lundi 1 avril 2019

Etienne Chouard recadre Pascal Praud : Nous ne sommes pas en démocratie.

Pascal Praud cite Winston Churchill : "La démocratie est le pire des régimes à l'exception de tous les autres." mais Etienne Chouard lui répond en expliquant qu'on fait dire à Churchill le contraire de ce qu'il a dit puis donne la citation complète  :

"On a pu dire que la démocratie est la pire des formes de gouvernement à l'exception de toutes celles qui ont été essayées au fil des temps mais il existe le sentiment largement  partagé dans notre pays que le peuple doit être souverain de façon continue et que l'opinion publique exprimée par tous les moyens constitutionnels devrait façonner, guider et contrôler les actions des ministres qui en sont les serviteurs."



Source : https://www.youtube.com/watch?v=EmO6W_Gc3-w

4 commentaires:

Je a dit…

Ce sont les meilleurs moments de l'émission ! Merci à l'auteur de cette vidéo d'avoir réalisé ce montage pour ne pas encombrer les internautes de la mauvaise foi des journalistes/chroniqueurs présents. Je constate cependant qu'ils ont été contraints de reconnaître (dans la version intégrale de l'émission) certains faits cités par Étienne Chouard tout en affirmant ne pas adhérer à ses analyses/propositions d'évolution de la société. D'accord avec le diagnostic mais pas d'accord avec les remèdes. Au moins, ils lui ont donné la parole (bien malgré eux, sous la contrainte de la rue, après 4 mois de manifestations comme jamais vu en France). Pascal Praud a bien essayé de piéger Chouard avec un jeu ridicule "Crédible, pas crédible ?" mais Étienne s'en est sorti en répliquant intelligemment qu'on ne peut pas réduire une personne à une phrase ; c'est simpliste puisque tout le monde peut se tromper (au moins une fois dans sa vie).

Je a dit…

L'Humanitude au pouvoir
Comment les citoyens peuvent décider du bien commun
Jacques Testart

Enfin une bonne nouvelle en politique : on peut se fier à la capacité des citoyens à raisonner et à décider dans l’intérêt public ! Ce livre explique pourquoi et comment…

« Humanitude ». C’est ainsi que l’auteur baptise l’étonnante capacité des simples citoyens à comprendre les enjeux, à réfléchir, à délibérer et à prendre des décisions au nom de l’intérêt commun de l’humanité. Cet état transitoire se manifeste chez les personnes invitées à constituer des jurys citoyens pour proposer une solution à un problème d’intérêt général. L’humanitude est une propriété générale des êtres humains largement confirmée par l’expérience répétée des conférences de citoyens réunies à l’occasion de controverses sociotechniques. Jacques Testart propose d’exploiter cette capacité pour en faire un outil privilégié d’orientation et de gestion des sociétés humaines. Un protocole rationalisé et reproductible pour ces procédures est disponible sous le nom de convention de citoyens. L’auteur montre ensuite pourquoi et comment ce type de convention pourrait constituer une procédure ordinaire intervenant dans la plupart des choix publics fondamentaux : l’examen critique des programmes électoraux, les controverses sur des sujets de société, les choix à portée anthropologique tels ceux qui s’imposent à tous les humains pour les risques éthiques, écologiques et sanitaires liés aux innovations technologiques.

Jacques Testart est biologiste de la procréation [le premier bébé éprouvette, c'est son succès] et directeur de recherches honoraire à l'INSERM. Auteur connu pour son analyse critique de la science et des technosciences, il est aussi très impliqué dans la réflexion sur la nécessaire démocratisation des choix sociotechniques.

Source (et image de la couverture) : http://www.seuil.com/ouvrage/l-humanitude-au-pouvoir-jacques-testart/9782021219319

Je a dit…

Le jury criminel en France est un ensemble de citoyens formé par tirage au sort sur les listes électorales afin de siéger en tant que jurés lors d'un procès devant la cour d'assises. Son rôle est de juger l'affaire, autrement dit de décider la culpabilité ou non d'un accusé et la sanction à appliquer en cas de condamnation. Actuellement, ce jury est assisté par des magistrats du siège. En France, l'introduction du jury criminel remonte à la période révolutionnaire. La légitimité de cette instance, en opposition avec une cour de magistrats, ainsi que sa composition et son mode de désignation ont fait depuis l'objet de nombreux débats politiques.

Le jury de jugement de la cour d’assises est composé de six jurés lorsque la cour statue en premier ressort et de neuf jurés lorsqu’elle statue en appel.

Je a dit…

Les premiers jurys ont été instaurés en l'an II pour les Tribunaux criminels et les Tribunaux de district. Ils naissent avec la loi de 1791 et ne sont retenus que pour les affaires criminelles (et non civiles). Le groupe des jurés potentiels est défini par le cens des grands électeurs et leur désignation pour les procès est d'abord effectuée par le procureur général du département ou des représentants du gouvernement sous la Convention ; la sélection des jurés potentiels demeure opérée par une autorité administrative au XIXe siècle1.

L'institution des jurys fait l'objet d'une lutte au XIXe siècle entre les notables conservateurs, qui selon Yves Sintomer « les traitèrent comme un avatar d'une justice populaire honnie depuis la Terreur [...] », et la gauche qui « prit résolument la défense de l'institution des jurys et milita pour leur extension et leur démocratisation, profitant de chaque poussée réformatrice ou révolutionnaire pour remettre ces questions sur le tapis ». Il souligne que « la démocratisation sociologique des jurys fut ainsi très progressive et il fallut attendre 1944 pour que les femmes soient admises à y participer, au moment même où elles devenaient électrices, et 1980 pour que la vieille revendication de la gauche d'un tirage au sort direct sur la liste des électeurs finisse par s'imposer. À cette date, les jurys d'assises n'étaient plus guère qu'une survivance, ne traitaient que d'un nombre de cas dérisoire au regard de la masse des procès et ne constituaient plus vraiment un enjeu de société : la nouvelle loi ne pouvait plus guère effaroucher ».

Depuis les années 1980, des cours d’assises sans jury jugent les crimes militaires en temps de paix, s’il existe un risque de divulgation d'un secret de la défense nationale, les actes terroristes, de trahison, d’espionnage, et d’atteinte à la défense nationale, de trafic de stupéfiants et de prolifération d’armes de destruction massive ou de leurs vecteurs.