Le compte
rendu que je m’apprête à partager est :
-
très
probablement incomplet (car ce sont des notes fragmentaires puisqu’il n’était
pas initialement prévu que je rédige quoi que ce soit à l’issue de cette
journée)
-
et (notes
personnelles obligent) subjectif.
Libre à
chacun de le compléter et commenter.
En fait,
j’encourage vivement toutes celles et ceux qui le peuvent à compléter mon texte
afin de contribuer au partage de cette rencontre citoyenne.
Compte rendu général
C’est à la
Ferme équestre de Grand Etang « Chez Rico » (de Saint-Benoît) que se
sont retrouvés une cinquantaine de Gilets Jaunes ce dimanche matin pour une
journée de réflexion collective.
L’ambiance
était très chaleureuse, dans un esprit de partage (à l’image des repas où
chacun avait contribué) avec des discussions enrichissantes, une écoute
attentive, des prises de parole respectueuses ... Vraiment, une assemblée
citoyenne de belle qualité humaine qui, malgré sa durée (8h à 18h) ne donne
qu’une envie : recommencer ! Et même recommencer régulièrement !
La première
partie de la journée a été consacrée à la présentation de six thématiques (par
un ou deux intervenants) avec des questions en assemblée plénière. Initialement
prévues sur la seule matinée, ces présentations ont largement débordé (vu la
quantité et la pertinence des questions aux intervenants) pour se poursuivre
jusqu’en milieu d’après-midi.
Les thèmes
ont été :
-
le
référendum d’initiative citoyenne (R.I.C.) en toutes matières, par Marcos et Jérôme
-
la création
d’un média indépendant, par Georges
-
la
problématique des transports à la Réunion, par Stéphane
-
la méthode
« ronkozé », par Philippe
-
« Planté
pour manzé, vers l’autosuffisance alimentaire », par Régis et Richard
-
la
Conférence territoriale et le Plan de convergence, par Martine
Durant la
seconde partie de la journée, c’est un travail en commissions, sur des
thématiques définies le matin, qui a mobilisé les participantes et
participants :
-
un atelier « propositions
citoyennes et application »
-
et un
deuxième atelier « communication » ;
avec pour
objectif d’aboutir à une fiche synthétique avec résumés des faits/constats,
pistes de réflexion, ressources sur l’île, éléments importants à discuter avec
les partenaires et éventuellement les institutions.
La journée
s’est conclue à 18h après une restitution des « ronkozé » et, déjà,
des propositions de thématiques pour la prochaine rencontre (date et lieu
restants à déterminer).
Merci à
Martine d’avoir géré la logistique : une arène équestre convertie en agora
citoyenne, la sono et les micros, les grandes feuilles pour les restitutions
écrites, etc.
Et merci à
toutes les participantes et tous les participants !
Comme c’est
stimulant d’être des citoyens en cours de formation !
Thème n°1 : le référendum d’initiative citoyenne
(R.I.C.) en toutes matières
Le RIC a été
inventé en 1793 par le Français Nicolas de Condorcet (qui sera décapité l’année
suivante). Cet outil de démocratie directe devait permettre au peuple de garder
un peu de souveraineté dans un nouveau régime en train de se mettre en place
qui ne serait pas démocratique mais soit disant « représentatif ».
C’est la Confédération Helvétique (Suisse) qui l’adoptera en premier en 1848
(la même année où l’esclavage était aboli
la Réunion).
En France,
ce qui existe dans la Constitution de la Vème République, ce sont :
-
le
référendum d’initiative présidentielle : au bon vouloir du président ;
seulement 8 fois depuis 1958 ; et la 8ème fois, en 2005, la décision
du peuple français (qui avait refusé le Traité Constitutionnel pour l’Union
Européenne) n’a même pas été respectée ;
-
et, depuis
2011, le référendum d’initiative partagée, qui nécessite 185 parlementaires et
10% des Français inscrits sur les listes électorales pour être enclenché ;
des seuls tellement élevés qu’il n’a jamais pu être utilisé.
Pour sortir
de notre impuissance politique, nous demandons :
-
dans un
premier temps que le RIC soit inscrit dans la Constitution française en ces
termes (Article 3) :
« La souveraineté
nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la
voie du référendum
[d’initiative citoyenne, en toutes
matières y compris constitutionnelle et de ratification des traités ; cet
article ne peut être modifié que par voie référendaire.] » ; avec
les modifications que cela engendre sur d’autres articles (11, 89, etc.).
Si le référendum n’est pas organisé dans
les 6 mois qui suivent l’obtention du seuil de déclenchement, le parlement est
dissout.
-
Une
fois ce principe inscrit (et non effaçable par les parlementaires puisque
seulement par voie référendaire), ce sera aux citoyens de fixer les modalités
d’application : seuil de déclenchement (par exemple 1% des électeurs
inscrits), durée autorisée pour collecter les pétitions, pétitions papier ou
électroniques, fréquence des
référendums (tous les 3 mois comme en Suisse, ou 6 mois, ou tous les ans ?),
ordre de passage (suffrage majoritaire …), etc.
Dans
le cas spécifique de la Réunion, l’article 73 devra également être
modifié : suppression de l’amendement Virapoulé qui interdit à la seule
Réunion parmi tous les DROM de posséder des règles/lois spécifiques.
Le
RIC en toutes matières permettra de proposer de nouvelles lois (législatif), de
supprimer d’anciennes lois (abrogatoire), de renvoyer des élus qui ne
respecteraient manifestement pas leurs engagements (révocatoire), de modifier
la Constitution (constitutionnel), de valider ou invalider des traités
(ratificatoire), de prendre la main sur le parlement (suspensif), convocation
d’une assemblée tirée au sort, d’un collège d’experts (convocatoire), etc.
Liste illimitée puisque le peuple sera redevenu souverain.
« Relation avec la presse » - intermède n°1
Le premier
thème s’achevant, un binôme de Réunion
Première est arrivé : une journaliste et un caméraman. Notre hôtesse,
Martine, a demandé qui acceptait d’être filmé (collectivement) et qui refusait.
Une majorité a semblé accepter la présence des journalistes mais une minorité plus
ferme s’y est opposée. Pour la recherche d’un consensus, on a accueilli les
journalistes (caméra éteinte) et expliqué la situation. Les médias nationaux se
montrant dans leur quasi-totalité de mauvaise foi et hostiles aux gilets
jaunes, il s’est installé une défiance de la part des gilets jaunes concernant
le traitement de l’information par la plupart des journalistes professionnels.
Ceci étant dit, une proposition a quand même été faite à l’équipe de
tournage : nous les laissons filmer la séance plénière et interroger
individuellement quelques participants mais nous demandons un droit de regard
sur le traitement des images et enregistrements, de plus, en tant que
contribuables, nous demandons un accès au service public ; c’est-à-dire
être reçus sur le plateau de télévision. La journaliste irritée a pris le micro
pour expliquer qu’elle garderait sa liberté de rédaction et qu’elle ne pourrait
pas nous promettre que nous serions reçus car cela dépendait de son
sous-directeur, puis de son directeur … En conclusion, faute de pouvoir trouver
un accord, nous avons refusé le reportage et les journalistes sont repartis
furieux. Plus tard, Martine nous a transmis une requête du directeur de Réunion
Première en question, qui, via la journaliste, nous demandait de ne diffuser
aucune image de l’échange verbal.
Thème n°2 : la création d’un média indépendant
Fort de son
expérience dans le domaine, Georges nous a proposé la mise en place d’un média
indépendant pour diffuser la parole des « gilets jaunes » et des
citoyens en général.
Ce sera un
journal sur la conscientisation parce que les médias officiels abordent
superficiellement les sujets. Il faut que les citoyens puissent débattre des
questions sociales, culturelles, économiques, etc.
Le format du
média reste à déterminer : électronique et/ou papier (une centaine
d’exemplaires pour commencer). Il porterait le nom de « Léko La Ravine ».
Ce média
indépendant proposerait des textes courts ou longs, des vidéos de court ou long
métrage.
Compte tenu
de la relation pour le moins tendue avec la presse officielle, l’idée de
Georges s’impose.
Thème n°3 : la problématique des transports à la
Réunion
Stéphane
nous a exposé la situation très particulière des transports à la Réunion. Nous
vivons sur du « tout automobile » avec deux chantiers successifs qui
ont été et sont les plus coûteux de toute l’Union Européenne (!) : la
Route des Tamarins à 1,3 milliard d’euros puis la Nouvelle Route du Littoral
qui va dépasser les 2 milliards d’euros.
La
population de la Réunion compte 400.000 voitures pour 800.000 habitants. L’enquête
« déplacements grand territoire de l’île de la Réunion » a recensé
2.550.000 déplacements quotidiens soit 3,35 déplacements par jour et
par personne, pour un total de 17,2 millions de kilomètres parcourus quotidiens.
Ces déplacements ont été effectués : en modes mécanisés / voiture (67%) ;
en modes actifs / à pied (26%) ; ou en mode collectif / transports en
commun. (confer : https://smtr-edgt.scan-datamining.com ).
C’est
aberrant que 67% des déplacements se fassent en voiture. Il faudrait miser sur
les transports en commun routiers et/ou ferroviaires car, actuellement, les
services de transport en commun sont insuffisants et trop chers (la carte Réunipass
coûte 60€ par mois). Plusieurs participantes et participants ont donné des
détails accablants des problèmes rencontrés lors de l’usage de ces transports
(perte de temps, manque de synchronisation entre les services, etc.)
Mais le
lobby automobile (Hayot, concessionnaires, assurances, … liste non exhaustive)
manipule les décisions politiques. Le problème est donc économique et politique
mais aussi psychologique tant on sait l’importance de la voiture dans la
culture réunionnaise.
Slogan :
« Pour le développement de la mobilité durable à la Réunion, le SMTR
(syndicat mixte de transport de la Réunion) est un outil de coopération des
Autorités Organisatrices de Mobilité de la Réunion (Région, CINOR, CIREST,
CASUD, CIVIS et TCO).
Pour
contacter Stéphane : 0693.495.935
« Relation avec la presse » - intermède n°2
A l’occasion
de la pause-déjeuner, un nouveau journaliste, du journal Le Quotidien cette fois, a sollicité verbalement quelques
participants à cette Rencontre citoyenne.
-
« Que
comptez-vous faire avec la ministre Girardin ? »
Les réponses
ont été unanimes :
-
« Elle
est venue en novembre. Elle a menti en promettant des mesures applicables au 1er
janvier. Elle revient. Elle mentira à nouveau. Aucune confiance. Nous
l’ignorerons. »
A titre
personnel, j’ai ajouté que, selon moi, la presse française était la grande
perdante de ces quatre premiers mois de soulèvement « gilets jaunes ».
Beaucoup de personnes ont pris conscience que si on pouvait leur mentir concernant
ce qui se passait sur les Champs-Elysées, il y avait de forts risques qu’on
leur mente aussi sur la Lybie, la Syrie, le Venezuela, l’Iran, etc. Offusqué, le
journaliste m’a répondu qu’il y avait (je cite) des « fake news » sur
les réseaux sociaux (sans se rendre compte de l’américanisation de son vocabulaire)
et que les soit disant médias dont la crédibilité était restée intacte aux yeux
des gilets jaunes (allusion à Le Média, RT France, Sputnik, …) étaient au
service de puissances étrangères (bel exemple de complotisme anti-russe ou
d’arroseur arrosé !). J’ai répondu que sur les réseaux sociaux, c’étaient
des amateurs et qu’il leur arrivait de se tromper tandis que, plus grave, chez
les journalistes professionnels (employés de très, très riches propriétaires),
le problème était que l’information diffusée n’était pas factuelle mais du
commentaire d’information (très orienté pro-gouvernement et pro-grands possédants).
Thème n°4 : la méthode « ronkozé »
Philippe,
informaticien et défenseur du logiciel libre, nous a présenté ronkoze.info
Il s’appuie
sur une expérience belge récente. Les parlementaires de ce pays ne parvenant
pas à former des unions entre partis politiques, la Belgique est restée sans
gouvernement pendant un an. Et pourtant, le pays a fonctionné grâce au G1000.
Mille personnes ont été tirées au sort et se sont regroupées en commissions
délibératives de 15 ou 20 personnes. Sur chaque sujet à traiter, ils ont écouté
les experts aux avis contradictoires et ont pris des décisions à l’issue de
délibération ; soit en arrivant directement à un consensus soit en passant
par plusieurs étapes/désaccords/dissensus.
La méthode
issue de cette expérience suggère de travailler en groupes d’une quinzaine de
personnes, pendant environ 1h30 de débat
puis de conclure par 30mn de délibération afin de rédiger collectivement un
consensus (le dénominateur commun) et éventuellement les dissensus (les points
de désaccord n’ayant pas pu être gommés ; mais qui sont notés avec autant
de respect que le consensus).
Lors du
débat, chaque personne (même timide) est encouragée à parler. Les prises de
parole sont courtes (2 ou 3mn) pour éviter qu’une personne monopolise le temps.
On utilise aussi les services d’une greffière ou d’un greffier pour noter les
échanges et d’une facilitatrice/d’un facilitateur qui distribue la parole (en
notant l’ordre chronologique des demandes de parole). La gestuelle est aussi
importante car elle doit éviter de couper la parole à celle ou celui qui
s’exprime. On lève le doigt pour demander la parole, on fait un T avec les
mains pour une remarque technique, on fait des moulinets avec les avant-bras
pour indiquer que la personne se répète, on utilise le langage des signes pour
l’applaudissement, etc.
Plusieurs
auteurs ont étudié la démocratie délibérative parmi lesquels on peut citer
Jacques Testart et son ouvrage « Humanitude » et Yves Sintomer avec,
entre autres, « Petite histoire des expérimentations démocratiques ».
Thème n°5 : « Planté pour manzé, vers
l’autosuffisance alimentaire »
Régis et
Richard nous ont exposé leur projet (vital !) consistant à se réapproprier
la terre, à planter de qualité, à aller vers l’autosuffisance alimentaire à la
Réunion, à utiliser des semences locales, à se rapprocher des / à valoriser les
agriculteurs locaux, à utiliser les laboratoires de transformation des aliments
locaux, etc.
Cette
démarche s’inspire entre autres d’ « Incroyables Comestibles »
qui consiste à planter des plantes qu’on peut manger dans les villes, en libre
accès. C’est une démarche qui, en plus d’apporter de la nourriture gratuite,
recrée du lien social dans les quartiers mais touche aussi à l’énergie
(puisqu’il n’est plus nécessaire de faire parcourir des milliers de km à la
nourriture entre son lieu de production et celui de consommation).
Quand il y a
des terrains en friche, il faut mettre en relation les propriétaires avec des
personnes pour défricher ; puis avec des grainothèques … Quand il y a des
agriculteurs locaux qui misent sur la qualité, il faut les mettre en relation
avec des consommateurs, pour la vente directe (sans l’intermédiaire de al
grande distribution).
Ce sera un
retour à l’agriculture traditionnelle ; le paysan travaillant avec la
nature et non contre la nature. Moindre quantité peut-être mais meilleure
qualité. De toute façon, il faut changer de mode de vie, en renonçant à la
croissance destructrice pour aller plutôt vers la décroissance.
La légalité
(fortement influencéepactée par les
lobbies agro-industriels, pétrochimiques, financiers, de la grand distribution,
etc.) a montré son incapacité à nourrir l’humanité sainement ; mais sa
capacité à détruire l’environnement.
Il est
primordial de mettre en place une éducation alimentaire.
A noter
qu’il existe une plateforme « Planté Pou Manzé » et qu’une nouvelle
réunion de « Planté pou manzé » est prévue les 13-14 avril au Centre
Equestre de Grand Etang. Pour plus d’informations, contacter zarlorlater974@gmail.com et/ou 0692.17.34.76
Thème n°6 : la Conférence territoriale et le Plan
de convergence
La
« Conférence territoriale » est une assemblée réunissant, à la
demande du président de Région, le président de la Région, le président du
Département, les présidents des intercommunalités et l’association des maires.
Selon la loi
du 28 février 2017, chaque DROM (département et région d’outre-mer) doit
définir un « Plan de convergence » pour rattraper le continent dans
tous les domaines où il y aurait encore des carences. Pour ce faire, il faut
établir un diagnostic sanitaire, social, économique, lutter contre les
discriminations et les inégalités, etc. Chaque collectivité présente dans la
Conférence territoriale, en fonction de ses prérogatives, réfléchit et
contribue à la stratégie collective sur une période de 15, 20 voire 30 ans.
Sachant que
des personnalités comme Gilles Gauvin, Michel Latchoumanin et d’autres ont
sollicité la tenue de cette Conférence territoriale, Martine (qui connaît très
bien les institutions politiques) y voit une opportunité de faire valoir les
revendications des « gilets jaunes ».
Réactions
des participantes et participants :
-
« Pas
confiance aux politiciens »
-
« Pas confiance si ça ne vient pas de la
base »
Le débat
s’oriente ensuite sur le manque d’éducation politique qui risque d’ailleurs de
s’aggraver avec la loi Blanquer. Attention à cette « école de la
confiance » où on veut former des enfants à l’obéissance dès l’âge de
trois ans tout en bridant totalement le développement de l’esprit critique.
Il faudrait
organiser des « états généraux » mais comment faire pour que les gens
participent ? Réfléchir collectivement, oui, mais comment se faire
entendre ? Certains avancent qu’il faudrait faire du porte à porte pour
expliquer ce que sont les « gilets jaunes » et leurs revendications
sociale (vie chère), démocratique (« RIC en toutes matières ») et
climatique (« Fin du monde, fin du mois, même combat »).
De ces
interrogations naissent deux thèmes pour les ateliers : « la
communication » et comment passer des « propositions citoyennes à
leur application » ?
Pause
Atelier « propositions citoyennes et
application »
La méthode
« ronkozé » a été appliquée dans cet atelier. Kéti a endossé le rôle
de facilitatrice en distribuant la parole (observer qui lève le doigt et donner
la parole dans l’ordre chronologique) tandis que Richard s’est chargé d’être le
greffier (celui qui doit rédiger la phrase faisant consensus ou dissensus à la
fin de la séance).
Ici, plutôt
que de lister des dizaines de revendications citoyennes/des Gilets jaunes, et
de buter sur l’impuissance politique des électeurs dans un régime dit
« représentatif », chaque participant-e a été invité-e à donner sa
définition du mot « citoyen ». A titre d’exemple, j’ai dit qu’un
citoyen était membre d’une cité, c’est-à-dire une société, mais un membre
actif, qui participe à l’élaboration et au vote des lois ; à l’opposé d’un
électeur qui est passif et donc qui subit.
En
conclusion, les phrases synthétisant l’ensemble des réponses, celles qui ont
fait consensus :
« Comment
faire pour être des « gilets jaunes » conscients, efficaces et
légitimes et devenir des citoyens actifs, décisionnaires et responsables ?
Pour cela,
il faut : unir les forces en informant sur l’Histoire et un projet de
société ; pérenniser la tenue de ces journées « ronkozé » et
consacrer l’énergie nécessaire pour l’acceptation du R.I.C. ; pour cela
révoquer Macron en légitimité* »
[*sous-entendu : plus de gilets jaunes en
2019 que d’électeurs de Macron en 2017]
Atelier « communication »
Directement la question de « Qu’est-ce qu’on communique ? » a été mis en avant.
Le groupe est parti très vite dans le lancement d’idées, mais il a fallu rapidement cadrer en mettant en place un facilitateur et en rappelant les règles de prises de paroles. Fabienne s’est chargée de la facilitation, Greg a noté les objectifs et Clarisse et Cataline les autres informations pertinentes (cf notes plus bas).
La question de savoir si on communique au nom des GJ ou pas a fait débat. Un tour de parole a été
jugé nécessaire pour que chacun puisse exprimer son point de vue (30 secondes/personne) Plusieurs
axes :
- Globalement chacun parle en son nom (citoyen, terrien, citoyen réunionnais, réunionnais engagé,
humain citoyen responsable …) mais est aussi GJ.
- Attention on n’est pas GJ mais on fait parti du mouvement GJ
- Le GJ est aussi une force dans le sens où c’est une marque, un outil marketing, un symbole de la
résistance.
- Attention à ne pas perdre une partie de la population en n’étant que GJ
- Témoignage : lorsqu’il doit y avoir prise de parole au nom du mouvement, le communiqué est validé par le groupe, celui qui le présente change à chaque fois
Voici la trace écrite que ses membres ont fournie :
Le groupe est parti très vite dans le lancement d’idées, mais il a fallu rapidement cadrer en mettant en place un facilitateur et en rappelant les règles de prises de paroles. Fabienne s’est chargée de la facilitation, Greg a noté les objectifs et Clarisse et Cataline les autres informations pertinentes (cf notes plus bas).
La question de savoir si on communique au nom des GJ ou pas a fait débat. Un tour de parole a été
jugé nécessaire pour que chacun puisse exprimer son point de vue (30 secondes/personne) Plusieurs
axes :
- Globalement chacun parle en son nom (citoyen, terrien, citoyen réunionnais, réunionnais engagé,
humain citoyen responsable …) mais est aussi GJ.
- Attention on n’est pas GJ mais on fait parti du mouvement GJ
- Le GJ est aussi une force dans le sens où c’est une marque, un outil marketing, un symbole de la
résistance.
- Attention à ne pas perdre une partie de la population en n’étant que GJ
- Témoignage : lorsqu’il doit y avoir prise de parole au nom du mouvement, le communiqué est validé par le groupe, celui qui le présente change à chaque fois
Voici la trace écrite que ses membres ont fournie :
-
Faire passer
les bons messages / centraliser
-
Faire des
retransmissions (capitaliser et transmettre)
-
Avoir un/des
discours cohérents
-
Avoir une
image responsable et bénéfique
-
Sensibiliser
à l’action/responsabilisation
-
Fédérer et
essaimer
-
Témoigner
-
Argumenter/informer/convaincre
-
Comprendre,
se faire comprendre (déclencher l’adhésion)
-
Etre
efficace/efficient
-
Eviter trop
de messages
Quel
canal ? Porte à porte ?
Sous quelle
forme ? Charte ?
Faire une
frise : historique du mouvement en dix-huit actes/samedis
Utiliser
[comme accroche] un sujet qui touche les citoyens : les transports ?
Deux
axes : interne et externe.
-
Utiliser les
médias « ouverts »
-
Tracter
-
Utiliser les
réseaux sociaux
-
Le
brainstorming
-
Catégoriser
les informations (monter en qualité)
-
Définir
notre statut
-
[Utiliser/créer]
un site internet
-
Faire des
communiqués communs.
Conclusion de la journée
Après la
restitution des deux ateliers, il a été convenu que lors de la prochaine rencontre
citoyenne, trois thèmes devraient être abordés :
-
L’éducation
-
Définir un projet
de société
-
Approfondir/travailler
encore sur la communication
Merci
d’avoir lu jusqu’au bout.
Jérôme
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