Personne n'est réellement souverainiste en France, à part l'UPR, parce qu'il n'y aucune souveraineté possible à l'intérieur de l'UE.
Mais comme le sentiment national français n'a (heureusement) pas disparu, beaucoup de gens se prétendent souverainistes sans en assumer la logique.
Sur le fond, Attali n'est ni fou ni sénile. Il répète un peu brutalement la ligne qui a été celle de BHL et du plus gros de la gauche "radicale" depuis les années 80 avec l'imposture de la menace fasciste, de SOS racisme etc.
Cette ligne consiste à considérer comme raciste ou antisémite tout sentiment identitaire français et à tenter de culpabiliser le peuple français tout entier pour des événements passés, de façon à lui faire accepter sa disparition dans un magma bureaucratique appelé l'UE.
Je ne suis pas étonné que cette déclaration d'Attali soit applaudie par des indigènes de la République: ils ont un ennemi commun, le peuple français, en tant qu'il est encore français.
Cette idéologie, très populaire parmi les intellectuels "de gauche" exprime en fait un incroyable mépris et une haine de la petite bourgeoise à l'égard du peuple.
Ce qui est vrai, c'est qu'Attali s'énerve, vu que ses rêves de disparition des peuples européens suscite une révolte généralisée en Europe (qu'il appelle populisme et que moi j'appelle retour à la démocratie).
Jean Bricmont
1 commentaire:
Jadis (depuis l'affaire Dreyfus), l'antisémitisme désignait la haine des Juifs. Aujourd'hui, c'est l'inverse ! Est traité d'antisémite celui ou celle qui est détesté par les sionistes.
PS : Avant l'affaire Dreyfus, on parlait d'antijudaïsme (religion) mais le terme racial "antisémitisme" lui a été préféré en cette fin de XIXème siècle. Il y a encore une distinction à effectuer : "sioniste" est un partisan d'une idéologie politique (ni une religion, ni une race, donc), celle de la création d'un État juif, et, au-delà, l'impunité de cet État au regard du droit international qu'il bafoue depuis qu'il occupe les territoires palestiniens.
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