samedi 28 mars 2020

Guerre de Macron pour le compte US: un face-à-face France/Russie pas à écarter

Mes craintes s’empirent de jour en jour. Ce qui se joue à la faveur de la « crise sanitaire » dépasse largement des questions de santé. La géopolitique s’emballe et les troupes se déploient.


US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Tir de missile de croisière russe "Kalibr", en Méditerranée orientale. ©Ria Novosti

Si en Irak, la France d'Emmanuel Macron a décidé enfin de retirer ses troupes où une confrontation majeure pour mettre à la porte la force d'occupation US se prépare, en Syrie, elle n'a pas l'air de suivre les tendances : d'ailleurs le communiqué de l'état-major français daté du 26 mars où est annoncé "le retrait de la centaine de soldats français engagée dans le pilier ‘formation’ auprès de l’armée irakienne, ainsi que les éléments de soutien national stationnés au sein de l’état-major US ", souligne noir sur blanc que les Etats-Unis, maîtres du jeu, souhaiteraient le maintien de la présence des "supplétifs" français au sein de la coalition, au Koweït et au Qatar, de même que dans « le canal de Syrie ».
Opex360, site militaire français, va même jusqu'en dévoiler la mission en termes à peine voilée : " Le pilier « appui », qui repose exclusivement sur des moyens aériens, reste mobilisé depuis la Jordanie et le Qatar, où un avion E-3F AWACS a récemment été déployé par l’armée de l’Air française. La semaine passée, les aéronefs français ont réalisé 19 sorties aériennes."

 
En Jordanie, la France "appuie" aux côtés d'Israël cette résurgence terroriste à Deraa, à Soueïda avec en toile de fond une sauvage détermination à empêcher la reprise du commerce syro-jordanien via le point de passage de Nassib et cette autoroute stratégique M5 dont  l'armée syrienne et le Hezbollah ont libéré le tronçon "nord" en dépit des efforts de guerre intenses de la Turquie et de ses partenaires de l'OTAN. D'ailleurs le vendredi 27 mars, les "terroristes" ont lancé une attaque-éclair contre les positions de l'armée syrienne et des forces populaires à Busra al-Cham comme pour rappeler que les USA, OTAN et Israël se démènent autant que faire se peut pour embraser le front sud, façon à la fois de détourner la bataille d'Idlib mais aussi de ralentir ce qui est désormais irréversible, à savoir la perspective d'un désengagement totale de la Syrie.

 Evidemment le communiqué de l'état-major français n'explique ni la mission des dits aéronefs français dont un AWACS ni la zone exactes où ces derniers opèrent en ce moment mais tout porte à croire que ce sont les bases aériennes russes à Hmeimim et à Qamichli qui sont en ligne de mire.  Tandis que la Grande-Bretagne travaille à une implication plus directe par armée turque et mercenaires terroristes interposés à Idlib, la France, elle se retire d'Irak pour amplifier son jeu anti-Assad et anti-Russie en Méditerranée orientale.


Début février, et parallèlement aux missions de patrouille des avions espions US,, les sources russes ont fait état de l'appareillage du porte-avions français, Charles de Gaulle non loin des bases militaires russes dans le port de Tartous. Depuis les "aéronefs" français ne quitteraient plus le ciel des cotes syriennes où ils mèneraient des missions constantes avec des Boeing « Poseidon P-8 » et des « P-3E Aries II »‌ américains, dans l'objectif de récolter des informations, propres à anticiper le prochain tour de force Armée syrienne/Alliés à Idlib. Il y a quatre jours une importante frappe aux drones et missiles a visé Hmeimim et Jebleh, sa banlieue. Les explosions ont été intenses que d'aucuns y ont vu une frappe lancée depuis la Méditerranée où le porte-avions Charles de Gaulle prête main forte aux Américains, et aux Turcs et aux Israéliens.

Le vendredi 27 mars, un premier avertissement russe a été lancé. Selon Al-Masdar News, "Trois frégates militaires russes de la flotte russe de la mer Noire, lesquelles opèrent en Méditerranée orientale, se sont exercés dans le cadre d'une manœuvre navale, à la "destruction" du groupe aéronaval français, dirigé par le porte-avions Charles de Gaulle. Des tirs de missiles de croisière Kalibr ont été au rendez-vous. La Russie se prépare-t-elle à contrer des tirs de missiles et des frappes aériennes contre Lattaquié?

"Le groupe de frappe navale composé de trois frégates" Amiral Grigorovich "," Amiral Makarov "et" Amiral Essen "a effectué des tirs de roquettes et d'artillerie en mer et sur des cibles aériennes. Le détachement de navires ennemis a lancé une attaque de missiles contre le détachement de navires de la flotte de la mer Noire», dit Al-Masdar News citant l'agence TASS. "Avant le tir des Kalibr, le système de DCA à moyenne portée russe Shtil-1 a également tiré après quoi ils ont utilisé conventionnellement les complexes de frappe Calibre. Au stade final, les équipages ont élaboré des manœuvres conjointes, effectué des exercices sur les communications, la défense anti-sous-marine et anti-aérienne d'une escouade de navires ".

Bref, le total!

TASS, toujours cité par Al-Masdar News conclut ainsi l'article: "  Pour le moment, on sait qu'il n'y a qu'un seul groupe de frappe aéronavale en Méditerranée orientale qui peut servir de cible à la marine russe, Charles de Gaulle". La question qui se pose est désormais celle-ci : le suivisme pro-US en ces temps de Covid-19, bioarme US qui frappe de plein fouet la France, vaut-il une guerre contre la Russie ? 


Sourcehttps://www.presstv.com/Detail/2020/03/28/621761/La-France-joue-avec-le-feu

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