Au départ, juste après la Révolution française, c'était clair. Les hommes étaient partagés en trois catégories : les éligibles, les électeurs et ceux qui n'avaient aucun droit civique. Les femmes étant exclues d'emblée. Les pères fondateurs ne cachaient pas leur détestation de la démocratie. Je cite à titre d'exemple Emmanuel-Joseph Sieyès :
« Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. »
(Discours du 7 septembre 1789, intitulé précisément : « Dire de l'abbé Sieyès, sur la question du veto royal : à la séance du 7 septembre 1789 »).
Ce n'est qu'à partir de 1848,
quand le suffrage a été ouvert à tous les hommes, y compris les pauvres
qui ne payaient pas le cens, que les démagogue ont utilisé le mot
"démocrate" pour faire croire qu'ils étaient à l'écoute de leurs
électeurs. Ce qui est bien entendu faux puisque (je cite cite l'article
27 de la Constitution de la Vème République, mais c'est la règle depuis
1791, avec la première Constitution, celle de la monarchie parlementaire
française) : "Le mandat impératif est nul." Un candidat, une fois élu,
n'est nullement obligé de tenir ses promesses électorales. C'est écrit
dans la Constitution !
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