, accumuler les savoirs et ignorer l’autre côté.
Il s’ensuit une boiterie logique qui donne une image hémiplégique du psychisme humain. » Boris Cyrulnik, De chair et d’âme.

« La délibération sera, en effet, meilleure si tous délibèrent en commun, le peuple avec les notables, ceux-ci avec la masse. » Aristote, Les Politiques IV, 14, 1298-b.

« Le mot iségoria, le droit pour tous de parler à l’assemblée, était quelquefois employé par les écrivains grecs comme un synonyme de ‘démocratie’. »
Moses I. Finley, « Démocratie antique et démocratie moderne » (1972), p 64.

La pensée facile consiste à choisir son camp, accumuler les savoirs et ignorer l’autre côté.
Il s’ensuit une boiterie logique qui donne une image hémiplégique du psychisme humain.
Boris Cyrulnik, De chair et d’âme.

« La délibération sera, en effet, meilleure si tous délibèrent en commun, le peuple avec les notables, ceux-ci avec la masse. »
Aristote, Les Politiques IV, 14, 1298-b.

« Tout endoctrinement facilité par l’ignorance de l’informé, ne lui présentant qu’un aspect des choses, tendant à lui imposer des automatismes de pensée et de comportement, occultant les opinions contraires en décrétant qu’elles sont erronées ou tentant de les présenter de telle sorte qu’elles perdent aussitôt toute cohérence face à la solution préparée par celui qui informe, individu ou institution, est l’expression d’un mépris profond de l’homme.
C’est considérer qu’il est incapable de se faire une opinion personnelle parce qu’ignorant, ce qui est vrai, mais au lieu de combler son ignorance en lui fournissant des opinions et des informations différentes ou contraires, c’est le tromper que de ne lui montrer qu’un aspect des choses. C’est le considérer comme un sous-homme, c’est faire preuve d’un véritable racisme.
Le rôle d’un pouvoir ne devrait pas être de « former » l’opinion, mais de lui fournir des éléments d’information nombreux et différenciés permettant à chaque individu de remettre en cause chaque jour les bases de la pérennité de ce pouvoir même.
Autrement dit, ce serait alors se supprimer tout pouvoir centralisé. Ce serait de fournir à chaque individu les moyens d’apporter sa part imaginative à la construction jamais finie de la société humaine. »
Henri Laborit, La Nouvelle Grille.

Purification linguistique
« Vous n’appréciez pas réellement le novlangue, Winston, dit-il presque tristement. Au fond, vous auriez préféré rester fidèle à l’ancien langage, à son imprécision et ses nuances inutiles (…).
Ne voyez-vous pas que le but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? À la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée, car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer. Tous les concepts nécessaires seront exprimés chacun exactement par un seul mot dont le sens sera rigoureusement délimité. La Révolution sera complète quand le langage sera parfait. Vers 2050, plus tôt probablement, toute connaissance de l’ancienne langue aura disparu. Toute littérature du passé aura été détruite. Chaucer, Shakespeare, Milton, Byron n’existeront plus qu’en version novlangue. Même la littérature du Parti changera. Même les slogans changeront. Comment pourrait-il y avoir une devise comme « La liberté, c’est l’esclavage », alors que le concept même de liberté aura été aboli ? En fait, il n’y aura pas de pensée telle que nous la comprenons maintenant. Orthodoxie signifie non pensant, qui n’a pas besoin de pensée. L’orthodoxie, c’est l’inconscience.
George Orwell (1903-1950), »1984″ (1949).

« Comme le soulignait John Stuart Mill, pouvoir critiquer sans aucune crainte les lois de Newton et voir qu’elles résistent à ces critiques est une des raisons de croire aux lois de Newton. Si on poursuivait devant les tribunaux tous ceux qui contestent la validité des lois de la physique, il n’y aurait plus aucune raison d’y croire. La même chose est vraie, a fortiori, pour la sociologie. »
Jean Bricmont, la République des Censeurs, 2014 (p24).

« À chaque époque, il existe des libres penseurs, c’est-à-dire des gens qui n’appartiennent à aucune secte, n’adhèrent à aucune religion, s’intéressent aux faits avant de parler de valeurs, jugent de la vérité d’une opinion indépendamment de la personne qui l’énonce, qui écoutent différents points de vue, hésitent, doutent et discutent avec tout le monde. Ils pensent que chacun a le droit d’exprimer son opinion.
En face d’eux, il y a les fanatiques, les cléricaux, les obscurantistes, qui font exactement le contraire. Ils tiennent (plus ou moins) à jour leurs fiches, surveillent qui parle avec qui et lancent des campagnes de haine et de diffamation contre les libres penseurs. Ils censurent tout ce qu’ils peuvent. Ils croient incarner la lutte du Bien contre le Mal.
Malheureusement, de nos jours, les fanatiques, les cléricaux et les obscurantistes ne parlent que de démocratie et de droits de l’homme, de lutte contre la haine, l’extrême-droite, le racisme et l’antisémitisme.
Cela a pour effet d’égarer un certain nombre d’esprits faibles qui se pensent comme étant de gauche tout en n’étant que des victimes de l’illusion consistant à croire que l’on appartient au camp du Bien et qui se privent et tentent de priver les autres des ressources de l’esprit critique. »
Jean Bricmont, juin 2016.

Les livres autorisés par la censure ne font qu’exprimer les idées reçues de l’époque.
Francis Bacon.

Source : https://chouard.org/blog/2019/04/18/jeudi-chouard-6-18-avril-2019-sur-sud-radio-a-quoi-sert-la-liberte-dexpression-en-democratie-avec-jean-bricmont-et-ronald-mazoleni/?fbclid=IwAR0myJsqQCdT04pL6V2DOWJIs9TyX2ujznmtqSYOdwG8IRjVRWqB4MwIie8

Il faut investir 267 milliards de dollars par an pour éradiquer la faim d’ici à 2030

Près de 800 millions de personnes souffrent de sous-alimentation dans le monde. En maintenant le statu quo, elles seront encore près de 650 millions dans quinze ans, selon la FAO.
 
 Par Laetitia Van Eeckhout Publié le 10 juillet 2015


Au prix d’un investissement de 267 milliards de dollars (239 milliards d’euros) par an pendant les quinze prochaines années, il est possible d’éliminer la faim dans le monde d’ici à 2030, estime l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans un rapport présenté vendredi 10 juillet. Cela équivaut à débourser 160 dollars de plus par an pour chaque personne vivant dans l’extrême pauvreté.

Alors qu’aujourd’hui près de 800 millions de personnes sont encore en proie à la faim dans le monde, le deuxième des objectifs de développement durable (ODD) qui doivent être adoptés cette année par la communauté internationale vise l’éradication totale de la sous-alimentation chronique d’ici à 2030. Or « si nous maintenons le statu quo, nous aurons encore en 2030 plus de 650 millions de personnes souffrant de la faim. Le message est clair », a déclaré José Graziano da Silva, directeur général de la FAO, en présentant à Rome ce rapport élaboré avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds international pour le développement agricole (FIDA). « Deux cent soixante-sept milliards de dollars, c’est plus ou moins 0,3 % du PIB mondial : le prix à payer pour éradiquer la faim chronique est relativement bas », a-t-il insisté à trois jours de la troisième conférence internationale sur le financement en faveur du développement qui doit se tenir du 13 au 16 juillet à Addis-Abeba (Ethiopie).

Briser le cercle vicieux de la pauvreté et de la faim

Pour briser le cercle vicieux de la pauvreté et de la faim, les trois organisations onusiennes soulignent la nécessité de conjuguer investissements productifs et mesures de protection sociale. « Il faut investir en faveur des personnes les plus vulnérables et s’assurer qu’elles disposent des outils dont elles ont besoin non seulement pour surmonter la faim mais aussi pour valoriser leurs ressources et capacités », soutient la directrice exécutive du PAM Ertharin Cousin.

Sur les 267 milliards de dollars nécessaires, un investissement annuel de 116 milliards de dollars (104 milliards d’euros) mériterait d’être ainsi consacré aux programmes de protection sociale, dont 75 milliards de dollars en zone rurale – où vivent aujourd’hui 78 % des personnes pauvres – et 41 milliards de dollars en zone urbaine, selon le rapport, qui dresse un tableau précis des besoins par pays. « La protection sociale sous forme de transferts en espèces permet, certes, d’éliminer la faim dans l’immédiat, mais elle améliore aussi la nutrition en permettant aux plus pauvres de diversifier leur régime alimentaire au bénéfice d’une meilleure santé », relèvent ses auteurs.

Dans le même temps, chaque année, 151 milliards de dollars (135 milliards d’euros) devraient être alloués aux investissements productifs, générateurs de revenus pour les populations les plus démunies (105 milliards de dollars pour le développement rural et l’agriculture et 46 milliards de dollars pour les zones urbaines). Si l’essentiel de l’effort doit venir du secteur privé, celui-ci doit nécessairement être complété par des investissements publics dans les infrastructures rurales, les transports, la santé et l’éducation, estiment la FAO, le FIDA et le PAM.

Il s’agit d’amener les personnes les plus vulnérables au-dessus du seuil de pauvreté de 1,25 dollar par jour, mais aussi de construire les conditions d’une activité rémunératrice et durable, insistent les trois organisations onusiennes. Et celles-ci d’affirmer : « Eradiquer la pauvreté, la faim et la malnutrition est possible, à condition qu’une volonté politique forte existe. »

Sourcehttps://www.lemonde.fr/planete/article/2015/07/11/il-faut-investir-de-267-milliards-de-dollars-par-an-pour-eradiquer-la-faim-d-ici-2030_4679595_3244.html?fbclid=IwAR2manNSFe-eo_tK_DLPZlaiGSlnPZaO3xNqEecQH_MDHhR1cW8oo0kakJY