Vous saviez qu'Internet avait ses propres dirigeants ? Moi non plus. Pourtant, le gouvernement
français les a rencontrés, pas plus tard que ce mercredi. De quoi
ont-ils bien pu parler ? Comme l'indique l'intitulé du compte-rendu : "Lutte contre la propagande terroriste : le Gouvernement mobilise les dirigeants d'internet".
Les représentants de grands groupes
américains – Google, Facebook, Microsoft, Apple et Twitter – et des
responsables de nos principaux fournisseurs d’accès à Internet – Orange,
Bouygues Telecom, SFR – étaient présents à cette réunion. Celle-ci
faisait suite au déplacement de Bernard Cazeneuve aux États-Unis en
Février, lequel concernant les mesures à prendre pour détecter et
contrer la propagande terroriste.
Mais en aucun cas, ces sociétés ne sauraient représenter « les dirigeants d’Internet » car, rappelons-le, le web n’a pas de dirigeants. Ce n’est pas un État, pas une entreprise, c’est un réseau décentralisé composé d’une myriade d’autres réseaux. La gouvernance d’Internet « relève d’un réseau pluripartite décentralisé et international de groupes autonomes interconnectés provenant de la société civile, le secteur privé, les gouvernements, les communautés académiques et scientifiques ainsi que des organisations nationales et internationales« .
Alors, si le gouvernement avait voulu rencontrer « les dirigeants d’Internet », ou à défaut des organisations ayant une réelle autorité sur Internet, il aurait fallu inviter l’ICANN, le forum sur la gouvernance d’Internet (IGF), l’Internet Engineering Task Force (IETF), l’Internet Research Task Force (IRTF), l’Internet Society (ISOC), les registres Internet régionaux, l’ISO 3166 MA, le W3C ou l’Internet Architecture Board (IAB), les forums de rencontre des opérateurs ainsi que les agences intergouvernementales…
Mais en aucun cas, ces sociétés ne sauraient représenter « les dirigeants d’Internet » car, rappelons-le, le web n’a pas de dirigeants. Ce n’est pas un État, pas une entreprise, c’est un réseau décentralisé composé d’une myriade d’autres réseaux. La gouvernance d’Internet « relève d’un réseau pluripartite décentralisé et international de groupes autonomes interconnectés provenant de la société civile, le secteur privé, les gouvernements, les communautés académiques et scientifiques ainsi que des organisations nationales et internationales« .
Alors, si le gouvernement avait voulu rencontrer « les dirigeants d’Internet », ou à défaut des organisations ayant une réelle autorité sur Internet, il aurait fallu inviter l’ICANN, le forum sur la gouvernance d’Internet (IGF), l’Internet Engineering Task Force (IETF), l’Internet Research Task Force (IRTF), l’Internet Society (ISOC), les registres Internet régionaux, l’ISO 3166 MA, le W3C ou l’Internet Architecture Board (IAB), les forums de rencontre des opérateurs ainsi que les agences intergouvernementales…
Le compte-rendu aura d’ailleurs rapidement été modifié, il est désormais fait mention de ce qui suit : « le Gouvernement mobilise les dirigeants des grands opérateurs de l’internet« . C’est mieux !
Source : http://www.gizmodo.fr/2015/04/29/gouvernement-francais-rencontre-dirigeants-dinternet.html
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