par (son site : http://2ccr.unblog.fr/)
Pour combattre le chômage, la stratégie des libéraux
lorsqu’ils sont au pouvoir consiste à rendre inconfortable et précaire
la vie de ceux qui reçoivent une allocation chômage. La philosophie
qu’ils défendent conçoit le contrat social par une formule toute
simple : « Les riches seraient plus entreprenants s’ils payaient moins
d’impôts et les pauvres seraient plus travailleurs s’ils recevaient
moins d’aides ». Ils oublient de préciser qu’eux mêmes reçoivent des
subventions de l’Etat, et que lorsqu’ils éprouvent des difficultés dans
leurs affaires, ils trouvent normal que l’état socialise les pertes et
privatise les bénéfices.
Évidement, dans tous les cas, les plus riches
passent sous silence la façon dont ils sont devenus riches, et comment
s’est construite leur fortune. Balzac disait « derrière chaque fortune
il y a un crime », mais plus pragmatiquement à la base de toute fortune,
il y a l’exploitation des travailleurs et la confiscation des fruits de
leur labeur sous quelque formes que se soit ! Mais de cela on ne parle
jamais, on préfère laisser croire aux citoyens que les riches le sont
devenus grâce à leur seul mérite. On enracine la légende comme quoi ils se sont faits tout seul !
Les libéraux plaident pour que l’Etat cesse de
« secourir » les plus pauvres sous prétexte que « l’assistanat » rend
les gens paresseux, et qu’au final ils n’ont plus la volonté de s’en
sortir. Mais quand des gens perdent leur emploi, lorsqu’ils se blessent
ou tombent malades, ce n’est pas dû à leur paresse. Lorsque des
mauvaises décisions sont prises par des responsables politiques, ce
n’est pas dû à leur paresse. Et lorsque, pour faire plus de profits, des
entreprises délocalisent c’est simplement parce que le système
capitaliste détruit tout ce qui l’empêche de faire plus d’argent. Les
individus ne sont que des variables d’ajustement !
On ne peut pas continuer à dire que si les gens sont
pauvres c’est qu’ils sont paresseux. Non la pauvreté n’est pas une
fatalité, c’est le résultat d’une politique ! On ne peut pas dire que si
les politiques gouvernementales ne fonctionnent pas c’est la faute de
la population qui ne travaille pas assez : non, là encore ce sont de
mauvais choix politiques qui privilégient le capital au travail. Pour
aider les pauvres il faudrait donc les abandonner à leur sort, pour
qu’enfin ils réagissent et retrouvent une vie normale.
Qu’est-ce qu’une vie normale pour un travailleur
d’après les critères d’un riche libéral ? Et bien, c’est quelqu’un qui
se satisfait du salaire que lui donne son patron, qui n’hésite pas à
travailler plus pour toucher…pareil, qui dénigre et jalouse celui qui
ose se battre pour défendre ses droits, et qui trouve que
comparativement à son salaire le rmiste est trop payé ! Et qui le soir
doit être suffisamment fatigué pour ne plus penser à rien et ingurgiter
les programmes télé que l’on a concoctés pour lui.
Les libéraux dénoncent sans cesse le laxisme de
l’Etat providence accusé de faire du social, mais ils ne disent jamais
que les banques privées ont été sauvées en 2009 grâce à l’injection
massive d’argent public. Ils ne parlent jamais de toutes les réformes
fiscales visant les seuls bénéfices des plus riches. Ils passent sous
silence que le grand patronat français s’est gavé de commandes et de
marchés publics. Ils oublient de comparer les 9 milliards du RSA aux 250 milliards de subvention et cadeaux fiscaux dont
bénéficient chaque années les grosses entreprises. Il ne leur est
jamais venu à l’idée de comparer le trou de la sécurité sociale avec les
fortunes personnelles de messieurs Pinault, Bouygues, Dassault ou
Bettencourt. Et seulement avec les 80 milliards de fraudes fiscales qui
disparaissent chaque année dans les paradis fiscaux au lieu d’être
réinvestis dans l’économie française, et bien nous pourrions par exemple
embaucher gratuitement deux millions de fonctionnaires, c’est a dire
deux millions de chômeurs en moins !
Conscience Citoyenne Responsable
« Le capitalisme, c’est la croyance stupéfiante selon
laquelle les pires des hommes vont faire les pires choses pour le plus
grand bien de tout le monde »…J.M.KEYNES
Source : https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/derriere-chaque-fortune-il-y-a-un-168206
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