Grâce à des modèles scientifiques, on peut prévoir les résultats des pays participants selon des critères économiques et sociétaux.
Vous êtes nul en sport ? Vous voulez briller en annonçant, avant tout le monde, le bilan des médailles des pays participant au JO de Pékin? Alors, plongez dans le dernier numéro de la Revue d’économie politique. Résultat : tiercé gagnant habituel (Etats-Unis, Russie et Chine), progression de la France (36 médailles) et un critère déterminant du succès sportif, le développement économique.
Comment calculer le nombre de médailles susceptibles d’être gagnées au cours des trois semaines des Jeux ? Madeleine et Wladimir Andreff et Sandrine Poupaux ont rassemblé une vingtaine d’articles de la littérature scientifique pour établir les critères déterminants de ce classement. Deux d’entre eux sont essentiels : le PIB par habitant et la taille de la population. En clair, plus un pays est riche et peuplé, plus il a de chances de moissonner les titres olympiques. Mais il y a plusieurs modèles, comme l’explique Wladimir Andreff.
La suite est plus innovante. Les chercheurs dégagent plusieurs variables non-économiques susceptibles de déterminer la performance :
- Le régime politique, où l’on découvre que les anciens pays communistes à économie planifiée (Bulgarie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, ex-RDA, République tchèque, Slovaquie et Slovénie) s’en sortent plutôt bien.
En revanche, les mêmes pays ayant moins bien réussi leur transition économique (Russie, Asie centrale, Mongolie, Vietnam, Ukraine) reculent.
Les pays communistes à économie planifiée (Corée du Nord, Cuba) ont beaucoup plus de chances de briller.
- L’influence culturelle, liée à l’histoire et à la tradition spécifique d’un pays, développe une ou plusieurs disciplines d’excellence (Kenya dans les courses de fond, haltérophilie bulgare, sprint en Jamaïque…).
- La variable pays hôte, qui joue toujours un rôle dopant.
Mieux, en intégrant aux modèles existants des données micro-économiques (la chance d’un athlète de parvenir en finale de sa discipline et de la remporter, par catégories de sports), les économistes et la mathématicienne (Madeleine Andreff) aboutissent à des résultats encore plus précis. En résumant, deux modèles sont utilisés pour alimenter le tableau des prévisions : modèle Togit (macro-économique par nations) et modèle Logit (données individuelles). Ce dernier est plus optimiste pour les petites nations, pessimiste pour les grosses écuries.
Au jeu des prévisions, les Chinois sont modestes.
Le petit jeu des prévisions fait partie de la tactique habituelle de conditionnement des nations olympiques : comment impressionner l’adversaire, sans prendre le risque d’être ridicule? Commençons par les cadors. Le match idéologico-sportif de cette édition 2008 est évidemment le duel Chine/Etats-Unis. Champion toutes catégories depuis des lustres, l’empire américain domine la scène des JO. Derrière, l’étude de la Revue d’économie politique penche pour la continuité, avec un tiercé Etats-Unis, Russie, Chine.
Certains chercheurs envisagent un retournement historique à Pékin. C’est le cas du professeur Simon Shibli de la Sheffield Hallam University (Grande-Bretagne) qui, dans une étude récente, voit la Chine en tête dans la course aux médailles :
« Nous prévoyons qu’elle remportera 46 médailles d’or, ce qui dépasse probablement les prévisions des autres. C’est une estimation maximale, mais c’est ce que les données nous disent. Si la Chine remporte ces 46 médailles d’or, dans le contexte actuel, ce sera plus que suffisant pour finir en tête. »
Sachant que la Chine était déjà deuxième à Athènes sur les médailles d’or, devant la Russie.
Les principaux intéressés sont très modestes. Lors d’un entretien avec la presse, Zhang Haifeng, porte-parole de l’Administration générale des sports, s’avance prudemment :
« Nous nous efforcerons de faire mieux que 32 médailles d’or. »Mais, comme le souligne nos confrères d’Associated Press :
« Le système étatique du sport en Chine a ciblé cinq sports qui représentent le quart des 302 médailles d’or distribuées. Il s’agit de la boxe, du cyclisme, de l’aviron, du tir et de l’haltérophilie féminine. La Chine espère aussi une razzia sur trois sports qu’elle domine : le plongeon, le badminton et le tennis de table. »
Une seule étude place la Chine en tête des médailles, celle du cabinet de conseil des JO !
Parmi les études divergentes, notons celle du cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers. Une analyse qui reprend les mêmes critères, mais parvient à un résultat tout différent :
La Chine sort grand vainqueur, à la première place, avec 88 médailles (+ 25 par rapport à Athènes).
Les Etats-Unis sont défaits, deuxième place, avec 87 médailles (- 16 par rapport à Athènes).
La France recule légèrement, à 30 médailles, mais maintient son septième rang mondial de 2004.
Est-ce bien sérieux ?
Un indice permet de douter de la qualité de cette prévision. Il s’imprime en toutes lettres, juste après le tableau analytique :
« Le comité d’organisation des Jeux de la XXIXe Olympiade à Pékin (BOCOG) a choisi PricewaterhouseCoopers en Chine pour être fournisseur officiel de conseil des Jeux olympiques de Pékin. PricewaterhouseCoopers a pour mission d’accompagner le BOCOG dans la conception du budget, la planification financière et le contrôle interne des Jeux olympiques de Pékin 2008. »
Sans commentaire.
Reste le cas français.
La France devrait légèrement progresser à 36, voire 40 médailles
Les chercheurs mettent en évidence la continuité des résultats tricolores, fruit à la fois d’une culture sportive performante dans certains sports (natation, judo, athlétisme) et des critères fondamentaux retenus. Une prévision reprise par tous les responsables politiques : du secrétaire d’Etat aux Sports, Bernard Laporte, à la ministre titulaire Roselyne Bachelot, en passant par le président du Comité national olympique sportif français,
Henri Sérandour : 35 médailles est le niveau plancher retenu.
Question subsidiaire à l’exercice : est-ce que la performance sportive entraîne un gain de croissance économique ? Le cliché est régulièrement véhiculé après chaque grande victoire sportive. Il est d’ailleurs repris par Feng Jianzhong, le vice-ministre de l’Administration générale du sport, qui juge l’opération très productive : « Absolument, et pour chaque centime. » Faux, rétorque Wladimir Andreff, pour qui rien ne vient étayer ce retour sur investissement.
Pour un bilan des courses, rendez-vous le 25 août.
dimanche 31 août 2008
dimanche 17 août 2008
Google lance l'encyclopédie collaborative rémunérée
Après six mois d'essai, Google a publiquement lancé, jeudi 24 juillet, son encyclopédie collaborative, baptisée Knol, pour "knowledge" (connaissance en anglais). A mi-chemin entre les blogs et les publications collectives, cette création entend investir un domaine jusqu'alors largement dominé par Wikipédia. "Nous introduisons une nouvelle méthode de collaboration, que nous pouvons qualifier de 'collaboration avec modération'", souligne Cédric Dupont, responsable du projet. De fait, tout lecteur ayant des suggestions les fera auprès des auteurs, qui restent libres de les accepter, de les rejeter ou de les modifier avant qu'elles soient publiées.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2008/07/25/avec-knol-google-defie-wikipedia_1077130_651865.html
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2008/07/25/avec-knol-google-defie-wikipedia_1077130_651865.html
Sexe-fiction : Humanoïdes en mode libidinal
Une honeydoll - DR
« Imaginez ça : sexe à volonté, vingt-quatre heures sur vingt- quatre, sept jours sur sept ! » Pour David Levy, auteur du livre Sexe avec les robots (publié en mars dernier), les humanoïdes seront bientôt les partenaires de nos jeux sexuels de façon fort satisfaisante. Il affirme que d'ici 2050, les robots « auront la capacité de tomber amoureux d'êtres humains et de se rendre romantiquement attirants et sexuellement désirables ».
Au Japon, une compagnie commercialise déjà avec succès des androïdes féminins, nommés honeydolls, pourvus d'un squelette, d'une enveloppe de chair hyperréaliste, de dents de silicone et d'une bouche dotée de plis annelés ou de bulbes rétractiles capables d'effectuer d'incroyables gorges profondes. Leur vagin de silicone est disponible en différents modèles que l'on peut retirer et laver en machine. Des senseurs placés dans leur corps sont programmés pour déclencher des petits cris de jouissance et des mots doux à la moindre caresse...
A terme, ces honeydolls pourraient très bien être équipées d'un système de reconnaissance visuelle, d'un chauffage variable pour élever leur température corporelle, d'un pouls, de battements de cour et surtout d'un programme d'intelligence artificielle. Cela pourrait arriver bien plus tôt que prévu? : au Japon, la firme japonaise NTTS a déjà mis au point un dispositif capable de déterminer les émotions. Une caméra enregistre les mouvements oculaires, dilatation des pupilles, clignements de paupière. qui sont immédiatement décryptés. Il n'y a maintenant plus qu'à équiper les honeydolls d'un programme d'interaction empathique afin qu'elles adaptent leurs soupirs et leurs petits cris à vos états d'âme...
« Imaginez ça : sexe à volonté, vingt-quatre heures sur vingt- quatre, sept jours sur sept ! » Pour David Levy, auteur du livre Sexe avec les robots (publié en mars dernier), les humanoïdes seront bientôt les partenaires de nos jeux sexuels de façon fort satisfaisante. Il affirme que d'ici 2050, les robots « auront la capacité de tomber amoureux d'êtres humains et de se rendre romantiquement attirants et sexuellement désirables ».
Au Japon, une compagnie commercialise déjà avec succès des androïdes féminins, nommés honeydolls, pourvus d'un squelette, d'une enveloppe de chair hyperréaliste, de dents de silicone et d'une bouche dotée de plis annelés ou de bulbes rétractiles capables d'effectuer d'incroyables gorges profondes. Leur vagin de silicone est disponible en différents modèles que l'on peut retirer et laver en machine. Des senseurs placés dans leur corps sont programmés pour déclencher des petits cris de jouissance et des mots doux à la moindre caresse...
A terme, ces honeydolls pourraient très bien être équipées d'un système de reconnaissance visuelle, d'un chauffage variable pour élever leur température corporelle, d'un pouls, de battements de cour et surtout d'un programme d'intelligence artificielle. Cela pourrait arriver bien plus tôt que prévu? : au Japon, la firme japonaise NTTS a déjà mis au point un dispositif capable de déterminer les émotions. Une caméra enregistre les mouvements oculaires, dilatation des pupilles, clignements de paupière. qui sont immédiatement décryptés. Il n'y a maintenant plus qu'à équiper les honeydolls d'un programme d'interaction empathique afin qu'elles adaptent leurs soupirs et leurs petits cris à vos états d'âme...
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samedi 2 août 2008
La plus vieille blague du monde a 3900 ans
La très sérieuse université de Wolwerampton, en Angleterre, a publié ce jeudi le classement des dix plaisanteries les plus anciennes du monde. Et la plus vieille blague, si on peut appeler ça ainsi, date de 1900 avant Jésus-Christ et suggère que l'humour scatologique était déjà en vogue chez les Sumériens, un peuple qui vivait dans ce qui est aujourd'hui le sud de l'Irak.
L'inscription, une fois traduite, signifie ceci: «Une chose qui n'est jamais arrivée depuis des temps immémoriaux: une jeune femme s'est retenue de péter sur les genoux de son mari.» En deuxième place, on retrouve une blague égyptienne qui date de 1600 avant JC, qui évoque le pharaon Snofru: «Comment divertir un pharaon qui s'ennuie? Tu fais voguer sur le Nil un bateau ayant pour toute cargaison des jeunes femmes simplement vêtues de filets de pêche et tu presses le pharaon d'aller à la pêche.»
Autre blague d'un autre âge, celle-ci: «Qu'est-ce qui pend sur la cuisse d'un homme et aime à pénétrer dans un trou dans lequel il a l'habitude de pénétrer ? Réponse : une clé.» Soit la plus vieille blague anglaise, qui date du Xe siècle.
Le Dr Paul McDonald, l'auteur de ce travail universitaire et maître de conférence, explique, le plus sérieusement du monde, que «les plaisanteries ont varié au cours des siècles, certaines prenant la forme de devinettes, d'autres de mots d'esprit ou d'énigmes [...] Leur point commun, néanmoins, est une volonté de transgresser les tabous et un certain degré de rébellion.»
Ces dix blagues sont consultables sur ce site anglophone: www.dave-tv.co.uk
L'inscription, une fois traduite, signifie ceci: «Une chose qui n'est jamais arrivée depuis des temps immémoriaux: une jeune femme s'est retenue de péter sur les genoux de son mari.» En deuxième place, on retrouve une blague égyptienne qui date de 1600 avant JC, qui évoque le pharaon Snofru: «Comment divertir un pharaon qui s'ennuie? Tu fais voguer sur le Nil un bateau ayant pour toute cargaison des jeunes femmes simplement vêtues de filets de pêche et tu presses le pharaon d'aller à la pêche.»
Autre blague d'un autre âge, celle-ci: «Qu'est-ce qui pend sur la cuisse d'un homme et aime à pénétrer dans un trou dans lequel il a l'habitude de pénétrer ? Réponse : une clé.» Soit la plus vieille blague anglaise, qui date du Xe siècle.
Le Dr Paul McDonald, l'auteur de ce travail universitaire et maître de conférence, explique, le plus sérieusement du monde, que «les plaisanteries ont varié au cours des siècles, certaines prenant la forme de devinettes, d'autres de mots d'esprit ou d'énigmes [...] Leur point commun, néanmoins, est une volonté de transgresser les tabous et un certain degré de rébellion.»
Ces dix blagues sont consultables sur ce site anglophone: www.dave-tv.co.uk
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