vendredi 17 avril 2020

Proudhon (1809-1865) : Un penseur inconfortable – Une vie, une œuvre [2009]

Le Mardi des auteurs : Proudhon, un penseur inconfortable. [NB : "Le Mardi des auteurs" est le nom qui fut donné à l'émission "Une Vie, une œuvre" au cours de la saison 2009/2010.] Par Anne Argouse, Hugues Peyret et Gilles Davidas. Émission diffusée sur France Culture le 15.09.2009.

Aujourd'hui, Proudhon a pour beaucoup l'image poussiéreuse et subversive d'un penseur que l'on croit extrême, l'auteur d'une citation aussi célèbre que mal comprise : « la propriété, c'est le vol ». Ce penseur encyclopédique fut tour à tour imprimeur, écrivain, homme de presse, banquier, député puis prisonnier politique. Antidogmatique, socialiste individualiste, libertaire et moraliste, il a été attaqué par la droite comme par la gauche et reste aujourd'hui encore inclassable. À l'occasion du bicentenaire de sa naissance, l'émission revient sur la pensée de celui qui fut parfois désigné comme « l'homme terreur » ou le père de l'anarchisme. L'impertinence d'hier peut-elle être la pertinence d'aujourd'hui ?

Intervenants : - Gaston Bordet - Edward Castelton - Dominique Lestrat - Thierry Menuelle - Charles Piaget



Sourcehttps://www.youtube.com/watch?v=e3S0WTporOI&feature=youtu.be

1 commentaire:

Je a dit…

“Oh personnalité humaine! se peut-il que pendant soixante siècles tu aies croupi dans cette abjection? T u te dis sainte et sacrée, et tu n'es que la prostituée, in fatigable, gratuite, de tes valets, de tes moines et de tes sondarts. Tu le sais, et tu le souffres !

Être GOUVERNÉ, c'est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légi féré. réglementé, parqué, endoctriné, prêché, con trôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n'ont ‘ni le titre, ni la science, ni la vertu...
Être GOUVERNÉ, c'est être, à. chaque opération, à cha que transaction, à chaque mouvement, noté, enregis tré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, ré formé, redressé, corrigé.

C'est, sous prétexte d'utilité publique, et au nom de l'intérêt général, être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, concussionné, pressuré, mystifié , volé; puis, à la moindre résistance, au premier mot de plainte, ré primé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé, mi traillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, désho noré. Voilà le gouvernement, voilà sajustice, voilà sa morale!

Et dire qu'il y a parmi nous des démocrates qui prétendent que le gouvernement a du' bon; des socialistes qui soutiennent, au nom de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité, cette ignominie; des pro létaires, qui posent leur candidature à la présidence de larépublique! Hypocrisie”