Après
avoir démontré elle-même qu’elle n’était que passagère et d’une
évidente insignifiance, voilà maintenant deux mois que la banale grippe
saisonnière de 2020 (appelée aussi « COVID-19 ») a donné tort à tout le matraquage médiatico-scientifique qui affirmait, et affirme encore niaisement, l’approche d’une deuxième vague coronavirale. Ce même pouvoir médiatique avait d’ailleurs lui-même
révélé la faible dangerosité du virus en exhortant la population à se
rassembler par milliers dans les rues pour des manifestations
antiracistes qui, comme on l’a constaté, n’ont en rien augmenté la
propagation de l’épidémie – ni de la conscience de classes par ailleurs.
Pourtant, la psychose sociale continue et la classe dirigeante tente maintenant d’imposer le masque à l’ensemble de la population mondiale, dans la totalité de l’espace public.
Il est inutile de discuter sur l’utilité ou l’inutilité d’un masque dont la réalité et la symbolique sont toutes deux chiantes, oppressives et humiliantes pour quiconque possédant encore un peu de dignité.
Celui qui se présente favorable aux masques et vante leur utilité prouve, par le même coup, soit la nécessité de porter ce masque à perpétuité (dans la mesure où il y a des épidémies virales faisant au moins 700'000 morts par année...), soit la nécessité
de ne plus porter cette merde en tissu bleu – en s’émancipant de sa
condition d’esclave salarié contaminé par la nécessité du marché pestilentiel).
Par conséquent, le pro-masque, s’il va au bout de sa propre logique
sanitaro-philanthropique, peut agir de deux manières strictement
opposées : soit il cherche à vouloir éradiquer définitivement les conditions matérielles des épidémies virales (la circulation mondialiste
des marchandises, la promiscuité des villes, la négligence des
personnes âgées et de leur hygiène induite par la logique capitaliste,
...), ou soit il n’est qu’un crétin servile décidant de porter le masque
chaque année au lieu d’abolir les circonstances qui rendent nécessaires
ce genre d’épidémies. Soit il décide de changer son mode de production
merdique pour lui en substituer un plus rationnel, soit il décide de
garder son string-ficelle sur la bouche, témoignant ainsi de la misère de sa condition.
De
la même façon, celui qui se positionne contre le masque, le déclare
inutile et déclame contre le mensonge du gouvernement, peut adopter deux
attitudes : soit il fait de ce mensonge sanitariste un « dérapage »
purement accidentel et subit alors des mensonges médiatiques à perpétuité
(dans la mesure où il y a des mensonges du pouvoir faisant au moins
700'000 morts par année...) ; soit il comprend que le mensonge du COVID
n’est qu’un mensonge démocratique de plus témoignant du totalitarisme du
pouvoir de l’aliénation, et il cherche alors à vouloir abolir
l’aliénation de ce pouvoir – en s’émancipant de sa condition d’esclave
salarié manipulé par les nécessités du marché fallacieux. Soit il fait du mensonge couillonaviral son dada, soit il comprend qu’on le prend pour un con sur tous
les sujets. Soit il fait une fausse critique de la réalité sociale
actuelle, soit il critique réellement la société actuelle et contribue
activement à l’abolition du salariat.
Enfin,
celui qui se positionne vivement en faveur du port du masque dans
l’espace public cette année mais qui, avec la conscience tranquille, ne
le portera pas l’hiver prochain n’est qu’un hypocrite méprisable à l’âme
versatile, malléable à l’infini dans la mesure où il ne se soucie de la
propagation des épidémies seulement lorsqu’on le lui ordonne...
Quoiqu’il
en soit, il est certain que ce problème du masque est dérisoire face à
l’autre problème sous-jacent et plus important : le problème de
l’antagonisme de classes et la difficulté toujours plus croissante et
crisique qu’éprouve le capital à reproduire sa domination inhumaine sur
le monde. Cette seconde problématique se fait sentir d’une façon
toujours plus pénible à mesure que le temps avance, et les lourdes
pratiques coercitives consistant à imposer à la population, sans débat
ni scrupule, à porter ce masque ridicule au moment même où cette grippe saisonnière (désormais terminée depuis longtemps) est la plus inoffensive, témoigne bien de la déchéance historique
de la présente société. C’est pourquoi il s’agit pour le prolétariat
d’aller au bout de la logique du malaise social actuel, afin d’abolir à
la fois les conditions de toute épidémie sociale et à la fois les
conditions du mensonge de la dictature du masque social.
Ce qui est certain, c’est que le port absurde
de ce masque obligatoire marque véritablement un stade historique de la
crise sociale actuelle : la classe dominante n’essaie pas simplement de
masquer le visage des gens, elle cherche aussi à masquer la lutte de classes par une pseudo-crise sanitaire illusoire, inexistante. Derrière la peur vide d’une pandémie virale, il y a la peur réelle du pouvoir, faisant face à un prolétariat qui dit haut et fort :
Vive l’insurrection sociale !
Abolition du salariat !
Crève l’État !
Groupe Barricades, août 2020.
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