mercredi 21 octobre 2020

Quelle est la part des activités humaines dans la production de CO2 atmosphérique ?

Le youtubeur "Le Réveilleur" s'est attelé à une analyse critique des conférences du géophysicien Vincent Courtillot (dont les explications dénotent par rapport à celles du "Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat", acronyme GIEC) depuis environ deux ans; dont voici la troisième partie :


Source : https://www.youtube.com/watch?v=n-NJ-B_IIFw&feature=youtu.be

Paradoxalement, au lieu de reprendre un extrait ou une synthèse de ces vidéos, je vais présenter ci-dessous un dialogue entre deux internautes trouvé dans les commentaires car il m'a apporté des réponses à une question que je me pose depuis des années : quelle est la part du CO2 atmosphérique lié aux activités humaines ?

Le Réveilleur :  Je vais juste revenir sur la partie la moins claire de la vidéo puisque c'est souvent ce point là qu'on me fait remonter A 20:00, je dis: "Cependant le CO2 compte pour environ les 3/4 de l'impact des gaz à effet de serre". Je parle ici de la différence de forçage radiatif entre une période glaciaire et interglaciaire liée aux gaz à effet de serre. Dans ce cas, les 3/4 de ce forçage sont liés au CO2 et 1/4 au méthane, protoxyde d'azote... etc. Si on regardait l'effet de serre total sur Terre, la répartition est très différente (60% pour la vapeur d'eau, 26% pour le CO2, 8% pour l'ozone et 6% pour le méthane et les oxydes nitreux si on exclue les nuages qui ont des effets par ailleurs). Pour comprendre le rôle des nuages ou pourquoi la vapeur d'eau n'apparaît pas dans les forçages radiatifs ==> https://www.youtube.com/watch?v=oqLACDUV6OE Désolé si ce passage porte à confusion, je pensais que le contexte dans lequel je le disais (et la figure à l'écran à ce moment là) rendait le propos clair...

Comparant vos nombreuses erreurs & confusions — cf à vos réponses aux objections — l’indice de confiance de vos propos est assez bas comparativement à celui du Pr. Courtillot. La température moyenne du globe (troposphère par satellite) est à un plateau (et ça donne raison à son hypothèse)
Bonjour, est ce un résumé correct : Une temperature stable sur terre veut dire un equilibre entre energie recue par le soleil et energie reemise par la terre sous former d'IR. ( niveau college, mais il me fallait une intro ) Il faut envisager l'atmosphere non pas comme une colonne d'air uniforme, mais comme une colonne faite de multitudes de couches. Au niveau de la mer, avec une pression "normale" et typiquement pas mal de vapeur d'eau, l'effet GES , tous gaz confondus, est saturé, d'autant plus que tous les chocs entre molecules elargissent le spectre d'absorption. Plus on monte, plus l'atmosphere se rarefie, plus l'air devient sec alors que le taux de CO2 reste a peu pres constant. L'impact de la vapeur d'eau diminue. Moins de pression veut dire moins de chocs entre molecules, donc des bandes d'aborption qui se resserent, ce qui veut dire que plus il y a de CO2( proportionnellement ), plus il est efficace comme GES. Donc plus on ajoute de CO2, plus il faut monter en altitude ou l'air est moins dense et plus froid pour que les IR puissent s'echapper. Mais plus l'air est froid moins il émet des IR. DOnc moins de chaleur reemise vers l'espace. Et la on a un probleme. Bravo pour tes videos.
@Philippe Sarrazin Voyez les vidéos de V. Courtillot. La part anthropique du réchauffement par le Co2 n’est que le 0,66% des GES (données de la NASA), dont la moitié résiduelle “non résorbée” (due à l’homme) n’est que de 0,33%. Le reste, pour l’immense part, retourne dans les océans lors des glaciations. Mais certes il faut lutter contre le RC...!
ลุง ปิแอร์ j’apprécierais un lien vers le site de la NASA qui affirme cela. Merci
@Philippe Sarrazin Source: NASA (INQUA) je n’ai pas ce lien là, mais je soumets le graph. avec plaisir: https://www.casimages.com/i/20090406161610432.jpg.html
ainsi, sur les 3% anthropique, la moitié serait naturellement résorbée, mais comme le Co2 compte pour 22% de l’effet de serre global, c’est 1,5 de 22% soit 0,33%. J’insiste encore sur le fait que je ne cherche pas à minimiser, l’humanité doit combattre le RC! Crdt.
@ลุง ปิแอร์ Je suis désolé mais ... et alors ? Le taux de CO2 dans l'atmosphere a presque augnmenté de 50% depuis la revolution industrielle alors qu'il etait resté remarquablement stable pendant des 1000s ou 100000s d'années précèdantes. L'utilisation du charbon/petrole/gaz l'a fait passer de 280 a 415 ppm et ca augmente je crois de 3ppm par an. Sans compter ce qui est dissous dans l'ocean. Donc année apres année le bilan est bien plus desatreux que ce que votre graphe laisse entendre. Le CO2 s'accumule dans l'atmosphere, c'est ce que votre graphe ignore completement. Un bilan sur une année, bien que (certainement ) correct est trompeur. Bref 33% du CO2 atmosperique est d'origine anthropique. On est loin des 1.5% !
@Philippe Sarrazin v/texte est tronqué. Je ne suis PAS climatosceptique. Selon V. Courtillot, le Co2 n’a pas augmenté de 50%. Il retourne dans les océans lors des glaciations, pour ressortir lors du réchauffement, pour y retourner et ainsi de suite selon les cycles de Milankovitch. Ça n’a rien à voir avec la révolution industrielle (part anthropique +0,33%, vous voudriez doubler, bah, 0,66% alors? La part anthropique complète se résorberait en 1 siècle selon les climatosceptiques ou 3 siècles pour les autres... comme vous dites: et alors?...) Alors: Il faut d’urgence développer le solaire thermodynamique et les STEP, ainsi que le photovoltaïque... Et la géothermie pour chauffer les immeubles et se passer à la fois du nucléaire et des énergies fossiles. C’est mon point et je ne changerai pas d’avis. BS
@ลุง ปิแอร์ Que le CO2 passe de l'ocean a l'atmosphere au cours des phases interglaciaires comme le montre les carottes de Vostok, aucun probleme avec ca. Les memes carottes montrent un taux de CO2 variant de ~200 a ~ 280ppm au cours des 400000 dernieres annees ou 800000. Il y a ~7000 ans au pic de temperature de l'holocene, le CO2 etait a 260ppm. Avant la revolution industrielle , 280ppm Aujourd'hui 415ppm Cela fait bien 50% d'augmentation en 200 ans. Meme courtillot le montre dans sa video : https://www.youtube.com/watch?v=CwP0SRwD2ec a 37'20" ( 370ppm en 2000 contre 415 aujourd'hui ) Donc 33% du CO2 de l'atmosphere est d'origine anthropique. L'augmentation est reguliere malgré tout ce qui peut etre résorbé. Augmentation de ~3ppm par an. Ce que l'homme injecte dans l'atmosphere depasse de loin les capacitées du systeme terre a l'assimiler ou le recycler. D'ou l'augmentation de 50% en 200 ans.
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@Philippe Sarrazin Non. le calcul de la part anthropique du Co2 à 0,66% est de la NASA (ne reprenant que des éléments isolés de Courtillot, vous biaisez le débat scientifique) y’a 15 mios d’années, par exemple, le taux était à 600ppm, la part de l’homme n’est pas négligeable, mais très loin de ce taux “naturel” https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/climatologie-emersion-iles-asie-sud-faconne-climat-15-derniers-millions-annees-83295/ je ne suis ni climatosceptique ni anti-GIEC (ou quoi que ce soit), j’essaye de voir les faits, juste les faits.. Le climat s’est réchauffé, aucun doute, mais les 600ppm révèlent qu’on n’a pas atteint les limites du système d’absorption/ relargage du modèle terrestre.. Pour autant, je pense qu’il faut être raisonnable et agir en réduisant nos émissions.
@ลุง ปิแอร์ " la part anthropique du Co2 à 0,66% est de la NASA" un lien svp ?
@ลุง ปิแอร์ le CO2 est monté bien plus haut que 600ppm ...
@Philippe Sarrazin 7’000ppm... y’a 500 mios d’années, mais les mammifères n’étaient pas encore là... soyons raisonnables : ) je parlais du plus ancien pic avant que la concentration ne baisse pour parvenir ã ce plancher soit-disant de référence d’environ 280ppm d’avant l’ère industrielle! Du coup, vous relativisez plus que moi. Rectification, je voulais dire la part anthropique du Co2 correspond à 0,66% des GES.

1 commentaire:

Je a dit…

Qui est "Le Réveilleur", Rodolphe Meyer à l'état-civil ?

Laissons-le se présenter : https://www.lereveilleur.com/qui-suis-je/

Je suis diplômé d’une école d’ingénieur (l’ESPCI). Mon cursus inclut une année d’Erasmus en Norvège (NTNU) où j’ai plus spécifiquement étudié l’environnement. Entrer en contact avec les connaissances scientifiques sur ce sujet m’a convaincu que nos sociétés font face à de gros problèmes environnementaux qui vont beaucoup jouer sur leur développement futur.

C’est avec cette conviction que je me suis lancé dans un doctorat dans les sciences de l’environnement. A l’époque, c’était ma façon de contribuer à la lutte contre les problèmes environnementaux. Mon doctorat (dont le résumé et le document est diponible ici) avait pour cadre l’analyse du cycle de vie, une méthode d’évaluation multicritère des impacts environnementaux d’un produit. Cette méthode touchant à beaucoup de problèmes environnementaux différents, ça m’a permis de me familiariser avec de nombreux sujets que je traite ici et sur ma chaîne. C’est aussi à ma formation scientifique que je dois mon approche analytique et ma préférence marqué pour des sources scientifiques de première main quand je traite un sujet.

Mais je me suis vite rendu compte que les problèmes environnementaux avaient plus besoin de réponses économiques, politiques et culturelles que de connaissances scientifiques plus approfondies. On sait très bien ce qui cause le changement climatique ou la perte de biodiversité, le problème c’est qu’on n’y fait pas grand-chose ! Fort de ce constat, je me suis lancé dans une activité de vulgarisation (la chaîne YouTube Le Réveilleur), en parallèle de mon doctorat. Ce qui n’a pas toujours été de tout repos !

Mon doctorat en poche, je suis toujours aussi convaincu de l’importance des enjeux environnementaux et d’une bonne vulgarisation à leur sujet. C’est pourquoi j’essaye de faire de cette activité de vulgarisation mon activité principale.

J’espère que vous trouverez des informations intéressantes sur ce site et sur ma chaîne Youtube.