Robin Ian MacDonald Dunbar (né le à Liverpool) est un anthropologue britannique et un biologiste de l'évolution, spécialisé dans le comportement des primates. Il est connu pour avoir formulé le nombre de Dunbar, 148, une mesure de la « limite cognitive du nombre de personnes avec lesquelles un individu peut avoir des relations stables. »
Le nombre de Dunbar est le nombre maximum d'individus avec lesquels une personne peut entretenir simultanément une relation humaine stable. Cette limite est inhérente à la taille de notre cerveau impliqué dans les fonctions cognitives dites supérieures, le néocortex.
Ce nombre est estimé par l'anthropologue britannique Robin Dunbar entre 100 et 230 personnes1 et a une valeur admise en pratique de 150 personnes2,3,4.
Ce nombre provient d'une étude publiée en 1992 par le chercheur Robin Dunbar5. Dans cette étude, il analyse la taille du néocortex de différents primates et la compare au nombre d'individus de leurs groupes respectifs. Il a ainsi extrapolé ses résultats afin de déterminer un nombre maximum pour la taille d'un groupe d'humains. Ce nombre ne devrait donc théoriquement pas dépasser 150 individus. Au-dessus de ce nombre, la confiance mutuelle et la communication ne suffisent plus à assurer le fonctionnement du groupe. Il faut ensuite passer à une hiérarchie plus importante, avec une structure et des règles importantes (on le voit par exemple à l'échelle d'un pays et de son gouvernement).
Dunbar indique par ailleurs que le langage que nous avons collectivement développé joue un rôle important dans notre capacité à entretenir des relations sociales avec environ 150 personnes. En effet, le fait de pouvoir parler à plusieurs individus simultanément permet d'établir des rapports efficaces et durables entre nous tous. En l'absence d'un tel outil de communication collective, chacun d'entre nous passerait la moitié de son temps à entretenir individuellement chacun de ses liens sociaux.
Différentes études ont retrouvé des résultats proches du nombre de Dunbar dans le comportement des utilisateurs de réseaux sociaux sur Internet, en particulier sur Twitter6 ou Facebook7.
D'autres études ont remis en question la pertinence d'une limite précise à ce nombre. L'intervalle de confiance à 95% serait trop étendu pour avancer un nombre précis.8
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