mercredi 12 septembre 2018

Critique constructive

J.S. : Certaines lois israéliennes sont dignes de l'apartheid sud-africain ; je pense notamment à l'interdiction du mariage inter-religieux. Pire, c'est la séquestration de tout un peuple (les Palestiniens considérés comme des moins qu'humains) avec leur lente agonie qui ressemble fort au génocide jadis infligé aux Amérindiens.

A.S. :  Critiquer la politique de Macron n'est certainement pas le fait d'un racisme antigaulois, bien au contraire ; voilà pour la partie humour ; maintenant plus sérieux : critiquer la politique d'Israël n’est pas le fait d'un racisme antisémite, bien au contraire : dire aux gens de culture juive que l’État d'Israël les discrédite et les déshonore, s'ils ne l'ont pas compris, cela relève du devoir d'assistance à âme collective en danger.

Par ailleurs, il y a quelque chose de minable dans le fait de s'abriter derrière les drames de l'Histoire pour justifier ceux qui au présent sont produits. Mais l'injustice institutionnelle n'est elle pas toujours minable ...

Le 8 mai 1945 est considéré comme le jour de la libération de la France, la fin de l'occupation nazie ; mais le même jour ont lieu en Algérie les massacres de Sétif ; si vous ne connaissez pas, faites une petite recherche : vous découvrirez une vraie boucherie ... De loin, les deux affaires peuvent sembler différentes et disjointes. Et pourtant, il s'agit bien dans les deux cas de la maintenance de la violence, qui trouve le terrain de son expression chez ceux qui, victimes, peuvent aussi être bourreaux. Ce mécanisme de la résurgence du pire là où il devrait être honni est bien étrange.

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