Reportage: Suite aux
troubles comportementaux et aux aveux progressifs de ses deux enfants
Marie et Pierre, une mère décide de porter plainte contre son mari pour
inceste et appartenance à une secte pédophile. Le reportage propose une
chronologie de l’enquête judiciaire avec les témoignages de Marie et de
sa mère, mais aussi des représentants de la justice impliqués dans
l’instruction. Après trois ans d’enquête et de doutes sur la véracité
des aveux de Marie la plainte aboutit sur un non lieu. Commentaire sur
des images factuelles, alternant avec les interview de Marie et sa mère,
de Pierre SABOURIN, psychiatre, psychanalyste et thérapeute familial,
de l’avocate de la mère des enfants Catherine LARDON GALEOTE, de Nicole
TRICART, chef de la brigade de protection des mineurs de Paris, de
Christiane BERKANI, premier juge d’instruction au Tribunal de Grande
Instance de Paris, et de Georges GLATZ, fondateur du comité
international pour la dignité de l’enfant
Débat: Elise LUCET
reçoit des invités pour débattre autour du reportage “Parole d’enfants”
sur les aveux des enfants victimes de viol, les efforts faite par la
justice pour recueillir les aveux des enfants dans les meilleurs
conditions, et sur l’existence de réseaux pédophiles en France. Les
invités sont Jean Yves le GUENNEC, commissaire principal, chef de la
sûreté départementale des hauts de Seine, Frédérique BREDIN, députée de
Seine Maritime , Martine BOUILLON, substitut du procureur au tribunal de
Bobigny, Martine NISSE, thérapeute familiale et Georges GLATZ, comité
international pour la dignité de l’enfant.
ARCHIVE honteusement censurée par l'INA à télécharger ici :
Autre source : https://gloria.tv/post/6QPUhkVwmGmFEow44UMf9WTtN
➤ Réaction d'Élise Lucet lorsqu'on lui évoque la bombe "Viols d'enfants, la fin du silence ?"
Pascale Justice (journaliste d'investigation) : Ce
que je constate, notamment en m’appuyant sur un récent sondage de
Télérama, c’est qu’il y a une véritable demande d’information de la part
du public sur les questions de pédophilie en réseaux. Je suis très
étonnée de ne pas voir un engouement journalistique proportionnel. Sur
cette question, il y a une sorte de profond tabou, comme sur la question
du viol des femmes il y a quelques décennies. ➤ Archive : "Docteur Justice" - Technikart N°58
Version S.T. en anglais
TRANSCRIPTION (PARTIELLE) :
- Voix off: Des deux enfants, c'est surtout l'aînée, Marie (pseudonyme) qui raconte. Ici, elle nous parle de son père et des lieux où il les aurait emmenés.
- Marie (en train de dessiner) : Il
y avait un endroit à Paris, dont lui était le chef. Il disait qu'il
était un grand mage et qu'il s'appelait "Bouknoubour". Dans cet
endroit, ils portaient des grandes robes blanches avec des bords dorés (elle dessine ici un personnage portant une toge avec sur le buste un triangle dans un cercle).
Puis ils faisaient des prières, ils violaient les enfants, ils leur
faisaient peur... Il y avait plusieurs autres personnes qui nous
violaient, ils nous endormaient avec des espèces de bouillies. Ils nous
attachaient aussi sur des tables puis nous frappaient ou ils nous
mettaient des aiguilles auprès des yeux pour nous faire croire qu'ils
voulaient nous crever les yeux.
- Journaliste: Est-ce qu'ils vous faisaient réellement du mal ? Est-ce qu'ils vous donnaient des coups ? - M: Oui, ils nous frappaient...
- J: Qu'est-ce que tu nous as dessiné Pierre (pseudonyme) ?
- Pierre (qui dessine tout en pleurant): ...Y'avait des monstres... C'était horrible... Ils m'ont violé...
- J: Qu'est-ce que tu nous as dessiné Pierre (pseudonyme) ?
- Pierre (qui dessine tout en pleurant): ...Y'avait des monstres... C'était horrible... Ils m'ont violé...
- J: Ils t'ont violé ? C'est quoi violer Pierre ?
- P: C'était toucher le zizi... jouer avec... faire des... J'avais 6 ans, je comprenais pas encore ce qu'ils faisaient...
(...)
Marie (qui dessine également en pleurs): Ils les tuaient...
(...)
Marie (qui dessine également en pleurs): Ils les tuaient...
- J: Ils tuaient les enfants ?
- M: ...oui...
- J: Comment tu le sais ça ?
- M: Parce
que je l'ai vu... C'était des petits enfants qui étaient un peu arabe
ou des choses comme ça.... Ils leurs coupaient la tête...
- J: Quand
tu voyais qu'ils coupaient la tête à un enfant, c'était la vérité,
ça se passait devant toi ou ça aurait pu être un film ?
- M: Non,
c'était pour de vrai, parce que les enfants criaient. Et puis après
ils nous disaient qu'ils allaient nous couper la tête aussi, alors ils
nous mettaient pareil sur ça... Et après on avait très peur et on
croyait qu'on était mort...
- J: Mais pourquoi ils faisaient ça ces gens là ?
- M: Je sais pas, parce qu'ils sont méchants, ils sont fous ! Je sais pas pourquoi ils faisaient ça, ils
- M: Je sais pas, parce qu'ils sont méchants, ils sont fous ! Je sais pas pourquoi ils faisaient ça, ils
sont méchants ! Nous on n'a rien fait, on était des enfants (Marie est en pleurs).
- Voix off: Dès
juillet 1996, dès les premières révélations, la mère confie les
enfants à un pédopsychiatre qui a déjà traité des cas semblables.
Durant trois ans, c'est avec des dessins que le Dr. Sabourin a recueilli
leur témoignage. Des dizaines de dessins, des dizaines d'heures
d'écoutes qui ont forgé sa conviction : il croit les enfants.
- Dr. Sabourin: Bien
sûr, je crois qu'ils ont vécu des choses incroyables, très
difficiles à synthétiser pour eux et à mettre en scène. Ils ont tous
les deux une capacité personnelle à les dessiner, ce qui n'est pas
toujours le cas...
- Voix off: Marie
a dessiné une immense statue plantée, dit-elle, au milieu de la salle
de cérémonie. Puis elle a dessiné le pendule et la roue qui auraient
servi à des séances d'hypnose sur les enfants, et toujours les
déguisements, de grandes capes rouges ou blanches, et des crucifix.
Nous avons soumis au Dr. Sabourin le dernier dessin que Marie nous a
fait.
- Dr. Sabourin: Dans ses dessins récents, je retrouve plusieurs thèmes... 4 thèmes qui existaient déjà,
où on a une cérémonie avec des gens qui sont visiblement déguisés, avec des croix sur les épaules, ce qu'on retrouve ici (montrant d'autres dessins),
on en a trois ici... et le crucifix ici, c'est un crucifix très
spécial... Elle disait que c'était un crucifix entouré d'herbe. Alors
d'où a-t-elle sorti ça ?! Je n'en sais rien... Est-ce que c'est son
imagination, est-ce que c'est une enfant qui délire ? Je ne le crois
pas... C'est à dire que face à ce type de choses extrêmement
précises et surprenantes, moi j'ai plutôt tendance à dire que c'est
un élément de la mémoire qui réapparaît. Toujours lorsqu'il s'agit
d'un enfant et bien sûr quand il s'agit d'un adolescent ou d'un adulte,
ces mémoires de traumatismes précoces sont en mille morceaux. Et
c'est avec beaucoup de difficultés, avec beaucoup d'émotions, beaucoup
de tensions intérieures et de craintes - ce sont des enfants qui ont
peur, ils sont sous la terreur - qu'ils arrivent à livrer un petit
passage, un petit morceau de souvenir, ce qui laisse tout le monde
sidéré. On se dit mais enfin, comment se fait-il qu'ils n'ont pas
parlé plus tôt ? Comment se fait-il qu'ils ne peuvent pas décrire
cela tout comme un adulte qui décrirait un scénario, c'est là le gros
travail des thérapeutes et des policiers (...)
- Voix off: C'est
une véritable organisation impliquant de nombreux adultes que
décrivent ces enfants ; et s'ils sont incapables d'indiquer le lieu des
cérémonies, en revanche Marie nous a dessiné un plan très précis
de l'immeuble et de ses sous-sols.
- Marie (décrivant son dessin): Alors
on arrive en voiture ici... On tournait à un rond-point. Il y avait un
groom qui venait nous ouvrir la porte. Ensuite on rentrait dans endroit
qui semblait être un hôtel assez chic. Il allait chercher les clés
et ensuite on continuait dans un couloir jusqu'à un ascenseur. Ensuite
on descendait dans un labyrinthe où il faisait froid, il faisait noir,
et ça avait l'air d'être un sous-sol. Ici, il y avait un vestiaire où
on allait pour s'habiller avec les vêtements blancs et rouge, ensuite
on allait ici : une salle où ils violaient les enfants. Ici c'était la
partie où il y avait surtout les filles qui violaient les garçons et
mon petit frère, puis ici c'était les hommes qui violaient les filles.
Ensuite ici, c'était une grande salle, comme une grande grotte en
forme de cathédrale ou de crèche et il y avait beaucoup beaucoup de
monde. Il y avait aussi ici une très très grande statue d'un dieu
africain ou noir, et quand il grognait, les gens mettaient de l'argent
dans de grandes corbeilles qui circulaient. Autour de cette statue, il y
avait des cendres, avec des têtes d'enfants sur des piques dans ces
cendres...
- Voix off: Des
têtes d'enfants au bout de piques... Des têtes d'enfants dont Marie
nous dit qu'ils auraient été décapités sous ses yeux, et qu'on
retrouve dans plusieurs de ses dessins. Pour accéder à ces sous-sols,
Marie décrit en surface un immeuble, une sorte de grand hôtel avec
tapis rouge face à un rond-point dans Paris ou sa région. Un bâtiment
chic orné d'un perron en arrondi (...)
- Marie (parlant de son père): Comme
il nous violait aussi chez lui, il y avait quelqu'un qui venait à la
maison et il se déshabillait. Ils nous mettaient leur zizi dans notre
bouche et ils nous filmaient, ou alors, avec mon frère, ils nous
disaient de faire des choses...
- Journaliste: Et tout ça ils le filmaient ?
- M: Oui ils filmaient... et après ils amenaient les cassettes dans un endroit qui était je pense à Paris,
- M: Oui ils filmaient... et après ils amenaient les cassettes dans un endroit qui était je pense à Paris,
où il y avait plein de livres sur le sexe et tout ça... et ils déposaient les cassettes là-bas. (...)
- Voix off: Le
cadre sectaire et les faits décrits par les enfants sont-ils donc
crédibles ou inimaginables comme l'a écrit la juge d'instruction ?
Nous avons posé la question à Paul Ariès, sociologue spécialiste des
sectes et de la maltraitance des enfants, qui a mené des études pour
le ministère de la santé. Nous lui avons soumis l'ensemble des
déclarations de Pierre et Marie :
- Enregistrement de Marie: Ils faisaient des prières, ils disaient qu'ils étaient des "pures femmes", ils
disaient
qu'un jour tous les gens de cette planète s'étaient éparpillés sur
la terre et que maintenant il fallait qu'ils les rassemblent, le
peuple... en fait il y avait un espèce de dieu, un messager des
dieux... qui venait leur dire qu'il fallait bientôt partir sur leur
planète ou un truc comme ça...
- Paul Ariès: Moi
j'aurais tendance à dire que ce qui nous est raconté ici est
complètement inimaginable, c'est à dire qu'un enfant ne peut pas
l'imaginer, un enfant ne peut pas l'inventer. Premier élément, ce sont
ces éléments de doctrine. C'est à dire que nous faisons partie - si
l'on se situe du point de vue des adeptes de ce groupe - nous faisons
partie d'une élite qui provient d'une autre planète et qui est pour
l'instant sur terre et qui sera bientôt appelée à partir. Ça fait
partie globalement du fond commun de toutes sortes de réseaux
aujourd'hui. La nécessité de tuer quelqu'un pour le sauver ou pour
sauver l'humanité. Il y a également toutes sortes de rites où l'on
nous parle à un moment donné de ces hommes en disant que ce sont des
"pures femmes". Alors ça c'est quelque chose que l'on trouve
relativement fréquemment dans la littérature, la femme est celle qui
féconde, ce qu'il faut faire ici, c'est arriver effectivement à
féconder ce que l'on appelle 'l'Homonculus', c'est à dire le sur-
homme. Il me semble que l'on se trouve ici finalement à un croisement
entre deux types de réseaux : d'un côté des réseaux soucoupistes -
qui croient aux extra-terrestres - et puis d'un autre côté des
réseaux de magie sexuelle, et on sait que ces connexions s'établissent
de plus en plus.
- Enregistrement de Marie: Il
y avait des gens qui avaient des espèces de... pas des masques de
plongées, mais des espèces de lunettes avec un truc sur la bouche (masques à gaz ?)...
habillés avec des blouses. Et il y avait une table avec dessus des
mains d'enfants découpées, une tête d'enfant et puis des espèces
de... je sais pas si c'était des boyaux... des trucs comme ça. Et ils
mettaient ces choses, les mains et tout ça, dans des bocaux.
- Paul Ariès: Ces
mains coupées dans des bocaux, c'est quelque chose qui existe... Alors
là encore, il y a plusieurs interprétations possibles. L'on peut
avoir tout simplement des pratiques de type cannibalisme, l'objectif
étant d'arriver à augmenter sa propre puissance, apprendre aussi à
souffrir, j'allais dire apprendre à faire souffrir pour devenir plus
puissant...
Source : http://mk-polis2.eklablog.com/viols-d-enfants-la-fin-du-silence-elise-lucet-2000-p636137
Source : http://mk-polis2.eklablog.com/viols-d-enfants-la-fin-du-silence-elise-lucet-2000-p636137
1 commentaire:
L'avocate du père violeur présumé et membre de la secte diabolique porte le nom Smadja-Epstein. Epstein est également le nom de ce milliardaire israelo-etatsunien qui a été arrêté ces derniers mois, à son retour de France, pour une affaire similaire de pédophilie, torture et meurtres d'enfants.
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