vendredi 31 mai 2019

WikiJustice Julian Assange

Ce comité a été créé dans l’urgence, à l’initiative de journalistes, de juristes et de citoyens soucieux de préserver le droit de la liberté d’information et d’expression, pour défendre et porter secours au Journaliste-éditeur australien Julian Assange dont les droits fondamentaux ont été violés par la Suède, l’Equateur, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Julian Assange n’est coupable d’aucun crime. Aucune charge n’est retenue contre lui.
Julian Assange est un prisonnier politique.
Julian Assange a fondé Wikileaks en 2006, un organe de presse qui prône la transparence dans la gestion des affaires des états et une liberté totale de l’information. Il est resté rédacteur en chef de Wikileaks jusqu’en 2018, date à laquelle le gouvernement équatorien de Lenin Moreno l’a coupé de tout contact avec l’extérieur et placé à l’isolement. Wikileaks et Julian Assange ont révélé des crimes de guerre commis par l’armée américaine en Afghanistan, le financement de DAECH par la fondation Clinton, les tortures pratiquées à Guantanamo ainsi que l’espionnage, par la CIA, du gouvernement Hollande qui lui refusera tout de même l’asile politique après seulement 50 minutes de réflexion.
100% des informations publiées par Wikileaks sont incontestables et incontestées.
La Suède, l’Équateur, le Royaume Uni et les USA persécutent Julian Assange pour avoir porté à la connaissance du grand public un crime de guerre commis par l’armée américaine en Irak (Collateral murder), crime qui lui a été révélé par la militaire lanceuse d’alerte Chelsea Manning, elle-même persécutée, emprisonnée, torturée abusivement, à maintes reprises, par le gouvernement des États-Unis.
En persécutant Julian Assange, la Suède, l’Équateur, le Royaume Uni et les USA ont violé la déclaration universelle des Droits de l’Homme, le Pacte des Droits civiques et politiques, leur droit territorial, le Ruling de l’ONU de 2016 qui exigeait la libération, l’indemnisation et la mise en lieu sûr de Julian Assange et enfin, l’article 7 du statut de Rome (CPI). Ils sont tous coupables de crime contre l’Humanité.

Les Faits

La suède

En Avril 2010, Julian Assange et Wikileaks ont publié Collateral murder (crime de guerre perpétré par l’armée Américaine en Irak contre des civils, dont deux journalistes et un enfant) et en Juillet 2010 des journaux de guerre concernant l’Afghanistan.
C’est après avoir publié ces crimes que Julian Assange se rend en Suède pour mettre en place une stratégie juridique visant à protéger les serveurs de Wikileaks, ses publications et ses sources. Alors que Julian Assange est en Suède, toutes les cartes bancaires de Wikileaks et ses cartes bancaires personnelles font l’objet d’un blocus (Déclaré illégal par la cour suprême d’Islande) de la part des États-Unis. L’administration Obama a engagé une procédure pénale contre Wikileaks et Julian Assange. L’enquête est menée par le FBI, la CIA ainsi qu’une douzaine d’autres agences. Le grand jury s’est réuni à plusieurs reprises à huis clos pour déterminer des chefs d’accusation permettant d’emprisonner Julian Assange et tous ceux qui participent au fonctionnement de Wikileaks. LesÉtats-Unisont organisé une vaste chasse à l’Homme pour l’arrêter. Julian Assange, seul en Suède, sans point de chute, sans argent, traqué par les agences de sécurité américaine est secouru par une femme avec laquelle il aura des relations sexuelles consenties.
Cinq jours plus tard, il découvre dans les tabloïds, qu’il fait l’objet d’une plainte pour viol. Il se met à disposition de la police suédoise. Le 25 Août 2010, le procureur de Stockholm, Eva Finné mène l’enquête préliminaire et clos le dossier au motif qu’il n’y a pas eu viol.
Julian Assange, innocenté par l’enquête préliminaire, quitte la Suède en toute légalité.
Une semaine plus tard, le procureur Marianne Ny rouvre sans raison une deuxième enquête préliminaire et demande l’extradition pour la Suède (demande jugée excessive et inutile par l’ONU) de Julian Assange, qui est alors au Royaume-Uni. Mais, en parallèle, elle refuse de prendre sa déposition. Le procureur Marianne NY, violant la loi suédoise (une enquête préliminaire doit être rapide) a maintenu l’enquête préliminaire ouverte pendant six ans alors que Julian Assange avait été innocenté par l’enquête préliminaire précédente menée par le procureur Eva Finné et se tenait à sa disposition pour faire une déposition.
En 2012, persécuté par le Gouvernement du Royaume-Uni qui refuse de lui donner l’assurance qu’il ne sera pas extradé vers les Etats-Unis, Julian Assange se réfugie dans l’Ambassade d’Équateur pour y demander l’asile politique. Cet asile politique lui sera accordé avec la nationalité équatorienne, par le président Raphael Correa, pour le protéger de l’extradition vers les États-Unis où l’attendent un procès à huis clos pour espionnage, la torture, la perpétuité à Guantanamo voire la peine de mort.
En violation du droit international, la Suède ne reconnaît pas la nationalité équatorienne de Julian Assange, ni son asile politique, et refuse de lui assurer qu’il ne sera pas extradé vers les USA s’il retourne à Stockholm pour témoigner. Mais la Suède refuse également de prendre sa déposition par tout autre moyen que ce soit alors que c’est possible.
En violation du droit international, la Suède impose une privation de liberté préjudiciable à Julian Assange, assortie d’un traitement cruel, inhumain et dégradant (violation de l’article 7 du pacte relatif aux droits civils et politiques).
20 novembre 2014, le procureur Marianne Ny est rappelée à l’ordre par la cour d’appel de Svea. A la suite de ce rappel à l’ordre, le procureur Marianne Ny va accepter de prendre la déposition de Julian Assange… Deux ans plus tard, en 2016.
En violation du droit international, la Suède a interdit aux avocats de Julian Assange, et à ce dernier, d’avoir accès aux piècesdu dossier. Elle les a également empêché de l’assister dans sa déposition. La Suède a refusé que soient lus les SMS échangés avec la plaignante qui prouvaient pourtant son innocence.
En violation du droit suédois (chapitre 23, section 4 du code suédois), la procureur Marianne Ny a publié une quarantaine de communiqués de presse dans lesquels le nom de Julian Assange apparaissait laissant planer un doute sur sa culpabilité alors qu’il avait été innocenté par l’enquête préliminaire menée par le procureur Eva Finné et qu’aucune charge ne pesait contre lui.
A ce jour, Julian Assange ne fait l’objet d’aucune poursuite pour viol en Suède. Il est innocent de tout crime.
La Suède démontre qu’elle s’acharne sur Julian Assange pour des motifs politiques en rouvrant une troisième enquête préliminaire au motif qu’elle « n’a pas pu faire d’enquête » (Il y a en eu deux : la première a conclu à l’innocence de Julian Assange ; la deuxième a été logiquement close par abandon des charges, puisque la première n’avait trouvé aucun fait alléguant d’un viol.). Pour aucun violeur, même multi récidiviste, un pays ne rouvre une enquête close, surtout s’il n’y a aucune pièce incriminante dans le dossier.
Tout porte à croire, au regard de cette troisième réouverture d’enquête préliminaire, qu’il y a eu entente entre la Suède, l’Équateur, le Royaume-Uni et les USA, donc collusion et préméditation, pour traquer, emprisonner, torturer et empêcher Julian Assange de rendre publics des crimes de guerre et d’informer les populations civiles.
Tout porte à croire, au regard de cette réouverture d’enquête au motif ubuesque, que la Suède prête main forte à l’Angleterre pour maintenir Julian Assange en prison, le livrant à la torture, et pour faciliter son extradition vers les USA par deux chemins différents soit via la Suède, soit via le Royaume Uni, voire les deux. La CPI doit diligenter une enquête en urgence pour faire la lumière sur ce qui s’apparente à un comportement mafieux à l’échelle de certains états et de certains gouvernements.
En violation du Ruling de 2016 qui intimait l’ordre à la Suède et au Royaume-Uni de libérer, d’indemniser et de conduire Julian Assange en lieu sûr, la Suède s’est rendue coupable de crime contre l’Humanité (Article 7 statut de Rome).

L’Équateur

Le gouvernement équatorien a violé la convention de Genève (article 32 et 33) et les autres lois relatives à l’asile et aux Droits de l’Homme en retirant l’asile politique et la nationalité équatorienneà Julian Assange.Aujourd’hui, à cause de Lenin Moreno, aucun réfugié politique n’est plus en sécurité nulle part.
Le gouvernement équatorien a pratiqué la torture et, de fait, violé l’article 7 du statut de Rome, en privant Julian Assange d’air frais, de lumière, d’exercice, de tout contact avec le monde extérieur, de soins médicaux et de médicaments, en le filmant jour et nuit pour l’espionner, en le mettant à l’isolement 60 heures par semaine ainsi qu’en le privant d’air et de lumière,
Le gouvernement équatorien expose Julian Assange à la torture et à la peine de mort, en lui retirant toute protection, et en le livrant au gouvernement anglais afin qu’il soit extradé vers les USA.
Rappelons que Julian Assange est un journaliste éditeurqui n’est coupable d’aucun crime sauf celui d’avoir porté à la connaissance du grand public des crimes de guerre et des malversations d’état.
Pour tous ces chefs d’accusation, le gouvernement équatorien doit répondre de crime contre l’Humanité en vertu de l’article 7 du statut de Rome (CPI). Nous rappelons que le gouvernement équatorien a violé le Ruling de l’ONU de 2016 contre le Royaume Uni et la Suède notamment pour détention arbitraire.
Par ailleurs, suite à des publications récentes, tout porte à croire :
  • Que Lenin Moreno a été rétribué par les USA pour déchoir Julian Assange de l’asile politique et de la nationalité équatorienne,
  • Que Lenin Moreno a calomnié et agit illégalement pour justifier la déchéance de la nationalité équatorienne de Julian Assange,
  • Que Lenin Moreno a confisqué toutes les affaires et les biens de Julian Assange pour les vendre ou les remettre aux USA violant les droit de l’homme, la règle de la protection des sources et de la propriété intellectuelle,
  • Que le gouvernement équatorien, en filmant les documents des avocats de Julian Assange et en les portant à la connaissance des États-Unis, moyennant finance, a notamment violé le secret professionnel et compromis sa défense,
  • Que les images de la vie privée de Julian Assange qui était filmé 24h sur 24, y compris dans ses moments les plus intimes, ont été proposées à la vente. C’est une violation grave des droits fondamentaux d’un individu. Le Gouvernement équatorien doit expliquer comment ces images sont sorties de l’Ambassade et ont été mises à la vente. A ce jour, à notre connaissance, le gouvernement équatorien n’a apporté aucune explication à ce sujet.
Une enquête doit donc être diligentée par la CPI et l’ONU pour faire la lumière sur ces faits qui, d’une gravité sans précédent, portent atteinte aux droits fondamentaux d’un individu et à l’intégrité humaine.

Le Royaume-Uni

Depuis 2012, le Royaume-Uni menace Julian Assange de kidnapping et d’extradition. Il viole le droit d’asile en encerclant Julian Assange et en le contraignant à rester dans l’Ambassade d’Équateur.
Or, en vertu du Ruling de 2016 (ONU), le Royaume-Uni avait obligation de reconnaître l’asile et de laisser Julian Assange circuler librement.
Le Royaume-Uni a violé toutes les lois afférentes aux Droits de l’Homme et se rend complice de persécution politique en n’indemnisant pas Julian Assange pour des années d’enfermement qu’il n’aurait pas du faire, puisque n’étant coupable d’aucun crime, en désobéissant aux directives de l’ONU qui lui ordonnait de le faire et en ne lui accordant pas l’asile politique pour le protéger d’une extradition vers les USA où l’attendent un procès pour espionnage, la torture, une incarcération à perpétuité voire la peine de mort.
Le gouvernement du Royaume-Uni a violé les droits fondamentaux de Julian Assange en le kidnappant dans l’ambassade d’équateur, comme il l’en menaçait depuis 2010, et pratiqué la torture en l’incarcérant dans une prison pour terroristes - du nom de Belmarsh, surnommée la Guantanamo britannique - en le plaçant à l’isolement 23 h sur 24, en lui interdisant toute visite, y compris celle de ses avocats et de médecins, et en le privant de lecture ainsi que de toute autre activité.
Julian Assange est un journaliste multi primé, pressenti plusieurs fois pour le prix Nobel de la paix - cette année encore en 2019 - innocent de tout crime. Le dernier prix reçu par Julian Assange est le prix Daphné Galizia. Il lui a été décerné, en avril 2019, par le parlement européen en l’honneur de son travail en faveur de la paix et de la défense de la liberté d’information. C’est Mairead Corrigan, lauréate du prix Nobel de la paix en 1976, qui a reçu ce prix pour Julian Assange puisqu’il est abusivement incarcéré et torturé en Angleterre.
Au regard de toutes ces violations du droit international, le gouvernement du Royaume-Uni relève du crime contre l’Humanité, tel que défini dans l’article 7 du statut de Rome (CPI). Si le gouvernement britannique extrade Julian Assange, il violera son droit national qui lui interdit d’extrader un individu risquant torture et peine de mort. Si le Royaume-Uni extrade Julian Assange, plus aucun citoyen britannique ne sera plus protégé par la loi de son pays.
Si un pays se permet de telles dérives, sans que la communauté internationale ou les citoyens ne réagissent, qui empêchera nos pays respectifs de faire de même à l’avenir ?

Le Gouvernement Américain et les États-Unis

Les USA violent les droits fondamentaux de la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, en l’incarcérant pour la contraindre à témoigner (intimidation de témoin)contre Wikileaks et Julian Assange. Le seul crime de Chelsea Manning est d’avoir porté à la connaissance des populations civiles uncrime de guerre impliquant des civils dont des journalistes et un enfant. Elle n’a fait que ce que la loi lui prescrivait de faire. Quiconque est témoin d’un crime de guerre a le devoir de le dénoncer.
Le gouvernement américain et les États-Unisviolent les droits fondamentaux de Julian Assange et le premier amendement de leur constitution, en exigeant qu’il soit extradé, en l’accusant d’espionnage, en l’inculpant eten le traduisant devant un grand jury.Un individu traduit devant un grand jury n’a accès ni aux pièces de l’accusation, ni a une défense. Les débats se font à huis clos.
Rappelons une nouvelle fois que Julian Assange est un journaliste éditeur qui n’a fait que son métier en portant à la connaissance du grand public des crimes de guerre et des malversations d’état. Il n’a jamais travaillé aux États-Unis. Ce n’est pas un citoyen américain. Ce n’est ni un terroriste, ni un criminel.
Le gouvernement américain et les États-Unis, en jugeant Julian Assange pour espionnage, entravent toute l’enquête nationale et internationale pour crime de guerre accomplie par les journalistes de wikileaks.Les États-Unis empêchent que les coupables de ces crimes de guerre soient déférés devant la justice pour répondre de leurs actes. Le gouvernement américain et les États -Unis font obstruction à la justice et aux autorités internationales compétentes à se saisir du dossier. Le gouvernement américain et les États-Unis tentent également de réduire au silence tous les lanceurs d’alerte et journalistes, au niveau international. Donald Trump ne s’en cache pas. Il a dit qu’il viendrait chercher n’importe où dans le monde, n’importe quel journaliste qui nuirait à ses actions pour l’empêcher d’agir.
Au regard de toutes ces violations des droits fondamentaux de Julian Assange, le gouvernement américain et les USA se sont rendus coupables de crime contre l’humanité tel que défini dans l’article 7 du statut de Rome (CPI). Ce crime contre l’Humanité est aggravé par un crime de guerre révélé au grand public par le journaliste éditeur Julian Assange et Wikileaks.
Aucun pays démocratique ne peut tolérer de tels manquements à la loi et à l’état de droit car en violant les droits fondamentaux de Julian Assange, la Suède, l’Équateur, le Royaume-Uni et les USA mettent en péril tous les citoyens du monde. Ils violent une liberté fondamentale sans laquelle toutes les autres libertés sont illusoires : la liberté d’informer.

Les exigences du Comité WikiJustice Julian Assange

Julian Assange a respecté à la lettre les droits et les devoirs des journalistes tels que définis dans la Charte de Munich de 1971. Il a publié des documents dont la véracité est incontestable et incontestée. Il a protégé ses sources. Il a dénoncé des crimes de guerre au risque de sa vie.
Julian Assange est innocent de tout crime. Il a juste fait correctement son travail de journaliste. Par contre, la Suède, l’Équateur, le Royaume-Uni, et les USA ont manifestement violé toutes les lois du droit international pour emprisonner, torturer et empêcher Julian Assange d’informer le grand public de crimes et de malversations politiques qui mettent en péril la souveraineté des états, la sécurité des peuples et la justice. La vérité et la transparence des affaires de l’état, voulues par Assange, n’en sont-elles pas les garants ?!
Que peut réserver à Julian Assange un pays dont un ancien directeur de la CIA, Mike Pompeo, avoue sans vergogne qu’il a menti, triché, volé et qu’il était entraîné pour le faire. Rien ! Sauf une parodie de procès.
En conséquence, le comité WikiJustice Julian Assange exige la relaxe immédiate de Julian Assange, son indemnisation et son accueil dans un pays où il pourra vivre et travailler en toute sécurité.
Le comité WikiJustice Julian Assange en appelle aux articles 1 et 14 de la Déclaration universelle des droits de l’homme (ONU 1966), aux articles 9 et 19 du Pacte International Relatif aux Droits civils et Politiques (ONU 1976) afin que Julian Assange soit immédiatement libéré et protégé.
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme
Article 1 :Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Article 14 : Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays.
Pacte International des Droits Civils et Politiques
Article 9 : Tout individu a droit à la liberté et à la sécurité de sa personne. Nul ne peut faire l’objet d’une arrestation ou d’une détention arbitraire. Nul ne peut être privé de liberté si ce n’est pour des motifs, et conformément à la procédure prévue par la loi.
Article 19 ( 1et 2) :
Nul ne peut être inquiété pour ses opinions.
Toute personne a droit à la liberté d’expression : ce droit comprend la liberté de recherche, de recevoir et de répandre des idées de toutes espèces, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix.
Le comité WikiJustice Julian Assange demande à l’ONU d’appliquer toutes les sanctions nécessaires à la Suède, l’Équateur, le Royaume-Uni et les USA afin de les contraindre à respecter le droit international, le Ruling de 2016 (ONU), à libérer immédiatement Julian Assange, à lui restituer ses affaires, à le conduire en lieu sûr et à l’indemniser.
Le Comité WikiJustice Julian Assange demande à l’ONU de prendre des mesures drastiques pour que la lanceuse d’alerte Chelsea Manning soit protégée, pour que l’informaticien Ola Bini soit libéré, que tous les journalistes et lanceurs d’alerte bénéficient d’une protection inviolable constante dans le monde entier et d’un secours sans faille de la part des autorités compétentes. La liberté d’informer est un droit constitutionnel.
Le Comité WikiJustice Julian Assange demande à la CPI d’ouvrir une enquête, de poursuivre et de condamner La Suède, l’Équateur, le Royaume-Uni, et les USA pour violation du Droit international, de la convention de Genève, du Pacte relatif aux Droits Civils et politiques et pour persécution d’un groupe identifiable (journalistes et lanceurs d’alerte) à l’échelle mondiale pour des raisons politiques (article 7 du statut de Rome), donc pour crime contre l’Humanité.
« En défendant WikiLeaks, nous défendons le courage - le courage de ceux qui disent «non» aux tyransqui cherchent à exercerun pouvoir divin sur les affaires humaines. Fondé et dirigé par Julian Assange, WikiLeaks a fourni aux populations du monde entier un arsenal de véritéssur les guerres et surla politique, ainsi que sur les objectifs d’unpouvoir hégémoniqueviolent et irresponsable. C’est un véritable journalisme et un principe de liberté si fondamental que sa disparitionsigneraitnotre perteà tous. » John Pilger (Journaliste, scénariste et réalisateur australien)
Serge Adenis (Accessoiriste)
Maria Isabel Aguirre (Infirmière)
Vinciane Allebroeck (citoyenne belge)
Daniel Apelbaum (Citoyen)
Fred Arends (citoyen)
Nilufor Ashtari (Activiste)
Isabelle Baele (Technicienne de surface - Belgique)
Emmanuel Beaufrère (Fonctionnaire d’état)
Francine Benoît (Employée dans un organisme logeur privé)
Gilles Bernard (Informaticien)
Olivier Besancenot (NPA)
Steven Boits (Citoyen engagé)
Charlotte Bousquet (Autrice et scénariste)
Claire Cavenaile (Professeur d’art plastique)
Olivier Cellier (Musicien. Ingénieur du son)
Michaël Chasset (Psychologue clinicien)
Etienne Chouard (Enseignant. Militant politique. Blogueur)
Henri Choukroun (Avocat. Spécialiste de la propriété intellectuelle)
Michel Collon (Investig’Action)
Nicolas Cueto (Tester de software)
Victor Dedaj (Le Grand Soir)
Thierry Dejean (Syndicaliste enseignant)
Claire Delstanche (Enseignante retraitée)
Julien Dréan (Lycéen)
Séverine de Charette (Professeur)
Delphine Demaison (Infirmière)
Marie-France Deprez (citoyenne retraitée)
Aurélie Dewandel (Professeur des lycées professionnels et Gilet Jaune)
Païssij Dubuisson (Retraité. Etudie les mathématiques)
Jean-Jacques Dulong (Avocat à la cour de Paris)
Hugues Esteveny (travailleur social, syndicaliste)
Hélène Fenoy Martinez (Agent de service hospitalier)
Krisstel Fresneau (Journaliste. Ksl France)
Linda Genin (Mère au foyer)
Jean-Marie Guereau (Retraité)
André Grall (Journaliste. Romancier. Poète. Scénariste)
Fred Guldentops (Public sector worker at the Belgian railways)
Hester Hendriksen (Conseillère en stratégie internationale, aujourd’hui aux commandes d’un gite en Dordogne)
Alexander Hendriksen (Propriétaire d’un Gite en Dordogne)
Annie Hierro-Izaguirre (Retraitée)
Davy Hoyau (Newsnet.fr)
Sottiri Ioannidou (Entreprenante & performante enthousiaste)
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Corinne Lange (autoentrepreneur en design et décoration d'intérieur)
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Barbara Lavallée (Médecin. Morbihan. France)
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Patrick Mc Spare (Romancier, scénariste, dessinateur)
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Pierre Moret (Voyages. Cultures. Politiques.)
Ariane Morais Abreu (Archiviste)
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Sylvie Lorec (Belle Ile en mer)
Linda Navaro (Formatrice)
Anne-Laure Oberhaensli (Educatrice spécialisée)
Philippe Pascot (Ecrivain)
Mireille Perrier (Comédienne. Metteur en scène)
Jackye Picqué (Enseignante retraitée et Gilet Jaune)
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Jean-Yves Pipaud (Retraité)
Niki Konstantinidou (Avocate Australienne. Collabore à Unity4j)
Nathalie Parent (Assistante Directeur Général)
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Véronique Pidancet Barrière (Journaliste. Scénariste. Réalisatrice)
Alexis Poulin (Journaliste - Le Monde Moderne média)
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Marie Robota (Aide Médicopsychologique)
Maxime Rodrigues
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Christine Saint-Jaimes(Téléprospectrice intérimaire. Yellow vest)
Christophe Simon (Photographe)
Béatrice Simmonet-Guereau (Ergothérapeute)
Sophie Slovak (Médecin)
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Myriam Takrarit (Agent comptable. Gilet Jaune)
Lucie Texera (Retraitée)
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Marie-Line Vaillant (Mère au foyer)
Klaas Verhoeve (Software developer)
Anne Veaute (Photographe)
Jean-Loup Vivier (Avocat au barreau. Docteur en droit. Conseil agrée près de la Cour pénale internationale. Membre de l’Académie des sciences d’Outremer)
Sylvie Wasme (Retraitée)
PRCF
Comité Free Assange Belgium
Lanceur d’alerte. (Groupe FaceBook)
Sud Protection Sociale 93
Unity4j France

Jeudi Chouard: L'heure des citoyens constituants #12

Sur la thématique du franc CFA, de la Françafrique et plus précisément de la Côte d'Ivoire avec le cas Laurent Gbagbo, Didier Maïsto et Etienne Chouard reçoivent :
- François Mattei, co-auteur avec Laurent Gbagbo de "Pour la vérité et la justice" aux éditions Max Milo
- Bernard Houdin auteur de "Gbagbo, un homme un destin" aux éditions Max Milo
- et Nicolas Agbohou, professeur d'économie à Versailles, auteur de "L'esclavage monétaire du Franc CFA et Alassane Ouattara".



Source : https://www.youtube.com/watch?v=niaziPvv1QM

jeudi 30 mai 2019

Histoire de l’agriculture à la Réunion de 1665 à nos jours.

L'article ci-dessous est le fruit d'un échange entre Richard Dijoux de l'association "Planté Pou Manzé" et Domie Houchard (en italique) sur le site Ronkozé. Certaines informations méritent d'être vérifiées (comme la présence des dodos à la Réunion ... puisque le dodo est endémique de l'île Maurice) mais cela donne globalement une bonne idée de l'évolution de l'agriculture sur l'île de la Réunion.
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 Planter pour manger.

Quoi de plus simple a priori et pourtant nous allons voir qu’à la Réunion, rien n’est jamais vraiment simple.

Cueillette, chasse et pêche.

Ainsi lorsque les premiers habitants s’installent, ils n’ont besoin de planter essentiellement plus pour boire que pour manger. En effet, pour manger il suffit de cueillir, et de prélever. Cueillir des noix de coco, des oranges, des bananes, des songes que les différents passants ont laissés sur place bien avant l’occupation permanente par les premiers habitants. Le tabac pousse déjà également.
Les animaux ne manquent pas non plus, les perroquets, les pigeons ramiers, les dodos, les tortues. Et puis on élève, des cochons, des bœufs, des chevaux.
Pour boire par contre, il faut de la canne à sucre que l’on devra presser pour produire le fameux fangourin dont sont friands tous les marins et colons qui arrivent sur l’île.
Bien-sûr, puisque ceux qui sont sur place alimentent aussi ceux qui sont de passage on commence à cultiver quelques légumes, (oignons, citrouilles, choux, laitues) des cultures vivrières également (essentiellement du riz) mais il faudra attendre la Compagnie des Indes et sa décision de cultiver du café pour que démarre vraiment une campagne de défrichement et de plantation dans l’île. Dans le même temps la vocation de l’île Bourbon à être le grenier de l’île de France est déjà amorcée et on cultive du blé, de l’orge, du millet, du coton, du chanvre, du raisin et de l’indigo.
Attention, a cette époque l’Île Mauritius est encore hollandaise ! Elle ne sera colonisée par la France qu’en 1715, cédée à la Compagnie des Indes en 1721. J’ai l’impression que c’est toute la phrase précédente qui est « hors contexte » et que les cultures de l’indigo et du coton apparaissent plutôt vers 1750 ??? A vérifier
D’ailleurs les habitants de l’île avant ça ne sont pas si nombreux, 216 personnes si l’on en croit Vauboulon (1) en décembre 1689 dans 48 familles (mères indiennes, françaises, malgaches et métisses).

Le café

1715 donc, la Compagnie des Indes oblige chaque colon à planter dix pieds de café par ouvrier de la concession, **c’est le vrai départ de l’esclavage dans l’île, on en fait venir 1500 en un an.
L’esclavage était déjà pratiqué auparavant, mais pas à la même échelle, c’est vrai.
La compagnie avance les frais et est remboursée sur la production qu’elle rachète dans sa totalité et elle dispose de l’exclusivité de sa commercialisation. Avec l’esclavage apparaît le premier monopole de notre histoire locale. Ce système perdure jusqu’à nos jours.
Au delà d’un monopole, il s’agit de la mise en place d’une véritable économie bananière : production de denrées exportées vers la métropole, aux conditions fixées par la métropole + un marché pour l’importation de produits fabriqués en métropole. La Compagnie des Indes impose l’exploitation du café aux colons qui souhaitent obtenir une concession (le droit d’exploiter des terres à Bourbon). Elle fournit des semences et des esclaves aux colons, qui s’endettent ainsi auprès de la compagnie. Elle leur garantit aussi le rachat de la récolte de café au prix fixé par elle. C’est encore le Compagnie qui importe et revend les marchandises non produites dans l’île.
Ce tableau est cependant mitigé à la Réunion car elle doit veiller à conserver des cultures vivrières pour les bateaux de passage et pour l’ile Maurice. Les grains et les céréales ne sont pas cependant automatiquement racheté par la Compagnie et nombre de colons privilégieront donc le café
A cette époque, le blé est considéré comme la nourriture des blancs, le maïs celle des esclaves. Labourdonnais introduit ensuite le manioc, qu’il a découvert dans les colonies d’ Amérique de Sud, et qui sera aussi utilisé pour nourrir les esclaves
1735 arrive Labourdonnais qui déplace le gouvernement des deux îles de Bourbon à l’Ile de France pour cause de guerre. L’île est de plus en plus le grenier de Maurice et de la flotte, on répare les bateaux à Maurice et on les emplit de vivres à Bourbon.
Maurice concentre aussi les activités commerciales. Au 18 e siècle ; les grosses fortunes se créent dans le négoce : commerce de denrées exotiques et traite d’esclaves. Ces opérations de « commerce » (pardon pour l’expression …) international étaient cependant toujours aléatoires, car soumises à de nombreux risques (piraterie, naufrages, …) et les négociants investissaient ensuite dans des plantations pour stabiliser leur fortune. Ce sont eux qui créent les grosses habitations (exploitation agricole) à la Réunion de cette époque.

Les épices

En 1767, la Compagnie des Indes s’endette auprès du royaume de France, est en cessation de paiement et renonce à l’administration de l’île qui compte alors 25 000 habitants. Les magasins sont vides, les prix exorbitants, Pierre Poivre et Joseph Hubert (2) introduisent la culture des épices, principalement le giroflier mais la flore se diversifie également avec le fruit à pain, le cacaoyer,l’avocatier, le letchi, (le vanillier arrivera en 1817). En effet, les colons sont endettés, les chemins ne sont plus entretenus, le café qui a subi la concurrence mondiale, cyclones et maladies n’est plus cultivé.
Non , la culture du café est marginalisée mais elle perdure en tant que culture spéculative jusqu’aux premières années du 20 e siècle
Sur le café à la Réunion : LE CAFE, PREMIERE CULTURE CLE DE
L’HISTOIRE DE L’ÎLE BOURBON / LAREUNION
.

Fin dix-huitième

La fin de ce siècle est marquée par une instabilité consécutive à celle de l’époque révolutionnaire en France. L’agriculture doit donc donner la priorité aux cultures vivrières et à l’élevage. L’abolition de l’esclavage dans les colonies annoncée le 4 février 1794 n’est jamais mise en application dans l’île qui vit en autonomie vis à vis de la France et de l’administration depuis l’île deFrance.
La traite est suspendue à la Réunion entre 1794 et 1801, principalement par crainte des épidémies, mais le commerce des esclave continue, en contrebande.
Les pro abolitionnistes se révoltent en 1798 à partir de Saint-Pierre (Père Lafosse) mais finissent par déposer les armes.
Non, les révoltés du Sud, même s’ils se revendiquent sans-culotte, n’ont pas de
revendications abolitionnistes. Vivant dans la misère, ils se battent pour ne plus payer les impôts et contre les dirigeants du nord de l’Ile, soupçonnés de vouloir livrer l’ile aux Anglais. A Saint Louis, le père Lafosse se fait de nombreux ennemis en laissant beaucoup de liberté aux esclaves de la cure et en protégeant les esclaves maltraités, mais il se défend d’être abolitionniste (L‘aurait il avoué d’ailleurs, qu’il aurait été lynché sur le champ…). Il affranchit d’ailleurs 3 de ses esclaves mais en conserve d’autres.

En 1799, LES ROYALISTES MANIFESTENT A SAINT-DENIS POUR L’INDEPENDANCE DE L’ïLE !!!
Oui, pour éviter l application du « funeste » (c’est ainsi qu’on l’appelait) décret d’abolition de l’esclavage
L’esclavage est rétabli le 20 mai 1802 par Napoléon.
Sur la passionnante période révolutionnaire sur notre ile, voir Claude Wanquet- Histoire d’une révolution. La Réunion (1789-1803), ed Jeanne Laffite, 1980
La première fabrique et vente de sucre de canne a lieu en 1784 par M. Laisné de Beaulieu à partir d’un moulin à eau sur la Rivière des Marsouins.

Et le Yab fut !

Lol! mais non… On observe un processus de paupérisation des petits planteurs depuis la période du café : quelques grandes habitations et une multitude de petits-blancs qui n’ont pas ou peu de terres. Les révoltés du Sud, par exemple, compte beaucoup de yabs . C’est vrai qu’avec le développement de l’économie sucrière, le phénomène s’accentue encore.
Au début du 19 ème siècle, l’île Maurice est redevenue anglaise. Elle n’achète plus les produits agricoles de l’île. Les blancs se paupérisent de plus en plus, ils commencent la colonisation des hauts de l’île où les marons ont déjà ouvert les voies pour une vie en altitude. En 1848, sur 42 000 blancs présents sur l’île, 28 000 sont des « petits blancs pauvres » (PBP).
On ne produit plus, on importe.
Les cultures traditionnelles reculent, c’est l’ère de la canne à sucre qui débute. En 1817 Desbassyns installe ses premières machines à vapeur. Les PBP vendent leurs terres, les exploitations grossissent, phénomène récurrent jusqu’à aujourd’hui. L’île compte 120 sucreries en 1860 pour 62000 ha de cannes sur 100 000 cultivés au total à la même époque. La Chambre d’agriculture nait en 1854 avec Hubert de Lisle.
L’occasion manquée de 1748 (ou : on a rarement vu un dominant abandonner volontairement ses privilèges)
Avec l’abolition de l’esclavage, on aurait pu imaginer une indemnisation des anciens esclaves et un vaste processus de redistribution des terres, mais malheureusement, ni Sarda Garriga, ni les planteurs, ni les gouverneurs n’étaient des révolutionnaires et c’est tout le contraire qui se produit. Les propriétaires sont indemnisés et les esclaves qui ne souhaitaient plus travailler pour le même maître perdent le peu qu’il avaient : leur logement et parfois un petit potager.
Les planteurs auraient au moins pu se saisir de l’occasion pour mettre en place un autre mode de production, en s’associant avec les anciens esclaves ou en leur fournissant au moins une rémunération gratifiante. Ils ont préféré perpétuer les anciens schémas, en important des engagés qui travaillaient dans les mèmes conditions que les esclaves. Les négociant continuent en effet à se fournir en main d’œuvre auprès des vendeurs d’esclaves (a Madagascar et au Mozambique, principalement) lls les rachètent puis leur font signer un contrat d’engagement.
(Voir les travaux de Sudel Fuma)

A partir de 1870, c’est la crise. Le sucre est concurrencé à l’international. Il est attaqué par le borer (gentille petite chenille). Les engagés qui remplacent les esclaves sont moins productifs que ces derniers,
( ??? d’où tu sors cette info ? Je n’ai jamais lu ça? Ou peut être être dans des rapports de planteurs, pour justifier l’importation d’encore plus de main d’oeuvre servile)
on s’endette, les banques saisissent les terres, le Crédit foncier colonial devient le plus gros propriétaire terrien de l’île, l’économie s’effondre.
Mais on s’adapte, utilisation de la charrue, essai d’engrais nouveaux, test de nouvelles variétés, diversification avec la vanille, relance de cultures traditionnelles, le 20 ème siècle arrive avec le vétyver et le géranium.Toutefois, les efforts ne payent pas encore, la balance commerciale en ce qui concerne l’alimentaire reste très déficitaire.
Dans le même temps la conquête des hauts s’amplifie, la route St-Benoit / Saint-Pierre s’achève en 1852, on colonise les 2 plaines avec des surfaces d’élevage, on investit les ilets des cirques, La route Hubert de Lisle s’ouvre dans les hauts de l’ouest (1852), Les hauts ne s’enrichissent pas pour autant, les petits blancs et les descendants d’affranchis sont sous la coupe des propriétaires dans le cadre du colonat partiaire et des accapareurs, de gros incendies dévastent les forêts et amènent l’érosion des sols.

Époque moderne

Deux guerres jusqu’à la départementalisation.
Plus de charbon pour le train ? On brûle du filao.
Pénurie d’essence ? On mélange avec l’alcool de la canne pour économiser.
On n’a plus de semence de riz ni de blé ? On mange le maïs, la patate douce, le manioc, les pommes de terre, la songe, le conflor, l’arrow-root.
On a peu de zébus ? On élève des cochons et de la volaille.
On n’a plus de farine, ni de savon, ni d’huile, ni de bière ? On construit des huileries, des féculeries, des savonneries, des brasseries…
Mais cela reste compliqué, grippe espagnole, population mal soignée, dénutrie, autorités inconséquentes (docteur Jules Aubert) qui ne prennent pas les mesures d’urgence, c’est l’hécatombe, forte mortalité et rachitisme, l’heure n’est pas à une production agricole florissante, mais de survie.
De grosses spéculations ont lieu sur les terres agricoles, on met le paquet sur la canne : variétés résistantes, utilisation massive d’engrais, la production repart. Les autres productions restent aléatoires. L’importation du café débute…
De 39 à 45, la Réunion manque de tout, en 1943 le gouverneur Capagory obtient une livraison d’urgence de 12 000 tonnes de riz, 8000 de maïs, et 4000 de grains sec, son surnom de Papa de riz lui restera, on produit de moins en moins de sucre, on arrache la canne, on replante du riz, on relance les petites industries de la première guerre, le Réunionnais produit et élève dans la clandestinité, ons’habille de goni, on utilise le bringélier comme savon, on tisse le choka, on se traite à coup de tisanes. On continue de survivre.
Et vint la départementalisation
La gauche au pouvoir au côté des FFL au sortir de la guerre favorise le changement de statut de colonie en Département le 19 mars 1946. L’économie reste fragile et les cyclones dévastateurs, 1948, 1962, l’agriculture reste vouée essentiellement à l’exportation (sucre, géranium, vétyver, vanille). Les coopératives naissent (Vanille
de Bras Panon en 1950, CAHEB 1963, CPPR 1974, CCOPEMIEL etc.) Le crédit agricole est créé en 1949. Les filières se structurent. Les légumes sont vendus encore longtemps « à tête » comme les poulets dans de larges paniers plats par les bazardiers. La commercialisation telle que nous la connaissons aujourd’hui fait ses balbutiements grâce aux camionnettes qui peu à peu remplacent les charrettes,
le marché de gros ne voit le jour qu’en 1992.
La loi d’orientation agricole arrive en 1960 avec les syndicats agricoles et des jeunes agriculteurs, et la SAFER. Le nombre d’usines sucrières a diminué pour n’être plus que deux en 1996 après la fermeture de Beaufonds. Les surfaces en canne sont alors de 30 000 ha, soit 50 % de la surface agricole totale, pratiquement moitié moins qu’en 1860. En 2018, la surface agricole utile (déclarée comme utilisée par les agriculteurs) n’est plus que de 42000 ha.
En 1977 l’île est dotée d’un plan d’aménagement des hauts pendant que la canne à sucre continue à se développer dans le bas bien que des espèces puissent grimper jusqu’à 800 mètres d’altitude.
L’Europe arrive donc avec des programmes communs à ses régions ultrapériphériques qui vont permettre à partir de la création de la région réunion de bénéficier de subventions pour les équipements, en routes, retenues, irrigation, basculement de l’eau, construction de bâtiments d’élevage, développement des petits commerces, grossissement des bourgs, diversification dans le cadre de filières, fruits, ananas, petits élevages, agrotourisme etc."
Et je m’arrête là.

Conclusion

Historiquement, les principales injustices, ce sont d’abord l’esclavage et l’appropriation par quelques uns de la plupart des terres cultivables.
Il me semble que l’un des traits marquants de l’agriculture à la Réunion soit aussi la fragilité des sols qui s’érodent facilement et la fréquence des cyclones. Mais je ne suis pas spécialiste, à confirmer donc.
Ne pas oublier non plus le poids de la colonisation : le territoire n’a jamais été développé pour être autonome, ni même pour offrir une meilleure qualité de vie à ses habitants. L’économie est organisée pour créer le transfert des richesses vers la métropole et pour offrir un marché aux produits de la métropole (Lors de la départementalisation, par exemple, l’amélioration du niveau de vie correspond
à l’implantation des enseignes de supermarchés européens, mais pas à un développement de la fabrication locale)

Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Pour le diable : Depuis 2017 nous savons que nous sommes la 6 ème région la plus corrompue de France ! Le monde agricole n’en est pas exempt. Des délits d’initiés, des dessous de table, des collusions, des pots de vins, des monopoles, des actions d’intimidation.
Pour le bon dieu : ces deux jours que nous venons de passer ensemble montrent bien que la volonté d’aller au-delà de ce négatif pour construire un demain différent. Il y a beaucoup de linge sale à laver, mettons-le sous le battoir.
`(1.) Gouverneur pendant un an de 89 à 90 avant d’être arrêté, emprisonné et empoisonné en 1892.
(2) Savant, botaniste et naturaliste réunionnais`

Annexe.

Présentation générale des RITA 1
Les Réseaux d’Innovation et de Transfert Agricole (RITA) ont été mis en place fin 2011, suite au Conseil Interministériel de l’Outre-Mer (CIOM) de 2009. Ils visent à accompagner le développement local des productions de diversification animale et végétale dans les Départements d’Outre-Mer (DOM). Ils regroupent l’ensemble des acteurs du dispositif Recherche-Formation-Développement des DOM et ont pour objet de co-construire et de réaliser des actions de recherche et développement, d’expérimentation, de démonstration et de transfert en réponse aux besoins exprimés localement par les professionnels de l’agriculture.

Présentation de l’agriculture du territoire

La Réunion est située dans l’Océan Indien, à 800 km à l’Est de Madagascar et à 9 400 km de Paris. La superficie totale de 250 370 Ha, les reliefs (0 à 3 070 m), le climat (zones à forte pluviométrie, zones à déficit hydrique, cyclones) et la population croissante (840 000 habitants) en font un territoire contraint avec un foncier inégalement réparti (pentes, Parc National, Volcan, urbanisation) et très prisé.
La SAU ne représente que 42 800 Ha. L’agriculture réunionnaise s’articule autour d’une filière pivot, la canne à sucre (24 000 ha) et des filières de diversification : élevage (12 000 Ha) et horticulture (6 000 Ha). La Réunion compte 21 700 actifs agricoles (10 % des actifs) et près de 7 600 exploitations, avec une taille moyenne de 5,6 Ha, et reposent sur un modèle familial à préserver.
La filière Canne-Sucre de La Réunion, 1ère filière agro-industrielle de l’île, génère plus de 18 300 emplois directs, indirects et induits, parmi lesquels 10 500 dans le domaine agricole. Chaque année, environ 1,9 million de tonnes de canne sont récoltées pour une production moyenne de 210 000 tonnes de sucre. Outre la production de sucre, principal produit exporté de l’île, la filière valorise l’ensemble des coproduits issus de la transformation de la canne en sucre. La bagasse qui est bruÌ?lée dans les centrales thermiques permet de couvrir 10 % de la consommation électrique de l’île. La mélasse sert à la fabrication du rhum et à l’alimentation animale. Les écumes de sucrerie et les cendres de bagasses s’utilisent en tant qu’amendement pour les sols. Enfin, la paille de canne permet de répondre à un tiers des besoins en fourrage et litière des filières animales de l’île.
Les filières animales sont très structurées (depuis 1974) et s’organisent autour d’une
interprofession forte qui regroupe producteurs, transformateurs, distributeurs, importateurs et provendiers. Les filières organisées représentent plus de 800 producteurs. L’élevage est pratiqué dans 45 % des exploitations (dont 21 % en polyculture élevage) et couvrent près de 50 % des besoins du marché local (presque la totalité pour le porc et la volaille, viandes traditionnellement les plus consommées) avec une production de viande de 25 000 T annuelles.
Les cultures fruitières et légumières couvrent 13 % de la surface agricole utile mais produisent 43 % de la valeur de la production agricole de l’ile et représentent environ 3 000 emplois (2 000 exploitations agricoles et 5 000 ha). En 2015, neuf organisations de producteurs regroupent plus de 400 agriculteurs produisant 18 000 t annuellement soit environ 20% de la production totale estimée du secteur. La production totale variable selon les aléas climatiques, est globalement estimée à 50 000 t de fruits et 50 000
t de légumes par an. Les données actuelles disponibles sur le secteur établissent que la production locale de Fruits et Légumes répond à 75 % des besoins du marché dit «frais».

Sourcehttps://koz.ronkoze.info/t/wiki-histoire-de-lagriculture-a-la-reunion/137

mercredi 29 mai 2019

ÉVASION FISCALE : LES RÉVÉLATIONS D'UN ANCIEN ESPION

Denis Robert a reçu Maxime Renahy, ancien administrateur de fonds au paradis fiscal de Jersey, devenu espion pour la DGSE. Il revient sur son parcours, mais aussi plus généralement sur les méthodes des plus riches pour se soustraire à l’impôt et piller nos états. D’après son livre " Là où est l’argent " .


Source : https://www.youtube.com/watch?v=OvQPb6JbFos

Qu’est-ce que l’État fait ? Il ne fait rien et même il fait tout pour ne rien faire, même malgré des preuves de fraudes fiscales !

Extrait :
  • "Les hauts fonctionnaires français, les politiques français travaillent pour les paradis fiscaux… l’État aussi utilise les paradis fiscaux pour financer des rétro-commissions pour l’armement! Donc, on est devant un énorme problème… " . En fait les États utilisent les même méthodes de ceux qu’ils sont censés poursuivre !
  • Samsonite et “les coût humains que ça représente … Tu as dans cette histoire… tu as la montée du Front National à cause des financiers, tu as les politiques qui laissent faire, qui ferment les yeux sur ces saloperies et puis tu as la finance internationale qui pompe l’argent, qui balance les gens” (au chômage) … Ducros : " il y a de telles sommes détournées que la justice traîne les pieds et/ou que les juges ont peur d’enquêter "…
  • Change.org : "Comment ils gagnent de l’argent avec les pétitions ? Les bénéfices arrivent au Delaware, donc je présume que l’argent qui est récolté en France va dans ce paradis fiscal " .
  • La caisse de Dépôt et de Consignation : " diplomatie financière et compagnie… ce qu’il y a de plus opaque ce sont les fonds souverains et les fonds de fonds… c’est le Graal, le cœur du système de la criminalité fiscale ! Les instances de l’État violent les lois en passant par les paradis fiscaux ".
  • " Les politiques Gérard Longuet et François Baroin administrateurs d’un fond offshore qui travail avec le Sénégal. Gérard Longuet quitte ce poste trois jours avant d’être nommé ministre des armées… puis il envoie des troupes au Sénégal faire la guerre… se pose la question du conflit d’intérêt et un petit goût de France/Afrique! "
Conclusion :
  • " En période de gilets jaunes… comment un pays aussi riche que le nôtre produit autant de pauvreté et qu’en coulisse ça continue à brasser des milliards ? "
Et après, le pouvoir nous raconte qu’il n’y a pas d’argent dans les caisses alors qu’il fournit la matière à frauder aux riches délinquants en leur faisant cadeau de l’ISF, du CICE, “flat tax” etc.

Congrès : Comment donner du sens à vos achats ?

L’association Monnaie Péi vous invite à son congrès “Comment donner du sens à vos achats ?”

Pourquoi une Monnaie Locale Réunionnaise Complémentaire ?

  • Participer à la relocalisation de l’économie et la transition écologique.
  • Favoriser la solidarité entre entreprises, associations et consom’acteurs.
  • Encourager des pratiques plus sociales, équitables et citoyennes.

Objet du congrès ?

  • Présentation du projet et des enjeux.
  • Démonstration avec notre première maquette expérimentale de Monnaie Locale Complémentaire Péi.
  • Recrutement des acteurs de terrain pour le déploiement.

Déroulement ?

  • 9h Accueil
  • 10h Présentation / démonstration
  • 11h Échange / collation

Pour qui ?

Tous les acteurs - citoyens, entreprises, associations, collectivités - qui souhaitent œuvrer pour un essor économique et humain du territoire réunionnais.

Exemple vidéo :

Vidéo courte sur le fonctionnement d’une monnaie locale (2 min)
Reportage sur les monnaies locales (17 min)


Sourcehttps://www.youtube.com/watch?v=dkXwqjr0O9c

Itinéraire :

Médiathèque HEVA
24, rue Evariste de Parny 97419 - La Possession
carte : https://www.openstreetmap.org/#map=19/-20.92596/55.33765&layers=N 1
Vous pouvez vous garer autour de la Mairie et vous rendre à la médiathèque à pied.
Pour des raisons d’organisation, merci de vous inscrire gratuitement ici :

Contact :

contact@monnaiepei.re

Gilets jaunes : une répression d'Etat

Le documentaire “Gilets jaunes : une répression d’Etat” , produit par le média Web indépendant StreetPress, fait le lien entre la politique de maintien de l’ordre dans les manifestations qui secouent la France tous les samedis depuis novembre, et celle organisée dans les banlieues depuis cinquante ans. Entretien avec l’un des coréalisateurs de ce docu glaçant.
Les cinquante-six minutes que dure Gilets jaunes : une répression d’Etat ne peuvent laisser personne indifférent. Coréalisé par Cléo Bertet, Matthieu Bidan et Mathieu Molard, en libre accès sur YouTube, le documentaire du site indépendant StreetPress plonge dans six mois de manifestations du mouvement des Gilets jaunes, en prenant l’angle de la politique du maintien de l’ordre et des violences qui l’entourent.
Archives, explications techniques et chiffres à l’appui – 3 830 blessés, 8 700 gardés à vue, 13 460 tirs de LBD 40, 1 428 tirs de grenades –, mais surtout témoignages de blessés, de sociologues, d’avocats, de représentants de syndicats de police et d’associations (Amnesty International, collectif Justice pour Adama…), le film est très documenté. Ses auteurs en ressortent un constat sans équivoque : l’Etat mène une répression violente contre le mouvement des Gilets jaunes et use à son encontre de techniques héritées de cinquante ans de maintien de l’ordre dans les quartiers populaires, les ZAD ou aux abords des stades. Une forme de maintien de l’ordre dont les dérives sont inquiétantes et empiètent sur la liberté fondamentale du droit de manifester.
Matthieu Bidan, l’un des trois réalisateurs, revient pour Télérama sur ce docu choc et militant, qui a déjà atteint les 35 000 vues sur YouTube.

Quelle était l’ambition de ce documentaire ?
L’idée de réaliser un sujet autour des blessés du mouvement des Gilets jaunes a germé en janvier. Nous suivons les manifestations depuis le début et nous avons observé un réel tournant dans la stratégie du maintien de l’ordre à partir de l’acte III, début décembre. A ce moment, on a vu monter sur les réseaux sociaux la question des manifestants blessés par les armes de la police. Jusque-là, on n’en parlait pas beaucoup. Les politiques les occultaient, les médias les évoquaient peu. Or, à StreetPress, nous avons toujours eu une attention particulière aux blessés car nous traitons au quotidien des manifestations et de leurs conséquences dans les quartiers populaires et au sein des milieux radicaux. Nous nous sommes donc rapidement rendu compte que de nombreux Gilets jaunes étaient atteints de blessures similaires à celles que nous avions pu constater dans le passé lors de manifestations réprimées dans les quartiers populaires. Dès lors, il nous a semblé nécessaire de sortir de l’urgence dans le traitement du mouvement des Gilets jaunes et de prendre le temps de faire un film documenté qui donne du sens à toutes ces violences et les replace dans une perspective historique.

D’où l’idée d’interroger un large panel d’interlocuteurs…
Nous connaissons et suivons la plupart des gens que nous interrogeons dans ce documentaire : les victimes de tir de LBD, Vanessa Langard et Vitalia, dont les témoignages sont durs ; Youcef Brakni, membre du collectif Justice pour Adama, qui lutte contre les violences policières ; Pierre Douillard, sociologue ayant perdu la vue au cours d’une manifestation, dont on avait déjà fait le portrait ; Raphaël Kempf, avocat… Mais comme nous souhaitions avoir le panorama le plus complet possible, nous sommes aussi allés voir d’autres interlocuteurs tels l’ancien ministre de l’Intérieur, Daniel Vaillant, dont la parole politique et institutionnelle était importante à entendre, de même que celle de Denis Jacob, le représentant du syndicat Alternative Police. Nous aurions été ravis de la donner au ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, mais il n’a pas répondu à nos sollicitations.

Que racontent ces violences dont sont victimes certains manifestants Gilets jaunes ?
Cécile Amar, journaliste à L’Obs et co-auteure du livre Le Peuple et le Président , raconte que le gouvernement a d’emblée fait le choix politique de réprimer le mouvement des Gilets jaunes. Jamais, en si peu de temps, on n’a eu autant de blessés dans un mouvement de contestation. Jamais on a tiré autant de grenades lacrymogènes. Jamais utilisé autant de LBD 40. C’est un choix répressif plutôt qu’une réponse politique qui a été apporté aux attentes des gens qui manifestent tous les week-ends.
Les Gilets jaunes apparaissent comme un mouvement inédit dans son expression, la répression qui les frappe, elle, ne l’est pas et s’apparente à celle exercée lors des mouvement sociaux précédents : la loi travail, les ZAD, ou celle utilisée aux abords des stades contre les ultras. Plus important encore, cette politique a déjà été à l’œuvre dans les quartiers populaires, qui constituent depuis des années des laboratoires de ces dispositifs. Le lien entre ce qui se passe dans ces quartiers et ce qui a lieu en ce moment dans les rues des grandes villes ou sur les ronds-points nous paraît essentiel à mettre en lumière.

Comment ressort-on d’un documentaire aussi militant ?
L’angle est forcément engagé. La répression contre les Gilets jaunes marque une nouvelle étape dans cette tendance à restreindre de plus en plus les libertés individuelles, notamment celle de manifester. On ne peut pas laisser passer ça. On ne peut pas non plus ne pas s’émouvoir de ces dizaines de blessés. Et, on ne sort pas indemne d’un entretien avec quelqu’un qui a perdu un œil lors d’une manifestation. Alors oui, c’est un documentaire engagé, mais de la même façon que le travail du journaliste David Dufresne qui a fait remonter les témoignages de blessures des manifestants pour Mediapart et sur Twitter.
Et puis, nous ne sommes pas les seuls à déplorer cette évolution. De grandes associations comme l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat) ou Amnesty International, qui témoignent dans le documentaire, s’inquiètent elles aussi des dérives du maintien de l’ordre et de l’entrave à la liberté de manifester. En tant que journaliste comme en qualité de citoyen, on ne peut qu’être inquiet pour l’avenir, surtout quand on voit, comme cette semaine, plusieurs journalistes se faire convoquer par la DGSI. Il devient de plus en plus difficile d’exercer sa mission d’information ou tout simplement de manifester.

Le documentaire cumule 35 000 vues trois jours à peine après sa mise en ligne. Comment l’interprétez-vous ?
Voilà des mois que chacun peut suivre ce mouvement en direct, devant les chaînes d’info en continu, sur Twitter, via les vidéos postées partout. Ce documentaire prend le temps de se poser, de faire le bilan de ce qui s’est passé ces six derniers mois et offre même une perspective historique plus large. Si les gens le regardent, c’est sûrement parce qu’il répond au besoin de mettre du sens dans ce mouvement et dans cette répression dont nous sommes témoins ou victimes.

Et maintenant ?
Nous allons évidemment continuer à suivre le mouvement, notamment du point de vue de la sécurité et de la répression. Des projections publiques du documentaire sont prévues avec Amnesty International ou l’Acat, à Paris et dans des villes de province comme Strasbourg. Nous allons aller à la rencontre du public pour en parler et débattre. Le film va vivre au-delà de YouTube et de StreetPress.

Extraits :

Pierre Douillard, que je connais, étant le fils de Luc Douillard et sa compagne Emmanuelle Lefevre deux ami-es militant-es nantais. Il a perdu un œil à l’âge de 16 ans parce qu’il manifestait devant le lycée, ce jour là tous-es on dit que les policiers en phase de d’apprentissage avec cette nouvelle arme visaient la tête… c’était il y a une vingtaine d’années ! Il raconte lui-même dans la vidéo.

  • Flash-ball arme à létalité atténuée - the less léthal weapon et pas arme non létale ! Elles peuvent tuer, mais le plus souvent blesse à vie !
  • L’État sait que les grenades de maintient de l’ordre GLI-F4 sont potentiellement mortelles parce que l’IGPN a fait un rapport Le 13 novembre 2014 où il affirme que
    “Les dispositifs à effet de souffle sont susceptibles de mutiler ou de blesser mortellement un individu…”
  • “Moi, je m’interroge, on est quand même dans un pays dans lequel le gouvernement continu à utiliser une grenade dont il sait, parce que, c’est ses gendarmes, sa police qui lui dit qu’elle peut être mortelle. C’est quand même inquiétant la manière dont ce gouvernement entend traiter ses citoyens qui expriment une colère en manifestant!”




    - Nicolas Krameyer Amnesty international France :
    Cette logique préventive elle est directement issue de 2 ans d’état d’urgence. L’état d’urgence c’était précisément pour mettre en place des mesures préventives à l’encontre de personnes auxquels on a rien de réel à reprocher, mais pour lesquelles il y a un doute . Et c’est cette logique de l’état d’urgence qu’on est en train de mettre petit à petit d’inscrire dans le droit commun… on voit à quel point elle est dangereuse dans la manière dont elle s’applique avec ce type d’arrestation préventive. On appelle la France et les autorités française à revoir les dispositifs de maintient de l’ordre, mais aussi à sanctionner de manière beaucoup plus clair tout ce qui est recours excessif à la force.
    Ce n’est pas faute d’avoir lutter très fort contre la prévision de loi de l’état d’urgence et mis fortement en garde sur, en fait, qui ce passe maintenant ! Mais comme ça n’a pas intéressé beaucoup de monde nous étions peu nombreux localement et nationalement. Attac Réunion qui c’est beaucoup impliqué à fait un texte reconnu au niveau national qui est passé par la commission démocratie d’Attac France. Je pourrais le faire parvenir à qui le demande.
  • Vu le nombre de blessures à la tête en comparaison de celles d’autres parties du corps, c’est bien la preuve que les blessures à la tête ne sont pas des accidents, comme essaye de le faire croire au peuple Castaner le castagneur, relayé par les médias aux ordres, mais bien une volonté de mutiler pour faire peur et diminuer le nombre de manifestants qui angoissent d’être estropié à vie !

    La question n’est pas de savoir s’il y a des mauvais ou des bon policiers. La question est que c’est un système… la police est un système !


Lettre à tous


Nous n’acceptons plus de nous taire. Nous voudrions agir et gagner le combat.
Qui est notre ennemi ? Quelle action mener ? Comment ?
Pour faire pénétrer un objet dans un corps avec peu de force et beaucoup de facilité, il suffit que cet objet soit pointu, pour que toute la force soit canalisée en un point unique.
Nous recherchons désespérément une convergence des luttes, ce point unique, pour permettre à un maximum de personnes de s’y reconnaître. Mais nous constatons actuellement une étendue infinie de points !
La biodiversité, le réchauffement climatique, les taxes, l’évasion fiscale, les dettes, la monnaie, l’éducation, les vulnérabilités, la permaculture, le salaire, les hôpitaux… Pardon pour les oublis car la page est trop petite.
Comme si cela ne suffisait pas à notre malheur, de nombreux camarades de luttes vont trahir par opportunité ou réalisme.
Il ne s’agit pas de faire converger les idées ; il s’agit de définir un cadre politique permettant à toutes les idées différentes et parfois divergentes de s’exprimer. Il ne s’agit pas de défendre son idée ; il s’agit de créer un cadre dans lequel son idée pourra être défendue. Ce cadre ne peut être que la démocratie. La démocratie est le point unique de la convergence des luttes. Et c’est à ce point unique que nous évaluons la motivation de tous.
“Actuellement nous sommes en démocratie” : faux !
“Actuellement nous ne sommes plus en démocratie” : faux !
Nous n’avons jamais été en démocratie.
La république est un système dans lequel nous cédons notre pouvoir à des représentants. Dans la république nous n’exprimons pas nos idées, nous acceptons de nous soumettre aux idées des représentants, et nous acceptons de nous taire. Cela, nous ne l’acceptons plus !
Notre ennemi sont les représentants et les dirigeants de toutes les institutions publiques et privées.
Notre ennemi sont ceux qui ont le pouvoir public ou privé et refusent de le partager avec tous.
Notre action est la fin de la république et la mise en place de la démocratie. La démocratie est permettre à tous d’exercer son pouvoir à égalité avec tous.
Nous tendons la main à ceux qui renoncent à leur pouvoir.
A partir de ce moment de la “lettre à tous”, nous ne sommes plus légitimes pour écrire le “comment”. Nous l’écrivons à titre d’exemple.
La démocratie se déroule en quatre phases : s’informer, débattre, construire, voter. Elle s’exerce en tout lieu réel ou virtuel ; réel comme un rond point, virtuel comme un forum de discussion sur internet. Elle concerne tous les domaines.
  • S’informer : chacun présente ses idées, prend connaissance de celles des autres, affine ses connaissances.
  • Débattre : chacun s’oppose aux idées des autres en argumentant. Le débat doit favoriser cette confrontation.
  • Construire une idée ou loi : se regrouper par groupe ou atelier pour définir et écrire l’idée. Elle doit être simple pour être comprise par tous.
  • Voter : le but est de valider l’idée ou loi par tous. La sélection ne consiste pas à voter pour l’unique meilleure idée mais à lire, comprendre et évaluer toutes les idées : contre (-1), neutre (0), pour (1)
Les enjeux sont grands. Nous allons vivre une convergence de nombreux effondrements imbriqués : climatique, biodiversité, énergétique…
Nous refusons d’aller plus loin dans l’écriture de cette lettre ; il ne nous appartient pas d’écrire la suite de l’histoire. C’est à nous tous d’écrire notre destin.

Mieux vaut en rire. G.Frêche explique à Asselineau pourquoi il ne faut pas parler à l'intelligence des Français



Source : https://www.youtube.com/watch?v=_7Xz2SUY6vo&fbclid=IwAR3-KUuw4ty2wTU7Y70UgKK1cCTphnRc02ObAhlINhYpQOjW5cQ5v1tcSYo

Le fondateur de Blackwater voulait renverser Maduro avec des mercenaires

Erik Prince avait élaboré un plan pour envoyer une armée privée de 5 000 mercenaires au Venezuela pour le compte du chef de l'opposition Juan Guaidó.




Alors que la tension monte au Venezuela entre Nicolás Maduro et Juan Guaidó, Erik Prince, fondateur de la société de sécurité Blackwater et ardent partisan de Donald Trump, aurait échafaudé un plan pour envoyer une armée privée au Venezuela afin de renverser le président socialiste, ont déclaré quatre sources informées du projet.
Au cours des derniers mois, précisent ces sources, Prince a cherché à obtenir des financements et des soutiens politiques auprès de proches de Trump ou de riches exilés vénézuéliens en vue de monter une telle opération.




5 000 mercenaires au service de Juan Guaidó

Lors de rencontres privées aux États-Unis et en Europe, qui se sont étalées jusqu'à la mi-avril, selon l'une des sources, il a présenté un plan consistant à déployer jusqu'à 5 000 mercenaires pour le compte du chef de l'opposition vénézuélienne Juan Guaidó, qui s'est autoproclamé président en janvier.

Garrett Marquis, porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison-Blanche, n'a pas souhaité faire de commentaire, mais, d'après une personne proche de l'administration américaine, la Maison-Blanche n'aurait pas soutenu un tel projet. Edward Rodríguez, porte-parole de Juan Guaidó, a assuré que l'opposition vénézuélienne n'avait pas discuté de cette opération avec Erik Prince. Aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès du gouvernement de Nicolás Maduro.

Un plan potentiellement dangereux

Plusieurs experts américains et vénézuéliens informés du plan l'ont qualifié de très alambiqué et potentiellement dangereux, car susceptible de déclencher une guerre civile. Marc Cohen, porte-parole d'Erik Prince, a déclaré que ce dernier n'envisageait aucune opération au Venezuela. Il n'a pas souhaité répondre à d'autres questions.

Selon deux des sources interrogées, le scénario vendu par Erik Prince consistait à monter des opérations clandestines puis à déployer entre 4 000 et 5 000 mercenaires recrutés en Colombie et dans d'autres pays d'Amérique latine pour mener des actions de combat. Il demandait 40 millions de dollars pour son projet.

Sourcehttps://www.lepoint.fr/monde/le-fondateur-de-blackwater-voulait-renverser-maduro-avec-des-mercenaires-30-04-2019-2310183_24.php?fbclid=IwAR0ohrGMBgEHluyX7zz6Xz8_wuNNDi5N07W-9dqjyvOkZa9DmPka6xKiJ-M

Georgia Pouliquen : "Ce sont les gilets jaunes qui gagnent. Continuez la bataille !"



Source : https://www.youtube.com/watch?v=XYJ7W8g16NQ

lundi 27 mai 2019

Les résultats officiels (donc truqués) des élections union-européennes 2019 sont ...

 
Règle particulière à la France  : 
- seuls les partis à 5% ou plus obtiennent des sièges de députés (contrairement à d'autres pays de l'ouest de l'U où 1,2% permet d'avoir un siège; à la proportionnelle) ;
- le seuil de 3% permet le remboursement des frais de campagne.

dimanche 26 mai 2019

Robots militaires anthropophages ?

The military made a robot that can eat organisms for fuel 

"We completely understand the public's concern about futuristic robots feeding on the human population, but that is not our mission," is a sentence no one should ever have had to say.
That was Harry Schoell, CEO of one of the companies making this robot, after a panic-filled scientific world started rumors of corpse-eating robots. The rest of that statement goes:
"We are focused on demonstrating that our engines can create usable, green power from plentiful, renewable plant matter. The commercial applications alone for this earth-friendly energy solution are enormous."
This robot was then given the appropriate acronym, EATR (Energetically Autonomous Tactical Robot). The project began in 2003 and is a DARPA-funded venture between Cyclone Power Technologies and Robotic Technology, Inc.


The robot was designed for long-range operations that also require extreme endurance but its designers stress that it can provide material support to units requiring intensive labor or just by carrying the unit's packs. They also designed it for reconnaissance, surveillance, and target acquisition or casualty extraction.


Before we all go crazy – this is an old story, so the internet already did, but still – the desecration of corpses is specifically forbidden by the Geneva Conventions. The designers of the phase I engine stressed heavily that the robot is not going to eat the dead. Instead, it runs on "fuel no scarier than twigs, grass clippings, and wood chips — small, plant-based items."
Cyclone and RTI swear this robot is strictly a vegetarian.

The only problem with that is how many times I've watched a vegan/vegetarian order a meat-dipped meat pizza slice with extra cheese after six hours of drinking.
 

As of April 2009, RTI estimated that 150 pounds of biofuel vegetation could provide sufficient energy to drive the to vehicle 100 miles. The second phase of the project will have the engine determine which materials are suitable (edible) for conversion into fuel, locate those materials, and then ingest them. Basically, the machine is going to learn to eat on its own.



The final phase will determine what military or civil applications a robot that can feed itself by living off the land will actually have and where such a system can be successfully installed.
 

Source : https://www.wearethemighty.com/robots-that-eat-people?fbclid=IwAR3r8Br9sWuys6quu91JijKL2KBUq0hBVIQexnBUF4UezmkCxz3mgwCv-5k

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