Elio n'avait que 13 ans. L'âge de l'insouciance. L'âge où l'on
n'imagine pas une seule seconde que la mort peut vous toucher, où l'on
se sent immortel, où l'on se sent invincible.
Alors oui, Elio surfait dans une zone interdite et j'entends déjà ceux qui vont se déchaîner en ne mettant en avant que ce paramètre pour nous expliquer une fois de plus -une fois de trop?- qu'il l'a bien cherché.
Cet argument doit naturellement être pris en compte. Mais il ne peut être le seul.
Rien, je dis bien rien, ne peut expliquer, justifier, la mort d'un enfant de 13 ans quand nous avons les moyens de l'empêcher.
Or, ces moyens, nous les avons. Ils existent partout dans le monde, qu'il s'agisse de filets, de répulsifs, de drones de surveillance, de vigies en paddle ou encore de plongeurs sous-marins en apnée.
Nos élus sont responsables du retard pris, et en particulier ceux de l'ancienne municipalité de Saint-Paul sous la mandature d'Huguette Bello qui ont préféré détourner la tête car ça ne touchait selon eux que quelques enfants de zoreils, plutôt que de prendre le problème à bras-le-corps pour mettre en place des solutions pérennes.
Nous sommes capables de dépenser un milliard et demi pour construire une route du Littoral, en mettant entre autres en avant le risque de voir un éboulis tuer des automobilistes. A quand remontent les derniers morts par éboulis sur la route du Littoral et combien y en avait-il? Pendant ce temps, il y a plusieurs morts par an dus aux attaques de requins et face à cette situation, nos élus ont mis beaucoup trop de temps à réagir.
Et, vu les délais administratifs nécessaires en France pour mettre en place n'importe quel projet, il faudra encore combien de morts pour que les solutions efficaces soient mises en place?
Au chapitre des responsables, n'oublions pas nos préfets successifs qui ont préféré compter leurs sous et écouter des abrutis d'écolos qui pullulent dans les couloirs des organismes financés par l'Etat pour gérer ces problèmes, plutôt que de mettre en place les solutions que les associations telles qu'OPR préconisaient depuis belle lurette.
Pour ces écolos-bobos et ces soi-disant scientifiques, la vie d'un requin vaut plus cher que celle d'un enfant. Il y a longtemps que nous aurions dû avoir le courage d'aller en délégation les choper là où ils se trouvent pour les reconduire à Gillot recouverts de goudron et de plumes, comme cela se faisait au bon temps du Farwest !
Le préfet va tenir une énième conférence de presse cet après-midi. J'ai envie de lui dire que ce n'est pas la peine, si c'est pour nous ressortir ses fameux conseils de prudence et mettre en avant que c'est la faute de ce gamin. Un peu de décence s'il-vous-plait !
Enfin, je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour tous les professionnels du tourisme. Enfin, pour ceux qui en restent !
J'étais avec certains d'entre eux à Maurice il y a seulement quelques jours, pour tenter de vendre la destination Réunion, pour attirer des touristes dans l'île. Et les mêmes sont actuellement en Chine pour convaincre les Chinois de venir dépenser leur argent chez nous. J'imagine leur tête quand ils ont dû ouvrir leurs ordinateurs tout-à-l'heure et découvrir la nouvelle de cette attaque mortelle. Le ciel a dû leur tomber sur la tête !
Ca me rappelle il doit y avoir 3 ou 4 ans de cela quand je me trouvais à Paris pour couvrir l'ouverture du Salon du Tourisme à la Porte de Versailles et où nous avions également appris une nouvelle attaque mortelle la veille de l'inauguration. Je revois encore la tête de Pascal Viroleau et de Jacqueline Farreyrol !Inutile de vous dire qu'il n'avait été question que de cela durant tout le Salon et que les efforts de l'IRT avaient eu autant d'effets qu'un coup d'épée dans l'eau. Les rapports pondus par des juges technocrates de la Chambre régionale des Comptes oublient ce genre de données quand il s'agit pour eux de faire le ratio entre l'argent dépensé et le nombre de touristes visitant l'île...
C'est pour ça que j'en veux autant à nos élus. S'ils sont insensibles à la mort de quelques gamins, peut-être pourraient-ils prendre en compte la mort économique de notre île? Combien de commerçants ont fermé leurs portes à cause de la crise requin? Combien de centaines de millions n'ont pas été dépensés dans notre île par des touristes effrayés à l'idée de se faire bouffer pendant leurs vacances? Et combien d'emplois ont ainsi été perdus?
Pendant mes longs mois d'hospitalisation à Paris, j'ai joué au commercial pour mon île et ai essayé de convaincre tous les médecins et infirmières que je côtoyais de venir en vacances ici. Je n'avais pas encore fini de prononcer le nom de "la Réunion" que déjà j'entendais : "Ah oui, l'île aux requins"...
Alors oui, Elio surfait dans une zone interdite et j'entends déjà ceux qui vont se déchaîner en ne mettant en avant que ce paramètre pour nous expliquer une fois de plus -une fois de trop?- qu'il l'a bien cherché.
Cet argument doit naturellement être pris en compte. Mais il ne peut être le seul.
Rien, je dis bien rien, ne peut expliquer, justifier, la mort d'un enfant de 13 ans quand nous avons les moyens de l'empêcher.
Or, ces moyens, nous les avons. Ils existent partout dans le monde, qu'il s'agisse de filets, de répulsifs, de drones de surveillance, de vigies en paddle ou encore de plongeurs sous-marins en apnée.
Nos élus sont responsables du retard pris, et en particulier ceux de l'ancienne municipalité de Saint-Paul sous la mandature d'Huguette Bello qui ont préféré détourner la tête car ça ne touchait selon eux que quelques enfants de zoreils, plutôt que de prendre le problème à bras-le-corps pour mettre en place des solutions pérennes.
Nous sommes capables de dépenser un milliard et demi pour construire une route du Littoral, en mettant entre autres en avant le risque de voir un éboulis tuer des automobilistes. A quand remontent les derniers morts par éboulis sur la route du Littoral et combien y en avait-il? Pendant ce temps, il y a plusieurs morts par an dus aux attaques de requins et face à cette situation, nos élus ont mis beaucoup trop de temps à réagir.
Et, vu les délais administratifs nécessaires en France pour mettre en place n'importe quel projet, il faudra encore combien de morts pour que les solutions efficaces soient mises en place?
Au chapitre des responsables, n'oublions pas nos préfets successifs qui ont préféré compter leurs sous et écouter des abrutis d'écolos qui pullulent dans les couloirs des organismes financés par l'Etat pour gérer ces problèmes, plutôt que de mettre en place les solutions que les associations telles qu'OPR préconisaient depuis belle lurette.
Pour ces écolos-bobos et ces soi-disant scientifiques, la vie d'un requin vaut plus cher que celle d'un enfant. Il y a longtemps que nous aurions dû avoir le courage d'aller en délégation les choper là où ils se trouvent pour les reconduire à Gillot recouverts de goudron et de plumes, comme cela se faisait au bon temps du Farwest !
Le préfet va tenir une énième conférence de presse cet après-midi. J'ai envie de lui dire que ce n'est pas la peine, si c'est pour nous ressortir ses fameux conseils de prudence et mettre en avant que c'est la faute de ce gamin. Un peu de décence s'il-vous-plait !
Enfin, je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour tous les professionnels du tourisme. Enfin, pour ceux qui en restent !
J'étais avec certains d'entre eux à Maurice il y a seulement quelques jours, pour tenter de vendre la destination Réunion, pour attirer des touristes dans l'île. Et les mêmes sont actuellement en Chine pour convaincre les Chinois de venir dépenser leur argent chez nous. J'imagine leur tête quand ils ont dû ouvrir leurs ordinateurs tout-à-l'heure et découvrir la nouvelle de cette attaque mortelle. Le ciel a dû leur tomber sur la tête !
Ca me rappelle il doit y avoir 3 ou 4 ans de cela quand je me trouvais à Paris pour couvrir l'ouverture du Salon du Tourisme à la Porte de Versailles et où nous avions également appris une nouvelle attaque mortelle la veille de l'inauguration. Je revois encore la tête de Pascal Viroleau et de Jacqueline Farreyrol !Inutile de vous dire qu'il n'avait été question que de cela durant tout le Salon et que les efforts de l'IRT avaient eu autant d'effets qu'un coup d'épée dans l'eau. Les rapports pondus par des juges technocrates de la Chambre régionale des Comptes oublient ce genre de données quand il s'agit pour eux de faire le ratio entre l'argent dépensé et le nombre de touristes visitant l'île...
C'est pour ça que j'en veux autant à nos élus. S'ils sont insensibles à la mort de quelques gamins, peut-être pourraient-ils prendre en compte la mort économique de notre île? Combien de commerçants ont fermé leurs portes à cause de la crise requin? Combien de centaines de millions n'ont pas été dépensés dans notre île par des touristes effrayés à l'idée de se faire bouffer pendant leurs vacances? Et combien d'emplois ont ainsi été perdus?
Pendant mes longs mois d'hospitalisation à Paris, j'ai joué au commercial pour mon île et ai essayé de convaincre tous les médecins et infirmières que je côtoyais de venir en vacances ici. Je n'avais pas encore fini de prononcer le nom de "la Réunion" que déjà j'entendais : "Ah oui, l'île aux requins"...
Dimanche 12 Avril 2015 - 15:02
Pierrot Dupuy
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