dimanche 10 janvier 2021

Élection américaine (partie 7) : du Capitole au 20 janvier

 

  • Publié le : dimanche 10 janvier 2021
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  • Source : E&R

    Les événements du 6 janvier et l’envahissement du Capitole par des manifestants venus soutenir Trump marquent le départ des 14 derniers jours qui mènent au 20 janvier. C’est cette date, et seulement cette date, qui révélera au monde le nom du nouveau président américain. Et c’est dans cette dernière ligne droite que les deux camps adverses vont s’affronter encore. E&R reste sur le pont pour vous informer au plus près de l’information, bien loin du narratif officiel que les médias distillent au grand public ou des informations qu’ils nous dissimulent délibérément.

     


     

    05h00 - A l’instar de Google, Apple retire le réseau conservateur Parler de sa boutique en ligne.

    L’information vient de tomber, Apple suit très logiquement Google dans son retrait de la plateforme Parler où se sont réfugiés Donald Trump et ses partisans (comme le rappelle l’actualité précédente de 00h00).

    Extrait de l’article du Monde :

    Les décisions d’Apple et de Google rendent plus compliqué l’accès à Parler pour les détenteurs d’appareils mobiles fonctionnant avec le système d’exploitation iOs d’Apple ou Android de Google. Les utilisateurs peuvent toutefois toujours accéder à l’application s’ils l’avaient déjà téléchargée ou au réseau social directement sur Internet.

    Le patron de Parler, John Matze, a déploré sur son compte qu’Apple interdise le réseau social « jusqu’à ce qu’on abandonne la liberté d’expression, qu’on mette en place des politiques [de modération] très larges et invasives comme Twitter et Facebook et que nous devenions une plateforme de surveillance en jugeant par avance coupable les utilisateurs de Parler ». Mais le groupe a « de nombreuses options », a assuré M. Matze.

    Le réseau social Parler était surtout à ses débuts en 2018 l’apanage de franges extrémistes mais attire désormais des voix conservatrices plus traditionnelles, y compris des parlementaires républicains.

    Comme d’autres plateformes alternatives, Parler régule moins la désinformation et les propos haineux que les réseaux établis.

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    10 janvier, 00h00 - Le Lt. Général Thomas McInerney affirme qu’il y avait des forces spéciales mélangées aux antifas mercredi dernier. Ils auraient le portable de Nancy Pelosi avec des info compromettantes, expliquant la fureur de cette dernière et la demande d’impeachment – demande qui ne s’explique pas à 10 jours de l’investiture, sauf si l’on pense qu’un impeachment empêcherait Trump de se représenter en 2024...


    La vidéo du Lt. Général Thomas McInerney peut être visionnée ici. (https://video.parler.com/kf/jc/kfjclcD8k0yc.mp4

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    05h00 - La presse et le monde entier s’acharnent sur Trump. Ici le Figaro qui titre « À Washington, la chute de la maison Trump ». Les derniers événements désordonnés, son dernier discours sans aucun des scoops attendus, son revirement avec l’acceptation des résultats, à demi-mots certes, continuent de décontenancer jusqu’à ses soutiens. Que nous prépare Donald Trump ?

    Extrait de l’article du Figaro :

    Le Vice-président Mike Pence n’est pas revenu à la Maison-Blanche depuis le vote de mercredi. Son directeur de cabinet, Mark Short, s’est vu refuser l’accès au siège de la présidence américaine. Les deux hommes ne se sont pas parlé. Trump avait ­espéré voir Pence « avoir le courage » de forcer le destin (et la constitution) en sa faveur en obtenant du Congrès l’annulation des résultats lors du ­décompte officiel. Au lieu de ça, ­Pence s’est contenté de présider la séance, conformément au rôle qui lui était imparti. Refusant de fuir le Capitole pendant l’émeute, c’est Pence qui a appelé en renfort la Garde nationale, pendant que Trump regardait à la télévision ses partisans investir l’édifice.

    La rupture est aussi consommée avec Mitch McConnell, qui a perdu lui aussi cette semaine sa majorité au Sénat, et le pouvoir qu’il exerçait depuis six ans au Congrès. Sa femme, Elaine Chao, a remis sa démission du secrétariat aux transports, poste qu’elle occupait depuis le début du mandat. Autre alliée de Trump, la secrétaire à l’éducation Betsy DeVos a elle aussi démissionné. Elle a reproché au président d’avoir attisé les tensions qui ont conduit la foule à investir le Capitole. « Il n’y a pas de doute sur l’impact que votre rhétorique a eu sur la situation, et c’est pour moi un point de non-retour ».

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    09 janvier, 01h00 - La censure bat son plein : après Facebook et Instagram qui ont fermé les comptes de Donald Trump, c’est au tour de Twitter de clôturer de nombreux comptes dont le compte personnel du président en exercice Donald Trump (https://twitter.com/realDonaldTrump) mais aussi celui officiel du président des Etats-Unis (https://twitter.com/potus) !

    Ont été aussi clôturés, les comptes de Sydney Powell (https://twitter.com/SidneyPowell1), d’Alexis Cossette / Radio Québec (https://twitter.com/Alexis_Cossette), Lin Wood (https://twitter.com/linwood), Général Michael Flynn (https://twitter.com/genflynn), etc.

    Donald Trump a répondu sur le compte officiel de la présidence des États-Unis avant que celui-ci ne soit à son tour clôturé. Voici ce qu’il y disait :

    Comme je l’ai dit depuis longtemps, Twitter a évolué de plus en plus vers la censure de la libre expression, et aujourd’hui, les employés de Twitter ont coordonné avec les démocrates et la gauche radicale la suppression de mon compte de leur plateforme, afin de me faire taire – et VOUS, les 75 millions...

    ... aussi regardons la possibilité de construire notre propre plateforme dans un futur proche. Nous ne serons pas réduits au SILENCE ! Twitter n’a que faire de la liberté d’expression. Ils sont entièrement dévoués à promouvoir une plateforme de gauche radicale où certaines des personnes les plus vicieuses au monde sont autorisées à parler librement...

    ... RESTEZ A L’ECOUTE !

     

     

    Les multinationales prennent donc le pouvoir sur le politique, réduisant à néant ce qu’il restait encore de vaguement démocratique. Une oligarchie, une ploutocratie, nous dit ce qu’il faut penser. Le dystopique 1984 est à l’oeuvre, comme nous le décrivions dans un précédent papier : effacement de l’histoire, réécriture des faits, cancel culture, propagande officielle, 2 minutes de la haine, etc.

     


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    22h00 - Le vent tourne pour le camp Trump. Des poursuites judiciaires commencent et la curée médiatique risque d’emporter du monde chez les trumpistes, alors que le pouvoir échappe au président et à son camp. Les quelques jours qui restent voient le pouvoir du président être battu en brèche, le camp démocrate demandant encore un énième impeachment à 12 jours de la prochaine investiture ! Les téléspectateurs sont gonflés à bloc par des images de Capitole envahi et quelques violences sans commune mesure avec celles des Black Lives Matter et autres antifas, continuant d’achever une campagne de dénigrement du président Trump et son administration. Il ne reste que peu de temps pour réagir. Mais, d’après Donald Trump lui-même, l’aventure ne fait que commencer, de nouveaux réseaux sociaux et médias doivent voir le jour... (voir à ce propos la news suivante, du 9 janvier, 01h00).

     

    Article du Washington Post

    Dominion Voting Systems a déposé vendredi une plainte en diffamation contre l’avocate Sidney Powell, demandant plus de 1,3 milliard de dollars de dommages et intérêts pour les dégâts que Powell aurait causés en répandant des allégations « sauvages » et « manifestement fausses », notamment que Dominion a joué un rôle central dans un plan fantasque visant à voler l’élection de 2020 au président Trump.

    Pendant des semaines, Powell a prétendu que Dominion avait été créé avec de l’argent communiste du Venezuela pour permettre le bourrage des urnes et d’autres manipulations de vote, et que ces capacités avaient été exploitées pour truquer l’élection de l’ancien vice-président Joe Biden.

    Dans une plainte de 124 pages déposée devant le tribunal de district américain pour le district de Columbia, Dominion a déclaré que sa réputation et sa valeur de revente ont été profondément endommagées par une « campagne de désinformation virale » que Powell a montée « pour s’enrichir financièrement, pour rehausser son profil public et pour se mettre au service de Donald Trump ».

    Parmi les défendeurs cités dans le procès figurent Powell, son cabinet d’avocats et Defending the Republic, l’organisation qu’elle a créée pour solliciter des dons afin de soutenir son action en justice liée aux élections.

    Powell n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaires.

    L. Lin Wood, un avocat qui a travaillé aux côtés de Powell sur des procès post-électoraux et qui dit la représenter dans des affaires de diffamation, a qualifié le procès de tentative « de censure des discours ou d’intimidation pour empêcher les gens de dire la vérité ».

    Alors que les accusations de Powell sur Dominion se sont répandues après l’élection, les employés de la société ont été traqués, harcelés et ont reçu des menaces de mort par e-mail, SMS et téléphone : « Nous vous surveillons déjà », a reçu un employé de Dominion dans un SMS, selon la plainte. « Dites-nous la vérité et vous vivrez ».

    L’entreprise affirme avoir dépensé plus de 565 000 dollars pour la protection de son personnel depuis l’élection.

    Dominion a envoyé des demandes de rétractation ou des lettres de préservation de documents, souvent précurseurs de litiges, à plus de 20 personnes et entités, notamment à Lin Wood, au conseiller juridique de la Maison Blanche Pat Cipollone et à l’avocat personnel de Trump, Rudolph W. Giuliani ; et à Fox News, Newsmax, One America News et the Epoch Times, des entreprises de médias qui ont prêté à Powell une énorme plate-forme au cours des deux mois qui ont suivi l’élection.

    Certains de ces médias, dont la Fox, ont depuis lors renoncé à leurs revendications ou ont publié des déclarations correctives.

    Thomas A. Clare, un avocat représentant Dominion qui est bien connu pour ses poursuites en diffamation, a déclaré que son équipe a d’abord déposé contre Powell « parce qu’elle a été la plus prolifique et qu’elle est à l’origine de ces fausses déclarations à bien des égards ».

    « Mais pour être clair, rien de tout cela n’aurait été possible sans d’autres personnes et sans d’autres médias qui ont leur propre responsabilité » a déclaré Clare.

    A la question de savoir si Dominion a l’intention de poursuivre Trump, Clare a répondu que personne n’a été exclu.

    L’expert secret de Sidney Powell en matière de renseignement militaire, clé des allégations de fraude électorale, n’a jamais travaillé dans le domaine du renseignement militaire.

    Elle a affirmé que le système de vote de Dominion a été créé au Venezuela pour truquer les élections de l’ancien leader vénézuélien Hugo Chávez et a déclaré que des algorithmes secrets dans les machines de Dominion ont été utilisés pour manipuler les votes en faveur de Biden en 2020. Elle a accusé la société de soudoyer des fonctionnaires géorgiens pour obtenir un contrat sans appel d’offres avec l’État. Elle a promis de tweeter une vidéo du fondateur de Dominion - Poulos - disant qu’il pourrait « changer un million de votes, sans aucun problème ». Aucune vidéo de ce type ne s’est jamais concrétisée.

    Le document de la société Dominion cite « des montagnes de preuves réfutant de façon concluante les allégations de manipulation des votes de Powell ». Alors que de nombreuses pages de la plainte sont consacrées à la dissection et à la réfutation de ces affirmations, la société note en particulier que les comptages manuels - y compris un comptage manuel de millions de bulletins de vote dans tout l’État de Géorgie - ont confirmé que les machines de Dominion totalisaient les votes avec précision.

    Dominion a envoyé à Powell une lettre le 16 décembre lui demandant de retirer ses « accusations sauvages, sciemment sans fondement et fausses ». Quatre jours plus tard, Powell a écrit sur Twitter qu’elle ne « se rétractait pas ».

    Depuis lors, Powell a continué d’accuser le Dominion de malversations, notamment dans un tweet du 3 janvier affirmant que des milliers de votes en Géorgie ont été transférés de Trump à Biden.

    La poursuite, qui vise à obtenir des dommages-intérêts compensatoires et punitifs, est fondée sur les déclarations de Mme Powell au public et aux médias plutôt que sur les allégations qu’elle a faites dans le cadre des poursuites fédérales qu’elle a intentées pour faire annuler les résultats des élections dans quatre États du champ de bataille. Mais les actions de Powell dans ces affaires - communément appelées les procès "kraken", d’après une créature marine mythologique que Powell a adoptée comme mascotte - font l’objet d’un examen juridique distinct.

    Mardi, la ville de Detroit a demandé à un juge fédéral du Michigan de punir Powell et son équipe d’avocats, dont Lin Wood, pour avoir utilisé les tribunaux afin de présenter « des demandes fausses et frivoles tout en cherchant à obtenir des réparations ayant des implications massives pour notre démocratie ».

    Le témoin de Sidney Powell, entrepreneur secret du renseignement, est un podcasteur pro-Trump.

    Le procès de Powell dans le Michigan était « plein de mensonges intentionnels » et d’accusations sans fondement, et la théorie de conspiration liée à Dominion était « peut-être la plus infondée » ont écrit les avocats de Detroit dans une motion de 56 pages pour des sanctions.

    Ils ont demandé au juge Linda V. Parker de la Cour de district des États-Unis pour le district Est du Michigan de renvoyer Powell et son équipe d’avocats au juge en chef de la Cour pour qu’ils soient radiés du barreau, et de les renvoyer pour qu’ils fassent l’objet de mesures disciplinaires professionnelles supplémentaires auprès des autorités de leur État d’origine - le Texas, dans le cas de Powell.

    Detroit a également demandé au juge d’infliger une sanction financière « suffisante pour dissuader de futures fautes » au moins égale à la somme d’argent que Powell et son équipe ont collectée pour financer leurs poursuites post-électorales.

    Parker, qui décidera comment traiter la demande, est le même juge qui a entendu le procès "kraken" de Powell en décembre. Elle l’a rejeté, estimant que les allégations n’étaient « que des spéculations et des conjectures ».

    Powell a fait appel devant la Cour suprême des États-Unis.

     

    Traduction E&R de l’article du Washington Post.

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    06h00 - Le chef de la police du Capitole, Steven Sund, a présenté sa démission au lendemain de l’assaut de milliers de partisans du président Donald Trump contre le Congrès. De nombreuses voix avaient réclamé son départ au lendemain des violences contre le Capitole et l’échec de ses services à assurer la sécurité du bâtiment et des élus.

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    08 janvier, 05h00 - L’analyse d’Alexis Cossette sur les derniers événements et sur la loyauté de Mike Pence.

     

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    22h00 - Mike Pence refuse de démettre Donald Trump, car il craint d’aggraver les tensions.

    Après l’envahissement du Capitole qui a conduit le Congrès à suspendre la certification des votes du collège électoral, de nombreux élus ont appelé dès mercredi soir le vice-président Mike Pence à invoquer la section 4 du 25e amendement de la Constitution américaine qui permet de démettre immédiatement le président de ses fonctions.

    « Si le vice-président, ainsi qu’une majorité des principaux fonctionnaires des départements exécutifs ou de tel autre organisme désigné par une loi promulguée par le Congrès, font parvenir au président pro tempore du Sénat et au président de la Chambre des représentants une déclaration écrite les avisant que le président est dans l’incapacité d’exercer les pouvoirs et de remplir les devoirs de sa charge, le vice-président assumera immédiatement ces fonctions en qualité de président par intérim ». Le président peut toujours s’opposer à cette procédure par voie écrite. C’est in fine au Congrès qu’il revient de trancher, et pour se faire celui-ci doit réunir les deux tiers des voix dans les deux chambres. Mais dans l’intervalle, c’est le vice-président qui garde les commandes.

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    20h00 - La présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a demandé au vice-président Mike Pence d’écarter Donald Trump du pouvoir comme une « urgence de la plus haute importance », l’accusant avec ses sympathisants d’avoir participé à une « tentative de coup d’Etat ». S’il n’agit pas, le Congrès « pourrait être prêt à avancer vers une procédure de destitution ».

    Pour le chef de la minorité démocrate au Sénat Chuck Schumer, « Ce qui est survenu au Capitole hier était une insurrection contre les États-Unis, incitée par le président. Ce président ne devrait pas rester en fonctions un jour de plus ».

    « Donald Trump est malade mentalement et incapable de gérer et d’accepter les résultats de l’élection de 2020 », pour les démocrates de la commission judiciaire de la Chambre des représentants.

    Quant à une procédure d’impeachment demandée par certains, c’est une procédure longue et peu susceptible d’aboutir avant la prestation de serment de Joe Biden le 20 janvier. En effet, un « impeachment » implique de porter des accusations au Congrès qui formeront la base d’un procès. La constitution américaine stipule qu’un président « sera démis de ses fonctions après mise en accusation et condamnation pour trahison, corruption ou autres crimes ou délits graves ». C’est une procédure incertaine, puisqu’elle nécessite l’approbation par les deux tiers de la chambre haute (le Sénat).

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    07 janvier, 18h00 -

     

     

    Le président Donald Trump s’est dit « scandalisé » par l’envahissement du Capitole, « par la violence, l’anarchie et la pagaille (...) A ceux qui ont commis des actes de violences ou de destruction, vous ne représentez pas notre pays. Et à ceux qui ont enfreint la loi, vous paierez ».

    Il a assuré vouloir une transition du pouvoir « sans accrocs » et a appelé à « l’apaisement et à la réconciliation ». « Le Congrès a certifié les résultats. Une nouvelle administration prêtera serment le 20 janvier », a-t-il poursuivi sans citer le nom de Joe Biden.

    Enfin, faisant une allusion à un possible avenir politique, il a conclu en disant à ses partisans que « notre incroyable aventure ne fait que commencer ».

    Sourcehttps://www.egaliteetreconciliation.fr/Election-americaine-partie-7-du-Capitole-au-20-janvier-62408.html

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