Vendre les terres au plus offrant : Le plan de la
Banque mondiale pour privatiser les biens communs détaille
comment la Banque préconise des réformes, via un nouvel
indicateur foncier dans le projet EBA, encourage les
acquisitions de terres à grande échelle et l'expansion de
l'agrobusiness dans les pays en développement. Ce nouvel
indicateur est désormais un élément clé de l'initiative EBA, qui
dicte les réformes favorables aux entreprises que les
gouvernements devraient mener dans le secteur agricole. Initié
comme projet pilote dans 38 pays en 2017, l'indicateur foncier
devrait être étendu à 80 pays en 2019. Le projet est financé par
les gouvernements des États-Unis et du Royaume-Uni et par la
Fondation Bill and Melinda Gates.
Les
principales recommandations de l’EBA aux gouvernements sont de
formaliser les droits de propriété privée, de faciliter la vente
et de la location de terres à usage commercial, la
systématisation de la vente de terrains publics aux enchères au
plus offrant et l’amélioration des procédures d’expropriation.
Les pays sont notés sur la manière dont ils mettent en œuvre ces
recommandations. Leurs notes sont ensuite utilisées pour
déterminer le volume d’aide internationale et d’investissements
étrangers qu’ils reçoivent.
Parmi
les nombreux problèmes détaillés dans le rapport, figure la
prescription de la Banque aux gouvernements des pays en
développement, en particulier en Afrique, de transférer les
terres publiques ayant une « valeur économique potentielle » à
un usage privé et commercial, afin que les terres puissent être
utilisées « de manière optimale ». « Assurant que les pays à
faible revenu ne gèrent pas efficacement les terres publiques,
la Banque plaide en faveur de la privatisation de ces terres.
Ce-faisant, elle ne tient pas compte du fait que des millions de
ruraux pauvres vivent et travaillent sur ces terres, qui sont
essentielles à leur subsistance, tout en constituant un capital
ancestral d’une profonde signification sociale et culturelle.
Vendre les terres au plus offrant est
publié dans le cadre de la campagne Nos terres, Notre business,
composée de 280 organisations du monde entier, qui demande la
fin du programme Enabling the Business of Agriculture.
Source :
https://www.oaklandinstitute.org/vendre-les-terres-au-plus-offrant-le-plan-de-la-banque-mondiale-pour-privatiser-les-biens-communs
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire