jeudi 5 mars 2020
Mues par une obsession névrotique de la chasteté, des femmes issues du milieu ultraorthodoxe revendiquent le port du voile intégral. Sous l’oeil réprobateur des instances rabbiniques.
La scène se déroule fin juillet 2014 à Jérusalem. En pleine guerre à Gaza, la ville est en état d’alerte par crainte d’attentats. Une femme se dirigeant vers l’entrée du mur des Lamentations attire l’attention des agents de sécurité. Malgré la chaleur écrasante, elle porte d’épais vêtements grossièrement recouverts par une immense cape noire qui cache son visage. Un garde lui ordonne de s’arrêter, mais la femme fait mine de ne pas comprendre et poursuit sa route.
Pensant avoir identifié un kamikaze, il tire un premier coup de semonce, sans succès, avant de viser les jambes de la suspecte, qui s’écroule aussitôt. Plusieurs policiers se ruent sur elle et constatent, stupéfaits, qu’il s’agit d’une Juive religieuse âgée d’une trentaine d’années. La victime, originaire du quartier ultraorthodoxe de Mea Shearim, était vêtue d’une frumka improvisée, qui, à la manière de la burqa afghane, recouvrait son corps intégralement.
Pour éviter la confusion avec les musulmanes, les femmes qui s’imposent cette tenue l’ornent parfois d’une étoile de David. Le phénomène est apparu il y a une dizaine d’années dans certaines communautés haredim (les "craignant-Dieu"), qui souhaitent appliquer de manière stricte les règles de pudeur ("tsniout", en hébreu) du Talmud et "hâter la venue du Messie". Destinée à se protéger du regard des hommes, et plus généralement du monde extérieur, jugé impur, la frumka se compose d’un attirail de sept voiles, dix jupes et des gants noirs pour dissimuler la forme des mains.
Source : https://www.jeuneafrique.com/41374/politique/isra-l-ces-femmes-juives-en-burqa/
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