jeudi 10 octobre 2019

La peine de mort a-t-elle été supprimée en 1981 ?


Avec le soulèvement des « gilets jaunes », un mouvement empiriquement anarchiste et résolument démocratique, qui secoue la France depuis novembre 2018 (soit 11 mois à ce jour), on constate avec peine que le gouvernement français n'hésite pas à tuer, éborgner, mutiler des manifestants pacifistes.

Ainsi, ce n'est pas la société (le peuple) qui se comporte criminellement mais son propre gouvernement. La peine de mort a été supprimée comme punition ultime contre les criminels, mais elle continue d'être appliquée contre les travailleurs pauvres qui remettent en cause la légitimité de la hiérarchie étatique. L’État s'octroie donc le monopole de la violence, y compris de la mise à mort.

Il faut lire et relire « La société contre l’État » de l'anthropologue et ethnologue français Pierre Clastres.

1 commentaire:

Je a dit…

La peine de mort, ou peine capitale, est une peine prévue par la loi consistant à exécuter une personne ayant été reconnue coupable d'une faute qualifiée de « crime capital ». La sentence est prononcée par l'institution judiciaire à l'issue d'un procès. En l'absence d'un procès, ou dans les cas où celui-ci n'est pas réalisé par une institution reconnue, on parle d'exécution sommaire, d'acte de vengeance ou de justice privée. La peine de mort est diversement considérée selon les époques et les régions géographiques.

Elle est prévue dans les textes de loi de 93 pays, mais seuls 23 des 192 pays du globe ont procédé à des exécutions en 2014. Elle est une sanction reconnue bien que réprouvée par les institutions internationales comme l'Organisation des Nations unies (ONU) ou la Cour européenne des droits de l'homme. Les États abolitionnistes sont aujourd'hui majoritaires (105), mais ils ne représentent encore qu'une minorité de la population mondiale. Parmi les pays industrialisés, seuls deux la pratiquent encore : les États-Unis (29 États sur 50) et le Japon.

Au plan international, le 18 décembre 2007, l’Assemblée générale de l'ONU a adopté la résolution 62/1495 appelant à un moratoire sur les exécutions dans le monde. Cette résolution (comme les autres résolutions de l'ONU) n'a pas de valeur contraignante mais peut être vue comme le signe que la majorité des États souhaite remettre en cause la peine de mort. Cependant huit des dix pays les plus peuplés ont voté contre la résolution. Elle a été renouvelée en 2014.