samedi 29 juin 2019

Monique Pinçon-Charlot : Casse sociale, le début ? [EN DIRECT]




Source : https://www.youtube.com/watch?v=DnHUyRfY3Wc

22 commentaires:

Anonyme a dit…

Un très grand merci à toute l'équipe de Thinkerview.
Je ne laisse que très rarement des commentaires, mais pour cette grande dame et son mari, leur travail essentiel, leur ouverture, leur gentillesse, j'étais obligé. Pour moi, ils font partie des quelques très grands chercheurs de ces dernières décennies, des gens à suivre absolument (lisez leurs livres si vous le pouvez). Encore merci de l'avoir invitée (et d'ailleurs, Sky, ça fait un moment qu'on ne t'avait pas senti aussi respectueux et heureux de recevoir quelqu'un).

Anonyme a dit…

Très intéressante interview sur le milieu de la grande bourgeoisie.
J'ai adoré le naturel de cette femme ; et surtout la comparaison entre vous, Thinkerview, par exemple, et les chaines de France m'a fait bien rire tellement ça crève les yeux depuis cette dernière année ...
Merci d'exister Thinkerview !

Anonyme a dit…

Pour ceux qui n'auraient pas déjà vu l'intolérable comportement des journalistes vis-à-vis de Monique Pinçon-Charlot dans l'émission "C l'hebdo" et qui n'auraient le courage de voir l'émission, je conseille la lecture de l'analyse d'Acrimed qu'elle mentionne durant l'interview : https://www.acrimed.org/C-l-hebdo-France-5-censure-et-concert-de-chiens

Je a dit…

Monique Pinçon-Charlot déclare que la pensée critique ne peut plus s'exprimer sur les médias publics depuis 10 ou 15 ans; l'un des pires moments qu'elle ait vécu étant lors de l'émission "C l'hebdo" où on lui a coupé la parole 58 fois (comme dénombré par Acrimed) et en plus, au montage, lorsqu'elle répondait à Apathie, qui ne supportait pas d'entendre que les journalistes n'étaient pas libres, en parlant du diner "Le Siècle", le dernier mercredi de chaque mois.

Je a dit…

"Le Siècle" est un des cercles du pouvoir, collusion de la caste dominante, de la très grande bourgeoisie et des grands médias. Désormais les "nouveaux chiens de garde" font partie des réseaux du pouvoir (occulte ou affiché).

Je a dit…

Une spécificité de la grande bourgeoisie, c'est son hétérogénéité.
Par exemple, dans le dernier classement des 500 plus grandes fortunes de France, Bernard Arnaud, le 1er, pèse 400 fois la fortune du 500ème. C'est une différence énorme.

Et pourtant, il existe un esprit de classe (au sens marxiste du terme) parce que les membres se reconnaissent selon quatre critères identifiés par Pierre Bourdieu :
- la richesse économique (qui peut être très disparate)
- la richesse culturelle (même éducation)
- la richesse du porte-feuille de relations (réseaux)
- et la richesse symbolique : un patronyme (exemple : de Rothschild), un statut professionnel (exemple : directrice de recherche au CNRS), un château classé monument historique, le corps aussi (minceur, port altier, etc).

Je a dit…

Il y a une conscience de classe parmi les membres de la grande bourgeoisie. C'est une classe en soi et une classe pour soi. On se reconnaît, on se coopte; et ce dès le plus jeune âge avec le système des "rallies". Il y a donc des cercles d'adultes (exemple : le Jockey Club) et des cercles d'adolescents (pour qu'ils apprennent à devenir amis puis amants). Ce sont les mères qui choisissent quels enfants/adolescents seront invités ou pas dans les rallies.

Je a dit…

Monique Pinçon-Charlot affirme qu'on est dans une dictature qui ne dit pas son nom.
Il y a une manipulation des foules par l'achat des instituts de sondage et des grands médias pour qu'un "parti unique" conserve le pouvoir à leur avantage.

Je a dit…

Les journalistes tentent de discréditer le travail des Pinçon-Charlot en le traitant de "complotiste"/"conspirationniste". Pourtant, Michel et Monique décrivent simplement une classe qui défend ses intérêts (en permanence, lors des diners mondains notamment) contre les peuples.

Tout est fait pour masquer l'arbitraire des privilèges de ces dominants. La plupart sont des héritiers de titres de propriété (des moyens de production, des médias, etc.) qu'ils font fructifier.

C'est une guerre de la grande bourgeoisie contre les peuples.

Je a dit…

La famille est au coeur de la mobilisation de cette classe car il faut transmettre les grandes richesses à la génération future. Et surtout pas de mésalliance ! On ne mélange pas les corps, on ne dilapide pas les fortunes.

Je a dit…

Warren Buffet a déclaré en 2005 "Nous sommes dans une guerre de classe et c'est nous, les riches, qui sommes en train de la gagner."

Mais le nombre et l'économie réelle repose sur la masse des travailleurs, par sur la toute petite minorité des grands propriétaires. Comme le disait Bertolt Brecht (1898-1956), il ne dépend que de nous de nous mobiliser pour inverser le cours de cette guerre entre oppresseurs et opprimés.

Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bertolt_Brecht

Je a dit…

Seule l'unité du peuple permettra de contrer la violence de cette caste de dominants; car ils ont peur de la guillotine et feront tout pour garder leurs privilèges et les transmettre à leurs descendants.

Je a dit…

Les ronds-points de "gilets jaunes" sont de véritables universités populaires.
C'est une intelligence de classe supérieure à celles de militants de longtemps (syndicalistes ou membres de partis politiques).

C'est quelque chose qui ne va pas s'arrêter. Ce n'est pas un mouvement issu du "marché de la contestation sociale" (syndicats et partis de gauche) car il n'est pas passé par les "corps intermédiaires" institutionnalisés.

Je a dit…

Cette classe de la grande bourgeoisie arrive, avec la complicité des politiques, à transformer ses intérêts privés en lois.

Je a dit…

Le dérèglement climatique est l'arme qui va détruire la partie la plus pauvre de l'humanité. Pas besoin de bombes ou de mitraillettes.

Je a dit…

Les gens de la justice, les gens de la politique et ceux de la finance se réunissent dans un entre-soi mondain. Ils ne veulent surtout pas se mélanger pour ne pas altérer leur force/cohésion de classe.

Je a dit…

La violence des riches est terrible, c'est une violence qui tue, c'est une violence qui empêche les plus démunis de se projeter dans l'avenir.

Je a dit…

La soit-disante "démocratie représentative" est complètement liée aux puissances financières.

Il faut passer à la démocratie directe.

Je a dit…

A 1h18, Monique Pinçon-Charlot dit qu'il faut activer l'article 40 du code pénal. De quoi s'agit-il ?

Aux termes de l'article 40 du code de procédure pénale, ''Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs''.

La notion d'autorité constituée n'est pas définie par le code de procédure pénale.

Dans le langage courant, cette notion vise d'une manière générale les magistrats et les hauts fonctionnaires investis d'un pouvoir reconnu. Le Dictionnaire Littré précise qu'il s'agit des pouvoirs et fonctionnaires établis par une constitution pour gouverner.

Ces autorités furent appelées constituées en 1789, par opposition à l'autorité constituante qui les a établit. Il paraît possible de considérer que le terme « autorités constituées » inclut les représentants des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires dont les prérogatives et les rapports ont été définis par la constitution du 4 octobre 1958.

En droit, la notion d'autorité constituée assujettie à l'obligation de l'article 40 du code de procédure pénale a été précisée par la jurisprudence qui donne des exemples de personnes morales ou physiques qui peuvent être considérées comme faisant partie des autorités constituées.

Ainsi, l'obligation de dénoncer s'impose non seulement aux fonctionnaires de police, mais à toutes les catégories de fonctionnaires de l'État et des collectivités territoriales.

Source : http://www.thierryvallatavocat.com/2018/07/article-40-du-code-de-procedure-penale-pour-les-nuls.html

Je a dit…

Pour les revenus du capital, Emmanuel Macron a créé une taxe forfaitaire à 12,8% qui est inférieure à la première tranche d'impôt sur le revenu du travail : 14%.

Ainsi, Bernard Arnaud, pour ce qu'il va payer en France (sans parler des paradis fiscaux et de sa holding en Belgique) paiera proportionnellement moins que le plus modeste des travailleurs imposés.

Je a dit…

Le travail des Pinçon-Charlot consiste à informer, à éveiller les consciences, à révolter les esprits ... et les corps suivront. Les riches craingnent ça et sont prêts à prendre leurs valises (comme ce fut le cas en 1995 et au début du mouvement des "gilets jaunes").

En 1936, c'est par la grève illimitée et l'occupation des usines que les travailleurs ont obtenu des gains sociaux.

Je a dit…

Conseils de lecture :

- la bande dessinée "Sarkozy-Kadhafi - Des billets et des bombes" (au seuil) de Fabrice Arfi, Geoffrey Le Guilcher et Elodie Gueguen

Les enquêteurs de Mediapart ou Radio France assemblent les révélations d'un immense scandale d'État : intérêts pétroliers et nucléaires, financement de campagne, le tout sur fond d'intermédiaires véreux, d'opérations de désinformation et de décès mystérieux. Une BD-enquête choc alors que Nicolas Sarkozy a été mis en examen en mars 2018.

- de Denis Robert et Catherine Le Gall : "Les prédateurs - Des milliardaires contre les Etats"

Les dessous scandaleux de la crise financière : décryptage et révélations

Avec cette enquête minutieuse sur deux champions du capitalisme financier, Catherine Le Gall et Denis Robert pensent tenir des spécimens exemplaires de milliardaires. Albert Frère et Paul Desmarais ont des profils semblables et ont hérité d'entreprises familiales qui ne valaient pas un clou, mais en bons libéraux, investissant dans les meilleurs juristes, associés aux plus grosses banques d'affaires, travaillant autant en France qu'en Afrique ou en Amérique du sud, ils ont bâti leur immense fortune en partie sur le dos des États. Il devait y avoir un secret de fabrication pour s'enrichir autant et aussi vite...
Nos deux journalistes pensaient que s'ils parvenaient à décrypter le jeu de ces prédateurs, ils pourraient aider la communauté des hommes à s'en défendre.
C'est le challenge réussi de ce récit haletant comme un thriller, et pourtant bien réel...

- "La caste - Enquête sur cette haute fonction publique qui a pris le pouvoir" de Laurent Mauduit.

L’accession au pouvoir d’Emmanuel Macron n’est pas seulement la conséquence d’un séisme historique, qui a vu l’implosion du Parti socialiste et du parti Les Républicains. C’est aussi l’aboutissement de l’histoire longue de la haute fonction publique, qui a cessé de défendre l’intérêt général pour se battre en faveur de ses seuls intérêts.
Pour comprendre cette sécession des élites publiques et décrypter les débuts du nouveau quinquennat, il faut savoir comment la caste a d’abord réalisé, grâce aux privatisations, un hold-up à son profit sur une bonne partie du CAC 40 ; puis comment, par le jeu des pantouflages ou de rétropantouflages, elle est parvenue à privatiser quelques-uns des postes clés de la République jusqu’à porter l’un des siens au sommet de l’Etat.
C’est cette enquête que La Caste s’applique à mener, en dressant l’état des lieux du système oligarchique français ; en se plongeant dans les combats engagés par les défenseurs de la République – en 1848, en 1936 ou encore en 1945 –, pour que celle-ci dispose enfin d’une haute fonction publique conforme à ses valeurs.

- le roman de Tanguy Vieil "Article 353 du code pénal"

Pour avoir jeté à la mer le promoteur immobilier Antoine Lazenec, Martial Kermeur vient d'être arrêté par la police. Au juge devant lequel il a été déféré, il retrace le cours des événements qui l'ont mené là : son divorce, la garde de son fils Erwan, son licenciement et puis surtout, les miroitants projets de Lazenec. Il faut dire que la tentation est grande d'investir toute sa prime de licenciement dans un bel appartement avec vue sur la mer.
Encore faut-il qu'il soit construit.