Le Média en a fait les frais, lorsqu’il l’a invité le 21 mai dernier à un débat sur le vote et les élections européennes. Du fait des réactions violentes, menaçantes, irrationnelles parfois que nous avons reçues ou constatées, nous avons décidé d’inviter Etienne Chouard pour un entretien dans lequel nous avons essayé de comprendre, en l’interrogeant, ce qui pouvait expliquer de telles réactions. En a découlé l’entretien que nous vous proposons ce soir, dans lequel Denis Robert ainsi que Mathias Enthoven, rédacteur en chef du pôle numérique du Média confrontent Etienne Chouard à certaines de ses prises de positions, cherchent des explications avec lui à certaines autres.
Nous espérons que ces échanges vous aurons permis d’y voir plus clair, et de vous faire votre propre opinion sur cette personnalité très suivie par les gilets jaunes.
Source : https://www.youtube.com/watch?v=zMtmZQ4lb2g
3 commentaires:
Denis Robert et Matthias Enthoven se comportent comme deux "inquisiteurs", jonglant entre la posture "avocat du diable" et "bienveillance". Ils assènent sans cesse, pendant près d'une heure (!), les questions sur Alain Soral, sur le confusionnisme, l'antisémitisme, le négationnisme, la loi Gayssot, les chambres à gaz ... des sujets qu'Etienne Chouard n'aborde jamais habituellement. C'est aussi grotesque que d'inviter Etienne pour lui faire commenter un championnat de football ! Ce n'est pas son sujet !
Avec calme, et en le répétant au moins deux fois durant ce même entretien, Etienne Chouard leur explique qu'il parle avec tout le monde, que tout le monde devrait avoir le droit d'exprimer ses opinions (comme l'affirment aussi Noam Chomsky, Jean Bricmont, etc.), que ce sont les arguments qu'il faut combattre, pas les personnes.
Il leur explique pédagogiquement qu'il est au-dessus de ces disputes partisanes, que son combat politique, son projet constituant, est pour l'ensemble de ses frères et soeurs humains; alors que les partisans (comme le jeune Matthias) ont le travers de considérer ceux qui n'ont pas les mêmes opinions politiques qu'eux comme des ennemis. Les gens de gauche s'interdisent même de discuter avec les gens de droite qu'ils jugent "impurs". Les Antifas sont les pires dans cette dérive sectaire.
Matthias et Denis n'ont pas le niveau de Chouard. Ils sont bloqués au niveau législatif, voire communautaire, à des sujets clivants qui sont dérisoires/secondaires par rapport au projet démocratique, anarchiste d'Etienne.
Le vrai conflit n'est pas horizontal gauche-droite, ou extrême-gauche-extrême-droite; il est vertical : 99% de travailleurs vs 1% de propriétaires. Voilà pourquoi Etienne Chouard fait peur. Il peut unir le peuple autour d'une cause commune !
Les partis politiques cités pour avoir refusé de discuter avec Etienne Chouard sont : La France insoumise, le Parti Socialiste et Les Verts. Le groupuscule Antifa a aussi décliné l'invitation.
Lors d'une réunion préparatoire du Conseil Consultatif Citoyen (sur l'île de la Réunion), j'ai eu exactement le même débat avec un intervenant qui était hostile au RIC.
Il justifiait son refus avec des calculs partisans : en additionnant les % des différents partis, il coupait la France en 60% de "droite" et 40% de "gauche" ; puis en déduisait que ces 60% allaient voter pour rétablir la peine de mort.
Au-delà de la caricature "droite" = méchant, "gauche = gentil, je lui ai répondu que, compte tenu de son argumentation, factuellement, il n'était pas un démocrate mais un républicain de gauche (qui souhaite que la minorité, qui partage ses opinions, commande).
Et j'ai ajouté que ce n'était pas grave, que cela fait partie des choix de gouvernance. Il est resté muet.
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