« Alors que le Capital diabolise la fessée, il cache hypocritement
l'existence de réseaux pédophiles internationaux qui martyrisent
physiquement des milliers et des milliers d'enfants disparaissant non
pas artisanalement à cause de quelques fous locaux dans un bled de
campagne, mais industriellement à cause d'un trafic remontant jusqu'à
toutes les centralités d'État.
La mafia, les gangs, les assassinats, l'espionnage, la fraude, le
meurtre, la trahison, le viol, le vol, les conspirations, les
machinations et le crime organisé ne sont pas extérieurs à ce monde.
À l'heure de la crise actuelle de la marchandise mondiale, ils règnent
comme le modèle spectaculaire de toutes les entreprises commerciales et
politiques les plus avancées.
La pédophilie d'élite symbolise la glaciation sexuelle et l'ennui
érotique infini des hommes de pouvoir.
Ces derniers en tant que pervers impuissants y compensent leur
impuissance par l'assujettissement et la souffrance de l'autre.
La révolution des mœurs qui considérera peut-être demain la pédophilie
comme de simples possibles parmi d'autres, est l'expression capitaliste
de l'homme infirme et sans qualité incapable de jouir en réalité d'autre
chose que de ce qui vient là en fait nier le véritable sens humain.
La libération sexuelle n’est que la chosification accomplie de la
sexualité humaine où seule importe la triste rassurance du sensuel sans
qualité.
Ce galop infernal de sexualité marchande n'est pas une vraie sexualité:
c'est une sexualité de désir machinique qui n'a pas libéré la vie mais
l'a enfermé dans la production de toute une série d'addictions, de
tristesses et d'errances.
Le libertinage progressiste n'est finalement que l'image inversée de
l'abstinence réactionnaire pseudo-traditionaliste sur le même terrain
anxiogène.
Mai 68 c'est à la fois l'appel de la vie et l'appel de la mort.
Mai 68 c'est l'insurrection ontologique du barricadier de base qui dit: à
bas tous les partis, à bas tous les syndicats, vive la vie; mais c'est
aussi la préfiguration de toutes les horreurs de la marchandisation
contemporaine avec le carnaval estudiantin de tous les clowns
cohn-benditiens qui vont devenir les avant-gardes du grand laboratoire
moderniste de la marchandise.
La grève générale ouvrière de Mai 1968 qui s'était heurtée frontalement
et violemment à la gauche syndicale et politique du capital, garde
mobile de l'ordre travailliste dans les usines, a été recouverte de
fables, mensonges, silences et obscurcissements.
En effet, la bouffonnerie estudiantine est devenue, elle, la scène
principale de ce que l'on a appelé médiatiquement "les événements".
Entre les prolétaires radicaux qui disaient à titre humain vouloir tout
simplement vivre sans entraves dans une communauté d'être, et les
minables phraseurs universitaires comme Cohn-Bendit qui aspiraient déjà,
en tant que petits hiérarques extravagants, à ce que l'absence
d'attaches nous conduise à une économie libertaire du désir commerçant,
l'on comprend aisément pourquoi et comment l'on a ainsi mystifié les uns
et les autres, camouflé l'inadmissible importance des premiers et
exposé toute la recevable et snob crapulerie des seconds. »
L'Internationale, pour un monde sans argent et sans État: Le Communisme
Universel, 2016
Source : https://www.youtube.com/watch?v=x822eipXIJk
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