mercredi 11 novembre 2020

Hold Up - Film Documentaire


Sources
: https://fb.watch/1HXcj63vG5/

ou https://vimeo.com/477485900

et pour ceux qui refusent le réseau "social" d'espionnage et de pillage de l'intimité :   https://bittube.video/videos/watch/f6b97b4e-14e4-459d-a148-9e8ade23459f

 

par Régis DESMARAIS (son site) 

 Ce 11 novembre 2020, sort en vidéo à la demande le film Hold-Up de Pierre Barnérias. Ce film, ou plutôt ce documentaire, explore la gestion de la crise sanitaire et les mécanismes qui sous-tendraient les décisions prises par les gouvernements avec la complicité ou l’aide de certains scientifiques.


Ce documentaire est constitué de nombreuses interviews (des citoyens, des scientifiques, des intellectuels, des politiques, un prix Nobel etc.) et d’images d’archives qui proposent des témoignages ou une interprétation de ce qui se passe.

Le documentaire peut faire l’objet de critiques négatives : sa durée (plus de 2h40) peut nuire à son visionnage et à l’assimilation des informations (nombreuses) qui sont données. Certains intervenants auraient pu être évités ou présentés de façon plus conforme à la réalité. Difficile de qualifier un intervenant de lanceur d’alerte alors qu’il ne joue qu’un rôle de « réinformation ». Le lanceur d’alerte étant celui qui, par ses fonctions, accède à des informations qui doivent être dévoilées pour le bien collectif. Relayer des informations, par ailleurs disponibles de façon éparse sur les réseaux sociaux, n’est pas la caractéristique d’un lanceur d’alerte mais en fait un travail journalistique. Travail vital incontestablement, et travail bien fait par le « lanceur d’alerte » du documentaire.

Les critiques négatives en resteront là car, soyons objectifs, elles sont extraordinairement mineures au regard de la qualité de ce film.

Pour ce qui concerne les critiques positives, on louera la fluidité du montage, la qualité des interviews et illustrations d’archives et surtout, surtout, après une petit baisse de régime aux 2/3 du documentaire, sa dernière partie d’une puissance absolue : on reste presque pétrifiés, en tous cas sonnés par ce que nous entendons, à l’image de cette sage-femme, bouleversée, qui prend connaissance d’un discours digne des programmes et visions nazis.

Bien entendu, ce documentaire propose une explication à ce que nous vivons, et fonde sa proposition sur des déclarations de multiples personnalités. Incontestablement, Hold-up interpelle, suscite des questions et l’envie irrépressible d’en savoir plus et de vérifier ce qui est exposé. Pourquoi cette envie de vérifier les propos tenus : parce que si ces propos et analyses sont fondés, nous sommes proche de voir l’humanité basculer dans le pire des cauchemars !

Un indice sur le caractère dérangeant de ce documentaire est la censure, sur les réseaux sociaux, que subissent les publications qui évoquent son existence. Ce film est évidemment qualifié, dans la plus pure novlangue de l’oppression, de produit « complotiste ». Je précise aux lecteurs que ce vilain mot de « complotiste » (inconnu du dictionnaire) est un terme autrefois fabriqué par la CIA, et utilisé pour dévaloriser toute tentative de contestation et d’explication alternative d’un fait, d’une politique etc. En clair, le terme « complotiste » est destiné à tuer dans l’œuf toute tentation du doute, toute velléité d’analyse et de déconstruction d’une explication dominante, toute interprétation alternative d’un fait. Ce mot est donc un outil idoine pour asseoir un régime sans possibilité d’en faire la critique.

Hold-Up est pourtant vital pour stimuler la réflexion et la critique. Difficile, sauf à être totalement conditionné, de ne pas prendre en compte le contenu de ce documentaire au seul motif que ce contenu dérange et serait contraire à notre compréhension du monde. Adopter une telle attitude revient à renoncer définitivement à son libre arbitre et à sa capacité d’analyser le monde dans lequel on vit. Adopter une telle attitude revient à s’en remettre pour tout aux mass médias et aux injonctions à penser dans un sens, comme dans un autre. Ignorer ce documentaire reviendrait à être ce prisonnier qui refuserait de faire le tour de sa prison, au risque d’en ignorer une possibilité de sortie.

Vous l’avez compris, ce film est une boîte à outils pour tous les citoyens, une somme d’informations qui nous invite à réfléchir sur ce qui nous est donné à voir, tant dans ce documentaire que dans notre environnement quotidien.

Hold-Up est avant tout une dénonciation du rapt de nos libertés et de nos capacités de réflexion. Il est vital pour la démocratie que les citoyens regardent et s’imprègnent de ce film, le partagent et se posent des questions, quitte, peut-être, à invalider certains contenus du documentaire mais là s’exerce pleinement l’esprit critique d’un homme libre : tout analyser, ne pas tenir pour acquises des explications, être dans une interaction permanente avec notre monde et la façon dont on nous le montre et l’explique.

Hold-Up est un film d’utilité publique, disponible pour l’instant en VOD.

Source https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/hold-up-film-essentiel-sur-le-rapt-228547

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Faire des théories c’est le b-a ba de la psychologie humaine : c’est par
l’explication, c’est-à-dire, l’attribution causale que nous recherchons
la maîtrise cognitive de l’environnement sans laquelle il n’est pas de
sentiment de sécurité. Comme l’a si bien dit Jacques-Philippe Leyens,
tout homme est un psychologue au sens où il élabore constamment des
théories sur les raisons d’agir de ses congénères, sur leur intentions,
qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Ces « théories de l’esprit »
peuvent être vraies ou fausses, mais nul ne peut se voir reproché de «
faire des théories » car c’est non seulement normal, c’est nécessaire,
c’est vital.

Par ailleurs, il est clair qu’organiser des actions, des menées, des
complots dans le secret, afin de déjouer les résistances et prendre
ainsi le contrôle à moindre frais, c’est le b-a ba de l’action humaine.
La trame de l’Histoire est faite de telles machinations à tous les
niveaux, dans tous les domaines. Dès lors, comme l’a reconnu par exemple
le chercheur Jan-Willem van Prooijen (2017), il est parfaitement
adaptatif de tenter de reconnaître des complots dans le flux des
évènements qui font l’actualité.

Il s’ensuit que parler de complotisme comme on le fait actuellement, de
manière dérogatoire avec une volonté assumée de discréditer, en
renvoyant à l’irrationnalité, à l’insensé, voire à la folie (« cerveaux
malades ») c’est tenir un discours a priori dénué de tout fondement, et
donc aussi malveillant qu’irrationnel en dépit de l’existence de
construits et d’études scientifiques ad hoc qui semblent en valider la
pertinence.

L’irrationnalité de l’anticomplotisme est prodigieuse car directement
proportionnelle à l’arbitraire avec lequel tel ou tel se voit désigné à
la vindicte populaire en tant que complotiste. Cet arbitraire c’est
celui du pouvoir, qui via ses marionnettes politiciennes ou ses médias,
peut trancher dans le flux de l’information qui abreuve le public et
décider que a) la conspiration islamiste b) les visées mégalomanes de
Saddam ou de Kim Jong-un, c) le projet de la bombe iranienne d) les
machinations électorales russes etc. que tous les médias d’Occident nous
ont vendu et nous vendent encore sont des réalités et non pas des
théories du complot alors que les conspirations a) des états profonds
étasunien ou européen, b) du Mossad, c) du World Economic Forum et
autres clubs de l’élite mondiale, d) de Bill Gates ou de George Soros,
etc. ne sont que de vaines « théories du complot » en dépit des
innombrables preuves disponibles.

Cette manière de trancher dans le vif du réel dans le plus pur
arbitraire est au cœur de l’exercice du pouvoir symbolique tel que
pratiqué depuis la nuit des temps dans un contexte religieux et, donc,
sacrificiel. Le prêtre Nuer qui, d’un coup de machette, tranche un
concombre et en jette au loin la moitié gauche ainsi désignée comme
mauvaise, impure, maléfique accomplit un geste rituel mettant en scène
un parfait arbitraire dont la fonction est de rassembler la communauté
via un sacrifice purificateur que nous connaissons mieux dans sa version
sémite : celle du « bouc émissaire » dont le seul nom suffit à nous
faire comprendre de quoi il retourne.

Anonyme a dit…

La portion de concombre rejetée est, en quelque sorte, un « bouc
émissaire » végan. Elle est évidemment innocente de ce dont on l’accuse
mais pour la sécurité de la communauté Nuer chacun respecte le consensus
et s’applique à la croire mauvaise.
Ceux que l’on désigne comme des complotistes assurent la même fonction
sociale : ils incarnent le « mauvais objet » dont le rejet assurera la
pérennité d’un consensus sans lequel il n’est pas de paix sociale.

Les officiants politiciens et médiatiques qui les sacrifient
symboliquement voient leurs gestes cautionnés par les grands prêtres de
la religion officielle, à savoir les scientifiques conformistes qui n’y
trouvent rien à redire et, souvent, en rajoutent (surtout les
sociologues). Il est ainsi possible d’opérer le lynchage médiatique de
n’importe quel dissident dès que le besoin s’en fait sentir. Il suffit
de le traiter de complotiste au moindre prétexte et l’affaire est
entendue : sa parole est définitivement discréditée puisque, de
dorénavant à désormais, il apparaîtra « décrié », contesté, ou faisant
polémique, et cela en toute justice du fait qu’il est « complotiste » !
Les courageuses personnalités venues témoigner dans le documentaire
Hold-up en sont un bon exemple.

Le fait que nos « intellectuels » et nos « scientifiques » participent
activement — ou par un silence qui vaut consentement tacite — à ces
formes de violence collective, ces « lynchages », est, en soit, le signe
sûr d’une désespérante décadence des élites. Ainsi que René Girard
aimait à le rappeler et que l’a si adéquatement formulé Proudhon « il
n’est d’iniquité pire que celle du Sage : corruptio optimi pessima » (la
corruption des meilleurs est la pire).

L’auteur est invité à comprendre cela comme un compliment et un
reproche, pas une condamnation.