J.S. : Certaines
lois israéliennes sont dignes de l'apartheid sud-africain ; je pense
notamment à l'interdiction du mariage inter-religieux. Pire, c'est la
séquestration de tout un peuple (les Palestiniens considérés comme des
moins qu'humains) avec leur lente agonie qui ressemble fort au génocide
jadis infligé aux Amérindiens.
A.S. : Critiquer
la politique de Macron n'est certainement pas le fait d'un racisme
antigaulois, bien au contraire ; voilà pour la partie humour ;
maintenant plus sérieux : critiquer la politique d'Israël n’est pas le
fait d'un racisme antisémite, bien au contraire
: dire aux gens de culture juive que l’État d'Israël les discrédite et
les déshonore, s'ils ne l'ont pas compris, cela relève du devoir
d'assistance à âme collective en danger.
Par
ailleurs, il y a quelque chose de minable dans le fait de s'abriter
derrière les drames de l'Histoire pour justifier ceux qui au présent
sont produits. Mais l'injustice institutionnelle n'est elle pas toujours
minable ...
Le 8 mai 1945 est considéré comme le
jour de la libération de la France, la fin de l'occupation nazie ; mais
le même jour ont lieu en Algérie les massacres de Sétif ; si vous ne
connaissez pas, faites une petite recherche : vous découvrirez une vraie
boucherie ... De loin, les deux affaires peuvent sembler différentes et
disjointes. Et pourtant, il s'agit bien dans les deux cas de la
maintenance de la violence, qui trouve le terrain de son expression chez
ceux qui, victimes, peuvent aussi être bourreaux. Ce mécanisme de la
résurgence du pire là où il devrait être honni est bien étrange.
mercredi 12 septembre 2018
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