Les banquiers ont constaté que les déposants ne retiraient qu'un dixième de leur
monnaie (métallique) [A:177]. Ils se sont permis de prêter les neuf
autres dixièmes dont ils n'étaient pas les propriétaires, se rémunérant sur les
intérêts des remboursements. Or, lorsque vous prêtez de la monnaie à un proche, vous
ne pouvez pas l'utiliser pour des achats, c'est-à-dire la dépenser. Mais alors
que les déposants des banques peuvent utiliser leur monnaie déposée, les
emprunteurs peuvent aussi le faire: la quantité monétaire disponible pour des
achats est donc multipliée par 1,9, situation qui dure tant que les banques
renouvellent ces prêts. Ainsi les banques sont devenues (comme?) des
faux-monnayeurs.
Ces intérêts les enrichissaient
tant qu'afin d'attirer le maximum de dépôts, les banquiers ont moins exigé de rémunération
pour les dépôts ou ont même versé des intérêts aux déposants [A:177].
Dans une troisième étape (au
dix-septième siècle aux Pays-Bas puis en Angleterre), les banques se sont permises
de prêter plus de monnaie que la quantité déposée chez elles, ce qu'ignoraient
les déposants et la population en général. À la seconde moitié du dix-neuvième
siècle, ce système, dissimulé car considéré comme coupable auparavant, devint
public et autorisé, et s'étendit. [A:178-179]
L'exportation du système hollandais vers l'Angleterre se fit
à la Glorieuse
Révolution,
lorsque les protestants* anglais firent appel aux Hollandais afin de les protéger
contre le catholique roi d'Angleterre Jacques II, et qu'en 1688, Guillaume III
d'Orange débarqua en Angleterre et prit le trône du roi qui avait fui en France.
Le nouveau régime anglais, partiellement dirigé par une élite
hollandaise, créa en 1694 la première
banque nationale (la
Banque d'Angleterre), qui prête à l'État les fonds permettant d'aménager le
réseau des rivières anglaises et de construire une importante flotte, la
Royal Navy,
qui devint maitresse des océans en une dizaine d'années, mais peina à réduire
la
piraterie dans les Antilles, à
partir de 1710, car les pirates recrutaient des mutins de la Navy. La nouvelle
banque centrale fut très vite à l'origine du développement de banques
commerciales, qui irriguent financièrement le pays.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Glorieuse_r%C3%A9volution#Cons.C3.A9quences_.C3.A9conomiques_et_sociales
"Entre 1688 et 1702, la dette publique britannique est passée de 1 à
16,4 millions de livres5.
Entre 1702 et 1714, elle triple pour atteindre 48 millions de sterling, dont la
majeure partie correspond aux dettes de la Marine6.
En 1766 la dette atteint 133 millions de sterling. L'écrivain
Daniel
Defoe, auteur de
Robinson Crusoé, fustige les Hollandais qui multiplient les astuces pour
placer la dette publique anglaise: loteries, obligations sur la marine, ou
emprunts convertibles en actions, qui inspirent en France le
système de Law."
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_financi%C3%A8re_britannique#Les_emprunts_publics_:_par_le_Parlement.2C_pour_la_Navy
5.
Recueil Des Cours, volume 23 (1928/III, Académie de droit international
de La Haye, page 245
6.
http://books.google.fr/books?id=jz1_hFntKKkC&pg=PA323&dq=%22customs+and+excise%22+indies+sugar&lr=&as_brr=3&as_pt=ALLTYPES&ei=DDDrScLzNIbUM5_t2J4B#PPA30,M1 [archive]
Customs and excise: trade, production, and consumption in England, 1640-1845,
par William J. Ashworth, p. 30.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Lloyd : "Edward Lloyd est le premier à
avoir eu l'idée d'assurer le commerce maritime britannique par la constitution
de contrats d'assurance des navires et de leurs cargaisons. Tous les équipages
payaient une assurance (mutualisation des risques de naufrage) qui servait à
indemniser ceux qui avaient rencontré des difficultés et avaient perdu la
totalité ou une partie de leur cargaison. En cas de surplus, Lloyd empochait cet
excédent et c'est comme cela qu'il fit fortune et fonda la première compagnie
d'assurance du commerce maritime britannique. Donc, le développement du commerce
maritime entraînait le secteur des assurances et des banques, ces dernières
étant impliquées dans le financement de la construction des bateaux ou de
l'achat des cargaisons pour le compte des capitaines de vaisseaux."
Avec ce système, la monnaie
scripturale (des quantités écrites par les banques sur les comptes des
déposants) devient 95% de la monnaie, la monnaie métallique ou papier n'étant
plus que d'un vingtième (un dixième pour le dollar qui est beaucoup plus utilisé
internationalement pour des échanges directs sans l'intermédiaire d'une banque).
Mais
comme les emprunteurs ne
créent pas de monnaie, il est impossible que tous remboursent la monnaie
additionnée des intérêts dus. Donc une partie des emprunteurs reste endettée, et
la banque peut s'approprier ce qu'elle a hypothéqué pour condition d'accorder
son prêt.
Normalement, les banques évitent de
prêter à des emprunteurs qui ne pourraient les "rembourser", ou les "dédommager"
par leurs propriétés hypothéquées, car elles ne s'enrichiraient plus en
accaparant la richesse d'autrui, et le système pourrait même s'écrouler, la
monnaie valant de moins en moins, ou plus rien. (En 2008, les banques se sont
tant goinfrées en prêtant aux plus pauvres que le système a commencé à
sérieusement s'éventer.)
Quand bien même, cette création de
monnaie crée de l'inflation, par une augmentation de la quantité monétaire au
profit des banques, plus rapide que l'augmentation des achats.
Jusqu'au 19e siècle, l'inflation
était limitée par la convertibilité des monnaies en or, malgré l'extraction
d'or nouveau. Depuis que la valeur des monnaies n'est plus corrélée à une quantité
matérielle (le 15 août 1971), il n'y a plus de limite à l'inflation [A:183],
sinon le fait que la création monétaire se fait par des prêts payants (avec les
intérêts à rembourser pour l'emprunteur), et les garanties d'être remboursé pour
le prêteur.
Le 17 janvier 1961, dans son dernier discours télévisé
en tant que président des USA, le général Dwight Eisenhower met en garde son
peuple face à la menace du «complexe militaro-industriel»
Le 4 juin 1963, le président des USA John Fitzgerald
Kennedy signe l’executive order n° 11110 (décret présidentiel) qui indexe le
dollar sur l'argent, mettant fin au privilège de la Federal
Reserve System, banque privée, de pouvoir battre monnaie. Ce faisant, il met en
jeu une réforme monétaire essentielle. Quatre milliards de dollars “gouvernementaux”
en billets de 2 et 5 dollars sont
imprimés et diffusés, et des billets de 10 et 20 sont imprimés. Kennedy est assassiné cinq mois
après.
L’assassinat a plusieurs conséquences: :
- Son successeur, premier bénéficiaire de l'assassinat, le vice-président Lyndon
Johnson (choisi comme vice-président car, sénateur du Texas, il pouvait apporter
la victoire dans les États du sud), prend immédiatement la décision de suspendre
cette réforme monétaire présidentielle (les nouveaux billets de 2 et 5 dollars
sont retirés de la circulation), avant d’engager le pays dans la dispendieuse guerre
du Vietnam.
(Kennedy avait confié à plusieurs proches, dont sa
secrétaire particulière à la Maison Blanche, Evelyn Lincoln, son intention de
remplacer Johnson pour la campagne électorale de 1964, car il était soupçonné
dans quatre enquêtes criminelles, qui furent classées lorsqu'il devint
président:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lyndon_Baines_Johnson.)
- Suite aux dépenses énormes causées par la guerre du
Vietnam, le président Richard Nixon, le 15 août 1971 (en pleines vacances d'été
donc), abandonne la
libre-convertibilité du dollar et de l'or. Ce découplage sera suivi de
dérégulations permettant des spéculations de plus en plus importantes.
Le découplage de la monnaie et d'un matériau de valeur
intrinsèque, précieux, rare, coûteux à obtenir (or, argent, coquillage, etc.) a
pour avantage de ne pas rendre la quantité monétaire dépendante de la
quantité extraite ou produite de ce matériau, mais dépendante de l'activité d'endettement.
[B:48]
Le problème est que, si la création de la
monnaie fiduciaire (billets et pièces), est monopolisée par les États, ce qui
fait croire aux citoyens que c'est l'Etat qui crée la monnaie, la création de la
monnaie scripturale (c'est-à-dire dix-neuf vingtièmes de la monnaie) a été
monopolisée par les banques privées par le crédit rémunéré dont les clients, y
compris les États, doivent rembourser le capital plus les intérêts. Or comme
cette monnaie ne peut être que par les banques dans ce système, l'endettement (y
compris des États) ne peut qu'y croître, car il n'y a jamais assez de capital
prêté pour rembourser le capital plus les intérêts [B:61].
S'il est justifiable qu'il y ait une rémunération pour une
monnaie prêtée sans être créée, c'est-à-dire dont le prêteur se prive et ne peut
avoir l'usage durant le prêt, il est injustifiable qu'on soit obligé de payer
de pareils intérêts pour une monnaie créée (ex nihilo) lors du prêt et par le prêt.
[B:49]
Par des lois qui dont le sens a échappé aux peuples, les
États ont privatisé la création monétaire, si bien que les peuples soi-disant
souverains et leurs États sont obligés d'acheter leur monnaie aux banques
privées. [B:61]
Ainsi, Le 3 janvier 1973 (juste après les fêtes de fin
d'année, donc), le président de la République
française Georges Pompidou, ancien directeur de la banque Rothschild (auparavant choisi par le président
Charles de Gaulle comme Premier Ministre afin d'assurer l'indépendance
financière de la France face aux États-Unis), avec pour Ministre des Finances Valéry
Giscard d'Estaing (dont le petit cousin
Nicolas Giscard d'Estaing deviendra aussi directeur de la banque La Compagnie
Financière Edmond de Rothschild), fait voter une loi qui interdit à l'État
le recours à l'émission des bons du trésor, c'est-à-dire de faire des emprunts
d'Etat exempts d'intérêt, par l'abscond article 25 : « Le Trésor public ne peut être
présentateur de ses propres effets à l'escompte de la Banque de France. » [B:23].
La Banque de France abandonne sa fonction de service public de créateur
monétaire, car jusqu'en 1973, l'Etat français, par le Trésor public,
"empruntait" (en fait faisait créer une monnaie gratuite) à la Banque de France,
deux services publics. L'application de
cette loi contribuera au début et à l'accroissement de l'endettement de l'Etat
français à partir de 1974.
Le traité européen de Maastricht, en 1992, par l'article 104,
§ 1, « interdit en effet à la BCE [Banque Centrale Européenne] et aux banques centrales des
États membres, ci
après dénommées « banques centrales nationales », d'accorder des découverts ou
tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux
administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres
autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États
membres ; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la BCE, ou les banques
centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. ».
_____________________________________________
Citations classées chronologiquement
« Comme
celui qui a l'argent est toujours le maître de l'autre, le traitant se rend
despotique sur le prince même : il n'est pas législateur, mais il le force à
donner des lois. »
Montesquieu, L’esprit des lois
« Contrairement à votre situation britannique, il n'y a pas en Nouvelle Angleterre
un seul chômeur, mendiant ou vagabond. Cela grâce a l'émission sans intérêt dans
nos 13 colonies "de monnaie de papier; ce qui permet de contrôler le pouvoir
d'achat (en circulation) et n'engendre pas de dette publique. »
Benjamin Franklin devant des membres du gouvernement anglais, 1750.
« Il y a deux manières de conquérir et asservir une nation. Une est l'épée.
L'autre est la dette. »
« There are two ways to conqueer and enslave a nation. One is by the sword.
The orher is by dept. »
(John Adams, 1735-1826, deuxième
président des États-Unis)
« Je crois
que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une
armée debout. Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. »
Thomas Jefferson
(troisième président des États-Unis)
« I sincerely believe, with you, that banking establishments are more
dangerous than standing armies; and that the principle of spending money to be
paid by posterity, under the name of funding, is but swindling futurity on a
large scale. » Thomas Jefferson to John Taylor May 28, 1816
« Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos
libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet
un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes
les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute
possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où
leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs
parents ont conquis. »
Thomas Jefferson, 1802 ou 1804?
« Donnez moi
le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux
qui font ses lois. »
Mayer Amshel
Rothschild (1743-1812)
«
Si vous
permettiez aux banquiers d'émettre l'argent d'une nation, ils ne se soucieraient
pas des lois. »
Baron Rothschild
« Messieurs,
un certain M. John Sherman nous a écrit qu'il n'y a jamais eu autant de chance
pour les capitalistes d'accumuler de la monnaie que par "un décret promulgué",
selon le plan formulé par l'Association Britannique des Banquiers. Il donne
presque tous pouvoirs à la banque nationale sur les finances de la nation. [...]
si ce plan prenait force de loi, il en découlerait de grands profits pour la
fraternité des banquiers dans le monde entier. [...] M. Sherman dit que les
quelques personnes qui comprennent ce système ou bien seront intéressées à ses
profits ou bien dépendront tellement de ses faveurs qu'il n'y aura pas
d'opposition de la part de cette classe, alors que la grande masse du peuple,
intellectuellement incapable de comprendre les formidables avantages que tire le
capital du système, portera son fardeau sans complainte et peut-être sans
s'imaginer que le système est contraire à ses intérêts. Vos serviteurs dévoués. »
Signé : Rothschild
frères, en 1865, dans une lettre envoyée par le banquier londonien à ses
confrères de Wall Street à New York.
« Les rares personnes qui comprendront
le système seront soit si intéressées par ses profits, soit si dépendantes de
ses largesses qu’il n’y aura pas d’opposition à craindre de cette classe-là ! La
grande masse des gens, mentalement incapables de comprendre l’immense avantage
retiré du système par le capital, porteront leur fardeau sans se plaindre et
peut-être sans même remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts. »
(Rothschild Brothers of London, citant John Sherman, communiqué aux associés,
New York, le 25 juin 1863).
Karl Marx avait repéré ce système:
« Dans la mesure où elle émet des billets non garantis par son encaisse
métallique, la Banque d'Angleterre crée des signes de valeur qui constituent
pour elle, jusqu'à concurrence de ces billets de banque à découvert, non
seulement des moyens de circulation, mais encore du capital supplémentaire,
quoique fictif. Et ce capital supplémentaire lui donne des bénéfices
supplémentaires. »
(Le Capital, livre III, chapitre XXXIII, trad.
française, 1929, vol. XII, p. 135 [A:316-317].
« Le système du crédit public, c’est-à-dire des dettes publiques, dont Venise et
Gênes avaient, au moyen âge, posé les premiers jalons, envahit l’Europe
définitivement pendant l’époque manufacturière. Le régime colonial, avec son
commerce maritime et ses guerres commerciales, lui servant de serre chaude, il
s’installa d’abord en Hollande.
La dette publique, en d’autres termes l’aliénation de l’État, qu’il soit
despotique, constitutionnel ou républicain, marque de son empreinte l’ère
capitaliste. La seule partie de la soi-disant richesse nationale qui entre
réellement dans la possession collective des peuples modernes, c’est leur dette
publique. Il n’y a donc pas à s’étonner de la doctrine moderne que plus un
peuple s’endette, plus il s’enrichit. Le crédit public, voilà le credo du
capital. Aussi le manque de foi en la dette publique vient-il, dès l’incubation
de celle-ci, prendre la place du péché contre le Saint-Esprit, jadis le seul
impardonnables.
La dette publique opère comme un des agents les plus énergiques de
l’accumulation primitive. Par un coup de baguette, elle dote l’argent
improductif de la vertu reproductive et le convertit ainsi en capital, sans
qu’il ait pour cela à subir les risques, les troubles inséparables de son emploi
industriel et même de l’usure privée. Les créditeurs publics, à vrai dire, ne
donnent rien, car leur principal, métamorphosé en effets publics d’un transfert
facile, continue fonctionner entre leurs mains comme autant de numéraire. Mais,
à part la classe de rentiers oisifs ainsi créée, à part la fortune improvisée
des financiers intermédiaires entre le gouvernement et la nation – de même que
celle des traitants, marchands, manufacturiers particuliers, auxquels une bonne
partie de tout emprunt rend le service d’un capital tombé du ciel – la dette
publique a donné le branle aux sociétés par actions, au commerce de toute sorte
de papiers négociables, aux opérations aléatoires, à l’agiotage, en somme, aux
jeux de bourse et à la bancocratie moderne.
Dès leur naissance les grandes banques, affublées de titres nationaux, n’étaient
que des associations de spéculateurs privés s’établissant à côté des
gouvernements et, grâce aux privilèges qu’ils en obtenaient, à même de leur
prêter l’argent du public.
Aussi l’accumulation de la dette publique n’a-t-elle pas de gradimètre plus
infaillible que la hausse successive des actions de ces banques, dont le
développement intégral date de la fondation de la Banque d’Angleterre, en 1694.
Celle-ci commença par prêter tout son capital argent au gouvernement à un
intérêt de 8 %, en même temps elle était autorisée par le Parlement à battre
monnaie du même capital en le prêtant de nouveau au public sous forme de billets
qu’on lui permit de jeter en circulation, en escomptant avec eux des billets
d’échange, en les avançant sur des marchandises et en les employant à l’achat de
métaux précieux. Bientôt après, cette monnaie de crédit de sa propre fabrique
devint l’argent avec lequel la Banque d’Angleterre effectua ses prêts à l’État
et paya pour lui les intérêts de la dette publique.
Elle donnait d’une main, non seulement pour recevoir davantage, mais, tout en
recevant, elle restait créancière de la nation à perpétuité, jusqu’à concurrence
du dernier liard donné. Peu à peu elle devint nécessairement le réceptacle des
trésors métalliques du pays et le grand centre autour duquel gravita dès lors le
crédit commercial. Dans le même temps qu’on cessait en Angleterre de brûler les
sorcières, on commença à y pendre les falsificateurs de billets de banque. »
Le Capital, Livre I, Paris : Garnier-Flammarion, 1969. Première édition :
1867. Chapitre XXXI : « Genèse du capitaliste industriel », p. 556-564.
«Plus la quantité de monnaie
augmente dans un système de couverture fractionnaire des dépôts, plus elle est
désirée. L'offre de monnaie ne satisfait jamais la demande: elle ne fait que
l'exciter. Comme une stimulation artificielle introduite dans le corps humain,
elle crée un désir sans cesse accru d'une stimulation plus grande; et plus elle
lui est accordée, et plus insatiable en devient ce besoin dévorant.»
(Amasa
Walker, The Science of Wealth, 1867, Little, Boston, Book III, Part
II, pp. 156-157) [A:184]
Cité par Maurice Allais dans La Création de
monnaie et de pouvoir d'achat par le mécanisme du crédit et ses implications,
1974.
« La pratique seule du crédit amène
ainsi par l'abus qu'on est porté à en faire, aux crises commerciales. [...] Le
crédit est le principal moteur, il donne l'impulsion: c'est lui qui, par la
signature d'un simple effet de commerce, d'une lettre de change, donne une
puissance d'achat qui paraît illimitée. [...] Ce qui favorise le développement
des affaires et la hausse des prix, c'est le crédit.»
(Clément Juglar, 1889,
Les Crises commerciales, pp. VII et VIII) [A:317]
«
Il est bon que le peuple ne comprenne pas notre système bancaire et
monétaire, car si c'était le cas, je crois qu'il y aurait une révolution avant
demain matin.
»
«
It is well enough that people of the nation do not understand
our banking and monetary system, for if they did, I believe there would be a
revolution before tomorrow morning.
»
(Henry Ford)
« Il est
absurde de dire que notre pays peut émettre des millions en obligations, et pas
des millions en monnaie. Les deux sont des promesses de payer, mais l’un
engraisse les usuriers, et l’autre aiderait le peuple. Si l’argent émis par le
gouvernement n’était pas bon, alors, les obligations ne seraient pas bonnes non
plus. C’est une situation terrible lorsque le gouvernement, pour augmenter la
richesse nationale, doit s’endetter et se soumettre à payer des intérêts
ruineux. »
Thomas Edison
« Je suis un
homme des plus malheureux. J'ai inconsciemment ruiné mon pays. Une grande nation
industrielle est contrôlée par son système de crédit. Notre système de crédit
est concentré dans le privé. La croissance de notre nation, en conséquence,
ainsi que toutes nos activités, sont entre les mains de quelques hommes. Nous en
sommes venus à être un des gouvernements les plus mal dirigés du monde civilisé,
un des plus contrôlés et dominés non pas par la conviction et le vote de la
majorité mais par l'opinion et la force d'un petit groupe d'hommes dominants.
Woodrow Wilson,
président des États-Unis 1913-1921
« Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce processus
est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La
banque fut conçue dans l’iniquité et est née dans le pêché. Les banquiers
possèdent la Terre. Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer la
monnaie, et en un coup de crayon ils créeront assez de dépôts pour la racheter.
De toute façon, prenez-leur le pouvoir de créer la monnaie et toutes les grandes
fortunes comme la mienne disparaîtront et elles devraient disparaître, ainsi ce
serait un meilleur et plus heureux monde où vivre. Mais si vous souhaitez rester les
esclaves des banquiers et payer le coût de votre propre esclavage, laissez-les
continuer à créer la monnaie.
»
« Banking was conceived in iniquity and was born in sin. The bankers own the
earth. Take it away from them, but leave them the power to create money, and
with the flick of the pen they will create enough deposits to buy it back again.
However, take away from them the power to create money and all the great
fortunes like mine will disappear and they ought to disappear, for this would be
a happier and better world to live in. But, if you wish to remain the slaves of
bankers and pay the cost of your own slavery, let them continue to create
money. »
(Sir Josiah Stamp (1880-1941), gouverneur de
la Banque d’Angleterre de 1928 à 1941, réputée deuxième fortune d'Angleterre de
l'époque)
Mais cette citation est apocryphe et inauthentifiée:
http://www.garynorth.com/public/6871.cfm.
« Monsieur le Président, nous avons dans ce pays une des institutions les
plus corrompues qui ait jamais existé dans le monde. Je fais référence au
Conseil de la Réserve Fédérale et aux banques de la Réserve Fédérale. Le Conseil
de la Réserve Fédérale, un conseil gouvernemental, a trompé le gouvernement des
États-Unis d'assez de monnaie pour payer la dette nationale. Les déprédations et
les iniquités du Conseil de la Réserve Fédérale et des banques de la Réserve
Fédérale agissant ensemble ont coûté à ce pays assez de monnaie pour payer
plusieurs fois la dette nationale. Cette institution diabolique a appauvri et
ruiné le peuple des États-Unis; s'est elle-même mise en banqueroute, et a
pratiquement mis en banqueroute notre Gouvernement. Elle a fait ceci grâce aux
défauts de la loi sous laquelle elle opère, grâce à la mauvaise administration
de cette loi par le Conseil de la Réserve Fédérale et grâce aux les pratiques de
corruption des vautours qui la contrôlent.
Ce qu'il faut ici est un retour à la Constitution des États-Unis. Il nous
faut un divorce complet de la Banque et l'État. La vieille lutte qui fut menée
ici à l'époque de Jackson doit être à nouveau menée... L'Acte de la Réserve
Fédérale doit être abrogé et les Banques de la Réserve Fédérale, ayant violé
leurs chartes, doivent être immédiatement liquidées. D'infidèles fonctionnaires
du Gouvernement qui ont violé leurs serments doivent être mis en accusation et
amenés au tribunal. A moins que nous le fassions, je prédis que le peuple
américain, outragé, volé, pillé, insulté et trahi comme il l'est dans son propre
pays, se mettra en colère et enverra ici un Président qui expulsera les
manipulateurs de la monnaie hors du temple.
»
«
Mr. Chairman, we have in this country one of
the most corrupt institutions the world has ever known. I refer to the Federal
Reserve Board and the Federal reserve banks. The Federal Reserve Board, a
Government board, has cheated the Government of the United States out of enough
money to pay the national debt. The depredations and the iniquities of the
Federal Reserve Board and the Federal reserve banks acting together have cost
this country enough money to pay the national debt several times over. This evil
institution has impoverished and ruined the people of the United States; has
bankrupted itself, and has practically bankrupted our Government. It has done
this through defects of the law under which it operates, through the
maladministration of that law by the Federal Reserve Board and through the
corrupt practices of the moneyed vultures who control it.
What is needed here is a return to the Constitution of the
United States. We need to have a complete divorce of Bank and State. The old
struggle that was fought out here in Jackson's day must be fought over again…The
Federal Reserve Act should be repealed and the Federal Reserve Banks, having
violated their charters, should be liquidated immediately. Faithless Government
officers who have violated their oaths of office should be impeached and brought
to trial. Unless this is done by us, I predict that the American people,
outraged, robbed, pillaged, insulted, and betrayed as they are in their own
land, will rise in their wrath and send a President here who will sweep the
money changers out of the temple.
»
(Louis Thomas McFadden, discours du 10 juin 1932 devant la Chambre des représentants des
États-Unis d'Amérique, traduction personnelle publiée sur Wikipédia
[14/09/2011]).
« Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce
processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais
inventé. La banque fut conçue dans l’iniquité et est née dans le pêché. Les
banquiers possèdent la Terre. Prenez la leur, mais... laissez-leur le pouvoir de
créer l’argent et, en un tour de mains, ils créeront assez d’argent pour la
racheter. Otez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne
disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et
plus heureux. Mais, si vous voulez continuer à être les esclaves des banques et
à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à
créer l’argent et à contrôler les crédits »
(Sir Josiah Stamp, Directeur de la
Banque d’Angleterre 1928–1941).
«
Nous
aurons un gouvernement mondial, que cela plaise au non. La seule question est de
savoir s’il sera créé par conquête ou par consentement. »
Paul Warburg,
banquier, le 17 février 1950 devant le Sénat états-unien
«
Les
banquiers américains ont prêté des sommes considérables à Hitler qui les a
remboursé en pillant l’Europe. Ces mêmes banquiers ont continué à s’enrichir en
accordant des emprunts pour la reconstruction l’Europe dévastée d’après guerre.
»
Un juriste américain
Un juriste américain
«
Nous
sommes reconnaissants envers le Washington Post, le New York Times, Time
Magazine et d’autres grands journaux, leurs directeurs ayant participé à nos
rencontres et ayant respecté la promesse de discrétion pendant près de 40 ans.
Il nous aurait été impossible de développer notre Plan pour le Monde toutes ces
années durant si les projecteurs avaient été braqués sur nos activités. Le Monde
est maintenant plus sophistiqué et plus préparé à accepter un Gouvernement
Mondial. La Souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de
banquiers est sûrement préférable au principe d’autodétermination nationale des
peuples, pratiquée tout au long de ces derniers siècles . »
David Rockefeller
(discours à la Commission Trilatérale en 1991).
«
Quelque
chose doit remplacer les gouvernements, et l'industrie privée me semble l'entité
adéquate pour le faire. »
David Rockefeller
Maurice Allais,
« En fait la création de monnaie et
de pouvoir d'achat par le mécanisme du crédit qui correspond au marché
des euro-monnaies aboutit sur le plan international à une gigantesque
escroquerie. »
[A:316]
« Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est
semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui
est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si
justement réprimée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La
seule différence est que ceux qui en profitent sont différents. »
« le mécanisme du crédit aboutit à
une création ex nihilo de monnaie et de pouvoir d'achat au détriment de
la collectivité. » [A:176]
« La création de pouvoir d'achat
ex nihilo par simple jeu d'écritures par le mécanisme du crédit explique ce
que certains auteurs ont appelé ingénument les "miracles" du crédit. En réalité
les "miracles" du crédit pourraient être comparés aux "miracles" que réaliserait
à son profit une association de faux-monnayeurs qui prêterait moyennant intérêt
la fausse monnaie qu'elle fabriquerait. Dans les deux cas la stimulation de
l'économie serait identique, seuls différeraient les bénéficiaires de la
création de monnaie. » [A:182-183]
« Le mécanisme du crédit est
une source de spoliation, d'injustice et de démoralisation. Générateur de
déséquilibres, il donne naissance à un affairisme malsain et à une spéculation
effrénée, et mène les sociétés qui l'utilisent de crise en crise. » [A:183]
«
Dans son
essence, la création de monnaie ex nihilo actuelle par le système bancaire est
identique à la création de monnaie par des faux-monnayeurs. Concrètement elle
aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent
sont différents. »
John Kenneth
Galbraith,
L’argent,
1975
« Le processus
par lequel les banques créent de l’argent est si simple que l’esprit en demeure
confondu. […] Les crédits font les dépôts. »
En 1913, Woodrow Wilson président
banquiers JP Morgan, Paul Warburg, John Rockefeller
1944, Bretton-Woods, parité or-dollar-livre sterling (5 dollars l'once)
La livre, trop faible, est évacuée
Sources:
[A] Maurice Allais (Prix Nobel de Sciences Économiques, en 1988), 1977: L'Impôt sur le Capital
et la réforme monétaire (Hermann).
[B] André-Jacques
Holbecq et Philippe Derudder: La Dette
Publique, une Affaire Rentable
(À qui profite le système?). Préface d'Étienne
Chouard
(Yves Michel, 2008).
[Index]
[] Pascal Roussel: Un nouveau Bretton Woods pour une monnaie mondiale
basée sur les DTS?
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=24528
[03/05/2011]
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