La
chronologie qui suit nous permet de répondre à trois questions
essentielles pour comprendre le blocus contre le Venezuela : « Qui
impose le blocus ? A qui l’imposent-ils ? Et pourquoi ? » (1).
A
la lecture des mesures prises, la réponse à la première question saute
aux yeux : ce sont les Etats-Unis, suivit par leurs vassaux
latino-américains ou européens. Les faits parlent d’eux-mêmes. Cela se
passe de commentaires ou d’interprétations douteuses.
La
réponse à la deuxième question coule aussi de source. Alors que
certains commentateurs s’évertuent à relayer les éléments de langage de
l’administration étatsunienne faisant croire qu’il ne s’agit que de
sanctions ciblées sur des personnes, la lecture de ce document nous
amène à une conclusion logique. C’est bien le Peuple vénézuélien tout
entier qui est visé. Ce qui est d’ailleurs explicitement revendiqué par
le pouvoir des Etats-Unis
C’est
d’ailleurs pourquoi nous ne mentionnons pas les sanctions contre des
membres de l’Etat vénézuélien (sauf dans le secteur de l’alimentation).
Démarrées en 2008, ces sanctions individuelles touchent aujourd’hui 51
citoyens vénézuéliens.
Quant
à la réponse à la dernière question, elle est la conséquence de la
deuxième. Il y a d’abord une réponse en termes géopolitiques. Le
Venezuela dispose des premières réserves de pétrole au monde, des
quatrièmes réserves d’or, son sous-sol regorge de minerais (coltan,
thorium, bauxite, fer) et c’est un pays riche en eau douce, en gaz et en
diamants. Nous comprenons que cela ouvre l’appétit de certains
prédateurs.
Mais
pourquoi donc vouloir affamer et martyriser un Peuple dans son
ensemble ? Tout simplement parce que ce Peuple de combattants refuse
systématiquement depuis 1998 de voir sa souveraineté piétinée par un
empire au service des transnationales. Et ce Peuple à la tête dure a
déjà résisté à plusieurs tentatives pour le faire revenir dans le droit
chemin des intérêts des dominants.
Le
peuple vénézuélien a non seulement démontré qu’une autre voie était
possible face au néolibéralisme, mais il a donné des leçons de
résistance à bien d’autres peuples de par le monde. C’est donc lui qui
doit désormais payer cet affront.
Aux
opinions politiciennes biaisées, il faut systématiquement opposer les
faits. Toutes discussions ou débats sur le pays caribéen doit
nécessairement passer par une analyse des mesures de rétorsion contre
l’économie du Venezuela.
Après,
seulement après, on peut parler de l’effectivité ou pas des politiques
du gouvernement, des options économiques, ou des conséquences sociales
de la situation actuelle.
Voici
donc une chronologie sommaire des attaques financières, bancaires et
économiques contre la Révolution Bolivarienne. Elle ne prend pas en
compte les autres dimensions de la guerre hybride menée contre le
Venezuela tels que les fronts diplomatique, militaire, médiatique,
juridique ou institutionnel.
Avant de parler de l’économie, parlons du blocus.
14 avril 2013 : Nicolas
Maduro est élu président de la République Bolivarienne du Venezuela
avec 50,61% des voix. Son principal opposant, Henrique Capriles Radonski
ne reconnaît pas sa défaite, et appelle ses partisans à prendre la rue.
Bilan : 11 chavistes assassinés, 65 blessés.
12 février 2014 – mai 2014 :
L’opposition tente de renverser le président par la force. Bilan : 42
morts. 850 blessés. Face à l’échec de ce coup d’Etat et considérant les
déroutes électorales, une stratégie économique et financière va être
mise en place pour étrangler la population du Venezuela et la retourner
contre le gouvernement de la Révolution Bolivarienne.
Décembre 2014:
Le Congrès des Etats-Unis approuve la loi 113-278 intitulée « Loi
publique de défense des droits de l’Homme et de la Société Civile au
Venezuela ». Cet instrument juridique dicte la ligne d’action politique
du gouvernement des Etats-Unis et de ses vassales contre le Venezuela.
La loi 113-278 établit la possibilité de prendre des mesures
unilatérales coercitives contre le Venezuela dans les domaines
économiques, financiers et commerciales. De plus, elle stipule de
« travailler » dans ce sens avec ses partenaires membres de
l’Organisation des Etats Américains (OEA) et de l’Union Européenne.
Janvier 2015: L’agence
étatsunienne d’évaluation des risques Moody’s dégrade le risque pays du
Venezuela au niveau CCC; cette note place les bons vénézuéliens et de
l’entreprise pétrolière PDVSA au bord du défaut de paiement dans une
manoeuvre visant ainsi à compromettre la réputation financière
internationale du pays.
Février 2015: L’agence
d’évaluation Standard and Poor’s abaisse la note du risque de la dette
vénézuélienne et de PDVSA à CC; cette note particulièrement négative a
pour conséquence de restreindre l’accès du Venezuela aux financements
internationaux.
Mars 2015: Les
trois principales agences de notation du risque, Standard and Poor’s,
Fitch Rating et Moody’s, lancent des alertes sur un prétendu défaut de
paiement du Venezuela, ce qui ne manquerait pas d’entraîner de graves
difficultés économiques.
08/03/2015 :
Le président des Etats-Unis, Barack Obama, signe l’Ordre exécutif 13692
(le « décret Obama »). Ce dernier se base sur la Loi des Pouvoirs
Economiques en situation d’Urgence Nationale, sur la loi d’Urgence
Nationale et sur la Loi 113-278 pour déclarer le Venezuela « une menace
inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et la
politique extérieure des Etats-Unis ». Ce décret va permettre
l’élaboration légale des attaques économiques que subit le Venezuela
depuis cette date.
Juin 2015: La COFACE, entité financière française, reprend les notes de Standard and Poor’s, Fitch Rating et Moody’s, qualifie le risque-pays du Venezuela comme le plus élevé d’Amérique latine et le compare à celui de pays africains actuellement en guerre, dans le but de tarir les sources d’investissements au Venezuela.
Juin 2015: La COFACE, entité financière française, reprend les notes de Standard and Poor’s, Fitch Rating et Moody’s, qualifie le risque-pays du Venezuela comme le plus élevé d’Amérique latine et le compare à celui de pays africains actuellement en guerre, dans le but de tarir les sources d’investissements au Venezuela.
28/10/2015 : Le
général John Kelly, alors Commandant de l'United States Southern
Command (SouthCom), déclare que les Etats-Unis interviendront au
Venezuela en cas de crise humanitaire dans ce pays.
Avril 2016 : Le blocus financier commence. A partir de cette date, les institutions vénézuéliennes titulaires de compte bancaires à l’étranger se voient stipuler des restrictions pour la réalisation de paiement en dollars.
Juillet 2016 : La banque étatsunienne Citibank interdit á son réseau d’intermédiaires bancaires du Wolfsberg Group (un conglomérat qui regroupe des banques internationales d’envergure telles que Banco Santander, Crédit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs et JP Morgan Chase) d’opérer des transactions avec les institutions vénézuéliennes, dont la Banque Centrale du Venezuela.
28/03/2018 : Le Conseil fédéral de la Confédération suisse ordonne des sanctions, très similaires à celles des États-Unis et de l’Union Européenne, contre le Venezuela, rompant ainsi avec sa tradition de neutralité.
25/09/2018: La OFAC sanctionne 5 entreprises privées pour avoir commercé avec le gouvernement vénézuélien.
13/12/2018: L'entreprise étasunienne de fabrication de pneus Goodyear ferme les portes de son usine au Venezuela. Motif invoqué par la direction de cette entreprise privée: "les sanctions des Etats-Unis qui rendent la poursuite de l'activité impossible".
08/01/2019 (bis): L'Assemblée Nationale (en outrage judiciaire), dominé par l'opposition, déclare comme nul les contrats souscrits par Pdvsa avec des compagnies étrangères de services pétroliers. Le but recherché est d'empêcher l'entreprise publique d'augmenter la production de barils.
De plus, elle approuve la création d'un fond de reserve basé à l'étranger provenant des ressources venezuéliennes venant de la corruption. Immédiatement salué par le secrétaire d'Etat des Etats-Unis, Mike Pompeo, cette mesure est le prélude au gel des avoirs et de l'argent vénézuéliens placé à l'étranger, comme ce fut le cas pour la Libye de Mouammar Khaddafi.
28/01/2019: Les Etats-Unis annonce un gel des actifs de Pdvsa pour un montant de 7 milliards de dollars.
12/02/2019: Dans un tweet, le conseiller à la sécurité des Etats-Unis menace "les nations et les entreprises" qui continuent de commercer avec le Venezuela. "Elles ne seront pas oubliées. Les Etats-Unis continueront d'exercer tout leur pouvoir pour préserver les biens du peuple vénézuélien". Dans la novlangue trumpienne, il s'agit bien entendu de continuer à bloquer l'économie vénézuélienne et à congeler ses avoirs. Principal pays visé par ce tweet: l'Inde. La veille, le gouvernement de ce pays s'est réunit avec le ministre du pétrole vénézuélien, Manuel Quevedo, pour signer des achats de brut.
Avril 2016 : Le blocus financier commence. A partir de cette date, les institutions vénézuéliennes titulaires de compte bancaires à l’étranger se voient stipuler des restrictions pour la réalisation de paiement en dollars.
Avril 2016 (bis): Dans
un rapport, le FMI sonne l’alerte sur la “catastrophe économique” au
Venezuela, générant ainsi des perspectives d’effondrement, d’inflation
et de pénuries qui légitiment les actions de guerre économiques menées
par Fedecamaras (MEDEF vénézuélien) et Consecomercio.
Mai 2016: L’Assemblée
Nationale (en insubordination), majoritairement aux mains de
l’opposition, vote une loi qui annule tous les contrats pétroliers, les
investissements internationaux et l’émission de dette; ce faisant, elle
prétend assécher toute injection d’argent frais dans l’économie du pays.
Mai 2016 (bis):
La Banque Commerzbank (Allemagne) ferme les comptes de plusieurs
institutions vénézuéliennes dont ceux des banques publiques
vénézuéliennes et ceux de Pdvsa, l’entreprise pétrolière.
Juillet 2016 : La banque étatsunienne Citibank interdit á son réseau d’intermédiaires bancaires du Wolfsberg Group (un conglomérat qui regroupe des banques internationales d’envergure telles que Banco Santander, Crédit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs et JP Morgan Chase) d’opérer des transactions avec les institutions vénézuéliennes, dont la Banque Centrale du Venezuela.
Juillet 2016 (Bis): L’indice
du risque pays EMBI, créé par la banque JP Morgan, situe le Venezuela
avec le plus haut risque du monde (2640 points), très supérieur à celui
de pays en guerre comme par exemple l’Ukraine. Mais JP Morgan a omis
d’intégrer le fait qu’en 2016 l’Etat vénézuélien a pu rembourser 6
milliards de dollars de sa dette externe; la banque fait ainsi de la
variable du risque-pays sans étayage économique, une arme purement
politique.
Août 2016 :
La fermeture unilatérale des comptes d’intermédiaires bancaires oblige
le Venezuela à opérer à partir d’autres monnaies alors que la plupart
des devises obtenues par la vente de Pétrole sont en dollars. Le pays
subit de grosses pertes dues aux nouveaux coûts de transaction, de
change et des coûts opératifs.
Août 2016 (bis) :
La Banque Novo Banco (Portugal) informe l’Etat vénézuélien qu’elle ne
réalisera plus d’opération en dollars avec des banques ou des
institutions vénézuéliennes, á cause de la pression exercée par ses
intermédiaires bancaires.
Août 2016 (ter): L’Assemblée Nationale (en insubordination), dominée majoritairement par l’opposition, déclare que l’octroi d’un crédit de 482,5 millions de dollars au Venezuela par le Fonds Latino Américain de Réserves est illégal.
Août 2016 (ter): L’Assemblée Nationale (en insubordination), dominée majoritairement par l’opposition, déclare que l’octroi d’un crédit de 482,5 millions de dollars au Venezuela par le Fonds Latino Américain de Réserves est illégal.
Septembre 2016: PDVSA
lance une offre d’échange (7,1 milliards de dollars en bons) afin de
l’aider à alléger ses paiements. Face à cela les trois grandes agences
étatsuniennes d’évaluations des risques ont cherché à effrayer les
éventuels investisseurs en les menaçant de déclarer une défaillance
s’ils répondaient à l’appel de l’entreprise pétrolière.
Novembre 2016: La
banque JP Morgan lance une fausse alerte relative à un prétendu impayé
de 404 millions de dollars de la dette par PDVSA. Le but est de susciter
la crainte dans les milieux financiers et de porter préjudice à
l’entreprise nationale pétrolière.
Novembre 2016 (bis): L’entreprise
pétrolière étatsunienne, ConocoPhilips, intente un procès à PDVSA
devant une cour de l’état du Delaware au motif de l’échange de bons. En
allant sur le terrain de la Justice, le but recherché est d’effrayer les
participants et au bout du compte de faire échouer l’opération.
Décembre 2016: L’entreprise
Crane Currency, fournisseuse des billets de monnaie au Département
étatsunien du Trésor et engagée par le Venezuela pour imprimer les
espèces monétaires vénézuéliennes retarde l’envoi des nouveaux billets
afin de créer inquiétude et chaos dans la population.
Janvier 2017: Le
fonds d’investissement Adar Capital Partners, dont le siège est aux
îles Caïman, soutient que le Venezuela ne sera pas en défaut en 2017, ce
qui contredit les messages des trois grandes agences d’évaluation des
risques sur l’imminence de la crise de la dette vénézuélienne.
Avril 2017: Depuis
la présidence de l’Assemblée Nationale (en insubordination), Julio
Borges, demande à plus de 20 banques internationales de cesser tout lien
économique et financier avec le Venezuela, transformant le parlement un
instrument de légitimation du blocus financier.
Mai 2017. La
banque étatsunienne Goldman Sachs achète pour 865 millions de dollars
de bons PDVSA, opération déclarée “nulle et non avenue” par l’ancien
président de l’Assemblée Nationale, Julio Borges, et que l’opposition
majoritaire dans cette assemblée persiste à refuser car elle contrevient
aux exigences qu’elle avait émises en avril.
Mai 2017. Julio
Borges se réunit avec le conseiller en sécurité nationale de la Maison
Blanche du moment, le général H. R. McMaster, afin de coordonner des
sanctions financières et économiques contre le Venezuela.
Juillet 2017 :
L’entreprise PNC Delaware Trust Company (qui gère des portefeuilles de
titres de Pdvsa) informe Pdvsa que sa banque intermédiaire (PNC Bank)
n’acceptera plus de fonds de l’entreprise pétrolière.
Juillet 2017 (bis) :
La banque étatsunienne Citybank refuse de recevoir un paiement de
l’Etat vénézuélien destiné à l’achat de 300.000 doses d’insuline.
21/08/2017 :
La Bank Of China basé au Panama informe le Venezuela, que suite à des
pressions reçues de la part du Département du Trésor des USA ainsi que
du gouvernement du Panama, elle ne réalisera plus aucune transaction en
dollars de ou à destination du Venezuela.
22/08/2017 :
Plusieurs banques russes informe le Venezuela de l’impossibilité de
réaliser des transactions avec des banques vénézuéliennes en raison de
la restriction imposée par les banques intermédiaires des Etats-Unis et
de plusieurs pays européens.
23/08/2017 :
La banque intermédiaire de l’institution bancaire BDC Shandong stoppe
une transaction de la Chine vers le Venezuela d’un montant de 200
millions de dollars. Il faudra plus d’un mois pour que le Venezuela
puisse récupérer cette somme d’argent.
24/08/2017 :
Donald Trump signe l’ordre exécutif 13808 intitulé « Imposition de
sanctions additionnelles à propos de la situation au Venezuela ». Ce
décret interdit toute une série de transactions avec l’Etat vénézuélien,
et notamment avec Pdvsa, et tout autres entités détenues par l’Etat
vénézuélien. Est établie une liste de restriction aux opérations
financières :
- L’Etat vénézuélien et Pdvsa sont interdits d’émettre de nouveaux titres de leur dette
- Interdiction de réaliser des transactions sur les titres émis par le gouvernement avant l’entrée en vigueur de ce décret.
- Le versement de dividendes ou de bénéfices au gouvernement du Venezuela de la part d’entités résidant aux USA est interdit. Cela affecte avant tout Citgo, entreprise appartenant à Pdvsa, et qui compte 3 raffineries et 6000 stations d’essence sur le territoire des Etats-Unis.
- L’achat de certains bons du trésor vénézuélien et de la dette vénézuélienne est interdit.
La
maison blanche déclare que cet ensemble d’interdiction a « été
soigneusement pensé pour refuser à la dictature de Maduro une source non
négligeable de financement »
Le
décret 13808 vise à systématiser les attaques contre les entreprises
publiques et les opérations commerciales et financières de l’Etat
vénézuélien afin de déstructurer l’économie du pays. A ce sujet,
l’ancien ambassadeur des Etats-Unis au Venezuela et en Colombie, Wiliam
Brownfield a déclaré : « La meilleure résolution est de précipiter
l’effondrement du gouvernement vénézuélien même si cela implique des
mois et des années de souffrance pour les vénézuéliens».
Août 2017 :
Suite à des pressions du Département du Trésor des Etats-Unis,
l’entreprise Euroclear, une filiale de la banque américaine JP Morgan,
congèle les opérations de transaction sur la dette souveraine du
Venezuela. Euroclear retient ainsi, depuis lors, 1 milliard 200
millions de dollars appartenant á la République Bolivarienne du
Venezuela.
Août 2017 (bis):La
Bank of China de Francfort refuse d’émettre une transaction de 15
millions de dollars, due par le Venezuela à l’entreprise minière Gold
Reserve.
Août 2017 (ter): La banque helvète Crédit Suisse interdit à ses clients de procéder à des opérations financières avec le Venezuela
Août 2017 (ter): La banque helvète Crédit Suisse interdit à ses clients de procéder à des opérations financières avec le Venezuela
Août 2017 (quater): Les
Etats-Unis entreprennent un embargo pétrolier non-avoué; les banques
privées étatsuniennes, sous la pression du Département du Trésor,
refusent d’ouvrir des lignes de crédit pour l’achat de pétrole brut
vénézuélien, affectant ainsi l’apport de finances au pays. L’entreprise
PBF Energy, une des raffineries qui avait un important volume de
transactions avec le Venezuela, s’est vue contrainte d’abandonner ses
relations économiques bilatérales sous la menace de sanctions.
05/09/2017 :
Le Canada et les Etats-Unis s’associent pour « adopter des mesures
économiques contre le Venezuela et contre les personnes qui contribuent
activement à la situation actuelle dans le pays ».
Septembre 2017: Suite aux sanctions de l’administration Trump du mois d’août, Citgo, la filiale étatsunienne de PDVSA, commence à avoir des difficultés pour amener du brut dans ses raffineries et pour stabiliser ses opérations. Ce ne sont pas moins de 2,5 milliards de dollars que Citgo a fait entrer au Venezuela depuis 2015, et le blocus financier compromet désormais cet apport.
Septembre 2017: Suite aux sanctions de l’administration Trump du mois d’août, Citgo, la filiale étatsunienne de PDVSA, commence à avoir des difficultés pour amener du brut dans ses raffineries et pour stabiliser ses opérations. Ce ne sont pas moins de 2,5 milliards de dollars que Citgo a fait entrer au Venezuela depuis 2015, et le blocus financier compromet désormais cet apport.
Octobre 2017 :
La Deutsche Bank informe la banque chinoise Citic Bank de la fermeture
de ses comptes chez ses intermédiaires bancaires pour avoir accepté des
paiements de Pdvsa.
Octobre 2017 (bis):
Le Venezuela achète des vaccins et des médicaments á l’Organisation
Panaméricaine de la Santé, filiale de l’Organisation Mondiale de la
Santé, et donc sous l’égide de l’ONU.
En
vertu de l'extraterritorialité des lois états-uniennes, la banque
suisse UBS rejettera le paiement, provoquant un retard de 4 mois dans la
livraison des vaccins et déstructurant complètement le système public
de vaccination gratuite du ministère de la santé vénézuélien.
03/11/2017 :
Le président Maduro annonce que le Venezuela a remboursé plus de 74
milliards de dollars à ses créanciers sur les quatre dernières années.
Malgré cela, les agences de notations font augmenter le risque-pays du
Venezuela, rendant plus difficile l’obtention de crédits sur les marchés
financiers. Le
comité des Amériques de l’Association Internationale des Swaps et
Dérivés (ISDA, pour les sigles en anglais) déclare le Venezuela en
défaut de paiement, malgré les remboursements. Par cette manoeuvre on
essaie d’entrouvrir la porte à une confiscation des biens et avoirs se
PDVSA.
Malgré
la volonté vénézuélienne d’honorer ses engagements internationaux en
assurant depuis 3 ans maintenant le remboursement des échéances de dette
en temps et en heure, la banque JP Morgan augmente à nouveau le risque
pays du Venezuela, qui passe ainsi à 2989 points, le chiffre le plus
haut depuis 2014 où il se situait à 1458 points.
09/11/2017 :
Les Etats-Unis sanctionnent un groupe de fonctionnaires vénézuéliens au
motif de « piétiner la démocratie et administrer les programmes
gouvernementaux corrompus de distribution d’aliments ». Les
fonctionnaires responsables de l’importation d’aliments dans le pays ne
peuvent plus signer d’accord commerciaux favorisant la politique
alimentaire du gouvernement.
13/11/2017 : L’Union européenne interdit la vente de matériel de défense ou de sécurité intérieure au Venezuela.
14/11/2017 :
L’agence de notation Standard and Poor’s déclare un « défaut
partielle » du Venezuela malgré les paiements réguliers de la dette par
le Venezuela.
15/11/2017 :
La Deutsche Bank, principal intermédiaire de la Banque Centrale du
Venezuela ferme définitivement les comptes de cette institution, mettant
en danger toutes ses opérations bancaires.
Novembre 2017 :
Le Venezuela achète des médicaments anti-malaria (primaquine et
cloroquine) au laboratoire colombien BSN Medical. Le gouvernement de
Colombie empêche la livraison sans aucune justification.
Novembre 2017 (bis): Les
transnationales pharmaceutiques Baster, Abbot, et Pfizer refusent
d’émettre des certificats d'exportation à destination du Venezuela,
rendant impossible l'achat de médicaments produits par ces entreprises,
notamment dans le domaine oncologique.
Novembre 2017 (ter):
Les banques intermédiaires refusent plusieurs transactions du Venezuela
à hauteur de 39 millions de dollars. Cette somme était destinée à 23
opérations d’achats alimentaires pour les fêtes de fin d’année.
Novembre 2017 (quater): L’agence
d’évaluation des risques Standard and Poor’s déclare le Venezuela en
“défaillance sélective”: le pays n’ayant pas pu honorer un remboursement
en raison des limitations imposées par le système financier étatsunien
aux transactions financières vénézuéliennes.
Novembre 2017 (quinquies): Le
gestionnaire étatsunien de bons Wilminton Trust accuse l’entreprise
électrique d’état, Corpoelec, de ne pas avoir honoré le paiement des
intérêts de la dette à hauteur de 27 millions de dollars, et ce au
moment même où le pays doit affronter un blocage total des moyens de
paiement dans le système financier étatsunien.
Décembre 2017: Aux
mois de novembre et décembre, le Ministère vénézuélien des transports a
constaté que 471 000 pneus achetés à l’étranger n’ont pas pu être
expédiés en raison du blocus financier.
29/01/2018 :
Le département du Trésor des Etats-Unis affirme « la campagne de
pression contre le Venezuela porte ses fruits. Les sanctions financières
que nous avons imposé ont obligé le gouvernement de ce pays à commencer
à entrer en défaut de paiement, tant pour sa dette souveraine comme
pour celle de Pdvsa. Et nous pouvons assister (…) à un effondrement
économique total du Venezuela. Donc notre politique fonctionne, notre
stratégie fonctionne et nous la maintiendrons. »
Janvier 2018: A quelques mois à peine du lancement de la crypto-monnaie vénézuélienne, le Petro, l’Assemblée Nationale (en insubordination) dominée par l’opposition signe un accord qui criminalise cette initiative et déclare sa nullité, confirmant ainsi sa volonté et son intérêt de tarir les sources de financement du pays.
Janvier 2018: A quelques mois à peine du lancement de la crypto-monnaie vénézuélienne, le Petro, l’Assemblée Nationale (en insubordination) dominée par l’opposition signe un accord qui criminalise cette initiative et déclare sa nullité, confirmant ainsi sa volonté et son intérêt de tarir les sources de financement du pays.
Janvier 2018 (bis): 11
bons vénézuéliens et de PDVSA, d’un montant de 1,241 milliards de
dollars, n’ont pu être payés en raison des sanctions financières.
12/02/2018 :
Le département du Trésor des Etats-Unis élargit les sanctions
financières contre le Venezuela et les entreprises vénézuéliennes. La
renégociation et la restructuration de la dette vénézuélienne et de
celle de Pdvsa émises avant le 25 aout 2017 sont interdites.
Mars 2018 :
15 boxeurs vénézuéliens n'ont pas pu participer aux qualifications pour
les Jeux d'Amérique Centrale et des Caraïbes 2018 parce qu'ils n'ont
pas pu arriver à un accord avec les agences qui ont mis diverses limites
parmi lesquelles le prix du billet qui est passé de 300 à 2 100 dollars
par personne quand l'entreprise a appris qu'il s'agissait du transport
de la Fédération Vénézuélienne de Boxe.
Lorsque,
ensuite, une compagnie privée a proposé un vol charter pour transporter
l'équipe, la Colombie et le Panamá n'ont pas autorisé le survol de
leurs espaces aériens et le Mexique a fait la même chose.
02/03/2018 :
Les Etats-Unis renouvellent, pour un an, les décrets 13692 (Obama) et
13808 (Trump). Le décret 13808 impose six nouvelles mesures coercitives
pour attaquer la stabilité financière du Venezuela. Le Bureau des Crimes
Financiers des Etats-Unis (FinCEN) alerte les institutions financières
mondiales que les transactions avec des entités publiques vénézuéliennes
sont suspectées de corruption. Cette accusation sans fondement ni
preuve a pour conséquence de freiner le paiement à des entreprises
d’alimentation et à des laboratoires pharmaceutiques, rendant difficile
l’importation de ces biens. De même, cela aura pour conséquence le gel
d’1 milliard 650 millions de dollars appartenant à l’Etat vénézuélien.
19/03/2018 :
Le président Trump signe l’ordre exécutif 13827 qui interdit à tout
citoyens et institutions d’effectuer des transactions financières avec
la cryptomonnaie vénézuélienne « Petro » avant même que celle-ci puisse
se négocier sur les marchés de cryptomonnaie. Cette décision est la
première du genre dans la courte histoire des cryptomonnaies.
27/03/2018 :
Le gouvernement du Panama publie une liste de seize entreprises
vénézuéliennes suspectées sans preuve de blanchiment de capitaux et de
financement du terrorisme.
19/04/2018 :
Steven Mnuchin, le secrétaire au Trésor des USA se réunit avec des
représentants d’Allemagne, d’Argentine, du Brésil, du Canada, de
Colombie, d’Espagne, de France, du Guatemala, d’Italie, du Japon, du
Mexique, du Panama, du Paraguay, du Pérou, et du Royaume Uni pour leur
demander des « actions concrètes afin de restreindre la capacité des
fonctionnaires vénézuéliens corrompus et de leurs réseaux de soutien ».
Il affirmera que le Président Nicolas Maduro ne possède aucune
légitimité pour demander des crédits au nom de son pays. L’objectif est
d’assécher financièrement le Venezuela.
Avril 2018: Les Etats-Unis et la Colombie créent un groupe d’intelligence financière en vue de bloquer l’importation d’aliments et de médicaments: ceci confirme que l’on est entré dans la phase d’internationalisation de l’asphyxie financière promu par le décret exécutif du 25 août 2017.
Avril 2018: Les Etats-Unis et la Colombie créent un groupe d’intelligence financière en vue de bloquer l’importation d’aliments et de médicaments: ceci confirme que l’on est entré dans la phase d’internationalisation de l’asphyxie financière promu par le décret exécutif du 25 août 2017.
Mai 2018 :
9 millions de dollars de l'Etat vénézuélien sont congelés. Ils étaient
destinés au traitement de la dialyse. 20.000 patients en seront privés.
Mai 2018 (bis) :
La banque italienne Intensa Sanpaolo bloque l'argent destiné à la mise
en place du pavillon du Venezuela à la XVI° Biennale d'Architecture de
Venise.
Mai 2018 (ter): Sollicitant
l’arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale, pour la
résolution d’un litige estimé à 2,40 milliards de dollars, l’entreprise
pétrolière ConocoPhilips entreprend le blocage d’une série de biens et
d’avoirs de PDVSA; cette manoeuvre fragilise l’entreprise d’état
vénézuélienne quant à ses positions internationales et affaiblit
d’autant les rentrées d’argent dues à la vente de brut.
Mai 2018 (quater): Parallèlement
à l’embargo engagé illégalement par ConocoPhilips, l’entreprise minière
canadienne Rusoro dépose plainte pour chercher à se faire payer en
actifs de Citgo et se PDVSA la somme de 1,20 milliards de dollars
qu’elle s’était vu octroyer après un arbitrage.
Mai 2018 (quinquies): L’entreprise
de sous-traitance canadienne SNC-Lavalin intente une procédure à
l’encontre de PDVSA auprès d’un tribunal de New-York, pour un prétendu
nonpaiement de dette d’un montant de 25 millions de dollars. C’est la
première demande officielle de défaillance contre le Venezuela; preuve
s’il en est que le grand capital global ne recule devant rien pour
bloquer le pays, l’affaiblir et s’emparer de force de ses ressources.
Mai 2018 (sexies): Le
gouvernement colombien bloque 400 000 kilos d’aliments destinés à
renforcer le programme CLAP (qui permet à plus de 6 millions de familles
réparties sur le territoire national de s’alimenter).
21/05/2018 :
En raison de la réélection de Nicolas Maduro à la présidence, Donald
Trump renforce les sanctions. Il sera désormais interdit à tous citoyens
et entreprises des Etats-Unis d’acquérir des propriétés appartenant au
gouvernement du Venezuela sur le territoire des Etats-Unis.
25/06/2018 :
Le Conseil européen adopte la décision 2018/901 sanctionnant des
membres de l’administration vénézuélienne dont ceux opérant dans le
secteur de l’alimentation. Cette mesure fait écho à celle prise un an
plus tôt par les Etats-Unis (le 9 novembre 2017) afin de rendre
impossible l’achat d’aliments par le gouvernement vénézuélien.
Juillet 2018: L’OFAC, bureau du Département du Trésor étatsunien, fait une exception avec le petrobon PDVSA 2020: des transactions financières liées à cet instrument financier pourront être réalisées. C’est le seul dont la garantie comprend 50% des actions de la CITGO Petroleum Corporation, filiale de PDVSA aux Etats-Unis. La dérogation à la sanction sur ce bon consiste en ce que ses détenteurs pourront réclamer la garantie au cas ou PDVSA serait en défaut de paiement.
Juillet 2018: L’OFAC, bureau du Département du Trésor étatsunien, fait une exception avec le petrobon PDVSA 2020: des transactions financières liées à cet instrument financier pourront être réalisées. C’est le seul dont la garantie comprend 50% des actions de la CITGO Petroleum Corporation, filiale de PDVSA aux Etats-Unis. La dérogation à la sanction sur ce bon consiste en ce que ses détenteurs pourront réclamer la garantie au cas ou PDVSA serait en défaut de paiement.
Août 2018: Le
gouvernement de la République fédérative du Brésil admet qu’en raison
du blocus économique mis en place par les Etats-Unis et l’Union
Européenne contre le Venezuela, il n’a pas pu honorer la dette de 40
millions de dollars qu’il a contractée envers la Corporación Eléctrica
Nacional (Corpoelec) qui fournit en électricité l’état brésilien
limitrophe de Roraima.
01/11/2018 : Le président Trump signe un nouveau décret autorisant le Département du Trésor à
confisquer des propriétés à des opérateurs du secteur aurifère au
Venezuela, sans que des accusations pénales ou civiles soient
nécessaires. Le but recherché est d’empêcher la récupération par l’Etat
vénézuélien du bassin minier de l’Orénoque, 4eréserve d’or au monde.
Le
Secrétaire adjoint du Trésor des Etats Unis, Marshall Billingslea dans
un cynisme absolu, déclarera à ce sujet : « Nous devrions manifester
plus d’indignation face aux dommages infligés à l’environnement et aux
populations indigènes ».
09/11/2018: La
Banque Centrale du Royaume Uni refuse de restituer au Venezuela 14
tonnes d'or appartenant à ce pays. Il s'agit ni plus ni moins d'une
spoliation d'une valeur de 1,2 milliards de dollars.
13/12/2018: L'entreprise étasunienne de fabrication de pneus Goodyear ferme les portes de son usine au Venezuela. Motif invoqué par la direction de cette entreprise privée: "les sanctions des Etats-Unis qui rendent la poursuite de l'activité impossible".
04/01/2019: Les gouvernements du groupe de Lima à l'exception notable du Mexique (Argentine,
Brésil, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Guyana,
Honduras, Panama, Paraguay, Pérou et Sainte Lucie) adoptent une
résolution pour renforcer le blocus. Le texte adopté prévoit d'établir
des listes de personnalités juridiques avec lesquels ces pays "ne
devront pas travailler, devront empêcher l'accès à leur système
financier, et si nécessaire
congeler leurs actifs et ressources économiques". De même, la
résolution oblige les pays membres du groupe de Lima à travailler auprès
des organismes financiers internationaux auxquels ils appartiennent
pour empêcher l'octroi de nouveaux crédits á la République Bolivarienne
du Venezuela.
08/01/2019:
Le département du trésor des Etats-unis bloque les actifs de 24
compagnies privées en raison de leurs échanges avec le gouvernement
vénézuélien.
08/01/2019 (bis): L'Assemblée Nationale (en outrage judiciaire), dominé par l'opposition, déclare comme nul les contrats souscrits par Pdvsa avec des compagnies étrangères de services pétroliers. Le but recherché est d'empêcher l'entreprise publique d'augmenter la production de barils.
De plus, elle approuve la création d'un fond de reserve basé à l'étranger provenant des ressources venezuéliennes venant de la corruption. Immédiatement salué par le secrétaire d'Etat des Etats-Unis, Mike Pompeo, cette mesure est le prélude au gel des avoirs et de l'argent vénézuéliens placé à l'étranger, comme ce fut le cas pour la Libye de Mouammar Khaddafi.
25/01/2019:
Suite à la tentative de coup d'Etat et à l'usurpation de pouvoir de
Juan Guaido, le département du Trésor des Etats-Unis déclare que ce pays
"utilisera
ses outils économiques et diplomatiques pour s’assurer que les
transactions commerciales du gouvernement vénézuélien, y compris celles
impliquant ses entreprises publiques et ses réserves internationales,
soient compatibles avec la reconnaissance de Juan Guaido comme président intérimaire du Venezuela".
Cette manoeuvre vise à voler les ressources du pays sous couvert de
soutenir le pouvoir factice que l'opposition s'est octroyé.
Sur
pression des Etats-Unis, la Banque d'Angleterre réitère son refus de
restituer au Venezuela, 1,2 milliards de dollars en or. Cela s'inscrit
dans la stratégie de gel des actifs de la Nation caribéenne, décidé à
Washington et approuvé par l'Assemblée Nationale du Venezuela (à
majorité d'opposition et en outrage judiciaire).
26/01/2019:
En marge de la réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU traitant du
thème du Venezuela, le secrétaire d'Etat Mike Pompeo a demandé a ses
alliés de "déconnecter le Venezuela de leurs système financier" ainsi
que de dévier les actif du pays vers le gouvernement parallèle et
illégitime de Juan Guaido. Le pillage des actifs du pays est en marche.
Juan
Guaido nomme illégalement un nouveau conseil d'administration de
l'entreprise Citgo. Les transactions de cette entreprise vénézuélienne
présente sur le territoire des Etats-Unis iront sur un compte bloqué,
annonce le département du trésor des USA.
Conformément
à la résolution de l'Assemblée Nationale (en outrage judiciaire) du 8
janvier 2019, Juan Guiado annonce le gel de tous les actifs de son pays à
l'étranger. Tous les pays le reconnaissant comme "président par
interim" obtiennent un blanc-seing pour piller le patrimoine
vénézuélien.
12/02/2019: Dans un tweet, le conseiller à la sécurité des Etats-Unis menace "les nations et les entreprises" qui continuent de commercer avec le Venezuela. "Elles ne seront pas oubliées. Les Etats-Unis continueront d'exercer tout leur pouvoir pour préserver les biens du peuple vénézuélien". Dans la novlangue trumpienne, il s'agit bien entendu de continuer à bloquer l'économie vénézuélienne et à congeler ses avoirs. Principal pays visé par ce tweet: l'Inde. La veille, le gouvernement de ce pays s'est réunit avec le ministre du pétrole vénézuélien, Manuel Quevedo, pour signer des achats de brut.
13/02/2019: La compagnie aérienne espagnole Iberia
refuse d'acheminer au Venezuela 200.000 boites de médicaments destinées
à soigner les maladies chroniques. Ces médicaments avaient été achetés
par un entrepreneur privé en Iran et avaient transité via le Qatar. Ils
étaient destinés aux hôpitaux publics vénézuéliens.
01/03/2019:
Depuis Asunción, la capitale du Paraguay, Juan Guaido "autorise" ce
pays à ne pas rembourser la dette de 340 millions de dollars que le
Paraguay devait à Pdvsa. Le pillage de l'Etat vénézuélien continue.
10/03/2019:
Le département du Trésor des États-Unis annonce que les actifs volés
par les Etats-Unis á Pdvsa et Citgo avec la complicité de Juan Guaido et
de l'opposition vénézuélienne serviront á rembourser les tenants de
bons de la dette du Venezuela et de Pdvsa. Le discours de Guaido, comme
quoi cet argent devait servir á la "reconstruction du Venezuela" vole en
éclats. L'argent volé ira dans les poches de multimillonaires et
d'institutions financieres internationales.
11/03/2019: Le département du Trésor des Etats-Unis sanctionne la banque vénézolana-sino-russe Evrofinance Mosnarbank pour ses transactions financières avec Pdvsa et son activité pour developper la crypto monnaie publique Petro. A ce sujet, le secrétaire au Trésor, Steve Mnuchin déclarera "les Etats-Unis sanctionneront toutes les institutions financières qui soutienne le régime de Maduro".
Voilà, maintenant on peut parler du Venezuela et confronter les points de vue.
Actualisation mensuelle.
Note :
(1)
J’emprunte ces questions pour leur grande pertinence à Carlos Mendez
Tovar, écrivain vénézuélien, interviewé par Viktor Dedaj au sujet du
blocus contre….Cuba.
Voir Viktor Dedaj, « Sin Embargo – Paroles cubaines contre le blocus », LeGrandSoir, disponible sur https://www.legrandsoir.info/IMG/pdf/sin_embargo_paroles_cubaines_viktor_dedaj.pdf
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