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L'intitulé "Juste mon opinion" s'applique à la politique, la philosophie, la religion, l'esthétisme, l'humour ... Mais "ça m'intéresse" aurait tout à fait convenu comme titre pour ce blog étant donné les nombreux autres thèmes abordés et les articles encyclopédiques : sur l'histoire, les sciences, etc, sans oublier les sports. La plupart des articles sont issus de recherches sur le net et de lectures personnelles. Sources indiquées en fin d'article.
6 commentaires:
"Avec de bonnes institutions, on n'a pas besoin de la vertu des acteurs."
Étienne Chouard
Homo Domesticus
Une histoire profonde des premiers États
James C. SCOTT
Aucun ouvrage n’avait jusqu’à présent réussi à restituer toute la profondeur et l’extension universelle des dynamiques indissociablement écologiques et anthropologiques qui se sont déployées au cours des dix millénaires ayant précédé notre ère, de l’émergence de l’agriculture à la formation des premiers centres urbains, puis des premiers États.
C’est ce tour de force que réalise avec un brio extraordinaire Homo domesticus. Servi par une érudition étourdissante, une plume agile et un sens aigu de la formule, ce livre démonte implacablement le grand récit de la naissance de l’État antique comme étape cruciale de la « civilisation » humaine.
Ce faisant, il nous offre une véritable écologie politique des formes primitives d’aménagement du territoire, de l’« autodomestication » paradoxale de l’animal humain, des dynamiques démographiques et épidémiologiques de la sédentarisation et des logiques de la servitude et de la guerre dans le monde antique.
Cette fresque omnivore et iconoclaste révolutionne nos connaissances sur l’évolution de l’humanité et sur ce que Rousseau appelait « l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes ».
La préface de cet ouvrage est rédigée par Jean-Paul Demoule, spécialiste du Néolithique et de l’âge du Fer, professeur émérite de protohistoire européenne à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, parmi lesquels Mais où sont passés les Indo-Européens ? Aux origines du mythe de l’Occident et, avec Dominique Garcia et Alain Schnapp (dir.), Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances.
source (avec l'image de la couverture) : https://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Homo_Domesticus-9782707199232.html
Zomia ou l'Art de ne pas être gouverné (sous-titré dans son édition originale An anarchist history of upland Southeast Asia), ouvrage de James C. Scott, est une étude anthropologique et historique des hautes terres de Zomia en Asie du Sud-Est, publiée en 2009 aux États-Unis, et traduite en français en 2013.
James C. Scott analyse la Zomia comme la dernière expérience d’autonomie politique, étendue dans l’espace et persistante dans le temps, capable de résister jusqu’à très récemment à l’avancée du « progrès ».
Pays sans administration ni impôts, la Zomia serait la démonstration qu'il est possible de se passer pendant des siècles du pouvoir d'un État et même de toute forme de gouvernement.
L'auteur prolonge les travaux de Pierre Clastres et sa critique de l'idée commune, que toute construction politique associe obligatoirement « État » et « civilisation ». Au contraire, il met en lumière la possibilité que des populations refusent d'être intégrées à des structures autoritaires : « Je veux parler ici de ceux qui sont passés à travers les mailles du filet. on ne peut pas comprendre la construction étatique en faisant abstraction de cette histoire. C'est aussi ce qui fait de ce livre une histoire anarchiste. ».
Pour l'auteur, « La vaste littérature portant sur la construction étatique, contemporaine ou plus ancienne, n'accorde quasiment aucune attention à son envers : l'histoire de l'absence d'État, délibérée et réactive. Je veux parler ici de l'histoire de ceux qui sont passés à travers les mailles du filet […]. Pratiquement tout, dans les modes de vie, l'organisation sociale, les idéologies et (de manière plus controversée) les cultures principalement orales de ces peuples, peut être lu comme des prises de position stratégiques visant à maintenir l'État à bonne distance. Leur dispersion physique sur des terrains accidentés, leur mobilité, leurs pratiques de cueillette, leurs structures de parenté, leurs identités ethniques malléables ainsi que le culte que ces peuples vouent à des chefs prophétiques ou millénaristes, tout cela permet en effet d'éviter leur incorporation au sein d'États et d'éviter qu'eux-mêmes ne se transforment en États. »
Étienne Chouard – Notre cause commune
Instituer nous-mêmes la puissance politique qui nous manque
Je ne suis pas un « citoyen » (un citoyen est autonome, il vote lui-même ses lois), je ne suis qu’un « électeur », un enfant politique qui subit la loi votée par un autre que moi.
« Le peuple, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants » (abbé Sieyès, 1789)
Notre régime représentatif est un projet antidémocratique, délibéré, volontaire, depuis le début, et l’impuissance politique populaire qu’il verrouille est la cause première des injustices économiques et sociales.
Avec le référendum d’initiative citoyenne (RIC), le peuple monte la première marche d’un processus constituant. Il écrit lui-même les règles de la représentation. Les citoyens constituants, et bientôt les autres, ceux qui les regardent et qui jugent que c’est une bonne idée, sont en train de se trouver une cause commune : instituer nous-mêmes la puissance politique qui nous manque. Dans un peuple devenu constituant, donc vigilant, il n’y a plus de place pour les tyrans.
Édition : Max Milo
Source : https://www.maxmilo.com/produit/notre-cause-commune/
Amis lecteurs et lectrices,
Avez-vous déjà lu la Constitution ? Pourtant, elle conditionne nos vies à un point que nous n'imaginons pas. C'est pourquoi nous invitons chacun(e) à un exercice singulier : la lire pour l'annoter, l'amender, la transformer... Mieux encore, nous vous proposons de l'écrire vous-mêmes, à partir du projet qu'Étienne Chouard a lancé en 2005.
En effet, "Écrire nous-mêmes la Constitution" est le fruit de plus de dix années d'engagement, d'échanges sur une plateforme collaborative ouverte à tous, et d'animation d'ateliers constituants à travers la France et à l'étranger, où les participants découvrent avec enthousiasme qu'ils peuvent s'essayer et s'impliquer dans la rédaction d'une nouvelle Constitution, pour une société plus juste. L'enjeu est là, immense.
Ce livre se présente ainsi :
- la Constitution de 1958 en page de gauche ;
- le projet participatif de nouvelle Constitution en page de droite ;
- des espaces pour que vous puissiez rédiger, améliorer, inventer, et devenir ainsi constituants.
Le parcours proposé, à la fois initiation et pratique, a pour but d'instituer notre puissance politique, en route, comme le dit Étienne, non vers la VIe République mais la Ire Démocratie.
Patrick Pasin
Éditeur (Talma Studios)
Source : https://livre.fnac.com/a13307954/Etienne-Chouard-Ecrire-nous-memes-la-Constitution-version-France
Au pays des droits de l'homme, la justice est épuisée. Personnel insuffisant, factures impayées, système informatique indigent, délais de procédure qui s'allongent, stocks de dossiers qui s'accumulent.
Tandis que les justiciables la sollicitent de plus en plus, l'institution judiciaire au bord de la rupture ne cesse de crier au secours dans l'indifférence générale. Quant aux établissements pénitentiaires, ils sont dans un tel état que le Comité européen pour la prévention de la torture s'en est ému. Comment un pays comme la France peut-il tolérer une telle situation depuis des décennies ? Est-ce uniquement une question de crédits ou existe-t-il des raisons plus complexes ?
Ce livre recueille le témoignage de juges, d'avocats et de greffiers pour mesurer l'étendue du désastre et tenter d'en identifier les causes. Il donne aussi la parole à cette salariée licenciée dont la vie a basculé faute d'avoir obtenu justice dans un délai raisonnable, raconte les souffrances de ce Somalien que son incarcération à Fresnes a rendu fou, ou encore l'histoire de ce juge d'instruction mort de n'avoir pas supporté les cadences infernales qu'on lui imposait. Les politiques ont-ils à ce point peur des juges qu'ils les maintiennent volontairement dans l'indigence comme on le prétend ? Ou bien faut-il aller chercher ailleurs les raisons de cette situation ?
D'anciens gardes des Sceaux ont accepté de lever le voile sur le fonctionnement de la Chancellerie et livrent leur analyse sur la manière dont on peut sauver la justice française. Contrainte par la pauvreté à renoncer aux principes qui fondent l'État de droit, elle est en train de perdre son âme. Il y a urgence.
Diplômée d'un DEA de philosophie du droit de Paris 2 Panthéon-Assas, Olivia DUFOUR a commencé sa carrière en tant que juriste dans un cabinet d'avocats parisien avant de devenir journaliste en 1995. Spécialisée en droit, justice et finance, elle collabore depuis lors à de nombreux titres de la presse économique et juridique. Elle préside le Cercle des journalistes juridiques.
Edition L.G.D.J.
Prix Debouzy 2018
Le prix Olivier Debouzy récompense la publication juridique qui a marqué le monde du droit au cours des 12 derniers mois et apporté une vision originale, décalée ou subversive. Il a été créé en 2011, en hommage à Olivier Debouzy, associé fondateur du cabinet August & Debouzy, expert en questions stratégiques et ancien membre du Club des Juristes, décédé en avril 2010. Connu pour sa liberté de ton, sa culture et son humour, le personnage d'Olivier Debouzy et son parcours ont inspiré la création de ce Prix, dédié à récompenser l'agitateur d'idées juridiques de l'année.
Source : https://www.lgdj.fr/justice-une-faillite-francaise-9782275057200.html
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