jeudi 9 avril 2015

Die Anstalt - La lutte contre le terrorisme

Yémen, Syrie, Irak… : dans tous ces pays, des organisations comme Daesh ou Al Qaïda semblent constituer de véritables États dans l’État et font peser la menace d’une guerre généralisée dans la zone. Quelles sont leurs motivations ? Comment expliquer leur émergence ? L’Occident a-t-il une responsabilité particulière ?


Voici une explication de la situation ... donnée avec humour.



Source : https://youtu.be/QFcaNG0ZJRA

"Faites l'humour, pas la guerre !"

- Intervenir ou pas ?
- Et si on analysait d'abord les causes ?
- On ne peut comprendre le Mal, on ne peut que le combattre en intervenant à temps !
- Ah ! Comme les Américains naguère au Proche-Orient.
- Oui !
- Alors rejouons tout ça ! Imaginez que vous êtes l'Amérique ! Revenons en arrière dans l'histoire des interventions américaines.

- Revenons en l'an 1953. En Iran régnait alors le Mal, Mohamed Mossadegh.
- Quoi ? Cet homme était un avocat !
- C'est bien ce que je disais : le Mal.
- Sottise ! Il a été élu démocratiquement. Il était partisan de la séparation de l’Église et de l’État.
- Oui, mais il voulait aussi le pétrole.
- Quel radin !
- Il voulait rendre aux Iraniens affamés le pétrole que les Britanniques leur avaient volé. Mais ce sont des détails; vous êtes l'Amérique.
- Oui, cet homme doit partir !
- Exact ! Mais il y a une difficulté : il a été élu démocratiquement.
- Alors, j'envoie la CIA.
- Bien joué. La CIA soudoie la presse et des députés, recrute quelques bandits qui sèment le chaos dans le pays. L'armée prend le pouvoir à la faveur d'un coup d’État et vous installez votre homme : le chah.
- Hum ! Ça fait un peu théorie du complot, non ?
- C'était vrai ... jusqu'à l'an dernier quand la CIA a déclassifié les documents.
- Ah, alors, c'est de l'histoire ancienne.
- Le plus beau, c'est que votre chah instaure une dictature assez stable qui vous assure, à vous et aux Britanniques, la mainmise sur les puits de pétrole.
- Nous avons une fois de plus défendu les valeurs occidentales.
- Oui ... jusqu'à ce que le Mal relève la tête.
- Quoi ? Encore plus d'avocats ?
- Non, pire ! Le chah avait tellement opprimé son peuple que des islamistes radicaux dirigés par l'ayatollah Khomeini renversent le chah et ils inaugurent un régime de terreur religieux.
- Quoi ? Il faut que j'intervienne ?
- Non, du calme, on va laisser ça à quelqu'un d'autre : Saddam Hussein. Il envahit l'Iran, il combat le Mal.
- Je lui envoie des armes ?
- Sauf qu'il y a un petit souci. Un embargo sur les armes.
- Salauds de pacifistes ! Ah ! J'ai une idée : je n'envoie que des pièces détachées !
- Ah, ah ! Pas mal.

Hussein fait donc la guerre pendant 8 ans. Bilan : 750.000 morts. Pour les attaques au gaz (moutarde), vous étiez d'ailleurs au courant.
- Ça, c'est la théorie du complot !
- C'était vrai ... jusqu'à l'an dernier quand la CIA a déclassifié les documents.
- Ces idiots n'ont donc pas de déchiqueteuses !

- Attention : les Russes envahissent l'Afghanistan.
- Je dois intervenir !
- Bon, vous le faites. Vous armez des islamistes radicaux.
- Un instant ! Des islamistes radicaux ? Je ne les combats pas en Iran comme étant le Mal ?
- Oui mais, contre les très méchants Russes, ils sont moins méchants.
- Formidable ! J'aimerais sur le champ remercier un des chefs qui combat pour nous en Afghanistan. Un nom ?
- Oussama Ben Laden.
- Oups ... J'appellerai plus tard.

- Plus d'1 million de morts plus tard ...
- Le Bien l'a emporté.
- Oui, jusqu'à ce que le Mal relève la tête.
- Quoi ? Les Russes reviennent ?
- Non, Saddam Hussein.
- Comment ? Mais il était le Bien !
- Mais il vient d'envahir le Kowaït.
- Là, il faut que j'intervienne ou que je l'aide ?
- Difficile à dire. Le Koweït est une monarchie absolue, sans droit de vote pour les femmes, mais par contre avec, hum, l'esclavage.
- D'accord, il défend les valeurs occidentales.
- Oui, Saddam veut le pétrole.
- Quoi ? Mon pétrole ! Mes valeurs ! Quelqu'un doit intervenir !
- Les Nations Unies ne sont pas vraiment d'humeur guerrière ...
- Salauds de pacifistes ! Ne savent-ils donc pas que les soldats irakiens ont arraché des nouveaux-nés de leur couveuse ?
- D'où tenez-vous ça ?
- Une sage-femme l'a déclaré, publiquement. On saura plus tard qu'elle était la fille de l'ambassadeur du Koweït.
- Toute l'histoire est inventée ?
- Par une agence de relations publiques américaines. Le Mal a parfois besoin d'un peu de pub ...
- Petit polisson ! L'opinion publique est indignée, vous obtenez votre guerre, l'embargo économique, résultat plus d'1 million de morts.
- Le Bien a de nouveau triomphé.
- Jusqu'à ce que le Mal relève la tête. Car, depuis, des soldats américains sont stationnés au Koweït. Al-Qaïda et Oussama Ben Laden considèrent cela comme une profanation de la Terre sainte. Bon, vous connaissez la suite : Afghanistan, 11 septembre, les Tours jumelles, 3000 morts ...
- Mais d'où vient donc cette haine contre l'Occident ?
- Je ne sais pas.
- Dites-moi, d'où Al-Qaïda tire-t-elle son argent ?
- Eh bien, jusqu'à présent, de vous.
- Flûte !
- Oui, et aussi de l'Arabie Saoudite, du Qatar et du Koweït.
- Attaquer et bombarder.
- Non, impossible. Ce sont les gentils. Ils partagent trop de nos valeurs.
- Quelque chose d'autre dans le coin ?
- Oui l'Irak.
- De plus, Saddam Hussein a des armes de destruction massive.
- Très bien. Vous envahissez l'Irak une deuxième fois. 100.000 morts. Saddam Hussein passe de son trou dans le sol à un autre trou dans la terre.
- Mission accomplie.
- Jusqu'à ce que le Mal relève al tête.
- Quoi ?
- EIIL (Etat Islamique en Irak et au Levant) profite du chaos et des armes que vous y avez laissés pour instaurer une théocratie dévoyée.
- Bon sang ! Je dois quand même combattre le Mal absolu ! N'y a-t-il donc pas parmi tous ces fanatiques religieux un seul démocrate pour la séparation de l’Église et de l’État ?
- Oui, il y en avait bien un jadis, Mossadegh, mais celui-là, vous vouliez vous en débarrasser en premier.
- Heureusement que je suis intervenu.

8 commentaires:

Je a dit…

Mohammad Mossadegh (en persan : محمد مصدقPrononciation du titre dans sa version originale Écouter), né le 16 juin 1882 à Téhéran et mort le 5 mars 1967 à Ahmadabad, est un homme d'État iranien, Premier ministre par deux fois, de 1951 à 1952, puis de 1952 à 1953. Il est le premier chef de gouvernement élu démocratiquement en Iran et occupe le poste jusqu'en 1953, date du renversement de son gouvernement par un coup d'État.

Son gouvernement introduit un ensemble de réformes sociales et politiques progressistes telles que la mise en place d'une sécurité sociale, le contrôle des loyers ou l'initiation de réformes agraires significatives. La décision la plus notable prise sous son administration reste toutefois la nationalisation de l'industrie pétrolière iranienne, alors sous contrôle britannique depuis 1913, face au refus de l'Anglo-Persian Oil Company (APOC) de renégocier les termes du contrat d'exploitation des gisements pétroliers iraniens.

Il tente d'instaurer une démocratie laïque et de conserver une relative indépendance du pays face aux puissances étrangères. Chassé du pouvoir par le coup d'État du 19 août 1953 car portant atteinte aux intérêts occidentaux en Iran, il est remplacé par le général Fazlollah Zahedi et est placé en résidence forcée pour le restant de ses jours. Par son opposition farouche à l'intervention des puissances occidentales dans les affaires intérieures iraniennes, Mossadegh est généralement considéré comme l'une des figures du nationalisme au XXe siècle.

Je a dit…

Mohammad Reza Chah Pahlavi ou Muhammad Rizā Shāh Pahlevi (en persan : محمد رضا شاه پهلوی), né le 26 octobre 1919 à Téhéran et mort le 27 juillet 1980 au Caire, était le deuxième et dernier monarque de la dynastie des Pahlavi Homayouni de la monarchie iranienne et le dernier chah d'Iran qui régna du 16 septembre 1941 au 11 février 1979 (événement dit du 22 Bahman 1357). Contraint à l'exil le 16 janvier 1979, il fut remplacé par un conseil royal et renversé par la Révolution iranienne. Mohammad Reza Pahlavi n'a jamais abdiqué officiellement.

Mohammad Reza succéda à son père, Reza Chah, lorsque ce dernier fut contraint d’abdiquer en septembre 1941, peu après l'invasion anglo-soviétique. À la tête d'un empire occupé, soumis au bon vouloir de Churchill et Staline, le jeune chah fut également confronté aux tentatives sécessionnistes dans les provinces du nord-est et aux rébellions tribales dans le sud du pays. Après la Seconde Guerre mondiale, Mohammad Reza Pahlavi se rapprocha progressivement des États-Unis et entretint des liens très étroits avec la Maison-Blanche, en particulier avec les présidents Dwight Eisenhower et Richard Nixon.

L’essor de la production pétrolière au Moyen-Orient entraîna sous son règne une crise internationale qui allait opposer le Premier ministre nationaliste Mohammad Mossadegh et la Grande-Bretagne. Appuyé par l’armée et les services secrets anglo-américains qui renversèrent Mossadegh, Mohammad Reza Pahlavi fut restauré sur le trône après un bref exil en Italie. Évoluant ensuite vers une conception plus nationale, réformiste et autoritaire de la politique intérieure, le chah d’Iran entreprit, par référendum, un vaste programme de progrès social et de développement économique (la Révolution blanche) associé à une répression des mouvements d’opposition incarnée par la Savak. À l’extérieur, tout en demeurant un allié de premier plan pour les Américains et les chancelleries occidentales, Mohammad Reza Pahlavi se rapprocha progressivement de l’Union soviétique puis de la Chine, traduisant ainsi un désir d’émancipation et de neutralisme.

Si la politique volontariste du chah améliora considérablement le niveau de vie des Iraniens et permit au pays une modernisation rapide dans les années 1960 et 1970, elle contribua à élargir le fossé économique, social et culturel entre une élite fortement occidentalisée et une classe populaire sensible au conservatisme religieux. En 1978, de plus en plus critiqué, le chah dut faire face à un soulèvement populaire (la Révolution iranienne) qui s'accentua au fil des mois et d'où émergèrent les fondamentalistes chiites inspirés par l'ayatollah Khomeini. En janvier 1979, après avoir perdu progressivement ses soutiens traditionnels et l'appui occidental, Mohammad Reza Pahlavi nomma en dernier recours l'opposant social-démocrate Shapour Bakhtiar au poste de Premier ministre et quitta ensuite l'Iran. Le renversement du gouvernement Bakhtiar et la déclaration de neutralité de l'armée, quelques semaines plus tard, précipitèrent sa chute et contribuèrent à l'avènement de Khomeini. Contraint à l'exil et atteint d'un cancer, Mohammad Reza Chah Pahlavi décéda en Égypte l'année suivante.

Je a dit…

Rouhollah Mousavi Khomeini (en persan : روح‌الله موسوی خمینی), également retranscrit Khomeiny ou Khomeyni (24 septembre 1902, Khomein - 3 juin 1989, Téhéran) est un dignitaire religieux chiite possédant les titres d'ayatollah et de seyyed, un homme politique iranien et le guide spirituel de la révolution islamique de 1979 qui renverse le shah d'Iran Mohammad Reza Pahlavi. Il est également considéré comme Marja par de nombreux chiites après la mort de l'ayatollah Borudjerdi. Il installe en Iran une théocratie chiite qu'il gouverne depuis son établissement jusqu'à sa mort en 1989, période durant laquelle il occupe le poste de Guide de la révolution.

Je a dit…

Saddam Hussein Abd al-Majid al-Tikriti (arabe : صدام حسين عبد المجيد التكريتي), communément appelé Saddam Hussein, est un homme d'État irakien, présumément né le 28 avril 1937 à Al-Awja, près de Tikrit, et exécuté par pendaison le 30 décembre 2006 à Bagdad. Cinquième président de la République d'Irak, il occupe ce poste du 16 juillet 1979 au 9 avril 2003. Un des membres dirigeants du parti Baas arabe socialiste, il conserve sa position d'influence lors de la scission du parti et dirige la branche régionale irakienne de l'organisation. Dévoué à l'idéologie baassiste, qui promeut une association entre nationalisme et socialisme arabes, Saddam Hussein joue un rôle déterminant lors du coup d'État du 17 juillet 1968 qui porte le parti Baas au pouvoir en Irak.

Je a dit…



En tant que vice-président du pays dirigé par le vieillissant général Ahmed Hassan al-Bakr, Saddam Hussein tire profit de l'instabilité politique qui règne en Irak, du fait de l'existence de nombreux groupes armés capables de renverser le gouvernement en place, en formant des forces de sécurité qui lui permettent de contrôler les rapports entre gouvernement et forces armées du pays. Il est également l'initiateur de nombreuses réformes économiques qui améliorent considérablement le niveau de vie moyen, notamment sa nationalisation du pétrole et de diverses autres industries au début des années 1970. Le contrôle étroit qu'il exerce sur les banques étatiques sera néanmoins principalement responsable de la faillite du pays à l'issue de conflits armés importants tels que la guerre Iran-Irak ou la guerre du Golfe, mais également du fait de lourdes sanctions infligées par l'ONU. Au cours des années 1970, Saddam consolide son autorité sur les appareils gouvernementaux grâce à l'industrie pétrolière florissante qui permet à l'économie irakienne de croître de manière stable pendant cette période. Les positions d'influence sous l'administration de Saddam Hussein sont principalement occupées par des personnes de confession sunnite, alors qu'elles ne représentent qu'une minorité (20 %) de la population irakienne essentiellement constituée de chiites et de kurdes.

Bien que Saddam ait été le dirigeant de facto de l'Irak pendant la décennie précédente, il n'accède officiellement au poste de président du pays qu'en 1979. Sa répression sévère de plusieurs mouvements de contestation révolutionnaires et séparatistes à la fois chiites et kurdes lui permet de se maintenir en tant qu'homme fort du pays. Sous sa présidence, l'Irak connaît huit ans de guerre avec l'Iran. En 1990, il envahit le Koweït, déclenchant la guerre du Golfe : ce conflit s'achève par une défaite pour l'Irak, qui doit évacuer le Koweït début 1991 et demeure ensuite isolé sur le plan international ; Saddam Hussein parvient cependant à se maintenir au pouvoir.

En 2003, une coalition d'États menée par les États-Unis et le Royaume-Uni envahit l'Irak pour renverser Saddam, alors que les forces occidentales l'accusent de détenir des armes de destruction massive et d'entretenir des relations étroites avec des organisations terroristes telles qu'al-Qaïda, allégations qui s'avéreront toutefois infondées. Après son départ du pouvoir, le parti Baas est aboli et des élections démocratiques sont organisées par le gouvernement de transition irakien. Il est ensuite capturé, après huit mois de fuite, par les troupes américaines le 13 décembre 2003 et comparaît devant la justice irakienne, alors qu'il fait face à de multiples chefs d'accusation allant jusqu'au crime contre l'humanité. Le 5 novembre 2006, il est jugé coupable du massacre de 148 chiites irakiens à Doujaïl en 1982 et est condamné à mort. Saddam Hussein sera finalement exécuté par pendaison le 30 décembre 2006.

La brutalité de sa dictature demeure largement condamnée : outre ses multiples violations des droits de l'homme, divers gouvernements et ONG ont dénoncé ses actions en matière de crimes de guerre, meurtres, crimes contre l'humanité et génocide. Certains secteurs d'opinion continuent cependant de louer sa farouche opposition à Israël, ainsi que pour son rôle déterminant dans le développement économique de l'Irak. Depuis son renversement, l'Irak demeure en proie à une grande instabilité.

Je a dit…

Le gaz moutarde est un composé chimique cytotoxique et vésicant qui a la capacité de former de grandes vésicules sur la peau exposée.

Il a été particulièrement utilisé comme arme chimique visant à infliger de graves brûlures chimiques des yeux, de la peau et des muqueuses, y compris à travers les vêtements et à travers le caoutchouc naturel des bottes et masques, durant la Première Guerre mondiale et lors de plusieurs conflits coloniaux, puis, plus récemment, lors de la guerre Iran-Irak.

Sous sa forme pure et à température ambiante, c'est un liquide visqueux incolore et sans odeur qui provoque, après un certain temps (de quelques minutes à quelques heures), des cloques sur la peau. Il attaque également les yeux et les poumons.

Son nom vient du fait qu'une forme impure de ce gaz avait une odeur qui ressemblait à celle de la moutarde, de l'ail ou du raifort. Il est aussi nommé parfois ypérite (dérivé du nom de la ville d'Ypres (Ieper) en Belgique où il fut pour la première fois utilisé au combat en septembre 1917), moutarde au soufre, Kampfstoff LOST, ou gaz LOST. Il peut être létal mais sa première fonction est d'être très fortement incapacitant.

Je a dit…

Oussama ben Laden (arabe : أسامة بن محمد بن عوض بن لادن, Usāma ben Moḥammed ben °Awaḍ ben Lāden), né le 10 mars 1957 à Riyad (Arabie saoudite) et mort le 2 mai 2011, tué par un commando américain des SEAL à Abbottabad (Pakistan), est un islamiste apatride d'origine saoudienne, chef spirituel du réseau jihadiste Al-Qaïda. Il a revendiqué la responsabilité et l'idée des attentats du 11 septembre 2001 commis aux États-Unis.

Le FBI, qui l'a placé à partir de juin 1999 sur sa liste des dix criminels les plus recherchés à la suite des attentats des ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, offrait 25 millions de dollars américains pour tout renseignement permettant sa capture, somme portée par le Sénat à 50 millions en 2007. L'ONU a établi une liste, diffusée par Interpol en 2006, recensant les organisations et les personnes proches d'al-Qaïda, d'Oussama ben Laden et des talibans.

S'il a pu être considéré comme un héros par certains musulmans, d'autres le rejetaient et le condamnaient. Al-Qaïda elle-même provoque des réactions variées parmi les mouvements islamistes, militarisés ou non.

Je a dit…

L'État islamique abrégé en EI (arabe : الدولة الإسلامية, « ad-dawla al-islāmiyya »), est une organisation armée terroriste islamiste, d'idéologie salafiste djihadiste, qui a proclamé le 29 juin 2014 l'instauration d'un califat sur les territoires irakiens et syriens qu'elle contrôle. Son essor est notamment lié aux déstabilisations géo-politiques dues aux guerres irakienne puis syrienne.

Sa création remonte à 2006, lorsqu'Al-Qaïda en Irak forme avec cinq autres groupes djihadistes le Conseil consultatif des moudjahidines en Irak. Le 13 octobre 2006, le Conseil consultatif proclame l'État islamique d'Irak (EII), lequel se considère à partir de cette date comme le véritable État de l'Irak, puis également, à partir de 2013, de la Syrie. Initialement lié à Al-Qaïda, l'EII s'en est progressivement affranchi, pour s'en séparer tout à fait en 2013.

Le 9 avril 2013, l'EII devient l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) ou État islamique en Irak et al-Sham (arabe : الدولة الاسلامية في العراق والشام, « ad-dawla al-islāmiyya fi-l-ʿirāq wa-š-šām »), parfois désigné par l'acronyme anglais ISIS ou par l'acronyme arabe Daech ou Daesh (arabe : داعش), principalement par les opposants au mouvement djihadiste.

Le 29 juin 2014, l'EIIL annonce le rétablissement du califat dans les territoires sous son contrôle et Abou Bakr al-Baghdadi se proclame calife, successeur de Mahomet, sous le nom d'Ibrahim. L'organisation prend, dans ses communiqués, le nom d'État islamique. Il entre alors en concurrence avec Al-Qaïda et son influence s'étend à l'ensemble du monde musulman avec l'allégeance de plusieurs groupes djihadistes, les plus importants étant Boko Haram au nord-est du Nigeria, Ansar Bait al-Maqdis dans le Sinaï égyptien, le Majilis Choura Chabab al-Islam en Libye et Ansar Dawlat al-islammiyya au Yémen.

L'État islamique est accusé par l'ONU, la Ligue arabe, les États-Unis et l'Union européenne d'être une organisation terroriste, d'être responsable de crimes de guerre, de nettoyage ethnique et de crimes contre l'humanité. Il pratique également la destruction systématique des vestiges du passé millénaire de la région qu'il contrôle. Depuis août 2014, une coalition internationale de 22 pays intervient militairement contre cette organisation.