mercredi 26 septembre 2018

26.
Si certaines tâches sont peu prisées, c'est parce qu’elles sont dépréciées, à tort. Peut être parfois pour cela qu'elles sont salissantes, peut être parfois aussi pour cela qu'elles ne sont pas auréolées de la gloire de l'intellect ou de l'abstraction, ni protégées par un diplôme "honorifique".
Mais pourtant bon sang, quoi de plus noble que la tâche du laveur de carreaux, qui permet à la lumière et à la splendeur du soleil de rentrer dans ces bureaux qu'occupent des VIP payés 10 fois plus que lui, lui qui est suspendu au dessus du vide, accroché à un filin, dans le vent.
Je vous le dis : faire entrer la lumière est bel et bien un acte magique. Pourtant, peu le perçoivent comme tel :(
Ce n'est qu'un exemple.

Il y a dans notre ""civilisation"" une maladie de l'estime , une maladie mentale collective, qui induit le mépris pour les personnes chargées des actes élémentaires vitaux, de ceux qui ancrent la vie dans sa réalité matérielle , maladie qui induit en contrepartie la gloire fallacieuse de toute notre "culture hors sol", j'entends par là de toutes celles de nos activités qui ne sont pas directement productrices de vie, de nourriture, de confort, de propreté, etc, mais sont théoriques, artificielles , souvent inutiles (la banque et l'assurance par exemple seraient inutiles dans une civilisation bien conçue).
Il est clair que si à chaque tâche était attribuée sa vraie valeur, le savetier serait plus riche que le financier, et le ramasseur des ordures serait honoré de tous, loué par les poètes, et remercié pour ce service pénible, qui soulage notre peine quotidienne d'un souci non négligeable.
Car c'est celui qui est servi qui devrait être humble devant celui qui le sert, et non le contraire !!!
Répétez après moi :) :) :) ->
C'est celui qui est servi qui devrait être humble devant celui qui le sert, et non le contraire .
La révolution sera de l'esprit, ou ne sera pas.

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